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Par La rédaction

Influenza : l’Anses démontre une transmission du virus influenza D des bovins aux porcins

D’après une étude récemment parue dans la revue Emerging Infectious Diseases, des chercheurs de l’Anses ont isolé, pour la première fois en France, le virus de l’influenza D chez des porcins, alors qu’il est habituellement présent chez les bovins, prouvant ainsi une transmission inter-espèces. Des travaux menés après la contamination survenue en 2022 dans un élevage breton multi-espèces. Les chercheurs ont trouvé le virus dans des prélèvements effectués en octobre 2022 sur sept porcs à l’engraissement, après «l’apparition de désordres respiratoires chroniques». Après une visite de l’exploitation, les scientifiques ont suspecté que le virus provenait de bovins, car le bâtiment des porcs comprenait des entrées d’air faisant face à un bâtiment comprenant des taurillons, dont certains avaient présenté des «signes respiratoires». Les chercheurs ont aussi mis en évidence une propagation au sein du troupeau porcin : une deuxième série de prélèvements réalisée sur 30 animaux en décembre 2022 a montré que 10% des porcelets testés étaient positifs. Le virus influenza D en cause était une «souche réassortie» présentant «deux mutations uniques» capables «d’augmenter la transmission inter-espèces». Le virus influenza D fait partie de la même famille que l’influenza aviaire (de type A), responsable d’une épizootie mondiale chez les volailles et chez certains mammifères.


Par eva dz

Annie Genevard n’a pas condamné les actions devant l’Anses et l’Inrae

Alors que des manifestants FNSEA/JA ont dressé des murs devant les sièges de l’Inrae et de l’Anses, Annie Genevard, ministre de tutelle des deux organismes publics, n’a pas condamné ces actions dans la soirée du 28 novembre. «Les agriculteurs ont exprimé leurs attentes immenses vis-à-vis de la recherche et des scientifiques pour trouver des solutions aux défis gigantesques de notre agriculture», estime-t-elle. Et la ministre de l’agriculture de rappeler que l’action des manifestants s’est déroulée «tôt ce matin», «dans le calme et avant l’arrivée des salariés».

«Je partage leur sentiment d’urgence face au changement climatique et à l’impérieuse nécessité de continuer à nourrir les Français avec le produit de nos fermes», écrit encore la locataire de la Rue de Varenne. Mme Genevard ajoute qu’elle a reçu le p.-d.g de l’Inrae, avec le ministre de l’enseignement supérieur et la recherche Patrick Hetzel, et que l’institut «connaît les urgences du monde agricole» sur lesquelles il «doit mettre des priorités» (santé animale et végétale). «Les critiques visant notre institut ne rendent pas compte des recherches menées», qui ont débouché sur «des solutions concrètes pour l’agriculture», a sobrement répliqué l’Inrae dans un communiqué. Et l’institut de recherche de se considérer comme «une force pour l’agriculture française».

La rédaction


Par eva dz

Santé/alimentation : lancement d’une vaste enquête menée sur la population en France

Une nouvelle enquête de santé a été lancée le 16 septembre auprès de la population française, afin d’évaluer son état de santé en documentant «ses habitudes alimentaires, son activité physique, ainsi que son exposition à diverses substances chimiques présentes dans l’environnement», ont indiqué Santé publique France (SPF) et l’Anses le 16 septembre. Menée sur un premier échantillon de 200 adultes et 200 enfants de plus de deux ans, la phase pilote se déroule dans les régions d’Île-de-France et de Nouvelle-Aquitaine jusqu’en décembre, pour préparer la mise en place de l’étude à l’échelle nationale au printemps 2025. La généralisation sur tout le territoire de cette enquête, en mai 2025, inclura «3000 personnes, dont 2000 adultes et 1000 enfants», a précisé l’Anses à l’AFP, soulignant que les communes et les foyers seront tirés au sort.

Baptisée Albane, l’enquête sera répétée tous les deux ans pour «apporter une vision globale et continue de la santé de la population» en France. Ces données actualisées seront ensuite «analysées pour aider les pouvoirs publics à orienter leurs actions pour mieux protéger la santé à chaque âge de la vie», concluent l’Anses et Santé publique France. Jusqu’à présent, les deux organismes réalisaient des études séparément, «sans véritable croisement des données» et celles-ci n’étaient pas aussi fréquentes, souligne l’Anses.

La rédaction


Par La rédaction

Phytos: l’Anses s’autosaisit sur la présence de nanoparticules

L’Anses confirme s’être auto-saisie récemment «sur la présence de nanoparticules dans des produits phytopharmaceutiques et des produits biocides». L’agence sanitaire précise que cette autosaisine «fait suite aux nombreuses déclarations dans la base R-nano de la présence de nanoparticules dans les produits phytopharmaceutiques». Dans son bilan 2022 des déclarations de substances (produites, importées ou distribuées) à l’état nanoparticulaire, le ministère de la Transition écologique classait les pesticides en tête des catégories de produits les plus souvent déclarées, devant les cosmétiques/produits de soin et les revêtements/peintures/solvants/diluants. Selon l’Anses, l’objectif de cette analyse sera «d’analyser les résultats d’une étude exploratoire dont l’objectif était de mesurer la présence de nanoparticules dans ces produits, afin de proposer, le cas échéant, des mesures de gestion». L’agence prévoit que l’expertise terminera ses travaux «pour le courant de l’année 2025». Interrogée en 2018, Phyteis (ex-UIPP) indiquait que les phytos pouvaient contenir plusieurs types de nanoparticules: silice, kaolin (argile blanche), pigment. Selon les industriels, leur intérêt tenait, alors, notamment à la texture ou à la coloration qu’elles apportent – Bayer assurait que les matières actives elles-mêmes n’étaient pas concernées.


Par eva dz

Bien-être animal/étiquetage : l’Anses appelle à s’appuyer sur des indicateurs mesurables

Alors qu’un projet d’harmonisation est en cours d’étude au niveau européen, l’Anses a publié le 2 mai ses lignes directrices pour l’étiquetage du bien-être animal, dans lesquelles elle préconise de se baser «de façon prioritaire» sur des indicateurs mesurés sur les animaux, plutôt que des indicateurs de moyens généralement utilisés actuellement. En particulier, «l’indication du seul mode d’élevage sur une étiquette ne peut être assimilée à un étiquetage du bien-être animal», car il correspond seulement à «un potentiel» de bien-être animal.

L’agence sanitaire, qui s’est auto-saisie en septembre 2021, propose des dizaines d’indicateurs pouvant être mesurés sur les animaux et leur environnement dans six domaines : génétique, alimentation, environnement, santé, interactions comportementales et état mental. Par ailleurs, l’Anses recommande que l’évaluation du bien-être animal concerne aussi l’étage de sélection-multiplication, soumis à «des conditions d’élevage particulières», et rarement pris en compte aujourd’hui. Enfin, l’Anses plaide pour une notation sur cinq niveaux (A à E, le plus bas correspondant au «strict respect de la législation») dans le cas d’un étiquetage obligatoire, et sur quatre niveaux (A à D) s’il est volontaire.

La rédaction