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Au lendemain du vote sur la révision ciblée du règlement OCM de la Pac au Parlement européen, les principales organisations agricoles en France et dans l’UE réagissent de manière nuancée à son adoption. Accusé par la rapporteure, la française Céline Imart (PPE, droite), de ne plus défendre les agriculteurs, le principal lobby agricole européen a salué l’adoption « de priorités essentielles pour les agriculteurs de toute l’Europe, défendues depuis longtemps par le Copa et le Cogeca ». Dans un communiqué publié le 9 octobre, les organisations agricoles et coopératives de l’UE disent soutenir les contrats obligatoires avec « des dérogations si nécessaire (par exemple, pour la viande porcine, les pommes de terre et les semences) » et ajoutent qu’il est « essentiel que les coopératives en soient totalement exemptées ». De son côté, la FNSEA estime que la position du Parlement représente « une victoire syndicale décisive pour la rémunération et le pouvoir de négociation des agriculteurs européens ». Le syndicat agricole majoritaire y voit la confirmation des principes fondateurs des lois Egalim avec « la contractualisation comme un outil clé pour assurer une rémunération équitable, fondée sur les coûts de production ». Source Agra

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L’année 2025 a connu le troisième mois de septembre le plus chaud jamais mesuré sur Terre, selon les données publiées le 9 octobre par l’observatoire européen du changement climatique Copernicus. De la même manière que juillet et août auparavant, « septembre 2025 a été le troisième septembre le plus chaud », non loin du record de 2023 et du deuxième septembre le plus chaud en 2024, a indiqué Copernicus dans un communiqué. Avec une température moyenne de 16,11°C, le mois de septembre était 1,47°C au-dessus de la période pré-industrielle (1850-1900). Les chaleurs les plus fortes, comparées aux mesures qui remontent à 1940, ont touché une partie de l’Europe, les pays nordiques et l’Europe de l’Est. « En dehors de l’Europe, les températures ont été supérieures aux moyennes au Canada, dans des parties du Groenland, dans l’extrême nord-ouest de la Sibérie et les régions côtières proches, ainsi que sur de vastes régions de l’Antarctique », a ajouté Copernicus. Du côté des précipitations, Copernicus a relevé des pluies particulièrement abondantes dans de nombreuses régions d’Europe (Croatie, Espagne, Italie, Scandinavie…). À l’inverse, des pays du continent américain (Brésil, Canada, États-Unis, Mexique et Uruguay), la partie asiatique de la Russie et le nord du sous-continent indien ont connu un mois de septembre bien plus sec que d’habitude.

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Le secteur agricole français enregistre une légère reprise de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au premier semestre 2025, avec 42,3 Mt CO2e, contre 41,7 Mt CO2e un an plus tôt, indique le Citepa (pollution climatique) dans un baromètre publié le 10 octobre. Dans le détail, les émissions issues de l’élevage diminuent de 2,9 % (0,7 Mt CO2e), en raison de la réduction du cheptel bovin. À l’inverse, les cultures progressent de 5,9 % (0,9 Mt CO2e) en raison d’une hausse des apports d’engrais minéraux azotés au cours des deux dernières campagnes. Enfin, les émissions liées au secteur énergétique agricole augmentent de 7 % (0,3 Mt CO2e). Tous secteurs confondus, les émissions françaises de GES sont restées relativement stables au premier semestre 2025, atteignant 190 Mt CO2e (hors puits de carbone), contre 191 Mt au premier semestre 2024. Après une légère hausse de 0,9 % au premier trimestre 2025 par rapport à 2024, elles ont reculé de 2,5 % au deuxième trimestre. Pour l’ensemble de l’année 2025, le Citepa prévoit une légère diminution de 0,8 % des émissions nationales de GES par rapport à 2024. « Cette baisse est très en deçà du rythme nécessaire pour atteindre les objectifs de la période 2022-2030, fixés à environ -5 % par an dans la version provisoire de la SNBC 3 (actuellement en concertation) », regrette l’association.

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Grâce à l’amélioration de la situation sanitaire, une partie de la première zone de surveillance pour la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) va être levée de manière anticipée dès le 10 octobre, a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 9 octobre. Dans le détail, ce sont « 63 communes situées à l’est de la Savoie et de la Haute-Savoie » qui sortiront de la zone de surveillance. Les bovins sont désormais autorisés à sortir de ces communes « vers l’ensemble du territoire national indemne, sous conditions », précise la Rue de Varenne. Pour rappel, les zones réglementées couvrent 50 km autour des foyers ; elles comprennent une zone de protection (20 km autour des foyers, avec des interdictions de mouvements plus strictes) et une zone de surveillance (de 20 à 50 km). Le dernier foyer de la zone réglementée en question remonte au 6 septembre, le foyer le plus à l’est datant même du 22 juillet. La France a donc demandé à la Commission européenne « la levée anticipée de la zone de surveillance à l’est ». Une requête acceptée par « l’ensemble des États membres ». En début de semaine, la zone de protection située dans l’Ain, la Savoie et la Haute-Savoie avait déjà été levée, transformant l’ensemble de la zone réglementée en zone de surveillance.

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La Commission européenne a publié, le 8 octobre, sa proposition de règlement (et son annexe) visant à renforcer les protections pour les agriculteurs dans le cadre de l’accord UE/Mercosur. ce texte met en musique l’engagement politique, publié le 3 septembre, pour répondre aux préoccupations exprimées par le secteur agricole et certains États membres. Dans le détail, la proposition définit les procédures visant à garantir la mise en œuvre rapide et efficace des mesures de sauvegarde bilatérales pour les produits agricoles. La Commission va superviser de manière systématique les marchés agricoles pour les produits les plus sensibles et fournir tous les six mois un rapport sur la situation au Conseil de l’UE et au Parlement européen. En outre, le déclenchement des mesures de sauvegarde sera plus rapide avec des délais d’enquête plus courts (4 mois) ou encore l’activation de mesures de sauvegarde provisoires dans les 21 jours suivant la réception de la demande s’il existe un risque suffisant de préjudice. Autre outil : le lancement, de manière automatique, d’une enquête si les importations annuelles d’un produit augmentent de plus de 10 % et si les prix à l’importation sont inférieurs d’au moins 10 % aux prix du même produit de l’UE ou d’un produit de l’UE concurrent. Le texte doit à présent être validé par les colégislateurs (Conseil de l’UE et Parlement européen) selon la procédure législative ordinaire.

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« Les vaccins arrivent demain » (jeudi 9 octobre, NDLR) dans les Pyrénées-Orientales, ce qui permettra de protéger les bovins situés dans la zone réglementée pour la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) établie après un cas en Espagne, a indiqué le cabinet de la ministre de l’Agriculture le 8 octobre. La campagne de vaccination obligatoire concerne « environ 3 500 bovins recensés », précise la Rue de Varenne à Agra Presse. L’Espagne a connu son premier cas de DNC le 1er octobre dans un élevage de 123 bovins laitiers de Castelló d’Empuries (Catalogne), suivi d’un second le 4 octobre à Peralada, « à 4,5 km au nord », selon la plateforme française ESA. Ce nouveau foyer a conduit à étendre la zone réglementée (50 km autour des cas), qui englobe désormais 93 communes des Pyrénées-Orientales, selon l’arrêté préfectoral correspondant. Par ailleurs, dans la deuxième zone réglementée en France (Loire, Rhône, Isère), 40 % des bovins sont vaccinés, selon le ministère. Instaurée après le foyer confirmé le 18 septembre dans le Rhône (le dernier en date des 79 cas français), cette zone comprend 350 000 bovins. Les élèves vétérinaires, qui participaient déjà à la campagne de vaccination, pourront y être mobilisés jusqu’au 31 mars 2026, en vertu d’un arrêté paru au Journal officiel le 8 octobre.

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La situation des nappes phréatiques françaises est globalement « favorable » mais leur évolution ces prochains mois, pour la période cruciale de recharge des eaux souterraines, reste incertaine, a indiqué le 8 octobre le BRGM. Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières, a fait état d’une « situation générale qui est favorable avec des niveaux assez proches des normales » dans le pays, lors d’une présentation à la presse. Les nappes réactives (qui réagissent rapidement aux précipitations) ont bénéficié de l’apport des pluies de la fin août et de septembre, tandis que les nappes inertielles (aux écoulements lents et peu sensibles aux conditions météorologiques) ont profité d’une recharge ces deux dernières années, a-t-elle expliqué. « La situation s’améliore par rapport à août: 31% des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 23% sont comparables et 46% sont au-dessus (respectivement 38%, 29% et 33% en août) », a détaillé le service géologique national dans un bulletin de situation au 1er octobre. Pour les prochains mois, « on est dans une période charnière entre la fin de période de vidange et le début de la période de recharge. Donc c’est la période la plus délicate pour lancer des prévisions », a expliqué Violaine Bault.

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Le Parlement européen a adopté le 8 octobre (par 492 voix contre 111 et 39 abstentions) sa position sur la simplification de la Pac qui prévoit en particulier un allégement de la conditionnalité pour les prairies permanentes et l’agriculture bio. Les eurodéputés souhaiterait aller plus loin que la proposition initiale de la Commission européenne en supprimant également les BCAE 5 (protection des sols contre l’érosion) et 9 (protection des prairies permanentes des zones Natura 2000) estimant que ces obligations sont déjà couvertes par d’autres réglementations. Quelques amendements ont été ajoutés au rapport préparé par le social-démocrate portugais André Rodrigues sur l’achat d’animaux reproducteurs, le plafond de l’aide aux groupements de producteurs et l’obligation pour les États membres de prévoir des aides de crise aux agriculteurs touchés par des catastrophes naturelles. Le commissaire européen à l’Agriculture Christophe Hansen a estimé que les assouplissements supplémentaires de la conditionnalité voulus par le Parlement étaient « préoccupants » et pourraient retarder la conclusion d’un accord sur ce dossier avec les Etats membres. Les négociations vont débuter dès le 9 octobre, l’objectif étant de trouver un compromis avant la fin du mois pour que ces nouvelles règles puissent s’appliquer début de 2026.

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Maladies animales, Mercosur, budget : la colère monte parmi les agriculteurs, dont les syndicats ont souligné le 8 octobre au Sommet de l’élevage le ras-le-bol face à l’instabilité gouvernementale, en l’absence de ministre à ce grand rendez-vous agricole. Après les grandes mobilisations de l’hiver 2023-2024, l’idée n’est pas de « mettre la France à sac » mais que l’État « donne un cadre » aux agriculteurs qui ont « envie de se projeter, de produire et de transmettre leurs outils », a déclaré Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Comprendre : des mobilisations sont envisagées, en premier lieu parmi les viticulteurs dans les prochaines semaines, mais l’alliance FNSEA-JA attend d’abord d’avoir un interlocuteur au gouvernement et une proposition de budget pour avancer ses pions, selon l’AFP. « Je crois que le ras-le bol qu’expriment les agriculteurs sur l’incapacité à savoir où on va, beaucoup de Français l’expriment », a ajouté M. Rousseau lors d’une conférence de presse. En septembre, le syndicat majoritaire avait annoncé des mobilisations « à la fin de l’automne », avant de lancer des manifestations plus tôt que prévu, le 26 septembre, contre les distorsions de concurrence et l’accord UE-Mercosur.

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En baisse de 9 % sur un an et de 29 % depuis 2021, « la production de viande bio recule pour la troisième année consécutive » en 2024, annonce l’interprofession bétail et viandes (Interbev) dans un communiqué le 7 octobre. Selon son observatoire, les abattages d’ovins et de bovins bio s’établissent à 28 236 téc. Premiers touchés, les ovins ont pâti en même temps de « la difficulté de trouver des débouchés sur le marché bio » et d’un « besoin d’agneaux sur le marché conventionnel » (notamment lié à la FCO). Résultat : une « réaffectation vers le marché conventionnel », « principale raison » de la chute des abattages (-22 %). Du côté des bovins, les abattages allaitants (-11 %) connaissent un recul plus marqué que les laitiers (-3 %). En raison de la pénurie d’animaux, le niveau de prix des animaux bio s’est retrouvé « comparable au conventionnel », d’où « une baisse des volumes valorisés » en bio. Concernant la consommation, seuls deux débouchés sont en croissance : les magasins spécialisés (+8,8 %) et la restauration collective (+14 %, notamment grâce aux lois Egalim et Climat). Les autres débouchés reculent : -6,4 % en GMS, -5,5 % en vente directe et -2,08 % en boucheries traditionnelles. Toutefois, Interbev souligne la « capacité d’adaptation de la filière », avec la « stabilisation » du nombre d’exploitations (13 301).

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