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Selon les dernières données du ministère de l’Agriculture, quatorze foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été confirmés ces huit derniers jours, portant le total à 47 foyers, sans nouvelle extension géographique de la maladie. Pour rappel, 33 foyers étaient confirmés au 20 juillet, et un foyer avait conduit, le 24 juillet, à une deuxième extension de la zone réglementée de quelques dizaines de kilomètres vers l’Est. La vaccination a débuté autour du 18-19 juillet. Auditionnés au Conseil d’Etat, les services du ministère ont indiqué que le taux recherché de 80% d’animaux vaccinés dans la zone serait «difficile à atteindre en moins d’un mois», en raison notamment des difficultés logistiques (ex. animaux en estives) . De son côté, la fièvre catarrhale ovine (FCO) retrouve une dynamique à la faveur des chaleurs. Entre le 1er juin et le 24 juillet 2025, 487 foyers de FCO de sérotype 3 ont été recensés (10 813 foyers depuis un an), en particulier en Ille-et-Vilaine. Sur la même période, 682 foyers de FCO de sérotype 8 ont été recensés (17 038 foyers depuis un an).

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Utilisé pour le calcul du loyer des terres nues et bâtiments d’exploitation, l’indice national des fermages s’établit à 123,06, pour 2025, soit une très légère hausse de 0,42% par rapport à l’an passé, indique le ministère de l’Agriculture dans un arrêté du 23 juillet. Cette quasi-stabilité marque une rupture après plusieurs années de hausse : l’indice avait déjà progressé de 5,63 % en 2023 et de 3,55 % en 2022. L’indice tient compte de l’indice du revenu brut d’entreprise agricole national à l’hectare en 2025 – qui a baissé à 121,13 – et de l’indice du prix du produit intérieur brut de 2024, qui a progressé, à 125,95. Le marché du foncier agricole a connu une année 2024 « très contrastée », avait indiqué le 22 mai la FNSafer, montrant une poursuite des tendances de prix. En hausse « mesurée », les terres et prés libres s’affichent à 6 400 €/ha, soit +3,2 %, la troisième augmentation de suite. De leur côté, les vignes AOP décrochent à 176 400 €/ha (-1,1 %), avec des différences marquées selon les vignobles. Depuis 1997, « le prix des fonds loués a augmenté de 36,7 % quand celui des fonds libres a augmenté de 39,5 % en valeur constante », rappelait la Safer dans son rapport annuel en 2024.

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« Je suis 100 % sûr que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis », a affirmé le commissaire européen Maros Sefcovic, le 28 juillet à l’occasion d’une conférence de presse. Alors que Bruxelles tente de défendre son accord, l’annonce conjointe d’Ursula Von der Leyen et de Donald Trump a provoqué un tollé unanime en France. François Bayrou, le Premier ministre, a ainsi évoqué « un jour sombre » et accuse la présidente de la Commission européenne de « soumission » tandis que Benjamin Haddad, le ministre de l’Europe, parle d’un accord commercial « déséquilibré ». Plus pragmatique, le chancelier allemand Friedrich Merz salue un compromis qui permet d’éviter « une escalade inutile » même s’il n’est pas satisfait du résultat final. De son côté, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, est soulagée d’avoir évité une guerre commerciale mais souhaite analyser le compromis dans ses détails. Au niveau des professionnels, Dirk Jacobs, directeur général de FoodDrink Europe (industrie agroalimentaire de l’UE), évoque « un soulagement temporaire » mais s’interroge sur la suite. Même son de cloche pour les entreprises vins de l’UE (CEEV) dont le secteur dépend des exportations vers les Etats-Unis et qui espèrent encore être exemptées de droits de douane.

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Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché le 27 juillet un accord douanier à Turnberry en Ecosse, au terme d’une réunion éclair. Pour l’essentiel, c’est Donald Trump qui en a expliqué les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part. Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse. L’accord, dont tous les détails ne sont pas encore exactement connus, devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider. Dans les faits, le taux effectif appliqué par les Etats Unis aux marchandises européennes se montait déjà à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.

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Même si le gouvernement a décrété en décembre un moratoire sur les nouveaux projets de plantation sylvicoles, les éleveurs néozélandais d’ovins s’alarment de voir leurs pâturages reculer face aux pinèdes, subventionnées car elles contribuent à absorber les émissions de CO2. Les éleveurs accusent l’industrie forestière de violer cette décision et leur organisation Federated Farmers a lancé récemment une campagne intitulée «Sauvez nos moutons» pour alerter sur le phénomène. Depuis 2008, un mécanisme public vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, les propriétaires terriens sont encouragés à planter des pins à croissance rapide. Ils reçoivent ainsi des crédits carbone qu’ils peuvent revendre aux entreprises qui cherchent à compenser leurs émissions. La Nouvelle-Zélande est l’un des seuls pays à autoriser la compensation de 100% des émissions dans des projets liés aux forêts. L’annonce du moratoire n’a pas réglé le problème selon Federated Farmers. La fédération a soumis au gouvernement une liste de propriétés qui auraient été vendues pour des projets forestiers en lien avec le marché carbone, représentant plus de 15.200 hectares, a indiqué à l’AFP un porte-parole. Le gouvernement a promis de modifier la loi d’ici octobre. Il s’agira aussi de «clarifier» quelles conversions respectent le moratoire, a indiqué le ministre de l’Agriculture et des Forêts, Todd McClay,

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Le Conseil constitutionnel rendra « a priori » le 7 août sa décision très attendue sur la proposition de loi Entraves, a annoncé l’institution le 25 juillet à l’AFP. Des députés et sénateurs de gauche ont saisi mi-juillet le Conseil constitutionnel, arguant que la loi, adoptée au Parlement le 8 juillet, est incompatible avec la préservation de l’environnement et le droit à la santé. Les députés dénoncent également les conditions d’examen du texte. Aucun amendement n’avait pu être débattu dans l’hémicycle de l’Assemblée, le texte ayant été rejeté d’entrée par ses défenseurs pour contourner ce qu’ils avaient qualifié « d’obstruction » de la gauche. Si le texte n’est pas censuré par le Conseil constitutionnel, la gauche appelle d’ores et déjà Emmanuel Macron à demander une nouvelle délibération de la loi au Parlement, comme le lui permet la constitution. Si elle est bien promulguée par le président, plusieurs groupes de gauche dont les socialistes, ont annoncé vouloir porter une proposition de loi abrogeant les dispositions du texte agricole.

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Dans un article publié dans le numéro de mai 2025 d’Agricultural Systems, des chercheurs du Centre commun de recherche de la Commission européenne étudient des scénarios de plafonnement de la densité d’animaux d’élevage en UE qui aboutissent à une réduction nette du cheptel européen, entre -3,4 % et -15,6 %. Les chercheurs ont réalisé une modélisation des effets d’un plafonnement de la densité du cheptel sur les productions animales en prenant en compte deux seuils de densité : 2 unités de gros bétail/ha, correspondant à la directive Nitrates de 1991, et 1,4 unités de gros bétail /ha, utilisé dans des mesures agro-environnementales. « L’impact est plus important pour les granivores que pour les animaux d’élevage pâturant », notent les auteurs. Autres conséquences : une baisse de la production de céréales car moins d’animaux à nourrir, une réduction des excédents d’azote de 4 à 10 %, mais une augmentation de l’utilisation du phosphore et du potassium, car moins de fumier. Et une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 2 à 9%, mais une part importante de cette réduction pourrait être compensée par une hausse des émissions dans les pays tiers.

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« Le fumier d’élevage constitue un important réservoir de gènes de résistance aux antibiotiques, dont certains peuvent potentiellement être transférés à des bactéries pathogènes pour l’humain », souligne une étude menée par l’Université d’État du Michigan (MSU) et publiée dans Science Advances le 27 juin. La présence de ces gènes trouve son origine dans l’usage excessif des antibiotiques pour soigner les animaux ou stimuler leur croissance.L’étude menée sur 14 ans constitue « le sondage le plus complet à ce jour concernant les gènes de résistance issus du bétail. L’équipe a analysé plus de 4 000 échantillons de fumier de porcs, de poulets et de bovins provenant de 26 pays », peut-on lire. Parmi eux, l’étude distingue les États-Unis, premier producteur mondial de bœuf, qui présentent une abondance et une diversité particulièrement élevées de gènes résistants dans le fumier bovin. La Chine, premier producteur mondial de porc, affiche quant à elle les niveaux les plus élevés de résistance bactérienne dans le fumier porcin. L’étude démontre par ailleurs que les gènes résistants circulent entre les pays via le commerce, les voyages et les processus naturels.

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La Fédération française des industries d’aliments conservés, déshydratés et surgelés (Fiac) tire la sonnette d’alarme, dans un communiqué de presse le 23 juillet, face aux difficultés d’approvisionnement en fruits que le secteur rencontre à l’échelle européenne. «Gelées tardives, grêle, sécheresse ou pluies excessives : les aléas météorologiques liés au dérèglement climatique ont très lourdement affecté cette année les principales régions de production européennes» souligne-t-elle. Ainsi, en framboises, la Serbie, principal bassin d’approvisionnement, fait face à une sécheresse exceptionnelle réduisant la récolte de moitié. Pluies et gel en Pologne entraînent une baisse jusqu’à 50 % des volumes de fraises. Les récoltes de cerises griottes sont aussi en baisse (-30 à -80 % en Europe de l’Est), tout comme en cerises noires, en cassis et en rhubarbe. Situation similaire mais moins affirmée en abricots. Au total, ces évolutions se traduisent par une hausse très importante des coûts de revient des confitures et autres produits transformés à base de fruits. «En France, si les récoltes sont globalement correctes, les volumes orientés vers la transformation sont très insuffisants pour couvrir les besoins. Les transformateurs continuent donc à s’approvisionner dans les grands bassins européens, où les prix sont tirés vers le haut par la rareté à un niveau jamais vu», analyse la Fiac. Source Agra

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Emmanuel Macron a dit le 23 juillet qu’il attendrait la décision du Conseil constitutionnel sur la proposition de loi Entraves avant de s’exprimer face à la pétition demandant son abrogation, tout en appelant à concilier «science» et «juste concurrence» en matière environnementale, a rapporté la porte-parole du gouvernement. Lors du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a confirmé vouloir «respecter le temps institutionnel» et donc qu’il «attendra les conclusions du Conseil constitutionnel», qui doit se prononcer d’ici le 10 août, a déclaré Sophie Primas devant la presse. «Il a rappelé que notre action politique, quelle qu’elle soit, y compris sur ces sujets agricoles, doit être notamment guidée par la science et que nous devons en même temps défendre nos agriculteurs» pour faire exercer «une juste concurrence», a-t-elle ajouté. «Tout ce qui nous désynchronise» rapport aux règles en vigueur dans les autres pays «nous pénalise», a affirmé Emmanuel Macron, selon elle. «Il est très attentif à ce chemin de crête», a assuré la porte-parole. Près de 1,8 million de citoyens, un record, ont signé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale contre la PPL Entraves, très décriée pour son impact environnemental. Cela pourrait déboucher sur un débat, sans vote, sur cette loi déjà adoptée par le Parlement. Source Agra

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