Fil info

Alors que le président Trump menace d’instaurer des taxes sur certains produits importés aux Etats-Unis à partir du 2 avril, l’industrie laitière française s’inquiète des répercussions à venir en cas de passage à l’acte. La France a exporté vers les USA pour 350 M€ de produits laitiers en 2024, un chiffre en hausse régulière, mais l’instauration de droits de douane de 25% (comme entre 1999 et 2001) pourrait enrayer cette trajectoire. « Les fromages d’entrée de gamme comme l’emmental, mais aussi l’ultra-frais, le beurre et la caséine pourraient être les plus touchés, prévient François Xavier Huard, président de la Fnil (industriels), tandis que les produits à haute valeur ajoutée, comme les AOP, s’adressant à des clients plus aisés, pourraient être moins concernés ». Selon lui, les marges de manœuvres sont limitées : trouver des marchés de report comme l’Amérique du Sud ou d’autres pays européens, mais il faut que les produits soient compétitifs, ce qui n’est pas toujours le cas, ou produire sur place, ce qui est réservé à peu d’opérateurs et possible seulement pour certains produits. La Fnil craint que plusieurs marchés se ferment à l’image de l’Algérie, et potentiellement des USA et de la Chine, ce qui entraînerait une réduction de la collecte pour les producteurs de lait. Source: AGRA

La rédaction

En raison du manque d’offre en Europe, les prix des vaches laitières « poursuivent leur hausse rapide dans les États membres exportateurs », propulsant notamment les prix des vaches polonaises au-delà des françaises, selon l’Institut de l’élevage. Dans son dernier bulletin Tendances, l’Idele indique que, en Pologne, « la vache O valait 4,82 €/kg de carcasse en semaine 5 » (du 27 janvier), soit +20 % en un an. Une cotation qui dépasse le cours français de 6 cents. « Le marché européen manque globalement de viande », et « les abatteurs recherchent tous types de bovins y compris les vaches de réforme ». Or, la demande « se maintient peu ou prou, ce qui pousse à une hausse rapide des cours, en particulier dans les pays exportateurs ». Hormis la Pologne, l’Irlande et l’Allemagne ont aussi dépassé la cotation française, respectivement de 47 cents et 7 cents. Cette envolée des prix des vaches laitières, souvent abattues pour produire de la viande hachée, « réduit drastiquement la pression à l’import » dans l’Hexagone, analyse l’Idele. Un contexte qui « permet aux prix français de suivre le mouvement », avec du retard. En semaine 7 (du 10 février), la vache française O se négociait à 4,92 €/kg de carcasse (+29 cents depuis le début de l’année, +10 % par rapport à la même période de 2024). Source: AGRA

La rédaction

François Bayrou assure, dans une lettre, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) de la «confiance du gouvernement» après de nombreuses attaques contre l’établissement public et demande aux préfets de permettre une reprise de leurs missions de contrôle «dans un cadre apaisé». Le Premier ministre regrette, dans un courrier daté du 27 février adressé à la direction de l’OFB et consulté le 5 mars par l’AFP, des «attaques répétées», «qui ne sont pas admissibles». «La police de l’environnement est, comme toute police, un service public au service du respect de la garantie des libertés et des droits. Sa protection est une condition majeure du respect de l’Etat de droit auquel je suis profondément attaché», écrit-il dans sa missive. François Bayrou indique avoir écrit aux préfets pour «leur rappeler leur rôle essentiel d’une part, dans la préservation de l’ordre public à l’égard de vos agents et de vos sites, et d’autre part, dans le pilotage de la mission de contrôle en police de l’eau et de la nature». Il leur demande également de «remettre en place les conditions nécessaires à la reprise des contrôles dans un cadre apaisé». Le Premier ministre demande aussi un «déplacement conjoint» aux deux ministres chargées de l’Agriculture et de l’Environnement pour apporter « une réponse concrète aux dix mesures de sortie de crise que vous avez proposées et auxquelles je souscris ». Ces mesures proposées par la direction de l’OFB ne sont pas encore rendues publiques. source: AGRA

La rédaction

FranceAgriMer annonce l’ouverture du guichet de paiement de l’aide à la réduction définitive du potentiel viticole. La télédéclaration pour le dépôt des demandes est possible «à compter du 3 mars 2025 à midi et jusqu’au 3 juin 2025 à midi», ce dispositif prévoyant 4000 €/ha arraché, d’après le communiqué. Début octobre, la Commission européenne avait approuvé jusqu’à 120 M€ de subventions de l’État français pour soutenir les viticulteurs, touchés par les conséquences de la guerre en Ukraine. «Les demandes d’aide à la réduction définitive du potentiel viticole reçues par FranceAgriMer à la fermeture du guichet, le 13 novembre 2024, portaient sur près de 27 500 ha», rappelle le communiqué. «Parmi les 5433 demandes reçues, 1337 viticulteurs ont indiqué souhaiter arrêter totalement leur activité. Ces demandes concernent près de 8 700 ha.» La guerre en Ukraine a affecté les viticulteurs en raison notamment de la pénurie des bouteilles en verre fabriquées par des usines ukrainiennes qui ont fermé, l’augmentation des coûts de production et des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Ces éléments se sont ajoutés dans certains bassins de production viticole au désamour croissant pour le vin rouge, aux difficultés d’exportation vers la Chine et les États-Unis, au Covid-19 et à l’inflation. Source AGRA

La rédaction

Les efforts déployés dans l’UE pour atteindre les objectifs «zéro pollution» à l’horizon 2030 en matière de pesticides et d’antibiotiques portent leur fruits, constate l’Agence européenne de l’environnement dans un rapport publié le 3 mars. Ainsi, la réduction de l’utilisation et des risques liés aux pesticides chimiques de 50% est jugée «en bonne voie». La réduction de 50% de l’utilisation des pesticides chimiques les plus dangereux et de 50% de la vente d’antimicrobiens pour l’élevage sont, elles, «probables». Par contre, sur la pollution de l’air et les fuites d’azote dans l’environnement, le constat est beaucoup moins optimiste. L’atteinte des objectifs de réduction de 50% des pertes de nutriments et de 25% des écosystèmes de l’UE menacés par la pollution atmosphérique est «peu probable». «L’agriculture est responsable de 93% des émissions totales d’ammoniac et leur réduction reste un défi majeur», souligne l’agence. Elle estime donc que la mise en œuvre «intégrale» de la législation européenne environnementale est essentielles, citant notamment la récentes mises à jour de la directive sur les émissions industrielles (IED), la directive sur la qualité de l’air ambiant ou encore la directive-cadre sur l’eau. Source AGRA

La rédaction

Le président américain Donald Trump a annoncé, le 3 mars sur son réseau social Truth Social, la mise en place de droits de douane sur les importations de produits agricoles aux États-Unis à compter du 2 avril. «Aux grands agriculteurs des États-Unis : préparez-vous à commencer à produire beaucoup de produits agricoles à vendre à l’intérieur des États-Unis», indique-t-il. Et d’ajouter: «Amusez-vous bien !». Après s’être attaqué à la sylviculture, à l’acier et à l’aluminium, cette annonce marque une nouvelle étape dans la politique commerciale agressive lancée par le locataire de la Maison Blanche depuis son retour au pouvoir en janvier. Nul doute que l’UE devrait réagir. Lors de sa visite du Salon de l’Agriculture, le 27 février, le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen avait déjà indiqué: «On est frappés, on va devoir réagir». Et d’ajouter: «Je pense qu’on a besoin d’un filet de sécurité unitaire pour de tels chantages ou chocs géopolitiques», renvoyant ainsi à sa Vision pour l’agriculture et l’alimentation présentée le 19 février. Des représailles tarifaires européennes qui, si elles sont appliquées, devront être ciblées, analyse, de son côté, le professeur Alan Matthews, du Trinity College de Dublin (Irlande), afin de minimiser les dommages qu’elles pourraient infliger à l’économie européenne. Source AGRA

La rédaction

Le Salon de l’agriculture a fermé ses portes le 2 mars, porte de Versailles à Paris, après avoir accueilli 607 503 visiteurs, une fréquentation en très légère hausse par rapport à l’an passé (603 652 visiteurs). Après une édition 2024 marquée par la colère agricole et des heurts lors de l’inauguration par Emmanuel Macron, «tout le monde a retrouvé la sérénité» en 2025, a déclaré le président du Ceneca (organisateur) Jérôme Despey. Les organisateurs du Sia avaient élaboré une charte pour encadrer les visites politiques, en limitant notamment la taille des délégations et en encadrant les déambulations. Cette charte a été «bien respectée», a ajouté M. Despey, notant «l’absence d’altercations majeures» lors des 88 visites politique et institutionnelles de cette année. Autre nouveauté cette année : la mise à l’honneur d’un pays, le Maroc. La prochaine édition du Salon de l’Agriculture se tiendra du 21 février au 1er mars 2026. Source AGRA

La rédaction

Sans évolution majeure du modèle français, 35 à 40% du PIB agricole sera menacé d’ici 2050 (soit environ 15 Md€): c’est le résultat alarmant de l’étude prospective menée sur 24 productions végétales par le Bureau T (groupe SCET, lui-même filiale de la Caisse des dépôts), publiée le 27 février. Dans ce scénario tendanciel, «une baisse de la production est à prévoir sous l’effet conjugué d’une diminution des rendements et des surfaces cultivées». 16 cultures sont à «haut risque», dont l’arboriculture, le maïs et le maraîchage (p.ex. salades et haricots). En termes géographiques, 54 départements, soit 42% de la SAU, sont fortement en danger, «notamment dans la zone méditerranéenne qui cumule surexposition aux aléas climatiques, défis fonciers et cultures vulnérables». Pour transformer l’agriculture, l’étude explore deux autres scénarios: «un modèle de marché» et «un scénario de résilience territoriale». Le premier mise sur «la compétitivité», «l’innovation privée» et «donne la priorité à la valeur économique générée, notamment à l’export». Le deuxième repose sur «une planification publique renforcée pour piloter les ressources, l’aménagement et les filières», et «donne la priorité au marché intérieur français ou européen». Source AGRA

La rédaction

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher va présenter le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc 3) «en début de semaine», a-t-elle annoncé sur France Info, le 28 février, au détour d’une question sur l’adaptation des littoraux et îles aux risques climatiques. Ce nouveau Pnacc, qui a été mis en consultation publique fin octobre pour deux mois, vise à préparer la France à une trajectoire de réchauffement de +2°C en 2030, +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle; pour rappel, 2024 a dépassé le seuil de +1,5°C. Il prévoit des mesures relatives à l’agriculture, à propos desquelles la ministre n’a pas apporté de nouvelles précisions. Parmi celles-ci: accompagner les agriculteurs pour assurer la résilience de leur exploitation (mesure 37), adapter les conditions de travail au changement climatique en renforçant les obligations de prévention des employeurs (mesure 11), renforcer le plan Eau (mesure 21), ou encore développer les connaissances et la formation des professionnels des secteurs agricole et agroalimentaire (mesure 36). Source AGRA

La rédaction

Présente en Inde le 28 février avec une délégations de commissaires (sauf Christophe Hansen, réquisitionné au Salon de l’agriculture), la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a confirmé sa volonté de voir les négociations concernant l’accord de libre-échange se conclure en 2025. «Je suis bien consciente que ce ne sera pas facile. Mais je sais aussi que le timing et la détermination comptent, et que ce partenariat arrive au bon moment pour nous deux», a déclaré Ursula von der Leyen. Un sentiment partagé par son homologue indien, Narendra Modi. Relancées en grande pompe en juin 2022, les négociations commerciales entre l’UE et l’Inde, qui incluent également des discussions en vue d’un accord sur la protection des investissements et d’un accord sur les indications géographiques (IG), patinent depuis lors, loin de l’objectif initial de conclusion d’ici la fin de l’année 2023. Mais le contexte géopolitique marqué par les tensions commerciales croissantes avec la Chine et les États-Unis pousse Bruxelles à chercher de nouveaux débouchés. L’Inde est un marché particulièrement attractif, mais aussi complexe, notamment pour les vins et spiritueux qui font l’objet de droits de douane élevés et de mesures non tarifaires. Source AGRA

La rédaction