Mot-clé : gaz à effet de serre

Par La rédaction

Climat : les émissions agricoles de GES stagnent début 2024, les ventes d’engrais rebondissent

Au cours des neuf premiers mois de l’année 2024, les émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) ont baissé de 2,4 % tous secteurs d’actifs (hors puits de carbone) par rapport à la même période en 2023, indique le Citepa (pollution climatique) dans un baromètre publié le 24 décembre. En détail, les émissions de GES ont enregistré une baisse, respectivement de 5 % et de 2,2 % aux deux premiers trimestres, avant de connaître une légère hausse de 0,5 % au troisième trimestre. Pour l’heure, la tendance sur douze mois glissants est donc à la baisse (-3,1 %). La baisse était déjà de 6% au cours des neuf premiers mois de 2023 par rapport à ceux de 2022. «Nous devrions respecter l’objectif de (…) 2024, de l’ordre de 363 millions de tonnes de CO2», commente Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique (SGPE), sur le réseau social Linkedin. Et de constater toutefois que «si nous respectons l’objectif 2024, c’est que nous avions pris de l’avance en 2022 et 2023». Côté agriculture, le baromètre ne donne qu’un aperçu des émissions agricoles, avec une stagnation estimée des émissions (+0,3 %) au cours des neuf premiers mois, après une baisse en 2023 notamment due à la chute des ventes d’engrais. Dans une note publiée en octobre, le ministère de l’Agriculture observe un rebond de 6,8 % des livraisons d’engrais azotés entre juillet 2023 et mars 2024, par rapport à la même période lors de la précédente campagne.


Par La rédaction

Changement climatique : des conditions météorologiques «extrêmes» en 2024, souligne l’ONU

Le changement climatique a déclenché des conditions météorologiques extrêmes et de chaleur record en 2024, a alerté l’organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU le 30 décembre. L’année écoulée devrait être la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré l’OMM. Dans le même temps, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint de nouveaux records. «Le changement climatique se produit sous nos yeux presque quotidiennement sous la forme d’une fréquence et d’un effet accru d’événements météorologiques extrêmes», a déclaré Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM, à l’AFP. «Cette année, nous avons été témoins de précipitations et d’inondations record et de terribles pertes en vies humaines dans de nombreux pays», a ajouté Mme Saulo. L’accord de Paris sur le climat, adopté en 2015, visait à limiter le réchauffement climatique et à maintenir l’augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, et de préférence sans dépasser une augmentation de 1,5 °C. En novembre, l’OMM a déclaré que la température moyenne de l’air en surface entre janvier et septembre était de 1,54 °C supérieure à la moyenne préindustrielle mesurée entre 1850 et 1900.


Par La rédaction

Méthane : les émissions bondissent sauf en Europe et en Australie

La concentration de méthane dans l’atmosphère «augmente plus vite en termes relatifs que n’importe quel autre gaz à effet de serre majeur et est désormais à des niveaux 2,6 fois plus élevés qu’à l’époque pré-industrielle», alerte une équipe internationale de scientifiques sous l’égide de l’organisation Global Carbon Project, dans une étude publiée le 10 septembre par la revue Environmental Research Letters. L’augmentation était de 6,1 millions de tonnes par an en moyenne dans les années 2000, puis de 20,9 millions de tonnes dans les années 2010 et a atteint 41,8 millions de tonnes en 2020. «Les émissions anthropiques ont continué d’augmenter dans presque tous les pays du monde, à l’exception de l’Europe et de l’Australie, qui montrent une trajectoire de lent déclin», souligne pour l’AFP Pep Canadell, directeur exécutif du Global Carbon Project. Les hausses observées sont principalement le fruit de l’extraction du charbon, de la production et de l’utilisation du pétrole et du gaz, de l’élevage de ruminants et de la décomposition des aliments et des matières organiques dans les décharges. Un engagement mondial à réduire de 30% les émissions de méthane en dix ans a été lancé en 2021 par l’Union européenne et les Etats-Unis. Il regroupe aujourd’hui plus de 150 pays mais pas la Chine, l’Inde ou la Russie.


Par Marion Reynes

Climat: le Danemark instaure une taxe carbone sur l’agriculture, première mondiale

C’est une première mondiale : le gouvernement danois va instaurer, à partir de 2030, une taxe carbone sur son agriculture, indique le ministère de l’économie dans un communiqué le 24 juin. La taxation des émissions de gaz à effet de serre (GES) sera progressive. Dès 2030, chaque tonne d’équivalent CO2 émise coûtera 120 couronnes danoises (soit 16€) aux agriculteurs, avant de passer à 300 couronnes (soit 40€) à partir de 2035. Cette mesure va dans le sens de l’objectif du Danemark de réduire de 70% ses émissions de GES d’ici 2030, par rapport à 1990. Le ministère de l’économie indique que cet accord devrait réduire les émissions danoises «de 1,8 million de tonnes d’équivalent CO2 en 2030». Le groupe industriel agroalimentaire danois L&F, qui a participé aux négociations, se félicite de l’obtention d’un modèle fiscal permettant à tout agriculteur «qui utilise des solutions climatiques approuvées et économiquement durables» d’éviter la taxe. Dans l’accord, le gouvernement prévoit aussi de dédier 5,3 milliards d’euros au reboisement de 250.000 hectares de terres agricoles d’ici 2045, à la mise en réserve de 140.000 hectares de plaines d’ici 2030 et au rachat de certaines exploitations agricoles pour réduire les émissions d’azote.