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Comme attendu, la Commission européenne a publié, le 21 octobre, sa stratégie sur le renouvellement générationnel en agriculture qui se veut être une feuille de route avec comme objectif principal de doubler la part des jeunes et nouveaux agriculteurs d’ici 2040 (de 12% à 24%). Pour maintenir les jeunes en milieu rural, Bruxelles prévoit un ensemble de mesures incitatives et des recommandations à destination des Etats membres se fondant sur cinq piliers d’action (accès aux financements, au foncier, aux compétences, à des conditions de vie équitables dans les zones rurales et soutien à la succession) afin de lever les obstacles rencontrés par les jeunes agriculteurs. Au-delà des dispositions prévues dans la proposition de réforme de la Pac, qui reste un élément central de l’action de l’UE, l’exécutif européen souhaite également mettre à contribution d’autres outils comme le Semestre européen. «Nous faisons du soutien aux jeunes et aux nouveaux agriculteurs une priorité politique pour notre sécurité alimentaire et nos zones rurales», a déclaré le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen. Et d’ajouter : «Nous reconnaissons que les jeunes agriculteurs ont des défis spécifiques qui doivent être relevés par des actions spécifiques». Toutefois, l’efficacité de cette stratégie dépendra largement de la volonté et de la capacité des Etats membres à mettre en œuvre ces dispositions. Dans un communiqué, les JA ont salué ces «annonces fortes», mais regretté la manque de moyens financiers et l’«absence de mesures contraignantes».  

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L’abattoir multi-espèces de Saint-Céré dans le Lot a été fermé pour trois mois le 16 octobre du fait du retrait de son agrément provisoire, mais les éleveurs usagers espèrent qu’il pourra rouvrir avant la fin de cette période, apprend-on auprès de la FDSEA et des JA du département. Dans un communiqué du 16 octobre, les présidents des deux syndicats rapportent que la préfète du Lot a reconnu la veille en réunion « le travail conséquent réalisé par l’ensemble des acteurs » au cours des dix jours précédents, et que « des efforts importants ont été fournis pour répondre aux exigences et préparer la relance de l’activité ». « Aujourd’hui, les constats sont posés, les pistes de travail sont écrites. Il faut désormais passer à l’action », encouragent les élus. « Des contacts ont également été pris avec le Syndicat national des abattoirs de France afin de recueillir leur expertise », précisent-ils. La préfecture du Lot avait enjoint par notification du 27 septembre l’abattoir de suspendre son activité porcine, essentielle à l’équilibre économique de cette Société d’économie mixte. La Force d’intervention nationale des abattoirs (Fina) avait relevé des non-conformités.

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«On sait qu’on n’est pas supprimés» s’est réjouie la directrice de l’Agence bio, Laure Verdeau, auprès d’Agra Presse le 17 octobre. Après des mois de doute sur son sort, sur la sellette avant un rétropédalage de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, en janvier puis une mission de simplification menée par Bercy en mai, l’Agence bio continuera donc d’exister. Comme le laissait entendre la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2026 aux syndicats, le 15 octobre, qui prévoit une baisse relativement modeste d’équivalents-temps plein (ETP), à l’instar d’autres opérateurs de l’Etat. D’après Laure Verdeau, l’Agence bio conservera ses trois missions que sont : la gestion du fonds avenir bio, la communication sur la bio et le suivi économique du secteur. Concernant le fonds avenir bio, l’enveloppe «à 8,7 millions d’euros va remonter». Concernant le budget communication, le montant n’est pas encore certain. Enfin, concernant le suivi économique : «L’observatoire (de la production bio, NDLR) ne fera pas d’études sectorielles, sauf si financées par des tiers, mais il continuera de faire le chiffrage des marchés et le suivi des chiffres relatifs aux surfaces, fermes et actifs», a précisé Laure Verdeau. Source Agra

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Le nouveau ministre des Petites et moyennes entreprises et du Commerce Serge Papin a indiqué à RTL le 17 octobre qu’il souhaitait un traitement spécifique pour les petites et moyennes entreprises lors des négociations commerciales. «J’ai commencé à discuter avec mes collègues. Je voudrais que les PME passent en premier dans les négociations. Il faut raccourcir le processus avec elles, c’est trop long. Et il faut un dialogue permanent», a-t-il déclaré. Le nouveau ministre, et ancien patron du distributeur Système U, souhaite que les PME en passant en premier puissent avoir un accès privilégié aux rayons des grandes surfaces alors que la priorité est plus souvent donnée aux grandes marques bien connues des clients et qui servent de produits d’appel. «Il faudrait que les produits des PME, de France, soient plus compétitifs», a-t-il aussi indiqué, en revisitant les péréquations de marges que réalisent les distributeurs entre les produits de PME et des grands industriels. Objectif : inverser la pratique habituelle consistant à davantage marger sur les produits des PME. En défendant le traitement différencié au profit des PME, Serge Papin appuie une revendication de longue date portée par la Feef, organisation représentant les PME fournisseurs des grandes surfaces. Source Agra

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La Présidence danoise du Conseil de l’UE espérait trouver un accord le 17 octobre lors d’un trilogue avec le Parlement européen sur le paquet de simplification de la PAC qui prévoit notamment un allégement de la conditionnalité pour les prairies permanentes (BCAE 1). Mais les positions des colégislateurs se sont avérées trop éloignées. En effet, le Parlement européen a adopté des dispositions allant bien au-delà de ce qu’a proposé initialement la Commission européenne se prononçant notamment pour la suppression des obligations des BCAE 5 (protection des sols contre l’érosion) et 9 (protection des prairies permanentes des zones Natura 2000). Des ajouts que le commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen, avait qualifiés de «préoccupants». Pour la présidence danoise – qui n’a pas de mandat sur ces points puisque les Etats membres n’en ont pas parlé -, les amendements du Parlement vont plus loin que la simplification et s’apparentent à une réforme de la PAC. Elle estime que ces discussions doivent donc avoir lieu dans le cadre de la réforme et pas dans celui de la simplification. Des consultations entre experts vont se tenir pour trouver une solution à ce différend avant que les négociations puissent reprendre. Les colégislateurs veulent toutefois boucler au plus vite afin que les amendements puissent être adoptés avant la fin de l’année pour entrer en vigueur dès 2026. Source Agra

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Dans un communiqué du 16 octobre, la préfecture de Loire-Atlantique a annoncé qu’un foyer d’influenza avait confirmé dans la journée dans un élevage de dindes à Nort-sur-Erdre, près de Châteaubriant. Les deux communes de Nort-sur-Erdre et de Héric sont dans la zone de protection de 3km autour du foyer. Le territoire métropolitain est placé en risque «modéré» depuis le 16 octobre. D’après la note mise en ligne par la plateforme française d’épidémiosurveillance Esa, cet élevage comporte plus de 10 000 têtes. C’est le premier cas en élevage de volailles de rente après ceux d’un élevage de gibier détecté le 6 octobre dans le Pas-de-Calais et de trois basses-cours, détectés ensuite. Chronologiquement, d’après la note Esa, une première basse-cour (d’une trentaine d’oiseaux dont des canards) a été atteinte en Vendée près de Fontenay-le-Comte, puis une deuxième (de plus de 250 volailles – oies, poules, cailles) en Seine Maritime près de Dieppe, et une troisième en Charente-Maritime près de la Rochelle. Ces cas domestiques sont à déplorer alors que la campagne de vaccination des canards a débuté le 1eroctobre et que le niveau de risque national a été relevé à «modéré» le 16 octobre. Ils sont survenus en ZRP (risque particulier) sauf ceux du Pas-de-Calais et de Seine-Maritime. Source Agra

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Après l’annonce de la démission de Pascal Le Brun de la présidence du Cniel (interprofession lalitière) le 15 octobre, François-Xavier Huard, PDG de la Fnil (industriels), s’est inquiété du financement du Cniel en cas de désaccord persistant sur le budget de l’interprofession. «Il y a un risque de shut down pour le Cniel à partir du début 2026, car s’il n’y a pas de budget, la contribution volontaire obligatoire de janvier ne pourra pas être appelée, or cela représente environ 3 M€ par mois», explique-t-il à Agra Presse. François-Xavier Huard, par ailleurs président du comité d’audit du Cniel, rappelle qu’il s’agit d’une des plus importantes interprofessions, avec un budget de plus de 40 M€ par an, une centaine de salariés et des missions vitales pour la filière. «Il y a une nécessité absolue de se concentrer sur les vrais enjeux la filière qui sont la qualité du lait, la sécurité sanitaire, les pathologies touchant le cheptel et la communication», selon lui. Il regrette le départ de Pascal Le Brun qui avait accédé à la présidence du Cniel au titre du collège des coopératives, avec le soutien des industriels et après plusieurs présidences assurées par les producteurs. Source Agra

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Comme prévu en décembre dans son « contrat de filière » vitivinicole, la région Occitanie va créer un observatoire des marchés, a-t-elle annoncé le 14 octobre. « Plus de 1 M€ » lui sont consacrés, avec un lancement prévu « d’ici début 2026 », selon le communiqué. « Cet outil inédit et stratégique pour la filière, coordonné par la chambre régionale d’agriculture Occitanie, a pour objectif de mutualiser, acquérir et diffuser des données stratégiques (production, consommation, exportations, tendances de marché…) à destination des opérateurs de la filière, détaille la région. Il permettra d’identifier, en France comme à l’international, les attentes des consommateurs et d’orienter les productions régionales vers des marchés cibles porteurs. » L’idée est de collecter les informations dans les différentes bases de données existantes, d’en acquérir de nouvelles pour les centraliser, les analyser et de diffuser, « quasi en temps réel », une information commune partagée. De multiples usages sont prévus. L’observatoire permettra de « définir une stratégie par bassin, par produit, se différencier, mieux piloter le vignoble ou encore organiser une segmentation fine de l’offre indispensable au pilotage de son développement économique et de sa notoriété ».

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Selon un projet, obtenu par Agra, de calendrier de travail de la Commission européenne pour 2026 qui devrait être présenté le 21 octobre, Bruxelles présentera sa stratégie sur l’élevage «incluant des éléments sur le bien-être animal» au second trimestre l’année prochaine. Egalement attendus au 3e trimestre : une proposition de mise à jour de la réglementation sur les pratiques commerciales déloyales, une législation sur l’économie circulaire et un paquet de simplification de la réglementation sur les énergies renouvelables. Et au 4e trimestre la Commission européenne proposera une mise à jour des réglementations sur le partage de l’effort climatique pour les secteurs non couverts par le système d’échange de quotas d’émission de l’UE (dont l’agriculture) et sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (LULUCF). Au programme de 2026, sont aussi prévues des évaluations de plusieurs réglementations en place avec la possibilité de les amender par la suite sur la santé animale (2e trimestre) et les fertilisants (3e trimestre). Par contre, la révision de la législation européenne sur le bien-être des animaux d’élevage que Bruxelles prévoit normalement pour fin 2026 ne figure pas, à ce stade, dans le projet de calendrier. Source Agra

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«Il y a un bruit de fond qui laisse entendre qu’il faudra baisser le prix du lait», atteste Yohann Barbe, le président de la FNPL. Une perspective à laquelle il est fermement opposé. Il estime qu’il n’y a «aucune raison de baisser le prix du lait» sachant que «les charges des éleveurs restent élevées» (indice Ipampa lait de vache à +25% vs 2020) et que «le lait produit en France est 30 à 50 euros les 1000 litres moins chers que dans les autres pays européens». Bien que cela ne soit pas le cas en France pour l’instant, cette crainte d’un lait dévalorisé vient de la baisse des cours du beurre et de la poudre maigre liée à l’abondance de lait sur les marchés mondiaux. En France, entre début juillet et fin septembre, le beurre industriel est passé de 7500 euros à 5500 euros la tonne et la poudre maigre est passée de 2380 euros à 2170 euros entre mi-août et fin septembre», précise Jean-Marc Chaumet, économiste au Cniel. Des demandes de baisses pourraient se concrétiser à l’occasion des négociations commerciales entre industriels et fournisseurs qui débutent le 1er décembre. Source Agra

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