Les ambassadeurs des Etats membres de l’UE ont approuvé le 21 février la proposition de la Commission européenne concernant la prolongation d’un an des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine, sans apporter la moindre modification. Le mandat adopté par les ambassadeurs servira de position au Conseil de l’UE pour négocier le compromis final avec le Parlement européen. Si la proposition a été largement soutenue, les Etats membres d’Europe orientale, en première ligne face aux conséquences du conflit en Ukraine, auraient fait part de réticences, en dépit des mesures de sauvegarde proposées par Bruxelles. Au Parlement européen, la commission du Commerce international, compétente du fond, doit se prononcer sur sa position le 7 mars avec l’objectif d’une adoption finale lors de la séance plénière du 10 avril. De son côté, la commission de l’Agriculture devrait adopter son avis à l’occasion d’une réunion extraordinaire prévue le 26 février à Strasbourg, en marge de la session plénière. Dans le cadre de la proposition de prolongation des mesures Ukraine, la Commission européenne a proposé un renforcement des mesures de sauvegarde. Elle propose notamment un «frein d’urgence» automatique pour 3 secteurs (oeufs, volailles, sucre) si les importations ukrainiennes dépassent un certain seuil. Les céréales ne sont pas concernées par ce système spécifique. Le vote d’aujourd’hui signifie que les Etats membres n’ont pas écouté les demandes des professionnels du secteur qui souhaitent que les céréales soient intégrées au dispositif de frein d’urgence.
La rédaction