Mot-clé : Sanitaire

Par Eva DZ

Influenza : la France recouvre son statut indemne, mais maintient la vigilance

La France demande à nouveau son statut de pays indemne d’influenza aviaire auprès de l’Omsa (Organisation mondiale de la santé animale) a-t-on appris lors d’un bref point presse en ligne des autorités sanitaires (ministères de l’agriculture et de la santé) le 6 février. Pour autant, un haut niveau de vigilance est maintenu, pour les animaux comme pour les hommes. Le statut indemne résulte de l’absence de nouveau foyer depuis un mois. L’Hexagone avait brièvement recouvré ce statut à la mi-décembre, avant que deux nouveaux cas ne se déclarent pas en élevage à la fin de l’année 2024. Maud Faipoux, directrice générale de la DGAL (ministère de l’agriculture), a souligné que le risque pour l’élevage demeurait «élevé» dans l’Hexagone, soit le niveau maximum, du fait de la circulation active du virus dans la faune sauvage. Elle invite les professionnels de l’élevage au respect des règles de biosécurité en élevage et à se faire vacciner contre la grippe saisonnière. À l’attention de la population, elle invite à se garder de toucher un animal sauvage trouvé mort. Les autorités sanitaires veillent en effet à limiter au maximum les risques possibles de recombinaison des virus grippaux entre espèces, pouvant potentiellement engendrer l’émergence d’un virus transmissible entre humains.

La rédaction


Aveyron | Par La rédaction

FCO 8 : une aide d’urgence pour prendre en charge la surmortalité

Le gouvernement a annoncé une aide d’urgence pour les éleveurs qui subissent les conséquences sanitaires et économiques de la fièvre catarrhale ovine (FCO), dans le cadre d’une enveloppe globale de 75 M€. Cette aide ouverte aux éleveurs ovins et caprins déclarés foyers ayant constaté une surmortalité, peuvent déposer un dossier jusqu'au 14 février. Crédits photos : freepik et annashvets.pexels.com Cette aide «FCO» vise à prendre en charge les surmortalités liées…


National | Par La rédaction

Les assises du sanitaire animal concrétisent le travail collectif

Annie Genevard, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a lancé les Assises du sanitaire animal ce 30 janvier, en présence de plus de 200 représentants des filières d'élevage. Plus de 200 représentants des filières d’élevage françaises ont été réunis, jeudi 30 janvier, au ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, à l’invitation d’Annie Genevard. Quinze ans après les États généraux du sanitaire (2010), l’objectif était de conduire…


National | Par La rédaction

Arboriculture : encore une molécule menacée de retrait

La filière arboricole écrit à la ministre de l’agriculture pour demander le maintien de la molécule lambda-cyhalothrine. ©iStock - Brane La lambda-cyhalothrine est un insecticide crucial pour la protection des cultures fruitières. Cette substance est en cours de réhomologation au niveau européen. Les travaux menés par l’Agence Sanitaire grecque, en tant qu’’État membre rapporteur zonal’, ont abouti à une réhomologation des produits concernant cette molécule pour tous les usages historiques.…


Par La rédaction

FCO: première évaluation des impacts sanitaires en ovins et bovins, très hétérogènes

La plateforme Épidémiosurveillance en santé animale (ESA) a publié le 7 janvier une première évaluation des impacts sanitaires de la fièvre catarrhale ovine (sérotypes 3 et 8), marqués par une «forte variabilité» tant en filière ovine que bovine. Chez les ovins, la mortalité peut aller de 0 à 35% des animaux malades pour la FCO-3, et de 0 à 33% pour la FCO-8. «La mortalité chez les brebis est présente dans au moins la moitié des élevages enquêtés», indique la plateforme ESA, et elle «peut être très importante dans certains cheptels». Chez les bovins, «la mortalité chez les [animaux] adultes semble limitée à l’échelle collective», malgré des pertes importantes dans certains élevages. Elle peut atteindre 0 à 50% pour la FCO-3, et 0 à 29% pour la FCO-8. L’étude a aussi montré que les éleveurs ont observé des avortements, sans pouvoir les relier directement à la maladie (en bovins, au moins 44% pour la FCO-3 et 20% pour la FCO-8; en ovins, 7% pour la FCO-3 et 15% pour la FCO-8). Les données ont été récoltées en octobre et novembre 2024 par les GDS (groupements de défense sanitaire), par téléphone, auprès de quelque 314 élevages foyers dans 15 départements.

La rédaction


Par Eva DZ

Bovins : les maladies vectorielles font repartir la décapitalisation à la hausse

Alors qu’il ralentissait depuis le début de l’année, le rythme de décapitalisation du cheptel bovin français est reparti à la hausse à l’automne 2024, notamment en raison des maladies vectorielles, indique l’Institut de l‘élevage (Idele) dans son bulletin Tendances paru le 20 décembre. L’effectif de vaches allaitantes est ainsi en recul de 1,7% sur un an au 1er octobre 2024, puis de 2% au 1er novembre. Plus tôt dans l’année, le rythme de baisse était passé de 1,8% au 1er janvier 2024 à 1,5% au 1er septembre. Au 1er novembre, on comptait dans l’Hexagone 3,392 millions de vaches allaitantes et 3,305 millions de vaches laitières (-2,2% sur un an).

L’accélération de la décapitalisation est «lié[e] au très faible nombre de génisses entrées dans les troupeaux», explique l’Idele. En raison des épizooties de maladies vectorielles, «la fertilité a été affectée et des avortements se sont produits, en partie chez des génisses», qui ne sont donc pas entrées dans le troupeau des mères, relève l’institut technique. Au 2 janvier, la France comptait 9155 foyers de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), ainsi que 3750 cas de maladie hémorragique épizootique (MHE). Sans oublier des milliers de cas de FCO-8.

La rédaction


Par Eva DZ

FCO : la région Auvergne-Rhône-Alpes propose une aide de 1,5 M€ pour racheter des brebis

Réuni en assemblée plénière le 19 décembre, le Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un plan d’aide de 1,5 million d’euros (M€) pour les éleveurs touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO). Cette enveloppe financera une aide «visant à compenser partiellement les surcoûts liés à la crise et à favoriser la reconstitution du cheptel», d’après un communiqué. Cette aide pourra atteindre jusqu’à 10 000 € par exploitation, avec un «soutien bonifié pour les jeunes agriculteurs et les exploitations les plus fragiles». Il s’agit d’une «aide à l’achat de brebis», fixée à 50 € par tête (80 € pour les jeunes agriculteurs), a précisé le vice-président Olivier Amrane en séance. Son règlement est «conditionné à la vaccination», a-t-il ajouté, en réponse à «une demande forte de la profession».

Par ailleurs, l’exécutif régional propose aussi des «prêts de trésorerie d’urgence, garantis à hauteur de 80%» par son «Fonds régional de garantie pour l’agriculture». Concernant les pertes indirectes et à plus long terme, la région Aura va subventionner «la réalisation d’échographies pour évaluer la capacité de reproduction». Des aides qui viennent compléter celles de l’État, qui a commencé à indemniser les pertes et finance la vaccination contre le sérotype 3 de la maladie.

La rédaction


Par Eva DZ

FCO : le guichet des indemnisations pour le sérotype 8 ouvrira «fin janvier»

Le guichet d’indemnisation des pertes dues au sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-8) ouvrira «fin janvier», a indiqué Annie Genevard à Agra Presse le 12 décembre, confirmant une déclaration d’Arnaud Rousseau. Son financement ne dépendra pas du nouveau projet de loi de finances pour 2025, que le futur gouvernement doit présenter en début d’année prochaine, selon la ministre de l’agriculture. Porté par FranceAgriMer, ce dispositif couvrira les pertes directes dues à la FCO-8 dans les élevages ovins. Comme attendu, le guichet du solde des indemnisations FCO-3 (ovins et bovins) ouvrira en même temps.

«Nous sommes en train de finaliser avec les professionnels les derniers critères du guichet solde», a précisé la locataire de la Rue de Varenne. Les premiers cas de FCO-8 et de FCO-3 datent de cet été. «Qui peut accepter, quand il est comme ça frappé par une pandémie sanitaire, que l’absence de réaction et les délais soient aussi longs ?», s’est agacé le président de la FNSEA sur RTL le 12 décembre. Concernant les avances FCO-3, pour lesquelles le guichet a ouvert le 18 novembre, «les indemnisations sont imminentes», assure Annie Genevard : «Le guichet des avances est clos et les premiers versements interviendront la semaine prochaine». Annoncé le 4 octobre, le fonds d’urgence FCO de 75 M€ visait d’abord uniquement la FCO-3, avant d’être étendu à la FCO 8.

La rédaction


Par Eva DZ

Élevage : «pas de consensus» sur la réforme du financement du sanitaire (CGAAER)

Missionnés par le cabinet de Marc Fesneau en juin 2023 pour tester auprès des professionnels un projet de «doctrine d’usage» sur la «rénovation du financement du sanitaire dans la domaine animal», deux inspecteurs du CGAAER (ministère) n’ont «pas constaté de consensus», d’après leur rapport publié le 3 décembre. La doctrine envisagée par l’exécutif vise une réforme «à coût constant pour l’État». Alors que le coût des mesures sanitaires est aujourd’hui supporté «essentiellement par les opérateurs de la production primaire et l’État», le ministère souhaiterait qu’une «part significative» soit «mutualisée au sein du maillon amont (…) voire au sein de la filière», selon la proposition de doctrine. «L’État a vocation à financer l’intégralité des indemnisations sanitaires», y lit-on, mais pas les indemnisations économiques, «hors crise sanitaire majeure».

Dans ce domaine, les pouvoirs publics incitent l’amont à privilégier la «mutualisation professionnelle» (FMSE ou interprofessions) et l’aval les assurances privées. Toujours concernant les indemnisations économiques, le projet prévoit que la part de l’État «augmente à due concurrence de l’implication des professionnels dans le financement des mesures de prévention, de surveillance et de lutte». Les inspecteurs du CGAAER ont analysé le financement pour trois maladies (peste porcine africaine, influenza aviaire et tuberculose bovine), afin d’affiner la doctrine et de faire de propositions d’ordre méthodologique.

La rédaction


Par La rédaction

Influenza : l’Anses démontre une transmission du virus influenza D des bovins aux porcins

D’après une étude récemment parue dans la revue Emerging Infectious Diseases, des chercheurs de l’Anses ont isolé, pour la première fois en France, le virus de l’influenza D chez des porcins, alors qu’il est habituellement présent chez les bovins, prouvant ainsi une transmission inter-espèces. Des travaux menés après la contamination survenue en 2022 dans un élevage breton multi-espèces. Les chercheurs ont trouvé le virus dans des prélèvements effectués en octobre 2022 sur sept porcs à l’engraissement, après «l’apparition de désordres respiratoires chroniques». Après une visite de l’exploitation, les scientifiques ont suspecté que le virus provenait de bovins, car le bâtiment des porcs comprenait des entrées d’air faisant face à un bâtiment comprenant des taurillons, dont certains avaient présenté des «signes respiratoires». Les chercheurs ont aussi mis en évidence une propagation au sein du troupeau porcin : une deuxième série de prélèvements réalisée sur 30 animaux en décembre 2022 a montré que 10% des porcelets testés étaient positifs. Le virus influenza D en cause était une «souche réassortie» présentant «deux mutations uniques» capables «d’augmenter la transmission inter-espèces». Le virus influenza D fait partie de la même famille que l’influenza aviaire (de type A), responsable d’une épizootie mondiale chez les volailles et chez certains mammifères.