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La recette de concombre d’un tiktokeur canadien, relayée par plusieurs influenceurs islandais, a connu un tel succès que le légume y est devenu une denrée rare, rapporte Courrier international le 24 août. «Les supermarchés islandais sont dans l’embarras, après qu’une tendance virale sur TikTok a entraîné une augmentation sans précédent de la demande de concombres – obligeant les fournisseurs à se démener pour répondre à la demande», constate la BBC. Kristín Linda Sveinsdóttir, directrice marketing de l’association des agriculteurs islandais (SFG), précise que, «en l’état actuel des choses, les agriculteurs islandais ne parviennent pas à répondre à la forte demande des consommateurs». À cette période de l’année, certains producteurs se tournent vers d’autres cultures, le concombre n’étant plus assez productif. «C’est également le retour des vacances d’été et la rentrée des classes, deux facteurs qui exercent eux aussi une pression supplémentaire sur les approvisionnements», précise-t-elle. La recette, mêlant concombre, huile de sésame, ail, vinaigre de riz et piment, a été mise en ligne par Logan Moffitt (5,5 millions d’abonnés), baptisé «Mr Concombre» par le New York Times. «Les autres ingrédients de la désormais célèbre recette seraient aussi en rupture de stock», souligne Kristín Linda Sveinsdóttir.

La rédaction

Le porc est l’espèce dont la consommation individuelle a le plus diminué en 2023, apprend-on dans le document édité en août 2024 par FranceAgriMer sur la consommation de viandes, d’œufs et de légumineuses. La première espèce consommée en France a reculé de 4,2% par rapport à 2022. Sa consommation individuelle (calculée par bilan) s’établit à 30,5 kgec (équivalent carcasse) par habitant par an. En parallèle, les abattages de porcs ont reculé de 4% (en tec). Au contraire, la volaille, qui occupe la deuxième place dans l’assiette des Français, a continué sa progression. Sa consommation individuelle a augmenté de 2,7%, et elle atteint 28,9 kgec/habitant en 2023. Une progression (+2% en tec) favorisée par la reprise de la production après les épizooties successives d’influenza aviaire. La capacité apparente de la ferme France à couvrir la consommation de porc et de volaille (sans considération des échanges extérieurs) est représentée par les taux d’auto-approvisionnement (production/consommation), figurant dans le bilan annuel de FranceAgriMer sur les marchés des produits animaux. En 2023, ce taux était encore de 100,7% pour le porc; il était de 81% pour la volaille de chair.

La rédaction

Dans un communiqué du 23 août, les JA, la FNSEA et ses associations spécialisées d’éleveurs de ruminants* appellent une nouvelle fois l’État à «commander en masse et [à] prendre en charge des doses de vaccin» pour la maladie hémorragique épizootique (MHE), ainsi que pour les deux sérotypes de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3 et FCO-8). «Seul l’État peut aujourd’hui déclencher auprès des laboratoires la production de ces vaccins en large quantité et avec un délai minimal de livraison», justifient les syndicats. Les seuls vaccins pris en charge actuellement sont ceux contre la FCO-3, sérotype émergent en France depuis début août, et seulement dans la «zone de vaccination volontaire» (six régions du nord-est). Comme l’a expliqué le cabinet du ministre de l’Agriculture à la presse le 23 août, cette stratégie vise à «freiner autant que faire se peut la progression de cette maladie et à protéger au maximum nos éleveurs». Et de rappeler que la France est «le premier et le seul pays [européen] à prendre en charge la vaccination à 100%» contre la FCO-3. Une stratégie qui n’a pas été retenue pour la FCO-8, arrivée en France en 2007 et désormais endémique, ou pour la MHE, arrivée en septembre 2023, a expliqué en substance l’entourage de Marc Fesneau.

La rédaction

Le nombre de foyers du nouveau sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3) a plus que triplé en une semaine: la France en compte désormais 190, selon le dernier bilan du ministère de l’Agriculture publié le 23 août (contre 61 au 16 août). La maladie a gagné quatre nouveaux départements dans le nord-est: Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse et Pas-de-Calais. Autant de territoires qui étaient déjà dans la zone réglementée de 150 km autour des foyers, où sont restreints les mouvements d’animaux sensibles (ovins, bovins et caprins). «On fait face à une explosion des cas, mais toujours à proximité des premiers foyers (…) dans une zone qui s’élargit peu», a indiqué le ministère de l’Agriculture. La vaccination volontaire contre ce nouveau sérotype, arrivé début août en France, a démarré le 12 août, avec 6,4 millions de doses pour les six régions du nord-est. La propagation de la FCO-3 s’accélère aussi dans les autres pays européens confrontés depuis plusieurs mois à la maladie: plus de 3800 cas aux Pays-Bas, presque autant en Allemagne et environ 500 en Belgique. Dans le sud de la France, c’est un autre sérotype, la FCO-8 (présente depuis 2007 dans l’Hexagone), qui fait des ravages, avec plusieurs centaines de foyers et plus de 4000 ovins morts en Ariège, dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales.

La rédaction

Un premier foyer de MHE a été identifié en Aveyron, sur le secteur de Villefranche de Panat. Une vache allaitante, avec signes cliniques évocateurs de FCO ou de MHE, a en effet été confirmée positive pour la MHE. La détection de la MHE sur le territoire national a des conséquences sur les mouvements d’animaux vers un autre État membre de l’Union européenne. Pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer, ces mouvements sont interdits sauf en cas d’accords bilatéraux, ce qui est le cas par exemple pour l’Italie et l’Espagne, sous conditions de tests préalables et de désinsectisation. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet d’interdictions ou de conditions spécifiques. Concernant l’Aveyron, en dehors de l’élevage concerné, la découverte d’un premier foyer de MHE ne va pas induire de contraintes complémentaires pour les éleveurs, tout le département étant déjà en zone régulée depuis la fin octobre 2023. Dans l’attente de la mise à disposition d’un vaccin, les mesures classiques de biosécurité peuvent permettre de limiter la diffusion de la maladie (contrôles d’introduction, gestion du voisinage au pâturage, limiter l’exposition des animaux aux vecteurs…). En cas de suspicion de maladie, les frais de prélèvements et d’analyse sont prise en charge par l’État, dans la limite de trois animaux par espèce. La rédaction  

Selon une information du Dauphiné Libéré et de France Bleu-Isère, deux randonneurs ont été mordus début août par des chiens de protection de troupeaux (patous) sur un sentier situé dans la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère). Ils ont été secourus par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et transportés au CHU de Grenoble, à Échirolles. Ils s’en sortent avec de nombreuses blessures aux jambes. Le 21 juillet dernier, une jeune femme d’une trentaine d’années avait été secourue par des CRS dans le massif du Vercors (Isère). Comme l’indique la Fédération française de randonnée sur son site internet, « le patou protège son troupeau » contre les attaques de prédateurs. « Il fait son travail quand il se manifeste en présence des randonneurs qui sont pour lui des intrus ». Chaque année, des dizaines d’incidents de ce type surviennent dans les massifs alpins et pyrénéens.

La rédaction

Dans une information* rendue publique le 31 juillet, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) estime que dans les années à venir, les feux de forêts risquent d’être plus fréquents et plus violents, particulièrement dans le Sud-Est et le Sud-Ouest de la France. En cause : le réchauffement climatique. S’appuyant sur les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), elle pronostique, dans le Sud-Est, une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +13 à +22 % selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha) ». L’Inrae pense aussi que le nombre de grands feux (méga-feux) augmentera, « passant d’une moyenne de 7 à 10 par an en 2050, et jusqu’à 20 feux par an en 2090, si les émissions continuent d’augmenter ». Ces feux devraient aussi s’étendre à des zones aujourd’hui épargnées : Haut-Languedoc, Causses, Cévennes, Monts d’Ardèche. Pour le Sud-Ouest, les prévisions sont tout aussi alarmantes avec une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +14 % à +23 %, selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha). ». L’institut prédit par ailleurs une « concentration des dommages lors des années extrêmes, durant lesquelles on dénombrera en moyenne 6 feux par an (contre 3,7 actuellement) ». Là aussi, d’autres zones aujourd’hui préservées des incendies devraient être touchées : « Landes, Dordogne, et dans une moindre mesure l’ouest du Lot-et-Garonne ». (*) www.inrae.fr/actualites/dereglement-climatique-attise-risques-feux-forets

La rédaction

En Espagne, pendant les mois d’été, 30% de produits alimentaires périssables en plus sont gaspillés par rapport au reste de l’année, rapporte la revue Mercados. C’est ce qui ressort des données du panel de quantification des déchets alimentaires ménagers du ministère espagnol de l’Agriculture, recueillies par la start-up française Phénix (spécialisée dans l’optimisation des surplus alimentaires). Les plus importantes pertes sont enregistrées pour les fruits et légumes et les produits carnés. Outre l’accélération de la détérioration des aliments périssables à cette époque, Phénix souligne aussi l’évolution des habitudes de consommation, rendant difficile la prévision de la demande et l’ajustement de l’offre dans les supermarchés, provoquant des déséquilibres générateurs de gaspillage. Des actions peuvent être menées : vente de fruits et légumes «moches», dons aux associations locales, sensibilisation des consommateurs, etc. En janvier, le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi sur la prévention du gaspillage alimentaire, une première en Espagne, qui est en cours d’examen aux Cortes (Parlement). Selon les données du ministère de l’Agriculture, le pays a gaspillé 2,8 millions de tonnes de produits alimentaires en 2023.

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Dans une instruction du 1er août, sur les « règles générales* encadrant la mise sur le marché des viandes de gibier sauvage », le ministère de l’Agriculture a mis en place un dispositif expérimental pour valoriser le gibier tué par les chasseurs. Cette instruction de plus de 40 pages, autorise « certaines associations de chasse à dépouiller et découper le grand gibier sauvage avant fourniture à un commerce de détail local ». À ce jour moins de 4 % du grand gibier sauvage tué en France est traité et 70 % de la viande gibier consommée aujourd’hui en France est importée. L’objectif est d’inverser ces courbes, en assouplissant quelques règles, mais sans faire l’impasse sur l’aspect sanitaire. Pour l’heure, cette expérimentation ne concerne qu’un petit nombre d’associations de chasse (une quinzaine) et pour un temps limité : du 1er octobre 2024 au 1er avril 2025. Si cette expérimentation est concluante, elle pourrait être reconduite. (*) https://info.agriculture.gouv.fr/boagri/instruction-2024-457

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Les filières foie gras et canard à rôtir supporteraient environ 27 millions d’euros (M€) de frais de vaccination contre l’influenza aviaire pour 2024-2025, selon un rapide calcul effectué par Anvol (interprofession des volailles de chair). Cette première évaluation s’appuie sur l’annonce du ministère de l’Agriculture d’une prise en charge de 70% des frais (hors doses), contre 85% pour 2023-2024, et sur une estimation de ces coûts à 90 M€ (contre 100 M€ pour 2023-2024). Le reste à charge serait d’environ 0,45 € par tête, sur une base de 60 millions de canards vaccinés. Rapporté à la tonne de vif en canard à rôtir (en considérant un poids moyen mâles/femelles de 4 kg pour un lot mixte avec un ratio de 70/30), le coût de la vaccination reviendrait à 7% du prix du vif. Cette année, la première injection sera pratiquée à grande échelle chez l’accouveur, la phase pilote réalisée avant l’été ayant été concluante sur les plans de l’organisation, de la santé des canetons et du coût. Ce service est attendu des éleveurs. Le ministère déclare avoir commandé 67,75 millions de doses auprès des laboratoires Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim.

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