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Par eva dz

UE/Mercosur : l’Allemagne pousse pour une conclusion rapide de l’accord

A l’occasion de la journée des entrepreneurs 2024 de l’association allemande du commerce de gros, le 2 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que «les négociations avec le Mercosur devraient être rapidement conclues». Et d’ajouter qu’une large majorité des États membres de l’UE apportent leur soutien politique à l’accord et qu’il fallait aller de l’avant. Cette déclaration intervient alors qu’il recevait, le même jour, le Président français Emmanuel Macron, dont le pays est bien plus réticent à parachever les négociations. Mais Olaf Scholz n’est pas le seul à plaider pour une conclusion rapide. Le président brésilien Lula da Silva a fait de même le 30 septembre lors du Forum d’affaires Brésil-Mexique, espérant même une finalisation «plus tard dans l’année», la réunion du G20 à Rio en novembre faisant figure d’objectif.

Du côté de l’UE, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a profité de sa visite à New York du 23 au 28 septembre dans le cadre de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies pour rencontrer certains de ses homologues du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay) et évoquer le sujet.

La rédaction


Par eva dz

Commerce international : menace de grèves ce mardi dans les ports étatsuniens

Plusieurs dizaines de milliers de dockers se préparent à faire grève, le 1er octobre, dans les grands ports étasuniens de la côte est et du Golfe du Mexique, faute d’obtenir satisfaction dans les négociations de leur nouvel accord social. Les discussions, entamées en mai, sont suspendues depuis plusieurs semaines et, aux dires de l’Alliance maritime des États-Unis (USMX), qui représente les employeurs, le syndicat des dockers (ILA) refuse de revenir à la table des négociations. Plusieurs organisations agricoles ont écrit au président Biden, ce 30 septembre, enjoignant son administration à travailler avec les deux parties et éviter un blocage des ports, rapporte le Hagstrom Report.

Selon le ministre de l’agriculture Tom Vilsack, interrogé par Jerry Hagstrom, les ports visés sont davantage tournés vers l’importation de biens alimentaires que l’exportation. La France réalise un important excédent commercial agricole et alimentaire vers les États-Unis, qui sont notamment la première destination des vins hexagonaux. En 2021, les principaux postes d’exportation de la France vers les États-Unis étaient les suivants : spiritueux (2 Md€), vins (près de 2 Md€), produits de boulangerie (168 M€), fromages (161 M€), préparations pour l’alimentation animale (129 M€). À l’inverse, les importations françaises en provenance des États-Unis relèvent surtout des fruits (160 M€), des vins (87,5 M€), des spiritueux (74 M€) et des fèves de soja (50 M€).

La rédaction


Par eva dz

Bovins : les contraintes FCO et MHE ralentissent le commerce en vif

Alors que les maladies vectorielles FCO et MHE continuent de progresser en France, les contraintes sanitaires freinent le commerce des bovins vivants, d’après un article de Réussir Bovins viande. L’évolution rapide des zonages et les tests PCR avant mouvement complexifient le tri des animaux et les échanges. «Que les marchés se situent en zone indemne ou régulée, les apports sont en baisse», parfois de plusieurs centaines d’animaux par séance, indique Sophie Villanova, la directrice du FMBV (marchés de bétail vif). «Si les règles ne sont pas assouplies à l’export, certains marchés n’auront d’autre choix que de fermer leurs portes». Une «part croissante d’animaux jeunes asymptomatiques mais qui ressortent positifs à la PCR se retrouvent donc non éligibles à l’export». Cela a été le cas pour «15 à 20% des effectifs exportables» de petits veaux (soit 600 animaux positifs en une semaine) dans «quatre grosses structures exportatrices basées en Rhône-Alpes», selon Michel Fénéon, élu de la FFCB (négociants en bestiaux). Autre cas de figure problématique, d’après lui : «les lots non vaccinés» de broutards, testés en groupe avant export pour la FCO, et qui peuvent afficher «des taux de positivité souvent plus élevés, allant jusqu’à 80% dans certains cas». Avec à la clé, des difficultés pour les réorienter vers l’engraissement en France.

La rédaction


Par eva dz

Pratiques commerciales : lancement de l’observatoire européen des prix et des marges

L’Observatoire européen de la chaîne agroalimentaire sur les coûts de production, les marges et les pratiques commerciales (AFCO, en abrégé) a tenu, le 17 juillet, sa première réunion. Annoncé en mars en réponse aux manifestations agricoles, cet observatoire qui réunit des représentants des Etats membres ainsi que 48 parties prenantes (agriculteurs, transformateurs, détaillants, consommateurs…) doit permettre de mieux comprendre le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement européenne et d’apporter de la transparence sur les prix, les coûts de production et la répartition des marges et de la valeur ajoutée.

Lors de cette première réunion, une «cartographie des données disponibles sur les prix, les coûts et la valeur ajoutée a été présentée» par la Commission européenne. La création de ce nouvel observatoire est une première étape avant que des propositions soient faites, à la rentrée, pour «réformer l’organisation commune des marchés de la PAC et renforcer la directive sur les pratiques commerciales déloyales», a souligné le commissaire européen à l’agriculture Janusz Wojciechowski ouverture de la réunion.

La rédaction


Par eva dz

Relations commerciales : le CGAAER propose de «déréguler» et mieux contrôler

À rebours des demandes des organisations professionnelles, deux inspecteurs du CGAAER (ministère de l’agriculture) plaident, dans un rapport remis en juin, pour «déréguler» les relations commerciales et «concentrer la législation, et par conséquent les moyens de contrôle, sur les points portant préjudice aux entreprises». Les rapporteurs s’appuient sur l’étude du cadre réglementaire en vigueur en Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Espagne, qui «ne connaissent pas de tensions si fortes, alors que leur réglementation est plus libérale». Et d’en conclure que «l’apaisement des relations commerciales n’est donc pas à rechercher dans un renforcement de la législation». Ils proposent, en conséquence, de revoir le droit sous l’angle de ses effets «sur le climat de confiance dans lequel se déroulent les négociations».

En matière d’administration, ils imaginent la création d’une «entité, sous l’autorité du ministère en charge de l’agriculture, chargée de conseiller et de contrôler les mesures spécifiques liées aux relations commerciales agricoles», notamment un «code des bonnes pratiques» nouvellement créé à cet effet. Son rôle serait en outre d’«informer les opérateurs, gérer les plaintes y compris anonymes, et planifier les contrôles en tenant compte des plaintes». Les auteurs proposent donc d’étoffer les moyens alloués à l’agroalimentaire au ministère de l’agriculture.

La rédaction


Par eva dz

Importations ukrainiennes : entrée en vigueur des nouvelles mesures commerciales

La prolongation pour une année (jusqu’au 5 juin 2025) des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine, entérinée le 13 mai par les colégislateurs européens et publiée au Journal officiel de l’UE le 29 mai, est entrée en vigueur le 5 juin. Ces mesures permettent de suspendre les droits de douane et les quotas sur les exportations ukrainiennes vers l’UE. Elles contiennent également des dispositions visant à protéger le secteur agricole de l’UE via un mécanisme de sauvegarde renforcé et un système de «frein d’urgence» pour les œufs, la volaille, le sucre, l’avoine, le maïs, les gruaux et le miel. Longtemps au cœur des controverses, le blé et l’orge ne sont finalement pas inclus dans ce dispositif.

En parallèle, Bruxelles devrait prochainement engager des consultations avec Kiev afin de réfléchir à «des solutions à plus long terme dans le cadre de l’Accord d’association UE-Ukraine». Se félicitant de leur mise en œuvre, le vice-président exécutif de la Commission européenne en charge du commerce international, Valdis Dombrovskis, déclare que «ces mesures ne sont pas seulement un geste de solidarité et de stabilité : elles sont une bouée de sauvetage économique».

La rédaction


Par eva dz

Commerce extérieur : l’UE dévoile un surplus record de 70 Md€ pour ses échanges agricoles en 2023

La Commission européenne a publié le 5 avril ses données du commerce des produits agroalimentaires de l’UE pour l’année 2023. Elle met surtout en avant un solde positif record de la balance commerciale agricole de l’UE d’environ 70 milliards d’euros (Md€), soit 12,8 Md€ de plus qu’en 2022 (+22%) permettant à l’UE de demeurer une place forte des échanges mondiaux des produits agroalimentaires. L’exécutif européen attribue principalement ces résultats au maintien de prix élevés pour les produits d’exportation, compensant une légère tendance à la baisse des volumes au cours des trois dernières années, couplée à la baisse des prix mondiaux pour les produits importés.

La valeur des exportations est restée stable en 2023 (228,6 Md€) en comparaison avec 2022, alors que celle des importations a diminué de 7% (à 158,6 Md€). Cette dynamique est principalement tirée par les préparations à base de céréales, les produits laitiers et le vin, considérés par Bruxelles comme les principaux moteurs des exportations de l’UE. A contrario, certaines catégories de produits comme les oléoprotéagineux, les fruits et les noix, le café, le thé ou le cacao, enregistrent toujours un déficit commercial. Enfin, la Commission européenne précise que le niveau global des importations ukrainiennes est revenu à ses niveaux de 2021, même si le degré d’importation varie d’un groupe de produits à l’autre.

La rédaction


Par Mallory Bouron

Pratiques commerciales : la feuille de route de Bruxelles pour soutenir les agriculteurs

Dans un document sur «la position des agriculteurs au sein de la chaîne d’approvisionnement alimentaire : les prochaines étapes», qui devrait être présentée le 15 mars dans le cadre d’un nouveau paquet de mesures pour répondre aux protestations agricoles des derniers mois, la Commission détaille sa feuille de route en la matière. Elle propose de mettre sur pied un observatoire européen des coûts, des marges et des pratiques commerciales. Un appel à candidatures d’experts sera lancé en avril pour une première réunion en juin (la deuxième étant prévue en octobre).

Bruxelles prévoit également pour le mois d’avril une proposition d’amendement au règlement OCM de la PAC visant à renforcer : l’encadrement des contrats signés entre les agriculteurs et leurs acheteurs (obligation de contrats écrits, mécanisme de conciliation…), et le soutien aux organisations de producteurs. De plus, une proposition législative sur le renforcement des règles encadrant les pratiques commerciales déloyales transfrontalières serait présentée fin 2024 ou début 2025 afin d’agir notamment sur les centrales d’achat présentes dans plusieurs États membres qui en profitent pour exploiter des failles légales et imposer des pratiques déloyales aux agriculteurs. C’est une demande du Président Emmanuel Macron pour un «Egalim européen».

La rédaction


Par eva dz

OMC : plongée dans l’inconnu après l’échec des négociations sur la pêche et l’agriculture

La réunion ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce s’est soldée le 1er mars par un constat d’échec sur les dossiers majeurs de la pêche et de l’agriculture et un sauvetage en demi-teinte du moratoire électronique, plongeant l’organisation dans l’inconnu.

«Malgré tous nos efforts, nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord sur certains textes qui revêtent une grande importance pour bon nombre de nos membres», a reconnu le ministre d’Etat émirati au Commerce extérieur, Thani al-Zeyoudi, qui a présidé cette semaine à Abou Dhabi la 13e Conférence ministérielle (CM13) de l’OMC.

L’OMC est déjà déstabilisée depuis fin 2019 par la paralysie du mécanisme qui permet de régler les différends entre ses membres, bloqué par les Etats-Unis. Les pays ont réaffirmé à Abou Dhabi leur objectif de parvenir à rétablir le système cette année. Après cinq jours de discussions, les négociations sur l’agriculture et sur les subventions à la pêche favorisant la surpêche et la surcapacité ont fait chou blanc. Les négociations agricoles ont buté sur les revendications agricoles de l’Inde, acteur incontournable des négociations à chaque ministérielle. Sur la pêche les pays ne sont notamment pas parvenus à se mettre d’accord sur la période de transition accordée aux pays en développement, les pays estimant que l’Inde demandait un trop grand nombre d’années. L’Inde a en revanche accepté in extremis de ne pas apposer son veto à l’extension du moratoire douanier sur les transmissions électroniques, mais pour deux ans au maximum.

La rédaction


National | Par Didier Bouville

Commerce extérieur agroalimentaire : effondrement de l’excédent en mai

En mai dernier, l’excédent de notre commerce extérieur de produits agricoles et alimentaires n’a représenté que 43 millions d’euros, contre 410 millions en mai 2019. A l’origine de cette tendance, la crise sanitaire entraînant un ralentissement des échanges, la baisse des exportations s’avérant plus importante que celle des importations.Le solde positif de nos échanges extérieurs agroalimentaires en mai dernier, a connu un véritable effondrement par rapport au mois correspondant de…