Mot-clé : Bovins

Par La rédaction

Elevage : trois cas de fièvre aphteuse en Allemagne, les premiers en UE depuis 2011

Un foyer de fièvre aphteuse a été détecté en Allemagne sur des buffles d’eau près de Berlin, ont annoncé le 10 janvier les autorités, soit les premiers cas dans l’UE depuis 2011. «Il s’agit des premiers signalements de cette maladie en Allemagne depuis 1988», a indiqué un porte-parole du ministère allemand de l’agriculture, Michael Hauck. Selon les autorités régionales, trois buffles d’eau sont atteints. «Des zones de restriction ont été mises en place» autour du foyer concerné, a précisé M. Hauck. D’origine virale, Il s’agit de l’une des maladies animales les plus contagieuses. De ce fait, elle peut entraîner des pertes économiques importantes. Lors des précédentes épidémies en Europe, plus de 2 000 animaux ont été abattus pour lutter contre la maladie au Royaume-Uni après une épidémie en 2007, selon le gouvernement britannique, et des centaines ont été abattus en Bulgarie après une épidémie en 2011, le dernier cas connu dans l’UE, selon l’organisation mondiale de la santé animale (WOAH). Des buffles d’eau sont élevés en Allemagne depuis les années 1990, selon le gouvernement du Land de Berlin. Ils sont élevés pour leur lait et leur viande et utilisés pour maîtriser la croissance de l’herbe dans les champs.

La rédaction


Par La rédaction

Loup : un arrêté sur la non-protégeabilité des bovins mis en consultation

Le ministère de la Transition écologique a mis en consultation, jusqu’au 17 janvier, un arrêté fixant le cadre de la non-protégeabilité des élevages de bovins et d’équins face au loup, autorisant ainsi les préfets de département à leur accorder des tirs de défense. Selon le projet de texte, les représentants de l’État pourraient accorder ces autorisations de tir selon deux modalités: soit à des élevages déjà prédatés «dans la dernière année» (sous réserve de «démarches engagées en matière de réduction de vulnérabilité»); soit à des élevages situés dans des «territoires particuliers soumis à un risque avéré de prédation au sens de l’arrêté ministériel du 30 décembre 2022». Dans ce deuxième cas, une «analyse technico-économique territoriale» sera nécessaire et devra être validée par le préfet coordonnateur sur le plan loup. Réalisée à l’échelle d’un territoire homogène (en termes de géographie et de mode de production), cette analyse comporte trois volets: elle «établit les difficultés techniques ou économiques à assurer une protection efficace»; elle «qualifie la vulnérabilité du territoire à la prédation»; elle «met en avant les moyens pouvant être développés collectivement pour réduire la prédation». Les éleveurs concernés pourront alors demander une dérogation au préfet de département, en justifiant «de leur situation au regard de cette analyse et des mesures de réduction de la vulnérabilité».


Par eva dz

Bovins : les maladies vectorielles font repartir la décapitalisation à la hausse

Alors qu’il ralentissait depuis le début de l’année, le rythme de décapitalisation du cheptel bovin français est reparti à la hausse à l’automne 2024, notamment en raison des maladies vectorielles, indique l’Institut de l‘élevage (Idele) dans son bulletin Tendances paru le 20 décembre. L’effectif de vaches allaitantes est ainsi en recul de 1,7% sur un an au 1er octobre 2024, puis de 2% au 1er novembre. Plus tôt dans l’année, le rythme de baisse était passé de 1,8% au 1er janvier 2024 à 1,5% au 1er septembre. Au 1er novembre, on comptait dans l’Hexagone 3,392 millions de vaches allaitantes et 3,305 millions de vaches laitières (-2,2% sur un an).

L’accélération de la décapitalisation est «lié[e] au très faible nombre de génisses entrées dans les troupeaux», explique l’Idele. En raison des épizooties de maladies vectorielles, «la fertilité a été affectée et des avortements se sont produits, en partie chez des génisses», qui ne sont donc pas entrées dans le troupeau des mères, relève l’institut technique. Au 2 janvier, la France comptait 9155 foyers de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), ainsi que 3750 cas de maladie hémorragique épizootique (MHE). Sans oublier des milliers de cas de FCO-8.

La rédaction


Par La rédaction

Influenza : l’Anses démontre une transmission du virus influenza D des bovins aux porcins

D’après une étude récemment parue dans la revue Emerging Infectious Diseases, des chercheurs de l’Anses ont isolé, pour la première fois en France, le virus de l’influenza D chez des porcins, alors qu’il est habituellement présent chez les bovins, prouvant ainsi une transmission inter-espèces. Des travaux menés après la contamination survenue en 2022 dans un élevage breton multi-espèces. Les chercheurs ont trouvé le virus dans des prélèvements effectués en octobre 2022 sur sept porcs à l’engraissement, après «l’apparition de désordres respiratoires chroniques». Après une visite de l’exploitation, les scientifiques ont suspecté que le virus provenait de bovins, car le bâtiment des porcs comprenait des entrées d’air faisant face à un bâtiment comprenant des taurillons, dont certains avaient présenté des «signes respiratoires». Les chercheurs ont aussi mis en évidence une propagation au sein du troupeau porcin : une deuxième série de prélèvements réalisée sur 30 animaux en décembre 2022 a montré que 10% des porcelets testés étaient positifs. Le virus influenza D en cause était une «souche réassortie» présentant «deux mutations uniques» capables «d’augmenter la transmission inter-espèces». Le virus influenza D fait partie de la même famille que l’influenza aviaire (de type A), responsable d’une épizootie mondiale chez les volailles et chez certains mammifères.


Par eva dz

FCO-3/MHE : la vaccination peut permettre la sortie de zone régulée

Un arrêté paru au Journal officiel le 13 octobre permet désormais aux animaux vaccinés de sortir des zones régulées (ZR) au titre de la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3) ou au titre de la maladie hémorragique épizootique (MHE). Les animaux sensibles à ces maladies (ovins, bovins, caprins) doivent avoir été «vaccinés avec un vaccin qui prévient la virémie» (présence du virus dans le sang) et doivent se trouver «dans la période d’immunité garantie par les spécifications du vaccin». Les mouvements deviennent donc possibles pour les bovins vaccinés avec l’Hepizovac (MHE) ou le Bultavo 3 (FCO-3). Aucun vaccin autorisé sur ovins pour ces maladies ne présente les conditions requises (une «réduction» de la virémie ne suffit pas).

Il est toujours possible de sortir des animaux des zones régulées MHE et FCO-3 selon le protocole déjà en vigueur : PCR négative, traitement insecticide pendant 14 jours et désinsectisation des moyens de transport. Par ailleurs, la désinsectisation n’est plus obligatoire pour les retours d’estive (de même que le test PCR au-dessus de 1000 m d’altitude). Enfin, pour la MHE, le texte instaure une dérogation à l’interdiction de mouvements pour les animaux de moins de 70 jours «destinés à un établissement d’engraissement fermé ou aux échanges», avec désinsectisation seule (et PCR si le pays de destination le demande).

La rédaction


Par eva dz

Bovins : les contraintes FCO et MHE ralentissent le commerce en vif

Alors que les maladies vectorielles FCO et MHE continuent de progresser en France, les contraintes sanitaires freinent le commerce des bovins vivants, d’après un article de Réussir Bovins viande. L’évolution rapide des zonages et les tests PCR avant mouvement complexifient le tri des animaux et les échanges. «Que les marchés se situent en zone indemne ou régulée, les apports sont en baisse», parfois de plusieurs centaines d’animaux par séance, indique Sophie Villanova, la directrice du FMBV (marchés de bétail vif). «Si les règles ne sont pas assouplies à l’export, certains marchés n’auront d’autre choix que de fermer leurs portes». Une «part croissante d’animaux jeunes asymptomatiques mais qui ressortent positifs à la PCR se retrouvent donc non éligibles à l’export». Cela a été le cas pour «15 à 20% des effectifs exportables» de petits veaux (soit 600 animaux positifs en une semaine) dans «quatre grosses structures exportatrices basées en Rhône-Alpes», selon Michel Fénéon, élu de la FFCB (négociants en bestiaux). Autre cas de figure problématique, d’après lui : «les lots non vaccinés» de broutards, testés en groupe avant export pour la FCO, et qui peuvent afficher «des taux de positivité souvent plus élevés, allant jusqu’à 80% dans certains cas». Avec à la clé, des difficultés pour les réorienter vers l’engraissement en France.

La rédaction


Par eva dz

Bovins/MHE : la zone de vaccination attendue incessamment

Alors que Marc Fesneau a annoncé une commande publique de deux millions de doses de vaccin contre la maladie hémorragique épizootique (MHE), la liste des départements concernés par cette vaccination volontaire était attendue aujourd’hui au Bulletin officiel. D’après Laurent Saint-Affre, membre du bureau de la FNSEA, «la DGAL a décidé, sur préconisation de l’Anses, de vacciner dans un bandeau autour de la zone régulée, afin d’empêcher l’extension de la maladie». «Du point de vue scientifique, la position est entendable», reconnaît l’élu de la FNSEA. «Mais nous demandons à l’État de commander plus de doses pour inciter le laboratoire à produire». D’après lui, «500 000 doses sont disponibles sur le marché libre», en plus des deux millions réservés à la campagne publique. «Il semblerait que le laboratoire puisse produire trois millions de doses supplémentaires d’ici la fin de l’année».

En l’état des discussions, la vaccination publique se limiterait donc à une zone qui irait de la Normandie à la Côte-d’Azur, en passant par la Bourgogne. Ce qui exclurait le sud-ouest, pourtant durement touché par la MHE. Dans le Tarn, la FDSEA et les JA ont mené une action syndicale le 11 septembre au soir pour réclamer «le déblocage immédiat de doses de vaccin».

La rédaction


Par eva dz

Bovins/MHE : le vaccin Hepizovac déjà disponible, en sus de la vaccination publique

Le vaccin Hepizovac contre la maladie hémorragie épizootique (MHE) est «disponible aujourd’hui chez Serviphar» (prestataire logistique), a annoncé Céline Cotrel, de Ceva Santé animale lors d’une visioconférence le 4 septembre. Les vétérinaires peuvent donc commander ce vaccin, qui sera dans ce cas à la charge des éleveurs. Une démarche distincte de la campagne de vaccination annoncée le 30 août par le ministre de l’agriculture : l’État va commander et payer deux millions de doses du même vaccin, permettant de protéger un million de bovins. Les pouvoirs publics et la filière doivent encore élaborer une stratégie vaccinale pour cette campagne publique. «On espère en connaître les détails durant la semaine du Space» (du 16 septembre), a indiqué Céline Cotrel. Produit par l’espagnol CZ Vaccines, le vaccin Hepizovac a obtenu une autorisation temporaire d’utilisation le 6 août. En France, c’est le groupe Ceva qui a porté ce dossier réglementaire, en plus d’avoir participé au développement (par du conseil scientifique et technique).

Ces dernières semaines, les élevages du Sud-Ouest et de l’Ouest sont confrontés à une recrudescence de la maladie. La France a enregistré 344 nouveaux foyers entre le 1er juin et le 29 août, et plus de 4000 cas depuis l’apparition de la maladie en septembre 2023.

La rédaction


Par Marion Reynes

Bovins: les mesures de lutte contre l‘IBR renforcées en vue de son éradication en 2027

Un arrêté paru au Journal officiel le 22 juin renforce les mesures de lutte contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), maladie respiratoire virale qui touche les bovins. Principales nouveautés: le texte durcit les contraintes de mouvements pour les animaux issus de troupeaux non indemnes et de troupeaux infectés, et il introduit une obligation de réforme pour les bovins infectés. À compter de 2025, ceux-ci devront être envoyés directement à l’abattoir, dans un délai qui dépend du pourcentage d’animaux infectés de plus de 12 mois au sein du troupeau : un an en dessous de 20%, deux ans entre 20 et 40%, trois ans au-delà de 40%. Un accompagnement financier est prévu; il devrait faire l’objet d’un autre texte qui n’est pas encore paru. Concernant les restrictions de mouvements, les bovins infectés et vaccinés ne pourront plus être déplacés dans des «troupeaux d’engraissement dérogataires» à partir de 2025. Une interdiction étendue en 2026 à l’ensemble des bovins issus de troupeaux non indemnes. Comme l’analyse Sophie Memeteau, de GDS France, «il y avait besoin de renforcer certains points pour accélérer l’assainissement des troupeaux», afin de parvenir à l’éradication de l’IBR en 2027, à laquelle la France s’est engagée en vertu de la réglementation européenne. En janvier, l’Hexagone comptait 1320 troupeaux détenteurs d’animaux infectés et 96% d’ateliers indemnes (hors engraissement).


Par La rédaction

Influenza/bovins: le Covars recommande de surveiller les élevages bovins près des foyers

Dans un avis publié le 24 mai, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) propose d’«anticiper la mise en place d’une surveillance active des élevages bovins et caprins à proximité des élevages d’oiseaux contaminés» par l’influenza aviaire. Le rapport de cette instance, placée auprès du gouvernement, porte sur l’épizootie en cours aux États-Unis, marquée pour la première fois par des contaminations de vaches laitières, ainsi que trois cas humains. La «surveillance active» (prélèvements de routine) prônée par le Covars consisterait en un «suivi sérologique» des animaux, complété si possible par une «surveillance des lisiers/fumiers des élevages en plein air». Car, rappelle le Comité, «l’hypothèse la plus probable» expliquant les contaminations aux États-Unis est celle d’une «consommation par les vaches laitières de litière souillée par des déjections d’oiseaux infectés».

Le Covars préconise aussi «une vigilance particulière» sur «la consommation de produits laitiers, en particulier de fromages crus», étant donné que, chez les bovins infectés, «le virus est excrété dans le lait à des niveaux élevés». Après avoir connu dix foyers durant l’hiver 2023-2024, la France est aujourd’hui indemne d’influenza aviaire.

La rédaction