Mot-clé : Climat

Par eva dz

Bovins/climat : la CGAAER propose d’accentuer l’accompagnement zootechnique

Dans un rapport paru le 15 juillet, deux inspecteurs généraux du CGAAER (ministère de l’agriculture) dressent, sans y apporter de contribution nouvelle, un état des lieux des «externalités positives» de l’élevage, et font quelques propositions pour les mettre en valeur, essentiellement centrées sur l’élevage de bovins. Pour accélérer la baisse des émissions de ce cheptel, les auteurs plaident pour un accompagnement accru sur l’abaissement de l’âge du premier vêlage et l’allongement du nombre de lactations. Ils appellent aussi à une augmentation de la proportion de vaches de races mixtes, en faisant se «rapprocher les structures spécialisées en production de lait et de viande afin de bénéficier de la complémentarité des deux productions». Sans surprise, ils plaident pour «un discours de complémentarité et de diversité des sources alimentaires», soulignant le besoin de végétaliser l’alimentation. Ils rappellent les inquiétudes en matière de fertilisation azotée pour la filière bio, et demandent une «expertise pluri-disciplinaire» sur le sujet. En matière de mesures des émissions carbone, ils souhaitent mieux valoriser les efforts par «une prise en compte au fil de l’eau des progrès du terrain (via CAP’2ER)» et «leur connexion avec le niveau international».

La rédaction


Par eva dz

Climat : le HCC appelle à évaluer les impacts du plan de souveraineté élevage

Le Haut conseil pour le climat (HCC) estime que la France est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs climatiques en 2030, mais pas ceux à horizon 2050, d’après son rapport annuel publié le 20 juin. Il affirme que les efforts d’adaptation sont «en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins» et appelle à «un changement d’échelle dans l’adaptation», tout en continuant les efforts de décarbonation. Concernant l’agriculture, le HCC fait trois nouvelles recommandations par rapport à ses préconisations de janvier sur les politique publiques et sur le système alimentaire. Il appelle à «évaluer qualitativement et quantitativement l’impact du plan de reconquête de la souveraineté de l’élevage» en termes d’émissions de gaz à effet de serre, d’empreinte carbone et de «vulnérabilité» de l’élevage au changement climatique.

Dans la nouvelle version de ce plan présentée au Salon de l’agriculture, l’exécutif s’est engagé à fixer des «objectifs chiffrés de production alignés avec l’évolution de la consommation», promis pour avril mais non publiés. Le HCC préconise aussi «d’orienter prioritairement» le soutien à l’élevage vers les systèmes «herbagers, de polyculture-élevage et agroécologiques», car plus «bénéfiques» pour le climat et l’environnement. Il appelle enfin à «renforcer les lois Egalim et leur mise en œuvre effective» pour améliorer le revenu des agriculteurs.

La rédaction


Par eva dz

Climat : The Shift project lance une consultation des agriculteurs pour octobre

Le cabinet de conseil The Shift project a lancé une «grande consultation» des agriculteurs via une enquête en ligne, le 5 juin, pour enrichir son rapport final sur l’agriculture dont la publication est prévue le 28 novembre. «Nous avons lancé un ambitieux travail de réflexion sur votre domaine, c’est-à-dire le domaine agricole dont nous savons qu’il doit aujourd’hui marier trois contraires : produire beaucoup, produire pas cher, produire en respectant l’environnement», déclare le président Jean-Marc Jancovici dans une vidéo postée sur Youtube pour inciter les agriculteurs à donner leur avis. «L’objectif de cette grande consultation (menée avec l’association de bénévoles Le Shifters, NDLR), c’est vraiment d’avoir un maximum de retours de terrain pour demander aux agriculteurs et aux agricultrices leur perception de ces enjeux, leurs attentes, leurs besoins, les freins pour transformer le secteur agricole», renchérit la cheffe de projet affaires publiques Emma Stokking auprès d’Agra Presse. «La consultation va rester ouverte jusqu’au rapport final (…) mais on propose aux agriculteurs d’y répondre avant octobre, puisqu’il nous faudrait un petit temps pour intégrer l’ensemble des retours pour que ce soit prêt pour le rapport final», ajoute-t-elle.

La rédaction


Par La rédaction

Climat : vers des températures plus fraîches avec le retour de La Niña (ONU)

Le phénomène météorologique La Niña devrait arriver plus tard cette année et apporter des températures plus fraîches, après les records de chaleurs attisés par El Niño et battus mois après mois depuis un an. D’après l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il y a 60% de chances que La Niña apparaisse sur la période juillet-septembre, et elles augmentent à 70% en août-novembre. Pour autant, «la fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur. Les températures exceptionnellement élevées à la surface de la mer continueront de jouer un rôle important au cours des prochains mois», a déclaré la secrétaire générale adjointe, Ko Barrett, dans un communiqué.

Dans l’Atlantique, la saison des ouragans s’ouvre début juin. L’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) prévoit une saison «extraordinaire», avec quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus.

La rédaction


Par eva dz

Climat : des rendements pires que prévu en maïs et soja à la fin du siècle

Les projections mondiales de rendements de céréales sont pires que prévu pour la fin du siècle en raison du changement climatique, selon une étude publiée dans la revue Nature food par le chercheur à Columbia University Jonas Jägermeyr. La productivité du maïs baisse de 24% (contre +1% dans les projections initiales) dans le scénario de très hautes émissions du Giec, d’après les données du réseau scientifique international AgMIP (Agricultural Model Intercomparison and Improvement Project). Celle du soja baisse de 2%, et celle du riz n’augmente que de 2% (contre +23% dans les projections initiales). À l’inverse, le rendement mondial moyen de blé augmente de 18%. Ces changements arrivent plus ou moins vite selon les régions du globe, parfois avant 2040.

Publiée en avril, une étude complémentaire du chercheur à la Nasa Alex Ruane révèle que 18% de la production actuelle de soja sont situés dans des zones particulièrement à risque de «mal-adaptation». C’est aussi le cas du maïs dans le nord du Midwest américain ou au nord-est de l’Europe.

La rédaction


Par eva dz

Blé : face aux aléas climatiques, privilégier la régularité plutôt que la productivité maximale

Une étude publiée dans la revue scientifique Scientific reports le 8 avril évalue les risques agroclimatiques pour la culture du blé en France, en combinant des données climatiques de haute résolution avec un modèle s’intéressant aux étapes de développement du blé et à leur évolution spatio-temporelle. Résultat : la combinaison de déficit hydrique et de stress thermique, principalement pendant les phases reproductives du cycle, menace la production céréalière dans la moitié sud de la France, tandis que le déficit hydrique devrait affecter la moitié nord du pays (excepté la côte océanique).

Pour augmenter la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique, l’étude recommande d’orienter la production de blé vers des solutions visant la régularité plutôt que la productivité maximale. En outre, elle invite à développer des variétés de blé résistantes aux stress abiotiques plus fréquents et plus intenses, et ce en fonction de chaque zone climatique. Aujourd’hui, les approches de modélisation décrivent principalement les effets des tendances climatiques – tels l’augmentation moyenne de la température au cours d’une saison de croissance -, sans considérer l’évolution des étapes de développement des plantes sous des conditions climatiques extrêmes. «Néanmoins, ces événements extrêmes devraient devenir plus fréquents et intenses, et leur omission dans les modèles peut conduire à une sous-estimation des pertes de rendement», avertit l’étude.

La rédaction


Par eva dz

Climat : baisse des émissions de la Ferme France en 2023, en ligne avec la SNBC

La Ferme France est dans les clous, mais la France, dans son ensemble, manque de peu son budget carbone pour la période 2019-2023 en raison d’une absorption insuffisante de carbone par les forêts et les sols, malgré l’accélération de la baisse des rejets de gaz à effet de serre dans son économie, a annoncé le 23 mai l’organisme Citepa. En incluant les puits de carbone (forêts et sols) fragilisés par les effets du changement climatique, «le budget carbone 2019-2023 n’est pas respecté (moyenne observée de 380 Mt contre un objectif de 379 Mt, soit un dépassement de 1,4 Mt)», indique l’organisme chargé de l’inventaire des gaz à effet de serre français dans ses chiffres définitifs, en millions de tonnes (Mt) d’équivalent CO2.

Les émissions de GES agricoles sont en recul de 1,6 % entre 2022 et 2023 en lien avec le recul des émissions de CH4 et N2O, chacun au même rythme, grâce à une baisse des apports d’engrais minéraux au sol et d’apports organiques, recul du cheptel bovin et dans une moindre mesure au recul du cheptel porcin. Les émissions agricoles de CO2 sont en baisse de 1,5%, «malgré une hausse des émissions de CO2 liées aux apports en urée», précise aussi le Citepa. Ainsi, conclut l’organisme, le budget carbone fixé pour l’agriculture dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC-2) est respecté avec 76,1 Mt CO2e/an en moyenne pour la période 2019-2023.

La rédaction


Par eva dz

Climat : les propositions de la Banque mondiale pour le secteur agricole et alimentaire

Le secteur agroalimentaire mondial peut aider à la diminution de près d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), indique la Banque mondiale dans un rapport publié le 6 mai. Une telle réduction est réalisable par un changement des modes de production et de consommation alimentaires. Pour ce faire, des investissements évalués à 260 milliards de dollars (Md$) par an doivent être réalisés qui permettraient réduire de moitié les émissions du secteur d’ici 2030. En retour, les bénéfices en termes de santé, économiques et environnementaux sont estimés à près de 4 000 Md$ en 2030. L’institution propose une approche différenciée selon les niveaux de richesse des pays. Elle appelle les pays développés à «promouvoir les énergies renouvelables», à «diminuer [leur consommation] d’aliments d’origine animale à forte intensité d’émissions», et à «aider les pays en développement dans leur transition vers de faibles émissions».

Les pays à revenu intermédiaires, contribuant à deux-tiers des émissions agroalimentaires de GES, devraient envisager des pratiques d’élevage à faibles émissions et utiliser les terres de manière plus durable. Selon la Banque mondiale, ces changements aideraient à atteindre l’objectif de zéro émission nette du secteur agroalimentaire d’ici 2050.

La rédaction


National | Par La rédaction

El Niño : des inquiétudes sur la sécurité alimentaire mondiale

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le phénomène El Niño devrait aggraver l’insécurité alimentaire sur de nombreux continents.  Dans une étude récemment rendue publique*, la FAO s’inquiète des effets du phénomène El Niño en Afrique notamment en Afrique australe. En effet, des zones de culture majeures au Malawi, au Mozambique, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe «n'ont reçu que 80 % des précipitations moyennes entre…


Par eva dz

Agroalimentaire/climat : les industriels ont réduit leurs émissions de CO2 de 12% en 2023

D’après les données du Citepa (pollution atmosphérique), le secteur de l’agroalimentaire a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 12,3% entre 2022 et 2023, et de 21% depuis 2019. La baisse totale de l’industrie s’établit à 7,8%. L’agroalimentaire se classe «parmi les secteurs ayant le plus contribué à [la] baisse globale» des émissions de gaz à effet de serre en France, souligne un communiqué de la Coopération agricole (LCA). «Cette performance témoigne de l’engagement résolu du secteur et de ses entreprises à adopter des pratiques plus durables et à réduire son empreinte carbone», affirme LCA. La poursuite des efforts de réduction pour atteindre les objectifs fixés par la France (-50% des émissions de CO2 d’ici 2030) nécessitera «des investissements colossaux», ainsi que «l’aide et le soutien de l’État», insiste l’organisation. «Pour atténuer de 40% les émissions industrielles, 480 millions d’euros (M€) par an d’investissements dédiés seraient nécessaires», selon les calculs des coopératives et de l’Ania (industriels «privés»). Au-delà de la baisse des émissions industrielles, LCA chiffre à 800 M€/an les coûts nécessaires pour réduire de 25% ses émissions agricoles d’ici 2030. Ce montant n’inclut pas «le coût d’accompagnement au changement des pratiques agricoles, qui sera au cœur des enjeux de transitions», précise le communiqué.

La rédaction