Mot-clé : Agroalimentaire

Par Agra

Egalim 4 : le projet de loi s’annonce difficile à concrétiser (ministre)

« Il y a lieu de corriger Egalim, mais il faut y travailler précautionneusement », a indiqué la ministre de l’Agriculture Annie Génevard à l’occasion de la convention de l’Ania (industries agroalimentaires), qui s’est tenue le 26 juin, laissant entendre que le projet, repoussé à l’après-2025, n’est pas encore enterré. Sa collègue des PME et de l’Artisanat Véronique Louwagie, également présente, a balayé les thèmes d’actualité. Sur les centrales d’achat européennes, les contrôles se poursuivent et la ministre de Bercy place beaucoup d’espoir dans le recours en cassation d’une centrale d’achat condamnée en appel : « Si la cassation reconnaît que le droit français s’applique, ce sera formidable ». Sur Egalim, reconnaissant des effets positifs, Véronique Louwagie estime qu’il faut des « améliorations » : apaiser le niveau de tension à l’occasion des négociations commerciales ; introduire des règles spécifiques pour les PME ; réfléchir à la durée des négociations ; et faciliter la révision des prix pour les denrées agricoles. Mais elle s’interroge sur la faisabilité d’un nouveau projet de loi compte tenu de la composition de l’Assemblée nationale et après l’expérience vécue lors du la proposition de loi sur le seuil de revente à perte +10 points (SRP+10), adoptée au printemps par un accord en commission mixte paritaire après plusieurs rebondissements.


Par Agra

Exportations agricoles et agroalimentaires: la France maintient son 6e rang mondial

Malgré un recul de ses envois, notamment de céréales, la France maintient son sixième rang d’exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires en 2024, indique FranceAgrimer dans un panorama du commerce extérieur français publié le 23 mai. La part de marché de la France est en recul de 0,1 point à 4,3%. Grace aux exportations de produits horticoles, fruits, beurre/graisse, et huile de cacao, les Pays-Bas ont pris la deuxième place du classement avec 7% de parts de marché, au détriment du Brésil (6,6%), qui voit les exportations de soja reculer. Les États-Unis restent leader avec près de 8,5 % de part de marché mais perdent 0,2 point de part de marché en raison d’un recul des exportations de fèves de soja (-11 %). La balance commerciale des produits agricoles et agroalimentaires de la France, bien que toujours excédentaire de 3,9 Md€, s’est encore repliée en 2024 (-26 %) . Elle a baissé de 1,4 Md€ en 2024 par rapport à 2023. Il s’agit de l’excédent le plus bas enregistré depuis 20 ans. « En 2024, la valeur des exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires est à peine meilleure que celle de 2023, 82,1 Md€ contre 81,4 Md€ », constate FranceAgriMer. La valeur des exportations a été pénalisée par les grandes cultures – des cours mondiaux en baisse et une faible production nationale – tandis que l’épicerie a progressé.


Par Actuagri

Balance agroalimentaire : seulement 255 millions d’euros d’excédent en mars

« En mars 2025, le solde des échanges agroalimentaires français atteint 256 millions d’euros (M€), en baisse de 717 M€ par rapport à l’excédent enregistré en mars 2024 », annonce Agreste dans une note de conjoncture publiée mi-mai. Le total des exportations vers l’Union européenne et les pays tiers a atteint 7,536 milliards d’euros (Md€) et celui des importations 7,261 Md€. La balance française est déficitaire avec les pays européens à hauteur de -151 M€ et excédentaire de 406 M€ avec les pays tiers. C’est dans ce dernier secteur que la chute est importante puisque notre pays a vu ses importations augmenter de +22,6 % et ses exportations reculer de -3,91 %, ce qui a réduit l’excédent de 1,028 Md€ à 406 M€ (-60 %). Au mois de mars dernier, notre pays est resté très déficitaire en productions fruitières et exotiques (-688 M€) et en productions légumières et horticoles (-112 M€). Les boissons, vins et spiritueux ont de nouveau sauvé la mise avec un excédent global de 1,328 Md€.


Par Agra

Négociations commerciales : les industriels ont obtenu 1,5 % de hausse des prix

Les industriels de l’agroalimentaire ont obtenu 1,5 % de hausse moyenne des prix lors des négociations commerciales avec la grande distribution, alors qu’ils demandaient +5,7 %, a indiqué le 22 avril le médiateur des relations commerciales agricoles dans son bilan 2025. En dehors de la filière lait, les augmentations acceptées ont souvent été « inférieures au niveau de matière première agricole déclaré par les industriels », avec dans certains cas des « baisses de prix », note-t-il dans l’Observatoire de la négociation commerciale (ONC). Dans le détail, pour 2025, les industriels avaient demandé en moyenne 5,7 % de hausse, contre 4,5 % en 2024. Les plus fortes hausses demandées (jusqu’à 10 %) ont concerné les produits à base de café, de chocolat ou encore le jus d’orange, dont les cours mondiaux ont fortement augmenté. L’observatoire précise que la hausse demandée a été moindre sur les produits laitiers, le beurre ou la viande bovine. Les distributeurs n’ont répondu qu’en partie à ces demandes, en acceptant une hausse de 1,5 %, avec de grandes disparités selon les produits. Dans le secteur de l’épicerie salée, les industriels ont dû baisser leurs prix de 1,5 %. La grande distribution a accepté des hausses de 2 % sur les produits laitiers et de 4,5 % sur l’épicerie sucrée, avec une hausse plus prononcée pour les produits à base de café et de chocolat.


Par Agra

Numérique : Bruxelles ouvre un appel à projets de 15 M€ pour le secteur agricole

La Commission européenne a ouvert, le 15 avril et jusqu’au 12 septembre, quatre nouveaux appels à propositions dans le domaine des technologies numériques et de l’intelligence artificielle, d’un montant de 140 millions d’euros (M€), dont 15 M€ spécifiquement consacrés au secteur agroalimentaire. Bruxelles souhaite avec cet appel soutenir un « projet multi-pays » qui serait chargé de « développer et mettre en place une infrastructure numérique permettant l’échange, l’accès et l’analyse des données agroalimentaires à l’échelle européenne » en garantissant leur interopérabilité. Une initiative qui complètera le développement en cours de l’Espace européen commun de données agricoles (CEADS). Grâce aux technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle, la Commission européenne espère que la proposition retenue améliorera le partage et la réutilisation des données afin d’appuyer la prise de décision, de réduire les charges administratives et de favoriser l’émergence de solutions innovantes au sein du secteur.


Par Agra

Pratiques commerciales déloyales : les Vingt-sept valident leur position

Comme attendu, les représentants agricoles des Etats membres ont validé, le 7 avril en comité spécial agriculture à Bruxelles, la position du Conseil de l’UE concernant l’application transfrontalière de la directive sur les pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire. Elle fait suite à une proposition législative publiée par la Commission européenne en décembre. Dans sa position, le Conseil de l’UE propose notamment d’inclure des règles de coopération entre les États membres en cas de pratiques commerciales déloyales de la part d’acheteurs extérieurs à l’UE. Les Vingt-sept suggèrent aussi d’introduire des règles relatives à la couverture des frais engagés en cas d’entraide judiciaire entre Etats. En outre, la position adoptée en CSA souhaite apporter des clarifications en matière de protection des données et de confidentialité ou encore de refus de se conformer à une demande d’information. La balle est, à présent, dans le camp du Parlement européen qui doit également se positionner sur le texte de la Commission avant d’entamer des négociations interinstitutionnelles avec le Conseil de l’UE.


Par Agra

Santé : pas d’aliments à base de soja en restauration collective, préconise l’Anses

« Le soja étant la principale source d’isoflavones, l’Anses recommande de ne pas servir d’aliments à base de soja en restauration collective pour éviter une surconsommation », indique un communiqué de l’agence sanitaire, qui a publié le 24 mars des travaux évaluant le risque sanitaire lié à ces molécules phytoœstrogènes. Parmi les produits qui en contiennent, on trouve par exemple des desserts, yaourts, boissons, steaks végétaux, tofus, biscuits apéritifs… L’Anses a établi deux valeurs toxicologiques de référence (VTR) par ingestion « à partir d’effets toxiques affectant le système reproducteur » : une pour la population générale (0,02 mg/kg de poids de corps/jour), une autre pour les femmes enceintes et en âge de procréer ainsi que les enfants prépubères (0,01 mg/kg de poids de corps/jour). Résultat : 76 % des enfants de 3 à 5 ans consommant ces aliments dépassent la VTR, de même que 53 % des filles de 11 à 17 ans, 47 % des hommes de 18 ans et plus, ainsi que des femmes de 18 à 50 ans. Par ailleurs, l’Anses recommande aux industriels et aux producteurs de « mettre en œuvre des techniques agronomiques et des procédés de fabrication permettant de produire des aliments en maîtrisant les teneurs en isoflavones ».


Europe | Par Eva DZ

Echanges commerciaux USA-UE : l’important excédent agroalimentaire français et européen

L’an passé, l’excédent commercial agroalimentaire français réalisé avec les Etats-Unis était de 4,7 milliards d’euros (Md€). Celui de l’Union européenne de 18 Md€. Pour les réduire, le président Trump pourfend l’arme tarifaire et douanière. © iStock-wildpixel Les Etats-Unis sont les premiers pays exportateurs de céréales dans le monde (90 Mt en 2024-2025) et de maïs en particulier (63 Mt en 2024-2025). Mais seules 2 Mt de maïs ont été expédiées en…


Par La rédaction

Nutrition : hausse du scorbut chez les enfants en France, corrélée à l’inflation (étude)

Une équipe de chercheurs français, rattachés pour la plupart à l’hôpital pédiatrique Robert-Debré (Paris), a analysé la hausse des cas de scorbut – une carence sévère en vitamine C – chez les enfants en France, dans une étude publiée dans la revue The Lancet Regional Health et repérée par Le Monde le 3 janvier. Entre 2015 et 2023, les pédiatres ont recensé 888 cas de scorbut chez des enfants dans la base de données «Programme de médicalisation des systèmes d’information» (PMSI), qui recueille l’ensemble des données d’hospitalisation en France. Dès 2015, ils ont observé une augmentation «significative et régulière», de l’ordre de 0,05% par mois. Constatant par la suite une accélération en 2020, avec une hausse de 1,9% par mois, les auteurs ont établi une corrélation avec la hausse de l’indice des prix à la consommation. «La hausse du scorbut est un symbole de la précarité alimentaire, définie à la fois comme un manque d’accès à de la nourriture de qualité et à l’éducation à une alimentation saine», souligne Ulrich Meinzer, professeur de pédiatrie à l’hôpital Robert-Debré et à l’université Paris-Cité et coordinateur de l’étude, auprès du Monde. «Une autre piste est à aller chercher dans les cas d’hypersélectivité alimentaire», décrite par Haude Clouzeau, pédiatre au CHU de Bordeaux, ajoute le quotidien.

 


Par La rédaction

Alimentation : les mauvaises habitudes ont un coût sanitaire caché de 8000 Mrd$ (FAO)

Alimentation trop transformée, trop pauvre en fruits, trop riche en sel… les mauvaises habitudes alimentaires ont un coût sanitaire caché de plus de 8.000 milliards de dollars par an, estime la FA0, qui appelle à «agir urgemment» pour transformer les systèmes agroalimentaires dans le monde. Ces 8.100 milliards sont liés aux pertes de productivité dues aux maladies provoquées par notre alimentation (diabète, cancers, maladies cardiovasculaires…), selon le rapport annuel de la FAO. Ce coût largement invisible vient s’ajouter aux coûts sanitaires déjà connus et bien identifiés, notamment les dépenses médicales. De quoi doubler la facture sanitaire réelle de notre alimentation. Cet impact sur la santé représente au niveau mondial 70% de tous les coûts cachés de la production alimentaire, qui a aussi des coûts environnementaux, sociaux etc. Responsables pour moitié de ce coût sanitaire: une alimentation pauvre en céréales complètes (au profit de produits raffinés, un phénomène généralisé sauf dans certains pays africains ou en Inde), des régimes pauvres en fruits (ce qui concerne tout le globe), et des régimes riches en sel. Viennent ensuite les régimes riches en viande transformée (saucisses, charcuteries etc), en viande rouge, pauvres en légumes… Selon les pays, cette charge cachée représente jusqu’à 10% du PIB. Le calcul n’inclut pas les phénomènes de sous-nutrition, eux aussi coûteux, souligne la FAO.