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8,2 % de la population mondiale, soit quelque 673 millions de personnes, a connu la faim en 2024, un chiffre en baisse par rapport aux 8,5 % de 2023 et aux 8,7 % de 2022 selon des estimations communiquées par la FAO cette semaine. Toutefois, cette amélioration n’est pas uniforme, puisque la faim a continué de gagner du terrain dans la plupart des sous-régions d’Afrique et d’Asie de l’Ouest, comme le révèle l’édition 2025 de L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, publiée par cinq institutions spécialisées des Nations Unies. « Ce recul est encourageant, mais les dernières estimations restent supérieures aux niveaux enregistrés avant la pandémie et la forte inflation des prix des aliments observée ces dernières années a contribué à la lenteur du relèvement sur le plan de la sécurité alimentaire », estime la FAO. Des améliorations notables sont cependant constatées en Asie du Sud et en Amérique latine. D’après les projections, 512 millions de personnes pourraient souffrir de sous-alimentation chronique d’ici à 2030. Presque 60 % d’entre elles seront en Afrique.

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Dans un communiqué paru le 29 juillet, l’association de la promotion de la volaille française (APVF), qui pilote notamment le logo Volaille française, constate un rebond de l’origine française en GMS parmi les produits élaborés, segment où la filière française est historiquement la plus faible, et où elle avait reculé en raison des crises d’influenza aviaire successives ces dernières années. Sur la base de son étude annuelle, réalisée en avril dans 25 enseignes, l’APVF constate que la part de l’origine France est en augmentation de 9 points en 2024, représentant 64% des produits élaborés cuits recensés, retrouvant ainsi son niveau de 2022. Dans le rayon libre-service, l’origine France reste stable, à 98% et l’étiquetage Volaille française est en léger recul (-3 points, à 72%). Pour rappel, la consommation totale de viandes de volailles a de nouveau augmenté en 2024, mais – et c’est un changement par rapport à la tendance des dernières années – elle l’a fait plus vite que les importations, faisant repasser la ratio importations/consommation sous la barre symbolique des 50% en poulet, selon la synthèse conjoncturelle sur la consommation de viandes mise en ligne par FranceAgriMer le 11 juillet.

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Malgré des interruptions en 2019 et 2022, le ministère de l’Intérieur indique, dans une réponse adressée fin 2024 à la députée LR Pauline Martin, que « les atteintes aux biens dans le milieu agricole ont enregistré une tendance à la baisse depuis 2018 ». Après un pic en 2014, les vols simples sur exploitations agricoles avaient significativement baissé en France métropolitaine entre 2012 et 2022, bien que se concentrant sur un nombre plus réduit d’exploitations (-4% par an en moyenne). Les forces de l’ordre avaient recensé 8 884 vols de ce type en 2011, contre 6 192 en 2021, soit une baisse de 30 %. En 2023 (derniers chiffres disponibles), une «légère baisse des atteintes aux biens agricoles» était constatée à l’échelle nationale (-0,56 %), alors même que la délinquance générale augmentait de 4%. L’essor des vols dans les exploitations dans les années 2010 avait conduit la gendarmerie et les préfectures à signer des conventions avec des FDSEA, avec notamment la mise en place de référents dans les gendarmeries et la création d’un réseau d’alerte par SMS. Au-delà de cette baisse, les matériels visés semblent changer. Ces dernières années, les vols de GPS sont de plus en plus souvent rapportés par la presse locale. Lors d’un déplacement dans le Val-d’Oise le 23 juillet, la ministre de l‘Agriculture, Annie Genevard, et son homologue de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ont annoncé des actions à venir pour renforcer la sécurité des agriculteurs et des exploitations.

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Selon les dernières données du ministère de l’Agriculture, quatorze foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été confirmés ces huit derniers jours, portant le total à 47 foyers, sans nouvelle extension géographique de la maladie. Pour rappel, 33 foyers étaient confirmés au 20 juillet, et un foyer avait conduit, le 24 juillet, à une deuxième extension de la zone réglementée de quelques dizaines de kilomètres vers l’Est. La vaccination a débuté autour du 18-19 juillet. Auditionnés au Conseil d’Etat, les services du ministère ont indiqué que le taux recherché de 80% d’animaux vaccinés dans la zone serait «difficile à atteindre en moins d’un mois», en raison notamment des difficultés logistiques (ex. animaux en estives) . De son côté, la fièvre catarrhale ovine (FCO) retrouve une dynamique à la faveur des chaleurs. Entre le 1er juin et le 24 juillet 2025, 487 foyers de FCO de sérotype 3 ont été recensés (10 813 foyers depuis un an), en particulier en Ille-et-Vilaine. Sur la même période, 682 foyers de FCO de sérotype 8 ont été recensés (17 038 foyers depuis un an).

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Utilisé pour le calcul du loyer des terres nues et bâtiments d’exploitation, l’indice national des fermages s’établit à 123,06, pour 2025, soit une très légère hausse de 0,42% par rapport à l’an passé, indique le ministère de l’Agriculture dans un arrêté du 23 juillet. Cette quasi-stabilité marque une rupture après plusieurs années de hausse : l’indice avait déjà progressé de 5,63 % en 2023 et de 3,55 % en 2022. L’indice tient compte de l’indice du revenu brut d’entreprise agricole national à l’hectare en 2025 – qui a baissé à 121,13 – et de l’indice du prix du produit intérieur brut de 2024, qui a progressé, à 125,95. Le marché du foncier agricole a connu une année 2024 « très contrastée », avait indiqué le 22 mai la FNSafer, montrant une poursuite des tendances de prix. En hausse « mesurée », les terres et prés libres s’affichent à 6 400 €/ha, soit +3,2 %, la troisième augmentation de suite. De leur côté, les vignes AOP décrochent à 176 400 €/ha (-1,1 %), avec des différences marquées selon les vignobles. Depuis 1997, « le prix des fonds loués a augmenté de 36,7 % quand celui des fonds libres a augmenté de 39,5 % en valeur constante », rappelait la Safer dans son rapport annuel en 2024.

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« Je suis 100 % sûr que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis », a affirmé le commissaire européen Maros Sefcovic, le 28 juillet à l’occasion d’une conférence de presse. Alors que Bruxelles tente de défendre son accord, l’annonce conjointe d’Ursula Von der Leyen et de Donald Trump a provoqué un tollé unanime en France. François Bayrou, le Premier ministre, a ainsi évoqué « un jour sombre » et accuse la présidente de la Commission européenne de « soumission » tandis que Benjamin Haddad, le ministre de l’Europe, parle d’un accord commercial « déséquilibré ». Plus pragmatique, le chancelier allemand Friedrich Merz salue un compromis qui permet d’éviter « une escalade inutile » même s’il n’est pas satisfait du résultat final. De son côté, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, est soulagée d’avoir évité une guerre commerciale mais souhaite analyser le compromis dans ses détails. Au niveau des professionnels, Dirk Jacobs, directeur général de FoodDrink Europe (industrie agroalimentaire de l’UE), évoque « un soulagement temporaire » mais s’interroge sur la suite. Même son de cloche pour les entreprises vins de l’UE (CEEV) dont le secteur dépend des exportations vers les Etats-Unis et qui espèrent encore être exemptées de droits de douane.

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Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché le 27 juillet un accord douanier à Turnberry en Ecosse, au terme d’une réunion éclair. Pour l’essentiel, c’est Donald Trump qui en a expliqué les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part. Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse. L’accord, dont tous les détails ne sont pas encore exactement connus, devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider. Dans les faits, le taux effectif appliqué par les Etats Unis aux marchandises européennes se montait déjà à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.

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Même si le gouvernement a décrété en décembre un moratoire sur les nouveaux projets de plantation sylvicoles, les éleveurs néozélandais d’ovins s’alarment de voir leurs pâturages reculer face aux pinèdes, subventionnées car elles contribuent à absorber les émissions de CO2. Les éleveurs accusent l’industrie forestière de violer cette décision et leur organisation Federated Farmers a lancé récemment une campagne intitulée «Sauvez nos moutons» pour alerter sur le phénomène. Depuis 2008, un mécanisme public vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, les propriétaires terriens sont encouragés à planter des pins à croissance rapide. Ils reçoivent ainsi des crédits carbone qu’ils peuvent revendre aux entreprises qui cherchent à compenser leurs émissions. La Nouvelle-Zélande est l’un des seuls pays à autoriser la compensation de 100% des émissions dans des projets liés aux forêts. L’annonce du moratoire n’a pas réglé le problème selon Federated Farmers. La fédération a soumis au gouvernement une liste de propriétés qui auraient été vendues pour des projets forestiers en lien avec le marché carbone, représentant plus de 15.200 hectares, a indiqué à l’AFP un porte-parole. Le gouvernement a promis de modifier la loi d’ici octobre. Il s’agira aussi de «clarifier» quelles conversions respectent le moratoire, a indiqué le ministre de l’Agriculture et des Forêts, Todd McClay,

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Le Conseil constitutionnel rendra « a priori » le 7 août sa décision très attendue sur la proposition de loi Entraves, a annoncé l’institution le 25 juillet à l’AFP. Des députés et sénateurs de gauche ont saisi mi-juillet le Conseil constitutionnel, arguant que la loi, adoptée au Parlement le 8 juillet, est incompatible avec la préservation de l’environnement et le droit à la santé. Les députés dénoncent également les conditions d’examen du texte. Aucun amendement n’avait pu être débattu dans l’hémicycle de l’Assemblée, le texte ayant été rejeté d’entrée par ses défenseurs pour contourner ce qu’ils avaient qualifié « d’obstruction » de la gauche. Si le texte n’est pas censuré par le Conseil constitutionnel, la gauche appelle d’ores et déjà Emmanuel Macron à demander une nouvelle délibération de la loi au Parlement, comme le lui permet la constitution. Si elle est bien promulguée par le président, plusieurs groupes de gauche dont les socialistes, ont annoncé vouloir porter une proposition de loi abrogeant les dispositions du texte agricole.

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Dans un article publié dans le numéro de mai 2025 d’Agricultural Systems, des chercheurs du Centre commun de recherche de la Commission européenne étudient des scénarios de plafonnement de la densité d’animaux d’élevage en UE qui aboutissent à une réduction nette du cheptel européen, entre -3,4 % et -15,6 %. Les chercheurs ont réalisé une modélisation des effets d’un plafonnement de la densité du cheptel sur les productions animales en prenant en compte deux seuils de densité : 2 unités de gros bétail/ha, correspondant à la directive Nitrates de 1991, et 1,4 unités de gros bétail /ha, utilisé dans des mesures agro-environnementales. « L’impact est plus important pour les granivores que pour les animaux d’élevage pâturant », notent les auteurs. Autres conséquences : une baisse de la production de céréales car moins d’animaux à nourrir, une réduction des excédents d’azote de 4 à 10 %, mais une augmentation de l’utilisation du phosphore et du potassium, car moins de fumier. Et une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 2 à 9%, mais une part importante de cette réduction pourrait être compensée par une hausse des émissions dans les pays tiers.

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