Mot-clé : Alimentation

Par La rédaction

Viande : l’Iddri dessine un scénario de baisse de consommation socialement différencié

Dans une étude parue le 3 février, l’Iddri estime possible de réduire la consommation moyenne de viande des Français de 15% d’ici 2035 (par rapport à 2023) «sans ruptures majeures dans la société et l’alimentation». Cette réduction – qui atteindrait 11% en terme de consommation totale, toutes espèces confondues – serait compatible avec les recommandations nutritionnelles. Elle constituerait «une première étape» avant une accélération de la réduction pour atteindre les objectifs environnementaux en 2050. L’originalité de ce scénario baptisé TRAMe 2035? Il explore des baisses différenciées selon 12 groupes sociaux, en fonction de leurs contraintes et de leurs «prédispositions à l’alimentation durable». La baisse potentielle varierait ainsi de 4% (familles rurales modestes) à 36% (femmes seules) ; les «familles aisées diplômées» pourraient manger 26% de viande en moins, quand les «familles urbaines modestes» en consommeraient 10% de moins. Pour y parvenir, le think tank propose plus classiquement de faire évoluer les «environnements alimentaires» dans une logique de «moins, mais mieux» : offre en grandes surfaces, campagnes de communication, baisses des prix des substituts végétaux, etc.

La rédaction


Par Eva DZ

Santé : les États-Unis redéfinissent l’étiquetage des aliments «sains»

Les autorités sanitaires américaines ont annoncé avoir redéfini pour la première fois depuis 30 ans ce que constitue une alimentation «saine». Avec ces nouvelles règles, les aliments étiquetés comme «sains» doivent contenir une certaine quantité d’un ou plusieurs groupes alimentaires recommandés par l’Agence américaine du médicament (FDA) : légumes, protéines, produits laitiers ou céréales, etc. Ils doivent aussi respecter des limites spécifiques en matière de graisses saturées, de sel et de sucres ajoutés. Plus de 42% de la population américaine adulte est obèse, selon les autorités sanitaires. La FDA a également annoncé qu’elle mettait au point un nouveau label pour aider les fabricants à signaler rapidement aux consommateurs qu’un aliment répond aux critères «sains».

Dans la réglementation précédente, «l’accent était mis sur la baisse de toutes les graisses. Aujourd’hui, l’accent est mis sur la réduction des graisses saturées tout en reconnaissant les avantages des graisses saines», a expliqué Claudine Kavanaugh, de la FDA. Les avocats, noix, graines, poissons gras, œufs et huile d’olive sont désormais qualifiés de «sains», tandis que les en-cas sucrés à base de fruits et les barres fortement sucrées, sortent de la liste.

La rédaction


Aveyron | Par La rédaction

Préparation et distribution des rations : quels coûts énergétiques ?

Quelle que soit la production, la préparation et la distribution des rations pour l’alimentation des troupeaux représentent un temps de travail et d’astreinte assez conséquent. Selon les systèmes, cette tâche est souvent quotidienne avec une, deux ou plusieurs phases de distribution. En plus de la prise en compte du temps consacré à cette tâche et de l’investissement pour acquérir l’équipement, le coût énergétique doit être considéré lors de tout projet.…


Aveyron | Par La rédaction

Du 13 au 15 décembre à Toulouse : 23 Aveyronnais au salon REGAL

23 exposants de l’Aveyron sont en route pour le Salon Régional de l’Agriculture organisé par la Région Occitanie sous la bannière de la marque Sud de France-l’Occitanie, du 13 au 15 décembre, au MEETT - Parc des expositions de Toulouse. Au Salon REGAL, les produits de qualité de la région Occitanie sont mis à l'honneur. Créé et organisé par la Région Occitanie, le Salon Régional de l’Agriculture célèbrera cette année…


Par Eva DZ

PAC : Bruxelles lance son Conseil européen de l’agriculture et de l’alimentation

La Commission européenne a annoncé le 5 décembre le lancement officiel du Conseil européen de l’agriculture et de l’alimentation (EBAF, pour son sigle en anglais), qui devra assurer le suivi des recommandations du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture. Il sera composé d’un maximum de 30 organisations membres représentant (comme pour le Dialogue stratégique) le secteur agricole, la chaîne d’approvisionnement alimentaire et la société civile (ONG, associations de consommateurs, etc.). Un appel à candidatures a été ouvert le même jour. Une fois ses membres sélectionnés, le Conseil sera mis en place pour une durée de cinq ans et devrait se réunir entre deux et six fois par an. Le commissaire européen à l’agriculture Christophe Hansen pourra le convoquer pour des réunions supplémentaires lorsque des conseils urgents sont nécessaires.

La rédaction


Par Eva DZ

Carrefour promet de «ne commercialiser aucune viande en provenance du Mercosur»

Alors que les agriculteurs français sont mobilisés contre l’accord UE/Mercosur, le p.-d.g. de Carrefour Alexandre Bompard s’est engagé, le 20 novembre, à «ne commercialiser aucune viande en provenance du Mercosur». Dans un message adressé à Arnaud Rousseau, le patron du distributeur dit entendre «le désarroi et la colère» des agriculteurs face au «risque de débordement sur le marché français d’une production de viande ne respectant pas ses exigences et ses normes». L’accord UE/Mercosur prévoit notamment un quota d’importation de 99 000 t de viande bovine à droits nuls. Dans son courrier, M. Bompard dit vouloir «inspirer les autres acteurs de la filière agroalimentaire», et «en particulier les acteurs de la restauration hors domicile» ; ce secteur représente «plus de 30% de la consommation de viande en France», mais «60% [de celle-ci] est importée», selon lui.

Du côté de ses concurrents, Michel-Édouard Leclerc a qualifié l’accord UE/Mercosur d’«ineptie», le 18 novembre sur BFM TV. En revanche, au niveau européen, la fédération Euro Commerce (dont la FCD, présidée par Alexandre Bompard, est membre) a appelé à «accélérer la conclusion des négociations» de l’accord de libre-échange.

La rédaction


Par Eva DZ

Egalim : les propositions des sénateurs pour faire évoluer le cadre des relations commerciales

Le groupe de suivi des lois Egalim au Sénat, mené par Daniel Gremillet et Anne-Catherine Loisier, a présenté, le 20 novembre en commission des Affaires économiques, un rapport doté d’une liste de recommandations pour faire évoluer le cadre des relations commerciales. En premier lieu, les rapporteurs recommandent de renforcer la construction en «marche avant» du prix en donnant plus de poids aux indicateurs de référence, plutôt que par l’instauration d’une date butoir amont, d’après un document du Sénat. Ainsi, ils préconisent de «généraliser» leur publication par les interprofessions, de rendre systématique l’utilisation des indicateurs proposés par les producteurs dans les accords-cadres et de donner une «place prépondérante» aux indicateurs de coût de production dans la détermination du prix. Par ailleurs, les sénateurs appellent à un développement de la contractualisation et à un réexamen des exemptions pour certaines filières volontaires (comme certains vins). En aval, ils plaident pour des négociations plus courtes, tout en conservant une date butoir qui serait fixée au 1er février au lieu du 1er mars. En l’absence d’évaluation des effets du SRP+10 pour les filières agricoles, ils sont favorables à une prolongation de l’expérimentation plutôt qu’une pérennisation du dispositif.

La rédaction


Par Eva DZ

Fromages : Sodiaal et U créent un collectif contre la hausse des importations d’emmental

Les coopératives Sodiaal (lait) et U (distribution) alertent sur «la menace que les importations massives d’emmental font peser sur toute la filière laitière française» et lancent un «collectif emmental français», explique un communiqué du 13 novembre. Selon les chiffres de l’Atla (transformateurs), donnés dans le communiqué, un quart de l’emmental consommé en France est fabriqué à l’étranger. De plus, les importations ont grimpé de 11% sur les huit premiers mois de l’année, d’après l’Institut de l’élevage. Or, l’emmental est «le fromage le plus consommé dans notre pays», rappelle le communiqué, avec 3,2 kg par an et par personne, selon l’interprofession (Cniel). Les concurrents des fromages français proviennent principalement d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas. Ils sont présents dans les restaurants, les cantines scolaires, les maisons de retraite et «quelques gammes premiers prix de certaines enseignes», indique le communiqué.

«Une aberration quand nous savons qu’en France, nous avons les volumes nécessaires pour répondre à la demande», estime le président de Sodiaal (Entremont), Jean-Michel Javelle. De son côté, la coopérative U s’engage à «privilégier l’origine France» pour ses produits de marque de distributeur. L’industriel et le distributeur ont lancé une campagne de publicité dans la presse et adresseront un courrier et un manifeste aux pouvoirs publics.

La rédaction


Par La rédaction

Alimentation : les mauvaises habitudes ont un coût sanitaire caché de 8000 Mrd$ (FAO)

Alimentation trop transformée, trop pauvre en fruits, trop riche en sel… les mauvaises habitudes alimentaires ont un coût sanitaire caché de plus de 8.000 milliards de dollars par an, estime la FA0, qui appelle à «agir urgemment» pour transformer les systèmes agroalimentaires dans le monde. Ces 8.100 milliards sont liés aux pertes de productivité dues aux maladies provoquées par notre alimentation (diabète, cancers, maladies cardiovasculaires…), selon le rapport annuel de la FAO. Ce coût largement invisible vient s’ajouter aux coûts sanitaires déjà connus et bien identifiés, notamment les dépenses médicales. De quoi doubler la facture sanitaire réelle de notre alimentation. Cet impact sur la santé représente au niveau mondial 70% de tous les coûts cachés de la production alimentaire, qui a aussi des coûts environnementaux, sociaux etc. Responsables pour moitié de ce coût sanitaire: une alimentation pauvre en céréales complètes (au profit de produits raffinés, un phénomène généralisé sauf dans certains pays africains ou en Inde), des régimes pauvres en fruits (ce qui concerne tout le globe), et des régimes riches en sel. Viennent ensuite les régimes riches en viande transformée (saucisses, charcuteries etc), en viande rouge, pauvres en légumes… Selon les pays, cette charge cachée représente jusqu’à 10% du PIB. Le calcul n’inclut pas les phénomènes de sous-nutrition, eux aussi coûteux, souligne la FAO.


Par Eva DZ

Consommation : selon une enquête, une personne sur deux n’accède pas toujours aux aliments souhaités

Entre 2021 et 2023, la proportion des personnes mangeant suffisamment mais n’accédant pas toujours aux aliments souhaités est passée de 42% à 51% parmi les 4 000 individus de 15 ans et plus interrogés par le Crédoc (étude des modes de vie) dans le cadre de son suivi «Comportement et attitudes alimentaires en France». Une progression attribuée à l’inflation, selon la note de synthèse d’octobre. Ces consommateurs contrariés sont seulement 35% à consommer au moins un fruit par jour, et 23% au moins un légume (contre respectivement 45% et 28% parmi ceux qui ne se refusent aucun aliment). Or, ils connaissent tout autant la recommandation du PNNS (nutrition et santé) de manger au moins cinq fruits et légumes par jour (selon l’enquête, huit consommateurs sur dix la connaissent). En dehors des fruits et légumes, ces consommateurs ont un profil similaire à ceux qui ne se refusent aucun aliment ; ils consomment presque autant de viande et de poisson et sont quasiment tous sensibles au Nutri-Score. Enfin, les trois quarts d’entre eux perçoivent le lien entre alimentation et santé (74%, contre 84% des mieux lotis).

La rédaction