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À l’occasion du lancement des « Conférences de la souveraineté alimentaire » le 8 décembre, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a proposé de créer un « fonds souverain agricole ». Ce fonds pourrait « permettre aux épargnants qui aiment les agriculteurs de choisir d’investir dans leur alimentation », d’« inciter les acteurs de l’aval et de la distribution, l’État lui-même, à contribuer aux financements des investissements de leurs fournisseurs pour sécuriser leurs approvisionnements ». Interrogé par Agra Presse, son cabinet indique que ces travaux partent de zéro : pas de lien avec le fonds de garantie de 2 Md€ porté par Marc Fesneau dans le cadre de la loi d’orientation agricole. La proposition fait écho à celle portée par Laurent Duplomb en 2024, de créer un « livret Agri », et à celle de Jean-Baptiste Moreau en 2018 de créer un fonds public-privé de 600 M€ pour la « transition agroécologique », toutes deux restées sans suite.
La préfecture du Doubs a indiqué le 4 décembre qu’une contamination à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) avait été constatée sur trois autres bovins du troupeau qui avait été abattu le 2 décembre malgré une forte mobilisation, rapporte l’AFP. La maladie avait été confirmée le 29 novembre dans un élevage de 82 bovins, tous vaccinés, à Pouilley-Français. À la suite de l’abattage du troupeau, les services de l’État ont repéré « quatre autres bovins » qui présentaient des signes potentiels de la maladie, et des analyses « ont confirmé que trois d’entre eux étaient infectés par la DNC », ajoute la préfecture. Ces résultats révèlent « une infection ancienne de l’élevage et prouvent que le virus de la DNC était déjà présent chez les bovins de cet élevage au moins trois semaines avant le 28 novembre », soit 15 jours environ après leur vaccination. Les bêtes ont ainsi été contaminées « avant l’acquisition de la protection vaccinale », conclut la préfecture. Dans un message posté sur X, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard rappelle qu’il est possible qu’un animal vacciné soit infecté par la DNC avant la mise en place totale de l’immunité (21 jours). Les premiers symptômes peuvent apparaître après « une trentaine de jours », ajoute-t-elle.
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Dans uns communiqué du 3 décembre, le gouvernement de Catalogne annonce l’activation d’un ensemble de mesures économiques et d’une enveloppe de 10 millions d’euros (M€) renouvelable pour compenser les éventuelles pertes dues aux dispositions prises contre la PPA (peste porcine africaine). L’exécutif régional en a ainsi décidé à l’issue d’une réunion le 3 décembre au Parlement sur la situation, présidée par la ministre de l’Économie Alicia Romero et le ministre de l’Agriculture Oscar Ordeig. Il explique dans le communiqué que « les fermes et établissements de la zone réglementée fonctionnent normalement pour le moment », mais que le gouvernement tient à rendre disponibles les ressources nécessaires à titre préventif, envisageant aussi de débloquer des subventions européennes. Enfin, il rappelle que les experts des agences régionales Prodeca (promotion des produits agricoles catalans) et d’ Acció (compétitivité) sont à leur disposition. La découverte, fin novembre près de Barcelone, de deux sangliers morts de la PPA a déclenché des restrictions d’activité. Elle entraîne aussi l’impossibilité d’exporter des produits porcins issus de la province de Barcelone, concernant notamment un abattoir de porcs de Costa Foods.
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Les céréales du quotidien contiennent des niveaux élevés d’acide trifluoroacétique (TFA), le plus répandu des polluants éternels, révèle le réseau européen contre les pesticides (PAN Europe) dans un rapport publié le 4 décembre. Première étude de ce type à l’échelle de l’UE, elle consiste en une analyse de 66 produits céréaliers conventionnels achetés dans 16 pays européens. Résultat : le TFA a été détecté dans 81,8 % des échantillons, confirmant une contamination de l’alimentation, déjà observée dans l’eau potable et les vins européens. « Le niveau moyen de TFA mesuré est dans notre étude 107 fois supérieur à la concentration moyenne de TFA dans l’eau du robinet », souligne PAN Europe. Or, ce composé, produit de dégradation des pesticides PFAS et des gaz fluorés, est suspecté toxique pour la reproduction et le développement. Pour l’heure, il n’existe dans l’UE aucune limite maximale en résidus (LMR) spécifique pour les TFA. Aussi PAN Europe et Générations futures exhortent l’Efsa à fixer une valeur de sécurité protectrice pour le TFA. Les associations appellent aussi la Commission européenne et les États membres à interdire les pesticides PFAS et à surveiller la présence de TFA dans les aliments. Cette publication intervient au lendemain de la publication d’un rapport de l’Anses alertant sur une contamination généralisée de l’eau potable en France par le TFA.
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Au cours de la seconde lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) dans la nuit du 3 décembre, les députés ont repoussé la généralisation de l’affichage du Nutri-score sur les emballages alimentaires. Adoptée en première lecture à l’Assemblée, elle avait été rejetée au Sénat. Il était prévu que les entreprises qui refuseraient d’afficher cette information seraient pénalisées d’une taxe de 5 % sur leur chiffre d’affaires, dont le produit serait affecté à l’Assurance maladie. Le gouvernement a estimé la mesure inadaptée et contraire aux normes européennes. La ministre de la Santé Stéphanie Rist a plutôt plaidé pour développer le nombre de produits sous Nutri-Score par volontariat. Thibaut Bazin, rapporteur général, a soulevé le risque de discrimination entre grands groupes et petites entreprises dans leur capacité à payer la taxe. Par ailleurs, les députés ont voté la taxe sur les boissons énergisantes alcoolisées, peu ou prou dans la version issue du Sénat, qui élargit potentiellement la liste à d’autres boissons alcoolisées – dont certaines traditionnelles. Devant ce vote, le président de la commission des Affaires sociales, Frédéric Valletoux (Horizons), a demandé une seconde délibération, rappelant que, en Commission comme en première lecture, un accord avait été trouvé pour protéger les productions locales. Elle pourrait intervenir le 4 ou le 5 décembre.
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Dans un rapport d’expertise collective publié le 3 décembre, l’Anses a identifié la présence de nombreux contaminants chimiques dans les cires utilisées en apiculture. Ces contaminants sont des résidus de biocides, phytopharmaceutiques, médicaments vétérinaires et éléments traces métalliques, d’origine environnementale ou apicole. Les pyréthrinoïdes ont été retrouvés dans plus de 40% des échantillons de cire gauffrée commercialisés. Des substances adultérantes, qui n’entrent pas dans la composition de cire naturelle d’abeille, ont aussi été retrouvées, comme le pipéronyl butoxide dans plus de 50% des échantillons (il augmente l’action insecticides de pyréthrinoïdes). L’Anses a également identifié des acaricides interdits en France. Face à ce constat, l’agence sanitaire fait plusieurs recommandations pour améliorer la qualité des cires afin de préserver la santé des abeilles. Elle appelle à élaborer une définition règlementaire de la cire d’abeille à usage apicole, à fixer un « seuil toxicologique » au-delà duquel une cire est inutilisable, et à organiser une traçabilité des cires vendues. De plus, elle appelle les acteurs de la filière à « se tourner autant que possible vers des cires d’opercules, d’origine française, et d’en pratique l’auto-renouvellement ».
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La Commission européenne a adopté, le 3 décembre, une communication sur le renforcement de la sécurité économique de l’UE qui prévoit des outils pour réduire les dépendances stratégiques pour les biens et les services, dont les engrais ou l’alimentation animale. « Pas de sécurité économique sans sécurité alimentaire », a réagit le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen qui se félicite, sur les réseaux sociaux, que « le rôle essentiel des engrais » soit reconnu. Il précise qu’en 2026, « l’accent sera mis sur leur accessibilité financière » en stimulant la production européenne et en favorisant d’autres solutions durables, comme les nutriments recyclés. Il promet aussi de lever les obstacles dans le cadre de la révision de la directive-cadre sur l’eau (prévue pour fin 2026). Les céréaliers européens, et français en tout particulièrement, demandent depuis plusieurs semaines le report de la mise en œuvre du mécanisme de compensation carbone aux frontières de l’UE (MACF) pour les engrais. Ils estiment que leur prix pourrait augmenter de 10 à 30%, selon les scénarios. Lors de sa rencontre le 1er décembre à Paris avec la ministre Annie Genevard, Christophe Hansen lui a assuré qu’il était pleinement engagé dans la recherche d’une solution à long terme pour soutenir les céréaliers.
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L’Anses a présenté, le 3 décembre, les résultats de sa campagne nationale de mesure des PFAS dans l’eau potable menée en 2023-2025. L’agence sanitaire a quantifié de l’acide trifluoroacétique (TFA) dans 92% des échantillons d’eau distribuée, de même que dans 92% des échantillons d’eau brute. Toutefois, la concentration moyenne de TFA est de 1,10 μg par litre d’eau distribuée (1,15 μg/L pour les eaux brutes), avec une concentration maximale de 25 μg par litre (20 μg/L pour les eaux brutes). Autrement dit, cette valeur maximale est inférieure à la valeur sanitaire indicative de 60 μg/L, calquée sur l’Allemagne mais qui n’est pas définitive, retenue par le ministère de la Santé dans une instruction de février 2025. Pour l’Anses, cela confirme que le TFA doit être intégré dans la « surveillance pérenne » des eaux, comme elle l’avait recommandé dans son avis sur les PFAS présenté le 21 octobre. Le TFA fait partie des PFAS à chaîne ultra-courte, c’est-à-dire composé de deux ou trois atomes de carbone. Il peut résulter d’activités industrielles qui l’utilisent ou le synthétisent, de la dégradation de pesticides et de médicaments, ou encore de dépôts atmosphériques, a exposé Xavier Dauchy, représentant de l’unité chimie des eaux au laboratoire d’hydrologie de Nancy.
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La FNB se félicite de l’obtention d’un accord bilatéral entre l’Italie et la France qui prendra effet lundi 8 décembre. Cet accord, attendu et demandé de longue date, permettra la reprise des exports pour les animaux vaccinés issus de l’unique zone vaccinale DNC.
Pour la FNB, il s’agit d’une «avancée majeure, obtenue après plusieurs mois de mobilisation syndicale, indispensable pour sortir les éleveurs d’une impasse économique devenue intenable». Patrick Benezit, président de la FNB, de réitérer sa demande de réponses sur les pertes dues au maintien des animaux qui dure depuis juillet pour certains éleveurs».
L’objectif est clair : permettre à toutes les exploitations de retrouver au plus vite un accès normal aux marchés, en France comme à l’international, avec toutes les garanties sanitaires.
La rédaction
La rédaction
Après les étoiles pour les restaurants et les clefs pour les hôtels, le guide Michelin étend son influence au monde du vin avec le lancement des « grappes », une nouvelle distinction destinée aux domaines viticoles, a-t-il annoncé le 2 décembre. Trois niveaux sont définis : une grappe pour les producteurs de « grande qualité », deux grappes pour les domaines d’« excellence » et trois grappes pour les producteurs d’« exception ». Comme pour les restaurants et les hôtels, une mention « recommandé », pour des vignobles qui n’auraient pas atteint la grappe, complétera le dispositif. Pour établir cette hiérarchie, cinq critères seront évalués : la qualité de l’agronomie, reflet « du travail dans la vigne », la maîtrise technique en cave, l’identité du vin, mesurant son caractère « inimitable », son équilibre, « promesse d’harmonie », et enfin sa constance à travers plusieurs millésimes. Les visites et évaluations seront réalisées par une équipe d’experts salariés, pour garantir « l’indépendance ». « Il s’agit d’une approche qui ne se prétend pas exhaustive », a assuré le directeur Gwendal Poullennec. Les toutes premières grappes concerneront le Bordelais et la Bourgogne et seront dévoilées en 2026. Le guide prévoit ensuite d’étendre la sélection à d’autres régions viticoles de France et dans le monde dans les prochaines années.
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