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A l’occasion de son discours au Sommet de l’élevage, le 3 octobre, la ministre de l’agriculture Annie Genevard a tenté de tracer de premiers éléments de feuille de route sur d’autres sujets que le sanitaire. Évoquant les réflexions sur Egalim, Mme Genevard a salué les «nombreuses pistes prometteuses» contenues dans le rapport des ex-députés Anne-Laure Babault Alexis et Izard, qui «ne doivent pas rester lettre morte». Ce rapport contient une trentaine de propositions, dont la fixation d’une date butoir dans les négociations entre les organisations de producteurs et les laiteries, ou l’obligation pour les industriels de donner une visibilité sur la part de matière première française contenue dans ses produits à son acheteur. «Nous relancerons dans les semaines à venir les réflexions sur l’évolution du cadre législatif», a-t-elle lancé. Enfin, la nouvelle ministre a plaidé pour la poursuite de l’examen de la LOA sans modifier son contenu. À ses yeux, le texte actuel contient «des avancées importantes qu’il faut engranger car elles sont attendues» : le classement de l’agriculture comme activité «d’intérêt général majeur» (article 1), les mesures sur l’enseignement agricole, l’installation et la transmission, ainsi que la «dépénalisation des attaques non intentionnelles et non irréversibles sur l’environnement». «Je veux sécuriser rapidement ces acquis au Sénat pour ne pas risquer de les détricoter avec la tentation d’un nouveau texte», a indiqué Mme Genevard, sachant que «les équilibres [à l’Assemblée] ont changé entre la première lecture et ce qui sera une deuxième lecture». La rédaction

Le gouvernement Barnier «sera au rendez-vous des engagements pris pour l’élevage (…) par le précédent gouvernement», a promis la ministre de l’agriculture Annie Genevard le 3 octobre dans son discours au Sommet de l’élevage, à Cournon (Puy-de-Dôme). En particulier, «le projet de budget intègrera bien un nouvel avantage fiscal et social pour lutter contre la décapitalisation du cheptel bovin», annoncé par Bruno Le Maire un an plus tôt. Cette «mesure fiscale» destinée à effacer l’effet de l’inflation sur le cheptel souche représente «un effort exceptionnel de 150 M€», a rappelé la ministre. Également annoncé au Sommet de l’élevage en 2023, le plan de souveraineté pour l’élevage «continuera son déploiement». Quelques mois plus tard, les manifestations hivernales avaient poussé le gouvernement a présenter, fin février, une version complétée de ce plan : elle incluait 400 millions d’euros de prêts garantis au secteur de l’élevage dès juillet ; la publication fin février du décret protégeant les dénominations utilisées pour désigner les denrées alimentaires d’origine animale, suspendu quelques semaines plus tard au Conseil d’Etat ; mais aussi des mesures visant à obliger la restauration collective à intégrer dans ses menus 100% des produits «durables et de qualité» pour les viandes et poissons ; la promesse de ne pas faire de la réduction du cheptel un objectif de politiques publiques sur le climat ; une campagne de communication de 3 millions d’euros sur les métiers agricoles ;  un groupe de travail interministériel sur le contenu des manuels scolaires en rapport à l’élevage. La rédaction

«J’ai décidé que la vaccination gratuite [contre la FCO-3, fièvre catarrhale ovine de sérotype 3] sera ouverte à toute la France pour la filière ovine», a annoncé la ministre de l’agriculture Annie Genevard le 3 octobre dans son discours au Sommet de l’élevage. «Nous avons les stocks de vaccins nécessaires» pour étendre cette campagne de vaccination volontaire, qui vise aujourd’hui les trois quarts du pays. Concernant le sérotype 8, pour lequel certains vaccins sont en rupture, la nouvelle ministre a indiqué qu’elle s’entretiendra lundi avec son homologue espagnol pour «parer à la pénurie de vaccins», tout en faisant «pression sur tous les laboratoires susceptibles de relancer la production de vaccins». En revanche, Mme Genevard n’a pas évoqué de commande de nouvelles doses de vaccins contre la maladie hémorragique épizootique (MHE). Par ailleurs, la nouvelle ministre a annoncé un «fonds d’urgence qui permettra d’indemniser les éleveurs touchés [par la FCO-3] pour leurs pertes directes, et dont l’enveloppe sera annoncée par le Premier ministre». Pour les pertes dues à la FCO-8 et à la MHE, les programmes du FMSE (fonds professionnel), abondés à 65% par l’État, «sont désormais validés jusqu’à la fin de l’année». Enfin, Annie Genevard a annoncé avoir «demandé officiellement à la Commission européenne que la France puisse bénéficier de la réserve de crise européenne». La rédaction

Après avoir annoncé au personnel le 24 mai qu’il briguait un troisième mandat à la tête de l’Inrae, Philippe Mauguin vient d’obtenir l’assentiment du Président de la République et du Premier ministre. Dans un communiqué paru le 2 octobre, l’Élysée annonce qu’Emmanuel Macron «envisage, sur proposition du Premier ministre, de renouveler Philippe Mauguin, en qualité de président-directeur général de l’Inrae». Charge désormais au Parlement d’examiner sa candidature, après une série d’auditions. La nomination du nouveau p.-d.g. intervient in fine par décret du président de la République. En 2016, Philippe Mauguin s’était présenté pour la première fois à la présidence de l’Inrae, alors qu’il était directeur du cabinet du ministre de l’agriculture d’alors, Stéphane Le Foll. Il avait affronté François Houllier, président de l’Inrae depuis 2012, qui souhaitait se présenter à un second mandat. «Ma candidature s’inscrit dans la continuité (…), mais aussi dans la volonté de répondre à de nouveaux défis et d’accompagner les évolutions de notre écosystème», avait écrit Philippe Mauguin dans sa lettre envoyée au personnel de l’Inrae le 24 mai. Et d’expliquer que, «tout en continuant à produire des travaux de recherche fondamentale et appliquée au meilleur niveau international», il souhaite voir l’Inrae «accélérer le transfert de ses résultats, accroître son appui aux politiques publiques, et ainsi que sa contribution aux solutions en direction des agriculteurs et des parties prenantes». La rédaction

Élodie Galko a été nommée, par arrêté du 5 juillet, directrice générale de l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Diplômée de l’école polytechnique, docteure en économie de l’environnement et ingénieure des ponts, des eaux et forêts, Mme Galko a consacré la première partie de sa carrière à la fonction publique. En 2007, elle rejoint notamment le ministère de l’économie en tant qu’adjointe au chef du bureau de l’agriculture et de l’environnement, avant de devenir deux ans plus tard conseillère de Bruno le Maire, alors ministre de l’agriculture. En 2013, Mme Galko intègre le secteur privé, au sein du groupe Bouygues Construction, où elle occupe plusieurs postes de direction. Plus récemment, depuis le 23 août 2023, elle a exercé en tant que directrice du cabinet de Christophe Béchu, ministre de la transition écologique. La nomination de Mme Galko coïncide avec l’adoption du 12e programme d’intervention (2025-2030), qui servira de feuille de route pour assurer une gestion durable de l’eau dans l’ensemble du bassin Adour-Garonne. La rédaction

Les auditions des 26 commissaires européens désignés se tiendront du 4 au 12 novembre. C’est ce qu’a décidé le 2 octobre la Conférence des présidents des groupes politiques du Parlement européen. L’ordre de passage des commissaires européens sera, lui, fixé le 10 octobre. D’ici là, les commissions parlementaires responsables doivent préparer des questions écrites qui seront envoyées aux futurs commissaires au plus tard le 10 octobre. Ces derniers auront jusqu’au 22 octobre pour y répondre. Un premier projet de questions écrites, qui doit encore être discuté par les groupes politiques, a été préparé le 1er octobre par la commission de l’Agriculture (Comagri). Les questions pour le commissaire désigné à l’agriculture Christophe Hansen couvrent pour le moment : sa vision sur l’agriculture et l’alimentation, la future PAC, l’élargissement à l’Ukraine, la gestion des crises, le soutien à la transition verte, et l’élevage. Pour le commissaire à la Santé et au bien-être animal, Oliver Varhelyi, des questions sur le bien-être animal, les maladies vectorielles et les produits phytosanitaires sont prévues. Une fois les auditions passées, les eurodéputés pourraient valider la composition de la nouvelle Commission européenne lors de la session plénière débutant le 25 novembre en vue d’une entrée en fonction début décembre. La rédaction

A l’occasion de la journée des entrepreneurs 2024 de l’association allemande du commerce de gros, le 2 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que «les négociations avec le Mercosur devraient être rapidement conclues». Et d’ajouter qu’une large majorité des États membres de l’UE apportent leur soutien politique à l’accord et qu’il fallait aller de l’avant. Cette déclaration intervient alors qu’il recevait, le même jour, le Président français Emmanuel Macron, dont le pays est bien plus réticent à parachever les négociations. Mais Olaf Scholz n’est pas le seul à plaider pour une conclusion rapide. Le président brésilien Lula da Silva a fait de même le 30 septembre lors du Forum d’affaires Brésil-Mexique, espérant même une finalisation «plus tard dans l’année», la réunion du G20 à Rio en novembre faisant figure d’objectif. Du côté de l’UE, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a profité de sa visite à New York du 23 au 28 septembre dans le cadre de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies pour rencontrer certains de ses homologues du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay) et évoquer le sujet. La rédaction

À l’occasion de son discours de politique générale, le 1er octobre, le nouveau Premier ministre a annoncé l’organisation d’une «grande conférence nationale, pour agir» sur l’eau. Elle devrait concerner tout à la fois la gestion quantitative et qualitative de l’eau, puisque Michel Barnier a fait son annonce après avoir évoqué les problèmes suivants : «sécheresses ou inondations, conflits des usages, pollution des nappes phréatiques, envolée des prix». Les précédents gouvernements avaient organisé un Varenne de l’eau en 2021, puis un Plan eau en 2023. En matière d’écologie, le Premier ministre est très succinctement revenu sur les chantiers Ecophyto (qu’il avait initié en 2008 et qu’il souhaite «poursuivre») et de la Planification écologique, pour laquelle il a appelé à reprendre les travaux de consultations en cours. Quant à la «simplification», pour laquelle une loi avait été déposée par le précédent gouvernement, il a appelé à «reprendre le chantier», à «mieux détecter les cas de surtransposition qui pénalisent la compétitivité de nos entreprises et de nos exploitations agricoles» et à «limiter au strict minimum les nouvelles normes». La rédaction

À l’occasion de son discours de politique générale, le 1er octobre, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a expliqué vouloir «soutenir» les agriculteurs «lorsqu’ils sont frappés par les crises». La ministre de l’agriculture Annie Genevard est attendue ce jeudi au Sommet de l’élevage pour y faire des annonces d’aides aux éleveurs, et Michel Barnier le lendemain. Toutefois l’agenda du Premier ministre reste encore fluctuant. Dans son discours, Michel Barnier a également plaidé, sans préciser la méthode, pour «renforcer la transparence sur les marges pratiquées dans la grande distribution (…) et encourager les contrats tripartites entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs». Plus tôt dans son discours, le Premier ministre a plaidé pour que la baisse de l’inflation soit «répercutée» dans les caisses des supermarchés. La FCD (distributeurs) a déploré une «stigmatisation insupportable» sur le réseau social LinkedIn. «Cette stigmatisation de notre secteur est insupportable alors que les enseignes de la grande distribution publient déjà chaque année leurs marges sur l’ensemble des rayons frais traditionnels, rayon par rayon, dans le cadre de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM)», a réagi sur son compte LinkedIn la déléguée générale de la FCD, principale organisation représentant la grande distribution, Layla Rahhou. La rédaction

À l’occasion de son discours de politique générale, le 1er octobre, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a annoncé que son gouvernement «reprendra sans délai» la loi d’orientation agricole (LOA), sans préciser ses intentions sur son contenu. Dans son discours, il a évoqué cette loi comme permettant de relever plusieurs «défis», après avoir notamment évoqué les lois Egalim, ou le plan Ecophyto. Cela ne signifie pas pour autant que ces thèmes seront repris dans la LOA, précise Matignon ; le texte devrait être repris «en l’état». Lors de la passation de pouvoirs avec Marc Fesneau, la nouvelle ministre de l’agriculture Annie Genevard avait déjà annoncé son intention de reprendre la LOA. «J’espère que nous mènerons à son terme», avait-elle déclaré sans préciser de calendrier, ni de méthode. Deux parlementaires LR ont travaillé cet été sur ce sujet, et abouti à des stratégies différentes. Le député Julien Dive propose de réécrire un texte de loi, incluant notamment de nouveaux sujets comme la séparation de la vente et du conseil des pesticides, ou les relations commerciales – une stratégie a priori écartée. De son côté, le sénateur Laurent Duplomb propose de reprendre la LOA, et de faire adopter au préalable une proposition de loi dédiée aux «entraves», qu’il prévoit d’écrire d’ici octobre-novembre. Concernant l’objectif Zéro artificialisation nette, Michel Barnier souhaite le «faire évoluer de manière pragmatique», afin de «répondre aux besoins de l’industrie et du logement». La rédaction