Catégorie : National

Par Agra

Intempéries : Genevard en Occitanie mercredi 21 mai après les récents orages de grêle

Alors que l’Occitanie a essuyé d’importantes pluies et des orages de grêle le 19 mai, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard se rendra dans deux exploitations touchées dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne mercredi 21 mai. Elle y annoncera « la mise en place de mesures d’urgence et de soutien », d’après une note envoyée à la presse. Lundi 19 mai, des orages de grêle et de fortes pluies se sont abattus dans le Sud-Ouest en fin de journée, occasionnant des inondations et des dégâts, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours. Comme le relève l’AFP, il est tombé en quelques heures plus de 100 mm de pluie sur le village de L’Honor-de-Cos, près de Montauban. Les cultures de la vallée de la Garonne, déjà touchées par un excès de précipitations ces derniers mois, ont été affectées par la grêle, les agriculteurs devant évaluer les dégâts dans les prochains jours. En Lot-et-Garonne, des parcelles et coteaux de semis d’été (tournesol, maïs, soja) ont été « emportés par des coulées de boue », selon Patrick Franken, président de la chambre d’agriculture. Selon son homologue des Landes, Marie-Hélène Cazaubon, l’épisode a touché partiellement les vignobles de l’armagnac et de Tursan, où les dégâts étaient en cours d’évaluation par les producteurs.


Par Agra

Prêts garantis : une enveloppe de 2 Md€ pour les investissements des agriculteurs

Une enveloppe de 2 milliards d’euros (Md€) pour des prêts agricoles doit être débloquée le 21 mai dans le cadre de l’« Initiative nationale pour l’agriculture française » (Inaf), indique-t-on Rue de Varenne. Elle doit être signée par la ministre Annie Genevard et le vice-président de la BEI (Banque européenne d’investissement) Ambroise Fayolle, aux côtés des représentants de quatre banques partenaires (Arkéa, BPCE, Crédit agricole, Crédit mutuel Alliance fédérale). L’Inaf offre à ces dernières « un outil de garantie permettant de soutenir la transformation des exploitations », explique le ministère. « En mobilisant des fonds publics nationaux et européens, l’Inaf vise à faciliter l’accès au crédit pour accompagner la création de valeur, le renouvellement des générations et la transition vers des modèles agricoles plus durables. » Ce mécanisme financier, conçu par le ministère de l’Agriculture et le Fonds européen d’investissement (FEI), intervient dans le cadre du Grand plan d’investissement. Lors d’une première phase lancée en 2019, l’Inaf a permis de financer près de 8 500 prêts agricoles pour un total de 1 Md€ de crédits mobilisés, permettant de générer 2,7 Md€ d’investissements.


Par Agra

Lait de brebis : en 2023-2024, collecte en baisse et prix en hausse

La collecte de lait de brebis en France au cours de la campagne 2023-2024 s’inscrit une nouvelle fois en recul, à 288 millions de litres (296 ML en 2022/2023), selon les données publiées par l’Idele dans son dossier annuel ovin paru en mai. Depuis les 303 ML de 2020-2021, on collecte moins de lait à chaque campagne. « La collecte a diversement évolué dans les trois principales régions de production : -3,5 % en Occitanie, +0,4 % en Nouvelle-Aquitaine et +0,2 % en Corse », note l’Idele. Un cheptel baissier, une campagne de reproduction compliquée et des fourrages de qualité médiocre ont entraîné des lactations tardives, et donc un recul de la production globale. La FCO-8 (fièvre catarrhale ovine) apparue au second semestre 2023 pourrait affecter la collecte, qui est « pour le moment en hausse de 5 % sur les quatre premiers mois de la campagne 2024-2025 », note l’Idele. Le prix payé au producteur est toujours en hausse, à 1 237 €/1 000 litres en 2023/2024 (+4,8 % par rapport à la campagne précédente). Le prix standard a grimpé de 4 % (1 192 €/1 000 l) combiné à un enrichissement de la teneur en matière grasse et en matière protéique. La collecte de lait bio est quant à elle en recul de 3 % en 2023-2024 (à 32,12 ML), après trois campagnes successives quasiment au même niveau.


Par Agra

Relations commerciales : Arnaud Rousseau écarte tout « prix minimum ou administré »

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a tenu à préciser la position du syndicat majoritaire sur la question des prix plancher pour les agriculteurs. Dans une réponse au président de la Fnil (industriels du lait), François-Xavier Huard, publiée sur LinkedIn, M. Rousseau a souligné : « Si la FNSEA ne porte pas la logique de prix minimum ou administré, n’omettez surtout pas de dire que la défense d’un prix rémunérateur pour les agriculteurs est bien le cœur de notre action. » Et de rappeler que « notre combat, c’est celui du revenu pour les producteurs. » Dans son post, François-Xavier Huard cite Arnaud Rousseau : « Les prix minimum, c’est du populisme. On ne peut pas vouloir un prix minimum quand les marchés baissent et les prix du marché quand les cours augmentent ». Des propos tenus lors d’une réunion au siège de l’Ania le 15 mai. Pourtant, la semaine dernière, la FNSEA semblait pousser pour que le coût de production (fixé par les interprofessions et instituts techniques) constitue un prix minimum, mais seulement pour les filières qui le souhaiteraient, comme l’indiquait Yannick Fialip, président de la commission économique du syndicat. Ces débats interviennent dans le cadre plus large de la préparation d’une loi Egalim 4, qui pourrait être présentée après l’été.


Par Agra

Blé : Annie Genevard veut limiter les exportations ukrainiennes vers l’UE

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard s’est dite favorable le 19 mai à l’élargissement au blé des « freins d’urgence » déjà mis en place sur les exportations de certains produits agricoles ukrainiens vers l’Europe. Pour soutenir Kiev face à l’invasion russe, l’Union européenne a instauré depuis 2022 une exemption de droits de douane sur des produits agricoles ukrainiens, à laquelle s’opposent les agriculteurs européens, dénonçant une concurrence jugée « déloyale » et une pression à la baisse sur les prix. Au sujet de ces accords commerciaux, « on les a durcis de facto parce qu’en 2024, on s’est aperçus que la levée des droits de douane avec l’Ukraine pour soutenir l’effort de guerre ukrainien allait déstabiliser, déstabilisait de fait profondément nos filières, notamment la volaille, notamment l’œuf, notamment le miel, le maïs », a souligné la ministre sur France info. « Donc on a mis ce qu’on appelle des freins d’urgence pour diminuer les importations ukrainiennes, parce qu’on allait beaucoup souffrir », a-t-elle rappelé. À la question du journaliste « Est-ce suffisant ? », la ministre a répondu qu’il fallait « continuer effectivement à contrôler les importations ukrainiennes ». Il faut même élargir » ces freins d’urgence « là où [ils] ne sont pas, notamment au blé », a jugé la ministre.


Par Agra

Loup : forte hausse des attaques dans les territoires nouvellement colonisés en 2024

L’année dernière, les attaques de loups ont connu une « hausse sensible » dans les territoires où l’espèce est récemment arrivée, a indiqué la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (coordinatrice du Plan national loup) le 16 mai. Sur un an, les attaques y ont augmenté de 40 % et le nombre de victimes de 70 %, d’après un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion du Groupe national loup. Au contraire, dans les Alpes, zone historique de prédation, ces deux indicateurs reculent : -4,9 % pour les attaques et -13 % pour les victimes. « Des résultats encourageants », salue la préfecture, qui viennent « confirmer la tendance générale observée sur ce massif depuis quatre ans ».


Par Actuagri

Balance agroalimentaire : seulement 255 millions d’euros d’excédent en mars

« En mars 2025, le solde des échanges agroalimentaires français atteint 256 millions d’euros (M€), en baisse de 717 M€ par rapport à l’excédent enregistré en mars 2024 », annonce Agreste dans une note de conjoncture publiée mi-mai. Le total des exportations vers l’Union européenne et les pays tiers a atteint 7,536 milliards d’euros (Md€) et celui des importations 7,261 Md€. La balance française est déficitaire avec les pays européens à hauteur de -151 M€ et excédentaire de 406 M€ avec les pays tiers. C’est dans ce dernier secteur que la chute est importante puisque notre pays a vu ses importations augmenter de +22,6 % et ses exportations reculer de -3,91 %, ce qui a réduit l’excédent de 1,028 Md€ à 406 M€ (-60 %). Au mois de mars dernier, notre pays est resté très déficitaire en productions fruitières et exotiques (-688 M€) et en productions légumières et horticoles (-112 M€). Les boissons, vins et spiritueux ont de nouveau sauvé la mise avec un excédent global de 1,328 Md€.


Par Actuagri

Simplification PAC : la FNSEA et JA veulent « aller plus loin »

Dans un communiqué commun du 16 mai, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) ont pris acte de la première série de mesures de simplification proposée pat la Commission européenne. Si les deux organisations syndicales se félicitent « du pas supplémentaire franchi (…) qui apporte plus de pragmatisme dans l’application des mesures pour tenir compte de la réalité agronomique des exploitations », elles demandent à préciser certains éléments comme les mesures de gestion des crises et la mise en œuvre d’un contrôle PAC unique. La FNSEA et JA demandent aussi que la Commission fasse de nouvelles propositions en particulier sur l’assouplissement des normes « en particulier les zones humides », la transparence des GAEC ou encore sur les règles d’éligibilité des investissements. Les deux syndicats avertissent déjà l’exécutif bruxellois qui va présenter en juillet ses orientations de la prochaine PAC 2028-2034 : « une PAC plus simple ne signifie pas une PAC au rabais ! ».


Par Actuagri

Assurances climat : les éleveurs veulent un recours efficace

Les éleveurs réclament depuis des mois la possibilité de contester les évaluations réalisées dans le cadre des dégâts climatiques (inondations, sécheresse…) causées sur les prairies. Dans un communiqué commun, quatre syndicats d’éleveurs* reviennent à la charge en demandant de « mettre en place une procédure de recours terrain opérationnelle », car l’actuel « dispositif par satellite évaluant la situation par variation indicielle présente des lacunes et manquements », justifient-ils. Or ce sont ces évaluations par satellite qui permettent de déterminer le montant des indemnités qui leur sont versés. Or les éleveurs constatent de grands écarts entre la réalité du terrain et les relevés satellites qu’ils jugent « peu fiables ». Le 17 février dernier, ces mêmes organisations avaient écrit une lettre ouverte à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, sur ce sujet. Lors de son dernier congrès à La Rochelle, le président de la Fédération nationale bovine (FNB) avait demandé « la mise en place des fermes de référence » et des contrôles sur place, directement dans les exploitations. Les quatre organisations syndicales espèrent que les députés rectifieront le tour lors de l’examen de la proposition de loi Duplomb (entraves) le 26 mai à l’Assemblée nationale.

(*) FNB (bovins), FNEC (chèvres), FNO (ovins), FNPL (Lait)


Par Agra

Bovins viande : la Fnab lance un projet national pour engraisser les veaux laitiers bio

Dans un communiqué du 13 mai, la Fnab (agriculteurs bio) annonce le lancement du projet Casdar « Valov Bio » visant à développer l’engraissement sur place et en bio des veaux laitiers. Actuellement, environ huit veaux laitiers bio sur dix « finissent en centres d’engraissement conventionnels », rappelle le syndicat. Or, les éleveurs sont « soucieux de garantir des conditions d’élevage bio à tous leurs animaux », selon la Fnab. Le projet « vise aussi à développer de nouveaux débouchés rémunérateurs », dans un contexte de crise du marché bio depuis 2022. Le projet Valov Bio se base sur l’expérience menée par le Civam bio 53 (Mayenne) : un groupe y « développe depuis six ans l’élevage sous nourrices, avec des partenariats inédits entre éleveurs laitiers et allaitants ». En s’appuyant sur son réseau national, la Fnab veut « démultiplier les initiatives des éleveurs de Mayenne sur une dizaine de territoires ». D’une durée de trois ans, Valov Bio rassemble de nombreux partenaires de la recherche (Inrae de Mirecourt, Idele, Itab, FiBL), économiques (groupements de producteurs et « opérateurs économiques » bio), de l’enseignement agricole, ainsi que l’ONG Welfarm.