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Dans un message posté le 23 mai sur son réseau Truth Social, le président américain Donald Trump menace l’UE d’appliquer 50% de droits de douane sur ses produits importés aux Etats-Unis à partir du 1er juin. «Nos discussions avec eux sont vouées à l’échec!», affirme le locataire de la Maison Blanche tandis qu’il a récemment conclu un accord de principe avec le Royaume-Uni. Alors que les droits de douane réciproques américains et des rétorsions européennes sont suspendus jusqu’au 14 juillet (Washington impose tout de même un droit de 10% sur les importations de l’UE) le temps de trouver une solution négociée, Donald Trump fait pression sur l’UE à qui il reproche de suivre une politique commerciale créée spécialement «pour exploiter les États-Unis». De son côté, l’UE, via le commissaire au Commerce Maros Sefcovic, ne ménage pas ses efforts pour parvenir à un compromis avec ses homologues américains, sa priorité, sans que des avancées concrètes n’aient été enregistrées jusqu’à présent. Et en parallèle, Bruxelles prépare une nouvelle série de sanctions, au cas où.

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Alors que le gouvernement prépare un affichage environnemental sur l’alimentation, des chercheurs de Paris-Saclay ont étudié les interactions entre différents types de notations, comme le montre un brief publié en avril. Par exemple, une enquête en ligne en 2021 portait sur une pizza (présentée comme fictive), avec trois scores testés : le Nutri-Score, un score écologique et un score global (qui synthétise les deux). Résultat : pour chaque score, « l’effet dominant vient de la réduction des intentions d’achat liée à la couleur orange » (lettres D ou E). Surtout, avec l’orange foncé, « le score nutritionnel entraîne des baisses des intentions d’achat plus importantes que celles liées au score écologique ou au global-score, montrant une plus forte sensibilité donnée à la dimension de santé par rapport à celle de l’environnement ». Quand on combine « deux scores de couleurs opposées », « l’impact négatif » de l’orange foncé sur les intentions d’achat « n’est pas compensé par l’impact positif de la couleur verte pour l’autre score ». Selon une autre étude (2025), en laboratoire, « lorsqu’un score est défavorable, le consentement à payer (CAP) des consommateurs diminue de manière significative, même si un autre score est favorable ». Par ailleurs, « un seul score favorable (vert) n’augmente pas significativement le CAP des consommateurs, mais l’apposition conjointe de deux scores favorables le fait ».

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L’arrêté permettant d’accorder aux éleveurs bovins des dérogations de tirs contre le loup devrait être disponible « d’ici l’été », a indiqué la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (coordinatrice du Plan national loup) le 16 mai. Le sujet a été abordé en Groupe national loup le même jour, d’après un communiqué. « L’arrêté est prêt, mais pas encore signé », indique Claude Font, le secrétaire général de la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA), qui a participé à la réunion. Selon lui, deux étapes doivent encore être franchies : un avis du CNPN (Conseil national de la protection de la nature) et une consultation publique. Le texte doit permettre d’octroyer des tirs de défense simple aux éleveurs bovins « dans les mêmes conditions » que leurs collègues ovins, comme le demandent notamment les syndicats majoritaires sur le plateau de Millevaches. En vertu d’un arrêté interministériel du 7 février 2025, les élevages bovins prédatés peuvent bénéficier de dérogations de tirs sans avoir mis en place de moyens de protection classiques, mais « sous réserve de démarches engagées en matière de réduction de vulnérabilité » face au loup. « Le ministère voulait trois mesures [de réduction de vulnérabilité] et nous en demandons une seule », explique M. Font, évoquant aussi un dissensus sur le périmètre (au lot d’animaux ou au troupeau).

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La ministre de l’Agriculture « a annoncé aux familles professionnelles de l’Agence bio son intention de supprimer les budgets de communication 2025 ainsi qu’une partie des budgets d’investissements », dénonce la Fnab (producteurs bio) dans un communiqué le 20 mai. En septembre 2023, Marc Fesneau avait annoncé une campagne de communication dotée de 5 M€ par an sur 2024, 2025 et 2026 afin de relancer la demande en produits bio, affaiblie par l’inflation. Une première vague a été diffusée lors du Salon de l’agriculture 2025 (à partir des crédits 2024) ; une deuxième est prévue le 22 mai en même temps que le Printemps bio et les 40 ans du label AB. L’annulation du budget 2025 « va bloquer tout futur déploiement » de cette campagne intitulée « C’est bio la France ! », explique à Agra Presse la déléguée générale de la Fnab, Sophia Majnoni d’Intignano. Concernant les aides à l’investissement, Annie Genevard a annoncé le 14 mai, lors d’une audition à l’Assemblée, une réduction des crédits du Fonds avenir bio (structuration des filières). En 2025, il bénéficiera de 8,8 M€, contre 16,4 M€ en 2024 (incluant un abondement exceptionnel de 5 M€ provenant des fonds de la planification écologique). Dans un message envoyé à la presse le 20 mai, le ministère de l’Agriculture a dit « prioriser les crédits sur la structuration de la filière en concertation avec les professionnels », évoquant un « contexte budgétaire compliqué ».

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Après avoir été reconnues comme « métiers en tension » à l’échelle nationale en février 2024, quatre familles professionnelles agricoles (agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers/horticulteurs salariés, viticulteurs/arboriculteurs salariés) viennent d’être reconnues dans chaque région métropolitaine. La liste actualisée des métiers en tension, permettant de régulariser des travailleurs étrangers, a été publiée le 22 mai au Journal officiel, après plusieurs reports successifs. Transmise par le gouvernement aux partenaires sociaux le 21 février, cette mise à jour, prévue chaque année selon la loi Immigration de janvier 2024, devait être publiée fin février avant d’être repoussée plusieurs fois. La dernière version date de 2021. Établie région par région, cette liste énumère les quelque 80 métiers en manque de main-d’œuvre, grâce auxquels les travailleurs étrangers peuvent prétendre à un titre de séjour en justifiant de 12 mois de bulletins de salaire au cours des 24 derniers mois et de trois ans de résidence en France. Au-delà des quatre grandes familles professionnelles agricoles reconnues, la région Paca ajoute à la liste les « conducteurs d’engins agricoles et forestiers ».   source: Agra

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Des dizaines de milliers d’euros d’amendes ont été requis le 22 mai contre neuf irrigants de Charente-Maritime, et leurs entreprises, pour avoir exploité sans autorisation des «bassines», des réserves d’irrigation agricole contestées, durant près de trois ans. La justice reproche à ces agriculteurs d’avoir, d’octobre 2020 à mars 2023, puisé de l’eau pour irriguer leurs cultures dans quatre réserves situées dans trois communes du nord du département, sans bénéficier d’autorisation préfectorale. En 2023, au terme de quinze ans de procédure, ces quatre réserves de substitution, qui consistent à stocker de l’eau pompée des nappes durant l’hiver afin d’irriguer l’été et appelées « bassines » par les opposants, avaient été déclarées définitivement illégales par le Conseil d’État. Pour avoir «accaparé» l’eau «de façon illégale», le parquet a requis 15.000 euros d’amendes par agriculteur, et 70.000 euros pour chacune de leurs fermes. Pour ces faits, les prévenus encourent jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. source: Agra

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La procureure du tribunal de Guéret (Creuse) a requis des peines de prison avec sursis pour deux agriculteurs assorties d’amendes, et une simple amende pour un troisième, affiliés à la CR, lors de leur comparution le 21 mai, relate nos confrères de [https://Creuse : de la prison avec sursis requise contre trois agriculteurs de la Coordination Rurale – ici]Franceinfo et de [https://Dordogne : Rémi Dumaure, le président de la Chambre d'Agriculture sera rejugé pour outrage – ici]France Bleu. Plus en détail, une peine de prison de cinq mois avec sursis et 400 euros d’amende ont été requis contre Paul Marchon, actuel président de la CR23, et une de trois mois avec sursis contre le second, assortie d’une amende de 200 euros. Seule une amende de 150 euros a été requise contre le troisième. Ils sont poursuivis pour dégradations du bâtiment local de l’OFB et outrage envers son chef, durant la manifestation organisée par le syndicat le 19 novembre dernier. Le délibéré de l’affaire sera rendu le 2 juillet prochain. Une centaine de manifestants, dont certains sont venus avec leurs tracteurs munis de remorques remplies de fumier, étaient présents pour soutenir les trois prévenus. Parmi les soutiens, nos confrères de Franceinfo relatent la présence du président de la CR de la Haute-Vienne Thomas Hégarty, et celui de la Dordogne Rémi Dumaure, lui-même jugé pour outrage. source: Agra

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Sept associations, dont Foodwatch et le RAC, accusent les supermarchés de pousser les consommateurs à «acheter des aliments », dans une étude le 21 mai. Elles ont étudié plus de 4 700 promotions alimentaires de Carrefour, Coopérative U, Leclerc, Intermarché et Lidl, entre février et mars. Résultat : «66% des promotions concernent des produits trop gras, trop sucrés, trop salés» (boissons sucrées, charcuterie, gâteaux industriels…) et 40% «proposent d’acheter en lot ou ‘’2+1 offert’’» des «produits à fortement limiter selon les recommandations santé». En parallèle, «seules 12% des promotions portent sur des aliments sains» (fruits, légumes, légumineuses…). Les associations exigent que la grande distribution augmente «à 50% minimum la part de promotions pour des produits que le PNNS recommande de consommer davantage» (dont les fruits et légumes, légumes secs, céréales complètes, huiles de colza, de noix et d’olive) et la part des produits bio (hors ultra-transformation) «pour que ces derniers représentent au moins 10% de l’ensemble des produits en promotion». Contacté par l’AFP, Les Mousquetaires (Intermarché) fait valoir que ses clients «bénéficient tous les week-ends de 10% de réduction» sur les fruits et légumes, et Carrefour «conteste point par point cette étude». Source Agra

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Comme le proposait la ministre de la transition écologique en mars en dévoilant le Pnacc-3 (plan d’adaptation au changement climatique), le gouvernement va prochainement donner une valeur juridique à la Tracc (trajectoire de réchauffement de référence) de la France, qui anticipe une température moyenne en 2100 de 4°C supérieure à celle de l’ère préindustrielle, a annoncé Agnès Pannier-Runacher le 20 mai. Elle va engager en ce sens «une concertation avec les élus locaux», «dans les prochaines semaines», a-t-elle annoncé lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Lui donner cette valeur doit notamment aider et protéger les élus locaux dans les décisions concernant leurs plans d’urbanisme, en tenant compte par exemple de nouvelles zones inondables, a expliqué la ministre. Une mesure que le gouvernement avait prévue mais dont il précise à présent qu’elle sera engagée par voie «réglementaire» plutôt que par des lois. Pour rappel, la Tracc doit servir de socle à la stratégie de préparation du pays au dérèglement climatique, dans de nombreux domaines dont l’agriculture, cela en anticipant un réchauffement de 2°C en 2030 (contre environ 1,7°C aujourd’hui), de 2,7°C en 2050 et de 4°C en 2100. Source Agra

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Dans un récent courrier, le député socialiste Dominique Potier a demandé à Aurélie Trouvé, présidente de la commission des affaires économiques, que la DGCCRF soit saisie sur la question de la «hausse importante des coûts de certification» pesant sur les IG, IGP et AOP, rapporte le média Contexte. Cette demande va être relayée par la députée LFI, indique-t-elle à Agra presse. Objectif : savoir si cette hausse «est justifiée ou si elle relève d’un abus dans les pratiques commerciales de ces organismes certificateurs», selon le courrier de Dominique Potier. «Depuis la sortie du Covid-19, les frais de certification se sont envolés à cause du coût des salaires et des déplacements», atteste Hubert Dubien, président du Cnaol (AOP laitières). Avec de très grands écarts en fonction des ODG qui peuvent devoir payer de 5 à 300 €/tonne le coût de certification. Une situation très critique pour les petites AOP, notamment fermières, pour qui les frais sont plus élevés. «Nous avons eu une fin de non-recevoir de la part de la ministre de l’agriculture pour une prise en charge de ces frais, donc nous recherchons des solutions alternatives», poursuit-il. Parmi les pistes explorées : une dématérialisation de certaines étapes de la certification pour faire baisser le coût facturé par les organismes certificateurs. Source Agra

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