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« Le fumier d’élevage constitue un important réservoir de gènes de résistance aux antibiotiques, dont certains peuvent potentiellement être transférés à des bactéries pathogènes pour l’humain », souligne une étude menée par l’Université d’État du Michigan (MSU) et publiée dans Science Advances le 27 juin. La présence de ces gènes trouve son origine dans l’usage excessif des antibiotiques pour soigner les animaux ou stimuler leur croissance.L’étude menée sur 14 ans constitue « le sondage le plus complet à ce jour concernant les gènes de résistance issus du bétail. L’équipe a analysé plus de 4 000 échantillons de fumier de porcs, de poulets et de bovins provenant de 26 pays », peut-on lire. Parmi eux, l’étude distingue les États-Unis, premier producteur mondial de bœuf, qui présentent une abondance et une diversité particulièrement élevées de gènes résistants dans le fumier bovin. La Chine, premier producteur mondial de porc, affiche quant à elle les niveaux les plus élevés de résistance bactérienne dans le fumier porcin. L’étude démontre par ailleurs que les gènes résistants circulent entre les pays via le commerce, les voyages et les processus naturels.

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La Fédération française des industries d’aliments conservés, déshydratés et surgelés (Fiac) tire la sonnette d’alarme, dans un communiqué de presse le 23 juillet, face aux difficultés d’approvisionnement en fruits que le secteur rencontre à l’échelle européenne. «Gelées tardives, grêle, sécheresse ou pluies excessives : les aléas météorologiques liés au dérèglement climatique ont très lourdement affecté cette année les principales régions de production européennes» souligne-t-elle. Ainsi, en framboises, la Serbie, principal bassin d’approvisionnement, fait face à une sécheresse exceptionnelle réduisant la récolte de moitié. Pluies et gel en Pologne entraînent une baisse jusqu’à 50 % des volumes de fraises. Les récoltes de cerises griottes sont aussi en baisse (-30 à -80 % en Europe de l’Est), tout comme en cerises noires, en cassis et en rhubarbe. Situation similaire mais moins affirmée en abricots. Au total, ces évolutions se traduisent par une hausse très importante des coûts de revient des confitures et autres produits transformés à base de fruits. «En France, si les récoltes sont globalement correctes, les volumes orientés vers la transformation sont très insuffisants pour couvrir les besoins. Les transformateurs continuent donc à s’approvisionner dans les grands bassins européens, où les prix sont tirés vers le haut par la rareté à un niveau jamais vu», analyse la Fiac. Source Agra

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Emmanuel Macron a dit le 23 juillet qu’il attendrait la décision du Conseil constitutionnel sur la proposition de loi Entraves avant de s’exprimer face à la pétition demandant son abrogation, tout en appelant à concilier «science» et «juste concurrence» en matière environnementale, a rapporté la porte-parole du gouvernement. Lors du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a confirmé vouloir «respecter le temps institutionnel» et donc qu’il «attendra les conclusions du Conseil constitutionnel», qui doit se prononcer d’ici le 10 août, a déclaré Sophie Primas devant la presse. «Il a rappelé que notre action politique, quelle qu’elle soit, y compris sur ces sujets agricoles, doit être notamment guidée par la science et que nous devons en même temps défendre nos agriculteurs» pour faire exercer «une juste concurrence», a-t-elle ajouté. «Tout ce qui nous désynchronise» rapport aux règles en vigueur dans les autres pays «nous pénalise», a affirmé Emmanuel Macron, selon elle. «Il est très attentif à ce chemin de crête», a assuré la porte-parole. Près de 1,8 million de citoyens, un record, ont signé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale contre la PPL Entraves, très décriée pour son impact environnemental. Cela pourrait déboucher sur un débat, sans vote, sur cette loi déjà adoptée par le Parlement. Source Agra

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Lors d’un conseil fédéral le 19 juin, la FNSEA a validé plusieurs «grandes orientations» à donner à son chantier de transformation interne lancé en 2018, et dont les restitutions de six des dix-sept groupes de travail avaient été présentées lors du dernier congrès à Grenoble. L’objectif «prioritaire» assigné au chantier, et validé par 95% des élus, est la «proximité» avec les adhérents, pour être «au plus proche de l’agriculteur et comprendre leurs préoccupations». Pour ce faire, sept leviers ont été présentés. Le premier est un cadrage des missions de chaque «maillon» du réseau (FDSEA, FRSEA, FNSEA, AS – association spécialisée), avec notamment une volonté de meilleur partage d’informations et de compétences avec les AS, et un projet de signature d’un «contrat d’adhésion» pour chaque maillon. Des travaux sont aussi engagés sur la communication (moins «institutionnelle», «langage direct», «exemples concrets»…), l’information interne, les compétences (réflexion autour d’un «parcours de formation obligatoire» pour tous les élus), les services aux agriculteurs (réflexion sur une offre «socle» commune à toutes les FDSEA), les ressources humaines et la gouvernance. Sur ce dernier point, le groupe de travail réfléchit au cumul des mandats, et à l’ouverture du conseil d’administration à de nouveaux membres. Le sujet sensible de la refonte des cotisations n’est pas abordé, qui doit aboutir au prochain congrès, qui sera électif. Source Agra

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Gabriel Attal a souhaité le 22 juillet, après une pétition record contre la loi agricole Duplomb, que le gouvernement saisisse l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin qu’elle donne son avis sur le texte, proposition soutenue par la ministre de la Transition écologique. «Mon souhait, c’est que ce débat puisse être orienté avant tout par la science. L’Anses doit pouvoir, à la demande du gouvernement je l’espère, produire un avis» qui servirait de «boussole», a déclaré le patron du parti présidentiel Renaissance et chef de file des députés macronistes. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse sur les propositions de son parti en matière d’écologie et d’économie. Dans la soirée, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, elle-même favorable à la tenue d’un débat parlementaire sur la loi controversée, a appuyé une telle proposition de «faire appel à l’Anses» et aux «autorités scientifiques», afin «de permettre de sortir des postures politiques dans un sens comme dans l’autre». «La science n’a pas vocation à se substituer au politique, mais elle peut utilement l’éclairer», a-t-elle souligné dans un message transmis à la presse. Le succès de la pétition lancée par une étudiante, qui avait atteint près de 1,5 million de signatures lundi soir, «montre bien évidemment qu’il y a un malaise chez une partie des Français» et «c’est très bien si ce débat peut se tenir à la rentrée parlementaire», a par ailleurs souligné M. Attal.

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« La proposition budgétaire de la Commission est une provocation », s’alarme dans un communiqué du 21 juillet les Régions de France. Comme beaucoup d’autres institutions elles déplorent « l’affaiblissement sans précédent pour cette politique fondatrice de l’UE » dont le budget est en baisse d’environ 21 %. « En tenant compte du niveau élevé de l’inflation ces dernières années, il s’agirait même d’une baisse en termes réels d’environ 40 % du budget », soulignent-elles. Les Régions dénoncent également l’intégration de la Pac « dans un grand fonds « fourre-tout » dont la finalité ne semble être que de camoufler cette baisse énorme ». Autre inquiétude : la renationalisation de la Pac « qui devient à chaque réforme de moins en moins commune ». Les Régions de France promettent de faire des propositions dans les semaines à venir.

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Dans un communiqué du 22 juillet, Arvalis table sur de premiers chantiers d’ensilage de maïs à la mi-août en France, soit une date assez précoce. En effet, les cultures se trouvent dans un stade de développement avancé. « Depuis début mai, les cumuls de températures enregistrés sont excédentaires par rapport à la normale sur l’ensemble du territoire hexagonal », signale l’organisme. Plus en détail, les premières récoltes devraient débuter dans « les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes, le Limousin, en Rhône-Alpes et à l’est du Bassin Parisien/Champagne-Ardenne ». Une autre mise à jour de ces prévisions est attendue début août. L’institut technique tempère néanmoins ses projections, qui ne peuvent « représenter l’ensemble des situations agronomiques, notamment pour les parcelles semées plus tardivement ». Pour rappel, Arvalis avait déjà alerté le 9 juillet sur la précocité des floraisons des plantes. En plus des températures élevées cumulées au printemps et au début de l’été, les conditions d’emblavement avaient été bien plus favorables que l’an dernier, qui avait souffert d’intenses pluies.

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  A l’occasion d’une visite le 18 juillet en Provence, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé l’ouverture d’un deuxième appel à projets dans le cadre du Fonds hydraulique agricole, qui sera doté de 20 millions d’euros pour l’année 2025. Pour rappel, ce fonds permet de soutenir des investissements destinés exclusivement à l’irrigation de parcelles agricoles. Mais pour ce nouvel appel à projets 2025, il pourra également accompagner les projets hydrauliques à vocation « multi-usages » portés par des associations syndicales autorisées (ASA) ou constituées d’office (ASCO), indique le ministère dans son communiqué. Le fonds hydraulique agricole a été lancé dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Il avait été doté de 30 millions d’euros (M€) par an en 2024, afin de « remobiliser les ouvrages existants ». Selon le média Contexte, sa poursuite en 2026 fait partie des priorités du ministère de l’Agriculture dans les débats qui débutent autour du projet de loi de finances (PLF) pour 2026. Dans ses lettres de plafonds, le ministère des Finances propose une baisse des dotations du ministère de 200 millions d’euros, sans précisions sur les lignes budgétaires touchées.

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Le sénateur LR Laurent Duplomb a dénoncé le 21 juillet une pétition «instrumentalisée» contre la proposition de loi Entraves dont il est le co-auteur, qui serait destinée à «mettre la pression sur le Conseil constitutionnel», alors que celle-ci a franchi la barre du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale. «Ce système de pétition, il est fait pour mettre de la pression au Conseil constitutionnel et espérer qu’il ne valide pas la loi», a dénoncé le sénateur sur RMC alors que le Conseil doit se prononcer sur le texte d’ici le 10 août. Cette pétition, qui a été lancée par une étudiante le 10 juillet, récoltait 1,2 million de signatures ce 21 juillet au matin alors qu’à partir du seuil des 500.000 signatures, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a déjà indiqué être favorable à la tenue d’un débat à la rentrée parlementaire mais, s’il était décidé, il ne réexaminera pas la loi sur le fond. «Je ne suis pas sûr que, si elle n’avait pas été instrumentalisée par l’extrême gauche et par les écologistes, les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontanée et auraient autant signé», estime M. Duplomb.

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  Dans un communiqué paru le 21 juillet, le ministère de l’Agriculture annonce que les indemnisations liées aux mesures d’abattage des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) font l’objet de deux dispositions «exceptionnelles», pour tenir compte de «l’urgence de reconstituer rapidement la trésorerie des éleveurs touchés et d’accompagner au maximum la recapitalisation du cheptel dans cette zone d’excellence». D’une part, une avance de trésorerie sera versée, «dans les jours suivant l’abattage pour faire face à l’urgence». Elle sera calculée en fonction de sa catégorie et versée sans attendre les conclusions de l’expertise visant à évaluer le montant total de l’indemnisation. D’autre part, dans le calcul de l’indemnisation, la période d’improductivité de l’exploitation est allongée. Actuellement de trois mois maximum pour les élevages laitiers et de 12 mois maximum pour les élevages allaitants, elle sera «augmentée de la durée d’interdiction de remise en place des animaux.» Ce second point s’appliquera à «l’ensemble des maladies animales des espèces bovines, ovines et caprines dont les mesures de gestion relèvent de la responsabilité de l’Etat».

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