Dans trois notes parues fin août, le ministère de l’Agriculture constate un recul significatif des abattages dans les élevages d’ovins, de bovins et de porcins sur le premier semestre. Dans la filière ovine, les abattages d’agneaux et d’ovins de réformes reculent respectivement de 9,1% et 1,7% de janvier à juillet. Sur la même période, la consommation a fortement progressé (+23%, à 75 000 tonnes), profitant aux importations qui ont doublé pour atteindre près de 40 000 tonnes. En porc, les abattages reculent de 5,4% en tonnages de janvier à juillet, face à une consommation également en recul (-4,4%), qui voit exportations (-9,8%) et importations (-5,8%) refluer. Enfin, en bovins, les abattages reculent de 3,8% depuis le début de l’année, tout comme les exportations de broutards légers (-13%) et de viande bovine (-17%). Face à une consommation apparente (qui ne tient pas compte des stocks) en léger recul (-1%), les importations reculent légèrement (-2%). La production a fait face à une situation fourragère plutôt moyenne: au 20 août 2023, la pousse cumulée des prairies permanentes était inférieure de 4% à la moyenne de la période 1989-2018.
Didier Bouville