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Par La rédaction

UE/Royaume-Uni : un sommet en mai, l’agriculture parmi les priorités

Le Premier ministre britannique Keir Starmer accueillera en mai les dirigeants de l’UE pour un sommet, un nouveau pas dans sa volonté de rapprochement avec l’Union européenne qui reste prudent tant le sujet est miné du point de vue politique et diplomatique. Le dirigeant travailliste accueillera le 19 mai le président du Conseil européen Antonio Costa et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour ce qui se veut le premier d’une série de «sommets annuels», a indiqué le 4 février le porte-parole de Keir Starmer. «Ce sera l’occasion de progresser dans des domaines qui apporteront des avantages tangibles aux citoyens du Royaume-Uni et de l’Union européenne, et qui renforceront les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne», a-t-il dit, l’agriculture et la reconnaissance des diplômes faisant notamment partie de ses priorités. Cette annonce intervient au lendemain du déplacement de Keir Starmer à Bruxelles pour des discussions sur la défense avec l’UE. Il s’agissait de la première participation d’un chef de gouvernement britannique à une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernements des 27 depuis le Brexit il y a cinq ans.


Par La rédaction

Eau : dans un état critique alors que Bruxelles prépare sa stratégie de résilience

L’état des masses d’eau de l’UE ne s’améliore pas, voire empire, déplore dans un rapport publié le 4 février, la Commission européenne. En effet, en 2021, seulement 39,5% des eaux de surface en Europe étaient en bon état écologique (contre 39,1% dans le précédent rapport portant sur 2015) et seulement 26,8% en bon état chimique (contre 33,5% en 2015). L’agriculture est citée comme l’une des principales sources de pression sur la ressource hydrique que ce soit pour les eaux de surfaces ou (plus encore) les eaux souterraines. Ces données alimenteront les réflexions que mène Bruxelles en vue de la présentation d’une stratégie sur la résilience en eau (traitant à la fois des aspects qualitatif et quantitatif) attendue avant l’été. La Commission a lancé, le même jour, un appel à éléments de preuves et elle organisera une rencontre avec l’ensemble des parties prenantes le 6 mars. Le Parlement européen aussi avance sur le dossier. Son rapporteur, le social-démocrate maltais Thomas Bajada, souligne dans un projet de résolution qui vient d’être publié l’importance de fixer des «objectifs sectoriels contraignants en matière d’efficacité et de captage de l’eau» pour l’agriculture notamment mais aussi l’industrie et l’usage domestique, «adaptés aux évaluations à l’échelle du bassin».


Par La rédaction

Agri-photovoltaïsme: le Copa-Cogeca propose les bases d’un encadrement européen

Dans un «document de réflexion préliminaire et non-contraignant» publié le 16 janvier, le Copa-Cogeca propose les grands principes qui devraient orienter selon lui une future stratégie solaire européenne pour le secteur agricole. Pour les organisations et coopératives agricoles de l’UE, les équipements solaires photovoltaïques au sol devraient utiliser des terrains adaptés à cette fin, tels que les terrains contaminés et industriels et les terres de qualité agricole inférieure. De plus, des limites maximales de surface agricole non exploitable devraient être fixées pour que ces surfaces restent éligibles aux aides à la surface dans le cadre de la Pac «quel que soit le rapport entre le revenu généré par la production d’énergie et celui généré par la production agricole». Le Copa-Cogeca estime aussi qu’il faudra conditionner le rachat de l’électricité produite par l’agri-photovoltaïsme au maintien de l’activité agricole et à la garantie de démantèlement du projet dans le but de rétablir le terrain dans son état d’origine. Il est également suggéré que les pratiques agricoles réalisées en parallèle à la production d’énergies renouvelables soient éligibles à la certification pour les absorptions de carbone agricole.


Par La rédaction

Pesticides: Bruxelles propose une mise à jour de l’étiquetage

La Commission européenne propose, dans un projet de règlement d’exécution soumis à consultation publique depuis le 6 janvier (et jusqu’au 3 février), d’adapter l’étiquetage des pesticides dans l’UE. Bruxelles souhaite harmoniser les pratiques mises en place dans les États membres pour informer les utilisateurs sur les risques des molécules auxquelles ils ont recours et limiter leurs impacts. Parmi les nouvelles mentions obligatoires envisagées: le rappel des principes de la lutte intégrée contre les ravageurs, une phrase et un pictogramme spécifiques aux produits potentiellement dangereux pour les abeilles, ou encore des informations sur «la possibilité de réduire le volume de produit appliqué lors de l’utilisation de techniques d’application de précision». La Commission suggère aussi la mise en place d’un schéma de couleurs sur l’étiquette des produits phytopharmaceutiques pour les différencier en fonction de leur risque, depuis ceux «à faible risque» jusqu’aux substances «candidates à la substitution». Le règlement prévoit aussi d’imposer des phrases types relatives aux risques pour la santé humaine ou animale ainsi que l’environnement. Bruxelles espère que ce nouveau règlement pourra s’appliquer à partir du 1er janvier 2026. Il faudra avant cela, obtenir le feu vert des Vingt-sept lors d’un vote en comité d’experts (Scopaff).

La rédaction


Par La rédaction

Influenza aviaire : un premier foyer au Portugal, sur des poules pondeuses

Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène a été détecté dans un élevage de poules pondeuses dans les environs de Lisbonne, a annoncé la Direction générale de la santé (DGS) du Portugal le 7 janvier. Il s’agit du premier cas au Portugal, selon la plateforme française Épidémiosurveillance en santé animale (ESA). La DGS a été informée de l’apparition d’un foyer de grippe aviaire «hautement pathogène du sous-type H5N1 dans un élevage de poules pondeuses dans la municipalité de Sintra», à l’ouest de la capitale portugaise, indique l’autorité sanitaire dans un communiqué. Pour l’instant, aucun cas d’infection humaine n’a été signalé, ajoute la DGS, en précisant que les autorités sanitaires et vétérinaires mettaient tout en œuvre pour éradiquer ce foyer. Ces mesures comprennent le nettoyage du site où la maladie a été détectée, l’élimination des volailles concernées ou encore la surveillance des oiseaux dans un rayon pouvant aller jusqu’à 10 km autour du foyer, selon la Direction générale de l’alimentation et des affaires vétérinaires (DGAV). De son côté, la France a détecté fin décembre deux foyers d’influenza aviaire dans des élevages en Normandie, perdant ainsi le statut indemne qu’elle avait recouvré à peine deux semaines auparavant.


Par La rédaction

UE/Mercosur : Macron veut croire que la «messe n’est pas dite» avec des alliés européens

À l’occasion de la 30e conférence des ambassadrices et ambassadeurs le 6 janvier, le président Emmanuel Macron est revenu sur le sujet de l’accord UE/Mercosur dont la fin des négociations a été annoncée le 6 décembre. Le locataire de l’Élysée estime que la «messe n’est pas dite» quant à la signature de l’accord, ajoutant que la France «continuera de défendre avec force la cohérence de [ses] engagements et donc une politique commerciale cohérente». Paris n’est pas isolée dans ce dossier, puisque la Pologne, autre opposant à l’accord, a officiellement pris, le 1er janvier, la tête du Conseil de l’UE pour le premier semestre 2025. Et le traité commercial avec le bloc d’Amérique latine figure parmi ses priorités. «Nous travaillons actuellement à la constitution d’une minorité avec d’autres pays de l’UE pour bloquer la mise en œuvre de cet accord», a d’ailleurs déclaré le sous-secrétaire d’État à l’Agriculture, Adam Nowak. Une position soutenue aussi par le nouveau ministre de l’Agriculture lituanien, Ignas Hofmanas, qui a estimé, le 30 décembre dans une interview sur la chaîne LRT, que son pays devrait s’opposer à la ratification du traité.


Par La rédaction

Vision de l’agriculture : le Copa-Cogeca dévoile ses pistes pour l’avenir du secteur

Alors que le nouveau commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen, doit présenter en février (potentiellement le 19) sa vision sur le futur de l’agriculture, les agriculteurs et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) ont publié, le 18 décembre, leur propre feuille de route. Concrètement, elles souhaitent définir «un accord de compétitivité équitable pour les agriculteurs et les coopératives». Parmi les principales recommandations, le principal lobby agricole européen appelle, notamment, à une plus grande simplification, à une augmentation du budget de la PAC et des financements supplémentaires en dehors, à une amélioration de la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire ou encore à une stratégie pour le renouvellement générationnel. En outre, elles misent «une approche équilibrée en matière de la durabilité» et la possibilité d’utiliser des «méthodes innovantes de production». Enfin, après l’annonce de la fin des négociations UE/Mercosur et dans l’optique de l’élargissement à l’Ukraine, le Copa-Cogeca milite pour une politique commerciale de l’UE alignée sur les intérêts agricoles.

La rédaction


Par La rédaction

Accords de libre-échange : l’agriculture sous pression

Les accords de libre-échange, sont souvent porteurs de croissance pour les services et de l’industrie. Ils impactent négativement l’agriculture française quand nous discutons avec de grands pays agricoles. Nos partenaires commerciaux ont des normes de productions moins-disantes par rapport à celles imposées par l’UE. Entre suppression de droits de douanes, incohérences environnementales et distorsions de concurrence, nos filières agricoles peinent face à l'explosion des importations. Crédit photo : iStock-bfk9221 Comment…


Par Eva DZ

UE/Mercosur : dénonciation unanime de l’accord par les syndicats agricoles français

L’alliance syndicale agricole majoritaire française FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) a estimé le 6 décembre que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait «trahi les agriculteurs européens» en annonçant la conclusion de l’accord de libre-échange avec des pays du Mercosur. «Cette validation est non seulement une provocation pour les agriculteurs européens qui appliquent les standards de production les plus élevés au monde, mais aussi un déni de démocratie alors que la quasi-unanimité de nos parlementaires français se sont exprimés contre cet accord», affirment les organisations dans un communiqué. Pour elles, «Von der Leyen trahit les agriculteurs européens».

La Confédération paysanne estime que «cette signature est un coup de poignard pour les paysans et paysannes de France, d’Europe et d’Amérique du Sud. Nous avons démontré que ces accords de libre-échange tirent les prix vers le bas et organisent la course au moins disant social et environnemental. Ils se font au détriment du revenu paysan et de l’intérêt général». La Coordination rurale a rappelé son «opposition depuis l’origine, sans ambiguïté».

La rédaction


Par Eva DZ

UE/Mercosur : les négociations commerciales finalisées, des garanties sur le climat

Après 25 ans de négociations, l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) ont officiellement annoncé le 6 décembre à Montevideo (Uruguay), avoir finalisé leurs discussions en vue d’un accord de libre-échange. «Aujourd’hui, une étape historique est franchie» a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Et d’ajouter qu’il s’agit d’une «victoire pour l’Europe» et d’un «accord gagnant-gagnant». Après une première conclusion en 2019, des négociations s’étaient engagées afin de répondre aux préoccupations liées au développement durable.

Dans le détail, Bruxelles envisage cet accord comme «l’un des accords les plus ambitieux en matière de développement durable» qui va même «au-delà de certains de nos accords les plus récents», citant le Ceta et l’accord avec le Chili. Par rapport au texte de 2019, celui de 2024 fait de l’accord de Paris «un élément essentiel de la relation UE-Mercosur». Cela signifie que des avantages commerciaux pourront être suspendus «si l’une des parties enfreint gravement l’accord de Paris ou décide de s’en retirer». En outre, il prévoit «des engagements concrets» pour mettre fin à la déforestation d’ici 2030. Il contient de nouvelles dispositions sur les marchés publics, les droits à l’exportation et les véhicules mais rien de nouveau concernant le secteur agricole.

La rédaction