Mot-clé : Engrais

Par Agra

Climat: la baisse des émissions de la Ferme France ralentit à cause des livraisons d’engrais

A l’instar des émissions de gaz à effet de serre de la France dont la baisse a ralenti en 2024, l’organisme Citepa a indiqué le 16 juin, dans son rapport consolidé pour l’année 2024, que les émissions de la Ferme France avaient baissé de 0,5%, contre 1,6% l’année précédente, en lien avec la hausse des livraisons d’engrais. En effet, comme l’an passé, les émissions ont baissé dans le sous-secteur de l’élevage, «avec un repli de 1,6 % pour les émissions de N2O et de 1,9% pour les émissions de CH4, notamment en lien avec le recul du cheptel bovin et dans une moindre mesure avec le recul du cheptel porcin», commente le Citepa. Mais contrairement à l’an passé, les émissions de CO2 du secteur augmentent de +4,8% «en lien avec la hausse des livraisons d’engrais». Sur la période 2019-2023, le budget carbone fixé pour le secteur dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC-2) «semble respecté avec 79 Mt CO2e/an en moyenne», calcule le Citepa: «principalement expliqué par le recul du cheptel bovin (-9% entre 2019 et 2023 pour les vaches laitières, -7% pour les autres bovins), les émissions de GES de l’agriculture diminuent de 7% (-5,5 Mt CO2e) entre 2019 et 2023».


Par Agra

Engrais russes : le Conseil de l’UE valide formellement les droits de douane

Après l’aval du Parlement européen, le Conseil de l’UE a formellement entériné, le 12 juin, le règlement imposant de nouveaux droits de douane sur les produits agricoles restants et certains engrais en provenance de Russie et de Biélorussie. A présent, le texte va être publié au Journal officiel de l’UE et entrera en vigueur le 1er juillet. Bruxelles va donc imposer un droit ad valorem de 50 % pour les importations de produits agricoles non concernés par les mesures de 2024 à l’encontre des céréales, soit environ 15 % des importations agroalimentaires russes de 2023. Mais surtout, une augmentation progressive des droits de douane sur les engrais sera mise en place. Cette hausse débutera à 40 euros ou 45 euros par tonne (€/t), selon le type d’engrais, jusqu’à un droit additionnel prohibitif pouvant aller jusqu’à 315 € ou 430 €/t trois ans après le début de l’application des mesures. L’objectif de l’UE est de réduire sa dépendance à ces importations ainsi que les recettes d’exportation russes afin de limiter ses capacités à financer sa guerre d’agression contre l’Ukraine.


Par Agra

Bio/engrais : la définition d’«élevage industriel» confortée au Conseil d’Etat

Dans une décision rendue le 21 mars, le Conseil d’Etat a décidé de maintenir la définition faite par l’Inao (Institut de l’origine et de la qualité) de l’« élevage industriel », dont ne peuvent provenir les engrais organiques utilisés en agriculture biologique. S’appuyant sur un jugement de la cour de justice européenne (CJUE) d’octobre, le rapporteur publique avait indiqué lors de l’audience que cette définition ne pouvait être confondue avec le seul « élevage hors sol », même si c’est ainsi que le règlement a été traduit dans certaines langues, autres que le français. Le Conseil d’Etat valide également les exclusions des exploitations en « système caillebotis », « grilles intégral », cages, ou dépassant les seuils mentionnés dans la directive 2011/92/UE ; la rapporteure les considérait comme valable au titre d’un « faisceau d’indices » permettant de définir « l’élevage industriel ». La CJUE a d’ailleurs indiqué que ces indices devaient « à tout le moins » se rapporter à trois thèmes : bien-être animal, biodiversité, climat. Or, soulignait au passage le rapporteur du Conseil d’État, la France n’a pas retenu de critère lié à la biodiversité, ce qui pourrait lui être reproché – mais tel n’était pas l’objet de la saisine de l’Afaïa. Ainsi, loin des distorsions de concurrence craintes par les fabricants, le rapporteur avait conclu, à l’inverse, que la définition choisie par l’Inao est « relativement souple » par rapport à celle retenue par la moyenne des autres États membres de l’UE.


Par La rédaction

Engrais russes : le Conseil de l’UE valide sa position sans amendement

Les représentants permanents des Etats membres de l’UE (Coreper II) ont validé, lors de leur réunion du 14 mars, la position du Conseil de l’UE concernant la mise en place de droits de douane pour les importations d’engrais azotés en provenance de Russie et du Belarus. Le mandat des Etats membres ne propose aucun amendement à la proposition initiale de Bruxelles. C’est à présent au Parlement européen de valider sa position (probablement en mai) avant que ne soient entamées des négociations interinstitutionnelles afin de parvenir à un compromis. La mise en place de droits de douane progressifs sur les engrais russes fait l’objet de controverses dans le secteur agricole, certains craignant des hausses massives de prix et un manque de disponibilités pour les agriculteurs. Mais, assure le ministre polonais du Développement et de la Technologie, Krzysztof Paszyk, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE, « nous surveillerons attentivement la mise en œuvre de ces droits afin de garantir que l’industrie des engrais et les agriculteurs de l’UE soient protégés, tout en réduisant simultanément les dépendances de l’UE, en préservant la sécurité alimentaire mondiale et en affaiblissant davantage l’économie de guerre de la Russie ».

 

Source Agra


Par Elisa Llop

Climat : les émissions agricoles de GES stagnent début 2024, les ventes d’engrais rebondissent

Au cours des neuf premiers mois de l’année 2024, les émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) ont baissé de 2,4 % tous secteurs d’actifs (hors puits de carbone) par rapport à la même période en 2023, indique le Citepa (pollution climatique) dans un baromètre publié le 24 décembre. En détail, les émissions de GES ont enregistré une baisse, respectivement de 5 % et de 2,2 % aux deux premiers trimestres, avant de connaître une légère hausse de 0,5 % au troisième trimestre. Pour l’heure, la tendance sur douze mois glissants est donc à la baisse (-3,1 %). La baisse était déjà de 6% au cours des neuf premiers mois de 2023 par rapport à ceux de 2022. «Nous devrions respecter l’objectif de (…) 2024, de l’ordre de 363 millions de tonnes de CO2», commente Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique (SGPE), sur le réseau social Linkedin. Et de constater toutefois que «si nous respectons l’objectif 2024, c’est que nous avions pris de l’avance en 2022 et 2023». Côté agriculture, le baromètre ne donne qu’un aperçu des émissions agricoles, avec une stagnation estimée des émissions (+0,3 %) au cours des neuf premiers mois, après une baisse en 2023 notamment due à la chute des ventes d’engrais. Dans une note publiée en octobre, le ministère de l’Agriculture observe un rebond de 6,8 % des livraisons d’engrais azotés entre juillet 2023 et mars 2024, par rapport à la même période lors de la précédente campagne.


Par Eva DZ

Engrais décarbonés : un projet d’usine en France, décision finale attendue en 2026

Des énergéticiens espagnol et italien, un géant néerlandais de la bière, un négoce agricole français et un industriel allemand prévoient de construire en commun leur première usine d’engrais bas carbone, en France. FertigHy, consortium européen créé en juin 2023, a décrit à l’AFP avant son annonce le 13 mai au sommet «Choose France» autour d’Emmanuel Macron son projet d’implantation d’une usine dans les Hauts-de-France d’ici 2030, afin de produire «500 000 tonnes d’engrais azoté décarboné» par an, soit «15% de la consommation française». L’usine sera à Languevoisin (Somme), selon le ministre français Roland Lescure dans la Tribune Dimanche. Le projet est estimé à 1,3 milliard d’euros et devrait créer «environ 250 emplois directs», selon FertigHy, invité au sommet organisé chaque année au château de Versailles par le gouvernement français pour attirer des investissements étrangers. La décision finale d’investissement est attendue fin 2026.

Parmi les actionnaires : le spécialiste espagnol de l’énergie solaire RIC Energy, l’entreprise d’ingénierie italienne Maire Tecnimont ; l’Allemand Siemens Financial Services ; le groupe de négoce agricole français In Vivo qui a racheté récemment le premier collecteur privé de céréales en Europe, le groupe Soufflet ; et le brasseur néerlandais Heineken.

A sa création, l’an passé, FertigHy avait annoncé que sa première usine serait en Espagne. Mais le consortium a «changé ses priorités», car l’interconnexion au réseau électrique «prend un peu plus de temps qu’en France», où FertigHy a reçu des assurances de disponibilité du réseau à haute tension.


National | Par Didier Bouville

Les mesures du plan de résilience agricole

Pour atténuer les effets de la guerre en Ukraine sur l’économie française, le Premier ministre, Jean Castex, a dévoilé le 16 mars, un plan de résilience. L’agriculture et l’agroalimentaire sont concernés, au premier rang desquels les éleveurs.L'énergie au cœur du dispositifRéduire les dépendances françaises et aider les entreprises à affronter les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Tel est le double objectif du plan de résilience annoncé par le…


Par Didier Bouville

CUMA Ste-Geneviève-sur-Argence : distributeur d’engrais et GPS

La CUMA de Ste-Geneviève sur Argence (50 adhérents) s'est dotée d'un distributeur d'engrais avec barre de guidage GPS utilisé actuellement par 6 adhérents, dont Serge Laborie, éleveur de vaches Limousines installé en EARL avec sa compagne sur une SAU de 80 ha, à Ste-Geneviève sur Argence. Ce service complet effectué par le salarié CUMA Yohan Vinatier, est jugé rapide et économique par les utilisateurs, et respectueux de l'environnement, du fait…