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À l’occasion d’une conférence de presse le 6 février, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a indiqué qu’il «acte un recul» des listes que son syndicat forme avec les Jeunes agriculteurs, pour les élections aux Chambres d’agriculture 2025. La centrale syndicale revendique 80% des 87 chambres dont les résultats étaient connus au moment où ils s’exprimaient. Au moment où ces lignes sont écrites, dans la soirée du 6 février, la FNSEA a perdu au moins 17 Chambres d’agriculture, principalement au profit de la CR (14 chambres) et de la Confédération paysanne (Ardèche). Interrogé sur le score national attendu, le président des JA a convenu qu’il était probable que le duo passe sous la barre des 50% de voix exprimées à l’échelle nationale. Ce que confirme la Coordination rurale, en communiquant un score de 48% pour la FNSEA et de 33% pour elle. «Une colère s’est exprimée» qui s’est développée «sur les promesses non tenues du gouvernement depuis un an», explique Arnaud Rousseau, qui pointe des «territoires où les difficultés s’accumulent». Le leader syndicat promet de tirer les «conclusions» de ce recul, sans pour autant «changer d’ADN». Par ailleurs, selon les premières estimations de la FNSEA et des JA, la participation se serait maintenue à un niveau proche du précédent scrutin, après plusieurs années de recul. Le taux d’abstention consolidé au niveau national n’était toutefois pas connu au soir du 6 février. La rédaction

Selon les résultats provisoires disponibles dans quelque 80 départements dans la soirée du 6 février, la Coordination rurale a gagné 14 Chambres d’agriculture, dont 11 nouvelles. Le syndicat a accumulé les victoires dans le Sud-Ouest, arrivant en tête dans la moitié des départements de la Nouvelle-Aquitaine. Il étend même son implantation jusque dans les zones intermédiaires du centre de la France, en raflant l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Cher. Plusieurs résultats sont particulièrement serrés, et donc potentiellement sujets à recours : Charente-Maritime (trois voix), Gironde (six voix) et Lozère (12 voix) notamment. Ce n’est pas le cas du Gers : la CR a remporté largement (plus de 50%) ce département qui l’a vu naître. Plus surprenantes sont les victoires en Lozère et dans les Ardennes. Interrogée par Agra Presse, Véronique Le Floc’h – qui n’a pas réussir à prendre la chambre du Finistère – revendique un score national de «plus de 30%». La rédaction

Selon les résultats officiels publiés par la préfecture le 6 février, la Chambre d’agriculture de l’Ardèche a été remportée par la Confédération paysanne, qui a attiré 40,54% des suffrages du collège 1 (chefs d’exploitation). La Conf’ l’emporte avec 31 voix d’avance sur le tandem FNSEA-JA (38,96%) et presque le double du score de la CR (20,5%). L’Ardèche est la seule Chambre présidée par la Confédération paysanne en métropole pour ce scrutin. En 2019, elle avait remporté une unique chambre, celle de Mayotte (le scrutin y est reporté en raison du cyclone Chido). En revanche, la Conf’ échoue à conquérir la Réunion, la Loire-Atlantique, ainsi que l’Ariège, où elle était bien placée en raison des divisions au sein de la FDSEA. Au niveau national, «on est satisfaits de nos résultats, dans un contexte vraiment difficile politiquement et syndicalement», estime la porte-parole Laurence Marandola.

La rédaction

Après l’Assemblée nationale le 22 janvier, le Sénat a donné son accord le 6 février à la prolongation d’une dérogation permettant à des administrateurs de coopératives de siéger aux bureaux des chambres d’agriculture, en passe d’être recomposées. La proposition de loi (PPL) de la députée macroniste Nicole Le Peih vise à maintenir une dérogation à la loi Egalim de 2018, qui avait organisé la séparation du conseil et de la vente en matière de pesticides, dans le but de prévenir les conflits d’intérêts. Le texte prévoit un «déport» pour les élus coopérateurs lorsque les travaux des chambres concernent le conseil. Alors que les premiers résultats des élections des chambres d’agriculture ont été proclamés le 6 février, la PPL «répond à un impératif électoral», a insisté la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, «afin de ne pas empêcher l’élection de nombreux candidats légitimes». Le Sénat a très légèrement modifié le texte de l’Assemblée nationale, ce qui obligera les parlementaires des deux chambres à se réunir en commission mixte paritaire lundi 10 février à 14h30, pour aboutir à un compromis qui ne fait aucun doute. Le texte pourra ainsi être promulgué avant le 5 mars, date limite de la constitution des instances des chambres départementales. La rédaction

Le Sénat a inscrit le 5 février dans le projet de loi d’orientation agricole (LOA) un principe selon lequel les pesticides ne pourraient être interdits sans «solutions» alternatives «économiquement viables». L’idée est dénoncée par la gauche, mais le gouvernement ne s’y est pas opposé. Malgré de gros doutes sur la portée juridique de cette notion, le Sénat l’a introduite dans l’article premier de la LOA, qui fixe les grands principes de la politique de la France en matière de souveraineté alimentaire. «On ne peut pas imaginer que les agriculteurs français soient sans solution, alors que des agriculteurs qui sont de l’autre côté de la frontière en ont», s’est justifié le sénateur LR Daniel Gremillet. Dans le détail, l’amendement issu d’une alliance droite-centristes appelle à viser «un haut niveau de protection des cultures, notamment dans le cadre du principe refusant des interdictions de produits phytopharmaceutiques sans solutions économiquement viables et techniquement efficaces». Cette mesure a été jugée «séduisante» par Annie Genevard, qui a rendu un «avis de sagesse». La ministre a néanmoins craint que cette disposition «ne résiste pas à la réalité des faits», rappelant que les autorisations de phytos relèvent de l’Anses. La rédaction

Interrogé par Agra Presse le 5 février, à quelques semaines de la fin des négociations commerciales annuelles, Luc Vergaeghe, secrétaire général de la Coopération laitière rapporte des «retours inquiétants» des adhérents du réseau, avec «des demandes de déflation généralisées», l’absence de prise en compte des charges industrielles et des demandes de promotion supérieures à l’an passé. Selon une enquête interne menée la semaine dernière, le nombre de contrats signés était compris «entre 0 et 25%», soit un niveau «très faible» par rapport à l’an passé, indique l’éleveur laitier des Hauts-de-France, administrateur chez Sodiaal. Les contrats ont en moyenne abouti à des évolutions neutres des tarifs, ce qui ne convient pas aux coopératives, qui s’attendent à manquer de lait au printemps en raison des répercussions de la fièvre catarrhale ovine (FCO). «Il pourrait y avoir des arbitrages à faire avec l’exportation, ce que nous ne souhaitons pas», explique l’administrateur. Dans le cadre de la proposition de loi sur le relèvement du seuil de revente à perte (SRP+10) du député Travert, le réseau des coopératives laitières demande un élargissement des débats à l’encadrement des promotions. La rédaction

Lors de l’examen du projet de loi d’orientation agricole (LOA), les sénateurs ont instauré le 5 février des «conférences de la souveraineté alimentaire», pour permettre aux filières de définir collégialement des «objectifs à dix ans» avec «l’accompagnement» de l’Etat. L’amendement du gouvernement, adopté avec l’avis favorable de la commission, vise «la progression de la souveraineté alimentaire de la Nation». Réunissant les représentants des filières aux conseils spécialisés et des interprofessions, ces conférences seront organisées «en 2026» sous l’égide de FranceAgriMer. «Chaque stratégie par filière fait l’objet d’un rapport à mi-parcours, d’après le texte. Ce rapport analyse les éventuelles raisons de l’écart aux objectifs déterminés dans la stratégie de la filière et formule des recommandations.» Invitée par l’Afja (journalistes agricoles) le 3 février, la ministre Annie Genevard avait parlé de cette nouvelle «méthode», justifiée par la diversité des besoins. Par exemple, en volailles de chair, l’enjeu est de «produire une entrée de gamme de qualité et de travailler sur l’acceptabilité sociales des poulaillers» ; en fruits en légumes, l’accent est plutôt mis sur les impasses techniques. La rédaction

Contacté par Agra Presse à l’issue de son entretien avec la ministre de l’Agriculture le 4 février, Matthieu Goehry, président de la FNCuma (coopératives de matériel agricole), indique avoir proposé à Annie Genevard d’intégrer dans la loi d’orientaiton agricole (LOA) «un diagnostic matériel obligatoire avant l’installation d’un agriculteur». L’opération serait réalisée par les Cuma, qui disposent déjà des moyens techniques pour l’entreprendre, et serait prise en charge par l’Etat. «Ce diagnostic dure environ deux jours et coûte aux alentours de 1 000 € par agriculteur. (…) La ministre était à l’écoute, mais va vérifier si c’est possible en considérant les contraintes budgétaires», précise le président du syndicat. La mesure serait destinée à renforcer la compétitivité du secteur agricole. La FNCuma continue de dénoncer des charges de mécanisation trop élevées en France, qui s’expliquent selon elle par une insuffisance de l’usage en commun du matériel, mais aussi par les incitations fiscales à investir (voir notre décryptage). «80% du matériel en valeur est acquis à titre individuel.10% seulement le sont via les ETA (entreprises de travaux agricoles), et 10% via les Cuma», rappelle Matthieu Goehry. La rédaction

«Lactalis refuse d’ouvrir la discussion sur une indemnisation collective» des éleveurs avec qui il rompt son contrat, a annoncé Yohann Serreau, le président de l’association d’organisations de producteurs (AOP) Unell, le 4 février en conférence de presse. En septembre 2024, le n°1 français du lait a annoncé une réduction de sa collecte et la rupture de ses contrats avec 272 éleveurs de l’ouest et de l’est. Les premiers courriers de résiliation ont été envoyés «la semaine dernière», selon l’AOP qui regroupe 5200 éleveurs livrant Lactalis. Les producteurs concernés ont désormais 18 mois (jusqu’au 31 juillet 2026 au plus tôt) pour trouver une nouvelle laiterie. Fin janvier, l’AOP a présenté «au moins une solution» de collecte à chaque producteur concerné. Ces propositions restent «fragiles», selon le président de l’Unell, et nécessiteront des investissements non anticipés de la part des éleveurs (tank à lait, parts sociales de coopératives, cahiers des charges). D’où la demande de «négociation amiable» pour une indemnisation collective formulée par l’Unell. De son côté, Lactalis privilégie «une approche individualisée», a-t-il indiqué à l’AFP (indemnisations individuelles prévues dans les contrats). Selon Yohann Serreau, l’industriel «considère que les producteurs qui trouveront une solution ne subiront pas de préjudice».

La rédaction

«Il y a des règles à respecter»: les organisateurs du Salon international de l’agriculture, qui s’ouvre le 22 février à Paris, ont affiché le 4 février leur volonté de mieux encadrer les visites politiques et appelé syndicats et agriculteurs à privilégier les «échanges». «Je ne veux plus revoir de visiteurs, le premier samedi, empêchés de rentrer dans le Salon de l’agriculture», a averti son président Jérôme Despey lors d’une conférence de presse, en allusion au chaos de l’ouverture de l’édition 2024 en marge de la visite d’Emmanuel Macron. Dans un contexte de colère des agriculteurs, des dizaines de manifestants – arborant des signes distinctifs de trois syndicats – avaient forcé une grille, décidés à se faire entendre du chef de l’État, et des heurts avec la sécurité avaient retardé de plusieurs heures l’ouverture au public du hall 1. «Ces messages-là, je les ai fait passer au président de la République, au Premier ministre, aux ministres, à tous les partis politiques», a ajouté M. Despey. «J’attends de ce salon qu’il soit une respiration», a déclaré la ministre de l’Agriculture Annie Genevard lors de la conférence de presse, reconnaissant le côté «sportif» de l’accueil des politiques.

La rédaction

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