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La Présidence danoise du Conseil de l’UE espérait trouver un accord le 17 octobre lors d’un trilogue avec le Parlement européen sur le paquet de simplification de la PAC qui prévoit notamment un allégement de la conditionnalité pour les prairies permanentes (BCAE 1). Mais les positions des colégislateurs se sont avérées trop éloignées. En effet, le Parlement européen a adopté des dispositions allant bien au-delà de ce qu’a proposé initialement la Commission européenne se prononçant notamment pour la suppression des obligations des BCAE 5 (protection des sols contre l’érosion) et 9 (protection des prairies permanentes des zones Natura 2000). Des ajouts que le commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen, avait qualifiés de «préoccupants». Pour la présidence danoise – qui n’a pas de mandat sur ces points puisque les Etats membres n’en ont pas parlé -, les amendements du Parlement vont plus loin que la simplification et s’apparentent à une réforme de la PAC. Elle estime que ces discussions doivent donc avoir lieu dans le cadre de la réforme et pas dans celui de la simplification. Des consultations entre experts vont se tenir pour trouver une solution à ce différend avant que les négociations puissent reprendre. Les colégislateurs veulent toutefois boucler au plus vite afin que les amendements puissent être adoptés avant la fin de l’année pour entrer en vigueur dès 2026. Source Agra

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Dans un communiqué du 16 octobre, la préfecture de Loire-Atlantique a annoncé qu’un foyer d’influenza avait confirmé dans la journée dans un élevage de dindes à Nort-sur-Erdre, près de Châteaubriant. Les deux communes de Nort-sur-Erdre et de Héric sont dans la zone de protection de 3km autour du foyer. Le territoire métropolitain est placé en risque «modéré» depuis le 16 octobre. D’après la note mise en ligne par la plateforme française d’épidémiosurveillance Esa, cet élevage comporte plus de 10 000 têtes. C’est le premier cas en élevage de volailles de rente après ceux d’un élevage de gibier détecté le 6 octobre dans le Pas-de-Calais et de trois basses-cours, détectés ensuite. Chronologiquement, d’après la note Esa, une première basse-cour (d’une trentaine d’oiseaux dont des canards) a été atteinte en Vendée près de Fontenay-le-Comte, puis une deuxième (de plus de 250 volailles – oies, poules, cailles) en Seine Maritime près de Dieppe, et une troisième en Charente-Maritime près de la Rochelle. Ces cas domestiques sont à déplorer alors que la campagne de vaccination des canards a débuté le 1eroctobre et que le niveau de risque national a été relevé à «modéré» le 16 octobre. Ils sont survenus en ZRP (risque particulier) sauf ceux du Pas-de-Calais et de Seine-Maritime. Source Agra

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Après l’annonce de la démission de Pascal Le Brun de la présidence du Cniel (interprofession lalitière) le 15 octobre, François-Xavier Huard, PDG de la Fnil (industriels), s’est inquiété du financement du Cniel en cas de désaccord persistant sur le budget de l’interprofession. «Il y a un risque de shut down pour le Cniel à partir du début 2026, car s’il n’y a pas de budget, la contribution volontaire obligatoire de janvier ne pourra pas être appelée, or cela représente environ 3 M€ par mois», explique-t-il à Agra Presse. François-Xavier Huard, par ailleurs président du comité d’audit du Cniel, rappelle qu’il s’agit d’une des plus importantes interprofessions, avec un budget de plus de 40 M€ par an, une centaine de salariés et des missions vitales pour la filière. «Il y a une nécessité absolue de se concentrer sur les vrais enjeux la filière qui sont la qualité du lait, la sécurité sanitaire, les pathologies touchant le cheptel et la communication», selon lui. Il regrette le départ de Pascal Le Brun qui avait accédé à la présidence du Cniel au titre du collège des coopératives, avec le soutien des industriels et après plusieurs présidences assurées par les producteurs. Source Agra

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Comme prévu en décembre dans son « contrat de filière » vitivinicole, la région Occitanie va créer un observatoire des marchés, a-t-elle annoncé le 14 octobre. « Plus de 1 M€ » lui sont consacrés, avec un lancement prévu « d’ici début 2026 », selon le communiqué. « Cet outil inédit et stratégique pour la filière, coordonné par la chambre régionale d’agriculture Occitanie, a pour objectif de mutualiser, acquérir et diffuser des données stratégiques (production, consommation, exportations, tendances de marché…) à destination des opérateurs de la filière, détaille la région. Il permettra d’identifier, en France comme à l’international, les attentes des consommateurs et d’orienter les productions régionales vers des marchés cibles porteurs. » L’idée est de collecter les informations dans les différentes bases de données existantes, d’en acquérir de nouvelles pour les centraliser, les analyser et de diffuser, « quasi en temps réel », une information commune partagée. De multiples usages sont prévus. L’observatoire permettra de « définir une stratégie par bassin, par produit, se différencier, mieux piloter le vignoble ou encore organiser une segmentation fine de l’offre indispensable au pilotage de son développement économique et de sa notoriété ».

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Selon un projet, obtenu par Agra, de calendrier de travail de la Commission européenne pour 2026 qui devrait être présenté le 21 octobre, Bruxelles présentera sa stratégie sur l’élevage «incluant des éléments sur le bien-être animal» au second trimestre l’année prochaine. Egalement attendus au 3e trimestre : une proposition de mise à jour de la réglementation sur les pratiques commerciales déloyales, une législation sur l’économie circulaire et un paquet de simplification de la réglementation sur les énergies renouvelables. Et au 4e trimestre la Commission européenne proposera une mise à jour des réglementations sur le partage de l’effort climatique pour les secteurs non couverts par le système d’échange de quotas d’émission de l’UE (dont l’agriculture) et sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (LULUCF). Au programme de 2026, sont aussi prévues des évaluations de plusieurs réglementations en place avec la possibilité de les amender par la suite sur la santé animale (2e trimestre) et les fertilisants (3e trimestre). Par contre, la révision de la législation européenne sur le bien-être des animaux d’élevage que Bruxelles prévoit normalement pour fin 2026 ne figure pas, à ce stade, dans le projet de calendrier. Source Agra

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«Il y a un bruit de fond qui laisse entendre qu’il faudra baisser le prix du lait», atteste Yohann Barbe, le président de la FNPL. Une perspective à laquelle il est fermement opposé. Il estime qu’il n’y a «aucune raison de baisser le prix du lait» sachant que «les charges des éleveurs restent élevées» (indice Ipampa lait de vache à +25% vs 2020) et que «le lait produit en France est 30 à 50 euros les 1000 litres moins chers que dans les autres pays européens». Bien que cela ne soit pas le cas en France pour l’instant, cette crainte d’un lait dévalorisé vient de la baisse des cours du beurre et de la poudre maigre liée à l’abondance de lait sur les marchés mondiaux. En France, entre début juillet et fin septembre, le beurre industriel est passé de 7500 euros à 5500 euros la tonne et la poudre maigre est passée de 2380 euros à 2170 euros entre mi-août et fin septembre», précise Jean-Marc Chaumet, économiste au Cniel. Des demandes de baisses pourraient se concrétiser à l’occasion des négociations commerciales entre industriels et fournisseurs qui débutent le 1er décembre. Source Agra

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L’Unaf estime que la récolte de miel 2025 va atteindre « entre 23 000t et 25 000t », selon un communiqué le 15 octobre. Le syndicat d’apiculteurs professionnels et amateurs estime que c’est « une bonne année sur le plan national » car c’est « presque le double de celle de 2024 ». Rappelons-nous que l’an passé, à la même époque, l’Unaf avait annoncé 12 000t de miel pour 2024. Un chiffre divergent des 21 585 t annoncées a posteriori par France AgriMer, dans son observatoire présenté en juillet. Au-delà de ces différences dans les chiffres, l’Unaf constate des « disparités régionales importantes » qui corroborent en certains points le constat dressé par le conditionneur Famille Michaud à la mi-septembre. Les conditions météorologiques favorables du printemps ont permis « de belles récoltes », sauf dans le Sud-Est où « quelques jours de canicule ont réduit à néant tout espoir de récolte digne de ce nom ». Ainsi, la miellée de colza a été bonne et celle d’acacia globalement très bonne. Celle de tournesol a été « médiocre en raison des très grosses chaleurs estivales ». Enfin, la récolte de lavande a été « catastrophique en Provence », sauf en de rares endroits. « Les apiculteurs sinistrés cette année, notamment les provençaux, doivent pouvoir bénéficier d’aides publiques pour empêcher la faillite d’exploitations apicoles fragilisées » déclare le président de l’Unaf, Christian Pons, cité dans le communiqué.

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L’arrêté élevant à « modéré » le niveau de risque en matière d’influenza aviaire est paru au Journal officiel ce 15 octobre, pour une entrée en vigueur le lendemain de sa publication, soit le 16 octobre. Il impose sur l’ensemble de la France métropolitaine les règles de surveillance et de prévention applicables à ce niveau de risque définies par l’arrêté du 25 septembre 2023. Alors que les foyers d’influenza aviaire se multiplient en Europe, la France a recensé deux cas ces derniers jours, dans une basse-cour de Seine-Maritime et dans un élevage de gibier à plumes du Pas-de-Calais. Le cas de la basse-cour a été confirmé le 14 octobre à Luneray, non loin de Dieppe, selon le communiqué de la préfecture de Seine-Maritime. Ses pintades, canards, poules et oies doivent être abattus. Celui de l’élevage de gibier à plume (48 00 faisans et perdrix) a, lui, été confirmé le 10 octobre à Pihen-lès-Guînes, au sud de Calais. La fédération des chasseurs du département précise sur son site internet que la chasse est maintenue sur la totalité de la zone réglementée (10 km autour du foyer), ainsi que le transport des appelants à condition qu’il soit limité à 30 oiseaux et que les mesures de biosécurité soient strictement respectées.

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La mortalité des arbres en France connaît une hausse marquée, selon les données publiées le 14 octobre par l’IGN (information forestière) dans le cadre de son inventaire forestier national (IFN). Cette évolution résulte d’une multiplication des crises sanitaires et climatiques, qui altèrent l’état des peuplements et réduisent la capacité des forêts à jouer leur rôle de puits de carbone. Et ce, malgré le reboisement continu du pays, avec une progression de la forêt progresse à un rythme moyen de 90 000 hectares par an. La surface forestière française atteint désormais 17,6 millions d’hectares, soit 32 % du territoire national, contre 16,2 millions en 2010. Cet accroissement masque toutefois une fragilisation préoccupante. Sécheresses répétées, canicules, attaques de bioagresseurs (champignons, insectes) et incendies pèsent lourdement sur la vitalité des peuplements. Entre 2015 et 2023, la mortalité annuelle a atteint en moyenne 16,7 millions de mètres cubes, soit 2,3 fois plus qu’entre 2005 et 2013. Elle a augmenté de 125 % en dix ans, les arbres morts représentant désormais environ 5 % du volume de bois sur pied. Selon l’IGN, l’optimisation du rôle de puits de carbone des forêts françaises passe désormais par un renouvellement des peuplement plus résilients et une meilleure protection contre les aléas.

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L’organisation internationale de protection de la nature (UICN) a averti l’Europe des risques pour « la survie » de ses pollinisateurs, notamment des abeilles sauvages, rapporte l’AFP le 11 octobre. Cette mise en garde a été formulée à l’occasion du congrès mondial de l’UICN qui se tient jusqu’au 15 octobre à Abou Dhabi. « Près de 100 espèces supplémentaires d’abeilles sauvages en Europe ont été classées comme menacées, dans une nouvelle évaluation conduite pour la liste rouge de l’UICN des espèces menacées », a indiqué l’organisation dans un communiqué. L’UICN y place « au moins 172 des 1 928 espèces évaluées » contre 77 en 2014, par exemple l’abeille Simpanurgus phyllopodus qui est « en danger critique ». Elle précise que « plus de 20% des espèces dans des groupes comme les bourdons et les collètes » courent un risque d’extinction. De plus, « le nombre d’espèces européennes de papillons menacées a fortement augmenté, de 76% en une décennie ». Ainsi, l’espèce grand blanc de Madère (Pieris wollastoni) qui se limitait à cette île portugaise, est désormais classée comme « éteinte ».

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