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Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, a publié le 28 octobre les dernières estimations de la pousse d’herbe au cours du mois écoulé. Celle-ci « a retrouvé un rythme soutenu en fin de saison », indique la note. Cette croissance a permis de réduire le déficit de pousse de 23 % en août, à 18 % en septembre et à 12 % en octobre. Ce sont les pluies et des températures supérieures à la normale qui ont favorisé le renouvellement des prairies. Cependant, les résultats sont disparates selon les régions. Le déficit est nettement plus marqué à l’ouest d’une ligne allant de Foix à Charleville-Mézières. La pousse d’herbe est plus excédentaire à l’est de cette ligne. Les Hauts-de-France (indice 61), les Pays-de-la-Loire (71), la Normandie (73) et l’Ile-de-France (75) sont les régions les plus déficitaires. Seules quatre régions parviennent à tutoyer la moyenne : Bourgogne-Franche-Comté (98), Auvergne-Rhône-Alpes (96), Occitanie (94) et Bretagne (93).
En une semaine, six nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été confirmés dans les zones réglementées des Pyrénées-Orientales et du Jura, selon les pouvoirs publics. Sur son site internet, la Draaf (préfecture) d’Occitanie dénombre au 27 octobre un total de huit foyers dans les Pyrénées-Orientales, soit cinq nouveaux foyers après les trois premiers déclarés le 15 octobre. La maladie se déplace vers l’ouest, atteignant les communes de Ballestavy, Fontpédrouse et Souanyas. En conséquence, la zone réglementée (50 km autour des foyers) déjà instaurée dans l’Ariège voisine s’agrandit. Seize nouvelles communes entrent en zone de surveillance (de 20 à 50 km autour des cas), ce qui implique des restrictions de mouvements d’animaux et une vaccination obligatoire dans un total de 25 communes ariégeoises. Dans le Jura, ce sont deux nouveaux foyers qui ont été déclarés ces derniers jours, rapporte Ici (ex-France bleu) ; l’un d’eux se trouve à Écleux, il s’agit du cinquième cas dans cette commune où était apparue la maladie le 11 octobre. Au 27 octobre, la France comptait donc en tout 94 foyers de DNC, a indiqué le ministère de l’Agriculture à la presse. Quelque 2 600 animaux ont été abattus sur ordre de l’administration (troupeaux infectés) depuis le début de la crise, fin juin en Savoie. Le 17 octobre, face à l’accélération de la propagation de la maladie, le ministère a suspendu l’export de bovins vivants.
Agra
La production viticole européenne s’élève à 145,5 Mhl (+1 %) en 2025, ont estimé le 28 octobre les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). Marquée par « d’importantes anomalies climatiques » (vagues de chaleur, sécheresses et inondations), elle reste inférieure de 7,5 % à la moyenne des cinq dernières années, selon un communiqué. Aucune évolution en tête du classement : l’Italie (47 Mhl) garde la place de numéro un, devant la France (37 Mhl) puis l’Espagne (31,5 Mhl). Parmi les principaux producteurs, des baisses de volume sont prévues en Espagne (-15 %), Allemagne (-8 %) et Portugal (-11%). Des hausses apparaissent en Italie (+8 %) et « la France enregistre aussi un léger sursaut de 2,3 %, bien que sa production reste inférieure de 12 % à la moyenne des cinq dernières années », note le Copa-Cogeca. Et de souligner que « les pressions du côté de la demande » limitent les capacités de rebond de l’offre. Ainsi, les droits de douanes aux Etats-Unis, principal débouché pour les vins européens, ont freiné l’export. « De manière générale, la demande reste faible. Les craintes économiques, telles que l’inflation et les incertitudes sur le marché de l’emploi, freinent les dépenses, tandis qu’un changement important des préférences s’opère sur les marchés nationaux. »
Agra
Prévu par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2025, le décret d’application de la réforme des retraites agricoles, dite des 25 meilleures années, devrait être publié au Journal officiel, d’ici fin novembre, a appris Agra Presse auprès du ministère de l’Agriculture le 28 octobre. Le texte est en cours d’examen au Conseil d’État et devrait passer en section sociale, la semaine du 10 novembre. Le temps de « recueillir les contreseings ministériels », il devrait paraître à la fin du mois de novembre « Tous les travaux informatiques ont déjà été menés en parallèle par la Mutualité sociale agricole (MSA) et la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), étroitement associées à l’élaboration de ce texte. La réforme sera donc prête à entrer en vigueur au 1er janvier 2026 » a-t-il été expliqué à Agra Presse. Récemment, le député Jean-Luc Warsmann (LIOT, Ardennes) s’était inquiété des retards pris dans une question écrite à la ministre de l’Agriculture, rapportant une rencontre avec la MSA : « Cette loi devant entrer en vigueur au 1er janvier 2026, la parution la plus rapide possible de ces décrets est attendue par les caisses et les retraités agricoles » expliquait-il.
Agra
Lors de la réunion du Conseil Agriculture le 27 octobre à Luxembourg, les 17 ministres de l’Agriculture qui demandent à la Commission européenne de regrouper l’ensemble des dispositions de la future Pac dans un même acte juridique afin de garantir la cohérence des règles ont adressé leurs critiques directement au commissaire européen Christophe Hansen. Celui-ci s’est toutefois contenté d’indiquer qu’il en avait pris « bonne note » et s’est engagé à « en tenir compte dans les négociations à venir afin de garantir que la Pac demeure un outil solide et efficace de soutien à l’agriculture européenne ». Le ministre tchèque de l’Agriculture a prévenu qu’il ne souhaitait pas aller plus en avant dans les discussions sur la Pac tant que les sujets du budget et de la structure juridique de la proposition ne seraient pas réglés. Son homologue espagnol a, lui, estimé que ce n’est qu’une fois que les chefs d’État et de gouvernement de l’UE auront commencé à discuter du dossier (lors de leur réunion des 18 et 19 décembre à Bruxelles) que les débats pourront réellement débuter. Pourtant, Christophe Hansen souhaite lancer les discussions avec les ministres de l’Agriculture sans attendre de décision sur le budget. Il a indiqué que ses services allaient prendre contact avec chaque État membre à partir du 1er janvier pour commencer à préparer les recommandations (autre sujet de préoccupation des Vingt-sept) que Bruxelles leur adressera pour orienter les futurs plans stratégiques.
Agra
Alors que les discussions sur la future Pac démarrent juste, le Centre commun de recherche (JRC, Commission européenne) a publié le 27 octobre un travail comparant trois scénarios théoriques pour l’avenir de cette politique : l’absence totale de Pac, une Pac axée sur la productivité et l’innovation, ou une autre concentrée sur les question d’environnement et de climat. Premier constat : sans Pac la production agricole de l’UE chuterait (-11 %), affectant en particulier les plus petites exploitations, les revenus reculeraient (-5 %) avec, en parallèle, un intensification des productions. Le scénario qui oriente le soutien de la Pac vers des interventions sur l’environnement et le climat permettrait, lui, des gains considérables en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-1,7 %) ou de la pollution azotée (-2 %), mais la production agricole diminuerait de 4 % ; les prix alimentaires augmenteraient de même que les importations. Et, « en réduisant sa propre production, l’UE pourrait déplacer la demande vers des régions du monde où l’agriculture est moins efficace en carbone », soulignent les auteurs. Ils semblent pencher, dans une certaine mesure, pour le scénario « productivité et innovation » qui a certes un impact environnemental non négligeable (+0,5 % d’émissions de GES, +1,4 % d’excédent d’azote, diminution de la diversité des cultures), mais se traduirait par une augmentation de 2,7 % de la production agricole dans tous les secteurs, une baisse des prix alimentaires et une amélioration des performances commerciales.
Agra
Durant la première matinée de lecture du PLFSS 2026 (financement de la Sécurité sociale) en commission des Affaires sociales le 27 octobre, les députés ont voté un amendement du rapporteur général Thomas Bazin concernant le statut de conjoint collaborateur. Il entend accélérer le basculement de ce statut, modifié par la loi « Chassaigne 2 » en 2022 et ne pouvant être conservé plus de cinq ans, vers celui de chef d’exploitation ou d’entreprise agricole. L’amendement voté propose de leur octroyer le bénéfice de l’exonération de cotisations sociales applicables aux jeunes agriculteurs, sans que la condition d’âge inhérente au dispositif ne s’applique. En revanche, elle ne s’appliquerait « qu’à la condition que les conjoints collaborateurs concernés justifient bien d’une durée d’affiliation de cinq années sous ce statut, qu’ils fassent le choix d’exercer en tant que chef d’exploitation ou d’entreprise agricole à titre principal ou exclusif et qu’ils s’engagent à conserver ce statut pendant au moins cinq ans », explique l’exposé des motifs. Au 1er janvier 2027, près de 10 000 personnes seront concernées.
Agra
«Si j’en juge par ce que m’ont dit les opérateurs cette semaine, il n’y a pas eu de déstabilisation des marchés. J’appelle chacun à demeurer responsable», déclare Annie Genevard le 24 octobre, une semaine après avoir suspendu l’exportation de bovins, face à l’apparition de nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). La ministre de l’Agriculture appelle les éleveurs «à garder les animaux qu’ils destinaient à l’exportation» jusqu’à la levée prévue de l’interdiction, début novembre. La ministre ne prévoit donc pas de mesure visant à corriger les effets de l’interdiction de l’export sur les prix, soulignant que «l’Europe ne le permet pas» et que «l’Etat a été jusqu’ici à la hauteur». Un conseil des ministres de l’agriculture européens est prévu le 27 octobre, où Annie Genevard prévoit d’évoquer avec ses homologues la faisabilité d’un recours à la réserve de crise européenne. Interrogée sur la demande des syndicats minoritaires d’étendre la vaccination préventive à tout le territoire, Annie Genevard estime que «la question se pose», mais pointe deux conditions à réunir. D’abord la disponibilité des vaccins pour 16 millions de bovins. L’autre question est celle des conséquences de la perte du statut indemne de DNC pour l’exportation, qui restent encore à éclaircir avec les professionnels.
Agra
A l’issue de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, le 23 octobre à Bruxelles, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a confirmé que les Etats membres devraient se prononcer sur la ratification de l’accord UE/Mercosur le 19 décembre. « Le sujet ne fait plus débat entre les pays membres et j’en suis vraiment très content », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « vers la fin de l’année, nous aurons également un sommet avec les pays de l’Amérique latine » pour finaliser la signature. De son côté, le président français Emmanuel Macron a également fait un pas vers la ratification estimant que les récentes propositions de Bruxelles vont « dans le bon sens pour protéger les secteurs qui sont les plus exposés et aussi protéger les consommateurs européens » sans pour autant apporter un soutien définitif au texte. « La Commission a respecté les engagements pris à notre égard », a-t-il souligné. Bruxelles a, en effet, publié, le 8 octobre, sa proposition de règlement (et son annexe) visant à renforcer les protections pour les agriculteurs dans le cadre de l’accord UE/Mercosur. Celle-ci définit les procédures visant à garantir la mise en œuvre rapide et efficace des mesures de sauvegarde bilatérales pour les produits agricoles avec des dispositions spécifiques pour les plus sensibles.
Agra
Le préfet de Vendée a annoncé qu’un foyer d’influenza aviaire en élevage commercial de canards avait été confirmé le 19 octobre sur la commune de Rives-d’Autise (près de Benet), à proximité des Deux-Sèvres. Par un arrêté pris avec les préfets des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime, trois zones de protection et une zone commune de surveillance ont été établies autour de ce foyer ainsi que de deux basses-cours atteintes la semaine passée à Vix (en Vendée, près de Fontenay-le-Comte) et près de Marans (Charente-Maritime). Dans ces zones réglementées, les règles de biosécurité sont spécifiques et en particulier, les mouvements d’oiseaux captifs sont interdits, sauf par dérogation de la DDPP.
Le communiqué souligne que 4 foyers en élevages commerciaux ont été confirmés en France depuis le 10 octobre, ainsi que 3 dans des basse-cours, et que ces divers foyers sont «tous situés dans le couloir de migration Atlantique». Il rappelle que la vaccination, dont les canards de Rives-d’Autise avaient bénéficié l’été dernier, ne protège pas complètement du virus mais qu’elle réduit l’excrétion du virus et la circulation virale, limitant ainsi le risque de contamination à partir de l’élevage.
Source Agra
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