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Réuni en commission permanente le 12 décembre, le Conseil régional d’Occitanie a voté une « aide exceptionnelle pour soutenir les éleveurs touchés par la DNC » (dermatose nodulaire contagieuse), selon un communiqué du même jour. Cette enveloppe de 300 000 €, « complémentaire au dispositif de l’État », vise à « reconstituer les cheptels ». Au 12 décembre, la région Occitanie déplorait 23 cas confirmés de DNC (20 dans les Pyrénées-Orientales, un en Ariège, un dans les Hautes-Pyrénées et un en Haute-Garonne). Par ailleurs, la présidente du Conseil régional Carole Delga a demandé à Annie Genevard « d’ouvrir sans attendre un dialogue avec les représentants de la profession agricole en Occitanie », afin « d’envisager un nouveau protocole adapté en fonction des analyses scientifiques du Masa (ministère de l’Agriculture, NDLR) et des propositions des syndicats ». Dans l’Ariège, l’ensemble des syndicats – FDSEA comprise – a proposé le 10 décembre un « protocole expérimental » afin d’éviter l’abattage total des lots contaminés. Une demande appuyée par la chambre régionale, la FRSEA et les JA d’Occitanie dans un courrier à la ministre envoyé le lendemain, demandant « d’urgence une réflexion sur la question des euthanasies dans les élevages ».

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Dans un message sur X, Annie Genevard a « condamné sans réserve » les violences survenues dans la nuit du 11 au 12 décembre aux Bordes-sur-Arize (Ariège), où plusieurs centaines de manifestants ont tenté d’empêcher l’abattage d’un troupeau infecté par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). « Ces actes sont irresponsables. Ils mettent en danger une stratégie qui fonctionne déjà », selon la ministre de l’Agriculture. « La maladie doit être combattue en s’appuyant sur la science », a estimé de son côté Arnaud Rousseau lors d’une conférence de presse le 12 décembre. Relatant le point de vue des experts consultés par le syndicat, le président de la FNSEA a rappelé que l’abattage total des lots infectés constitue « la meilleure manière de contenir la maladie ». Et de préciser la position de la FNSEA : « préserver le plus de vaches possible, donc avoir le moins possible de foyers » de DNC, et « maintenir le revenu des éleveurs ». « Si la maladie n’est plus sous contrôle, nous serons mis sous cloche par l’Europe et nous devrons cesser toute exportation », a-t-il prévenu. Tout en reconnaissant que les abattages sanitaires provoquent une « émotion légitime », alors que les éleveurs sont « sous pression ». En raison notamment des perspectives de signature de l’accord UE-Mercosur, « il y a beaucoup de colère, et la DNC, c’est la goutte de trop ».

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En raison de la « dégradation soudaine de la situation sanitaire », le ministère de l’Agriculture a décidé de mettre en place une vaccination préventive obligatoire contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), via un arrêté paru au Journal officiel le 12 décembre. La vaccination était déjà obligatoire dans les zones réglementées autour des foyers en Ariège, dans les Hautes-Pyrénées et dans les Pyrénées-Orientales. Le reste des départements pyrénéens (Aude, Haute-Garonne, Gers, Landes et Pyrénées-Atlantiques) bascule en zone vaccinale. La vaccination y sera « intégralement prise en charge par l’État », indique le ministère dans un communiqué le 12 décembre. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont instauré « l’interdiction de toute sortie de bovin de la zone vaccinale, sauf vers un abattoir ». Le ministère a annoncé « des contrôles routiers renforcés », afin de « garantir le respect de ces mesures ». Au niveau national, des mesures de biosécurité renforcées sont mises en place jusqu’au 1er janvier 2026 : interdiction des « rassemblements festifs de bovins », notification des mouvements dans les 24 h, désinsectisation des transports. Ces derniers jours, deux foyers ont été confirmés en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées, occasionnant une nouvelle mobilisation contre l’abattage total.

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Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé à Touille, dans le sud-est de la Haute-Garonne, a annoncé la préfecture dans un communiqué le 12 décembre. Il s’agit du premier cas dans ce département limitrophe de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées, où des foyers ont été récemment déclarés. Ce nouveau foyer se situe dans la zone réglementée de 50 km établie autour du cas ariégeois. La préfecture de Haute-Garonne a annoncé le « dépeuplement de l’unité de bovins dans laquelle la présence de la DNC a été confirmée, conformément à la réglementation en vigueur ». En Ariège, les quelque 200 bovins du Gaec de Mouriscou ont été euthanasiés le 12 décembre malgré l’intense mobilisation pour empêcher l’abattage total. Après plusieurs heures d’affrontement avec les manifestants, les forces de l’ordre ont pris le contrôle de l’exploitation le 11 décembre vers 23h, rapporte l’AFP. Plusieurs centaines de manifestants étaient présents depuis le matin, essentiellement des fermiers affiliés à la Coordination rurale ou à la Confédération paysanne, mais aussi quelques militants « d’ultragauche », selon le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez. Enfin, dans les Hautes-Pyrénées, les 20 vaches d’un élevage de Luby-Betmont ont également été abattues le 12 décembre, conformément à la règlementation en vigueur.

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Au lendemain du lancement officiel des Conférences de la souveraineté alimentaire, le gouvernement a lancé, le 9 décembre sur le site Agora (plateforme de participation citoyenne de l’État), un questionnaire en ligne à l’attention du grand public. Une série de 13 questions à choix multiples sont posées, telles que : « Savez-vous que la France dépend de l’étranger pour certains aliments ? » ; « Selon vous, quel pourcentage des produits alimentaires consommés en France importons-nous aujourd’hui ? » À travers ces questions, la ministre de l’Agriculture « invite les citoyens à donner leur avis et leurs propositions pour construire ensemble la stratégie de la France avec pour objectif de garantir la souveraineté alimentaire de la Nation ». D’après le cabinet de la ministre, les Français sont peu conscients du niveau d’auto-approvisionnement alimentaire de la France. 301 personnes ont déjà répondu au questionnaire ; pour l’heure, 84 % déclarent savoir que « la France dépend de l’étranger pour certains aliments ». 76 % donnent le bon taux d’importation de la France en poulets et fruits et légumes. À la question « que devraient faire les agriculteurs pour renforcer notre souveraineté alimentaire », 26 % répondent « Produire autrement (bio, agriculture durable) », 25 % « diversifier leurs productions en lien avec les attentes des consommateurs », 15 % « vendre autrement ». Le questionnaire est ouvert jusqu’au 31 décembre.

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L’année 2025 est en passe de devenir la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, à égalité avec 2023, selon des données publiées le 9 décembre par l’Observatoire européen Copernicus. « L’anomalie de température moyenne mondiale pour la période de janvier à novembre 2025 est de 0,60° C au-dessus de la moyenne 1991-2020, ou 1,48° C au-dessus de la référence préindustrielle de 1850-1900 », avant que le climat ne se réchauffe durablement sous l’effet de l’activité humaine. L’année 2025 présente un niveau identique à celui de 2023, en attendant la publication des statistiques pour décembre et le bilan annuel, qui pourrait donc placer 2025 derrière le record historique de température établi en 2024. Le dérèglement climatique engendré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs. Et novembre « a été marqué par plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes, notamment des cyclones tropicaux en Asie du Sud-Est, qui ont provoqué des inondations catastrophiques à grande échelle et causé des pertes humaines », détaille Copernicus. À l’échelle mensuelle, novembre 2025 a été le troisième mois de novembre le plus chaud de l’histoire après 2023 et 2024, avec une température moyenne à la surface du globe de 14,02° C, soit 0,65° C au-dessus de la moyenne 1991-2020.

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La commission d’enquête sénatoriale sur les marges des industriels et de la grande distribution a tenu le 10 décembre sa réunion constitutive et a désigné Antoinette Guhl, sénatrice écologiste de Paris, comme rapporteur. «La commission s’attachera à éclairer la formation des prix, la réalité des marges industrielles et commerciales, le fonctionnement des centrales d’achat, ainsi que les pratiques comme les marges arrière», indique un communiqué diffusé par Antoinette Guhl. D’autres sujet seront aussi traités : «les effets de ces mécanismes sur les filières bio et les PME agroalimentaires, particulièrement fragilisées» et «sur des territoires fragiles comme les outre-mer ou la Corse». Antoinette Guhl veut mettre en place «une approche exigeante mobilisant tous les pouvoirs accrus d’enquête du Sénat : demandes de documents, auditions et contrôles sur place si nécessaire pour lever l’opacité entretenue par certains acteurs». Les premières auditions prévues les 17 et 18 décembre porteront sur l’impact de la hausse des prix pour les ménages et pour plusieurs filières de production. Cette commission d’enquête compte 19 sénateurs, parmi lesquels plusieurs s’intéressent particulièrement aux questions agricoles et commerciales tels que Daniel Gremillet (LR) ou Anne-Catherine Losier (centriste). Source Agra

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L’Unell (association d’OP) et Lactalis France ont annoncé s’être accordés sur un prix du lait pour le mois de décembre, en moyenne nationale, à 440 €/1 000 l (38 de TB et 32 de TP). «Le prix moyen du lait conventionnel avoisinera ainsi, sur l’ensemble de l’année 2025, les 500 €/1 000 l toutes primes et qualités confondues, en progression de 7 %, soit 31 €, par rapport à 2024», indiquent l’Unell et Lactalis France. Les deux partenaires ont échangé aussi sur «l’évolution du prix du lait pour les PGC France (produits grande consommation) – incluant le prix de revient agricole pour l’année 2026», s’accordant sur «un prix stable sur la matière agricole». «L’esprit de la Loi Egalim, c’est la préservation de la matière première agricole (MPA) à tous les stades de la chaîne de valeur et sur toutes les gammes – y compris les MDD – c’est à cette condition que nous préserverons la juste rémunération de nos producteurs», déclare Yohann Serreau, président de l’Unell. Fabien Choiseau, directeur approvisionnement lait de Lactalis France souligne que «la stabilité du prix du lait pour les PGC France pour 2026, malgré le contexte de négociations exigeant, illustre notre engagement à maintenir leur juste valorisation». Source Agra

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Le commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen a beau assurer que, «avec la proposition de fonds unique, nous nous écartons de la structure actuelle du budget de la PAC avec ses deux piliers rigides et trop complexes», de nombreux ministres de l’agriculture de l’UE contestent cette promesse de simplification. Au contraire, lors de leur réunion le 11 décembre à Bruxelles, une majorité d’entre eux a de nouveau critiqué la proposition de fusion des fonds de la PAC au sein des Plans de partenariats nationaux et régionaux. «Une première simplification serait déjà de rapatrier l’ensemble des disposition touchant l’agriculture au sein du règlement PAC», a souligné l’Estonie. La France a, quant à elle, rappelé son opposition «à la baisse des enveloppes budgétaires, alors que nos principaux concurrents (USA, Chine…) renforcent leurs aides». Et la Slovaquie de rappeler que, «dans une semaine, plusieurs milliers d’agriculteurs seront devant ce bâtiment pour demander une PAC prévisible reposant sur deux piliers». À l’appel des organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca), une manifestation est en effet prévue le 18 décembre à Bruxelles, en marge de la réunion des chefs d’État et de gouvernement qui commenceront à discuter du prochain cadre financier pluriannuel. Quelques ministres de l’agriculture (Allemagne, Finlande, Suède) semblent toutefois se satisfaire de la proposition sur la table, demandant même encore plus de marges de manœuvre pour les États membres. Source Agra

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A l’approche d’une semaine décisive (du 15 au 19 décembre) pour l’accord UE-Mercosur où la Commission européenne cherchera à obtenir le feu vert des États membres en vue du sommet du Mercosur au Brésil le 20 décembre, la France espère encore obtenir des garanties. «Nous attendons toujours des réponses concrètes et efficaces sur les trois demandes françaises, à savoir la clause de sauvegarde, les mesures miroirs et le renforcement des contrôles», a déclaré le 10 décembre Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres. Pourtant, Bruxelles ne ménage pas ses efforts pour tenter d’amadouer les Etats membres récalcitrants. Le commissaire européen à la Santé, Olivér Várhelyi, a ainsi annoncé, le 9 décembre, le renforcement des contrôles aux frontières de l’UE et dans les pays tiers en particulier, en ce qui concerne les résidus de pesticides. En outre, l’exécutif européen va dévoiler, le 16 décembre, un paquet législatif qui comprend des dispositions visant à renforcer la réciprocité des normes sur les produits importés en fixant les limites maximales de résidus (LMR) pour les substances interdites dans l’UE au niveau de la limite de quantification. Enfin, toujours le 16 décembre, le Parlement européen doit se prononcer sur le renforcement de la clause de sauvegarde agricole. Strasbourg souhaite y inclure, notamment, une obligation de réciprocité concernant les produits et les normes de production. Source Agra

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