Dans le cadre de la loi 3DS (décentralisation) de février 2022, le gouvernement vient de remettre au Parlement un rapport sur la possibilité d’expérimenter la délégation aux régions de la gestion opérationnelle du programme européen Lait et fruits à l’école (LFE). Plusieurs régions (Occitanie, Nouvelle Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur) avaient manifesté leur intérêt. Mais selon le gouvernement, une telle expérimentation n’est pas envisageable «à court terme (année scolaire 2022/2023 ou suivantes)». Il met en avant le «cadre établi par la règlementation européenne, qui implique de choisir entre une gestion centralisée ou complètement décentralisée, ainsi que des dispositions nationales de niveau législatif, qui transcrivent le point d’équilibre défini entre l’Etat et les Régions pour la gestion des aides du Feaga et du Feader pour la programmation de la politique agricole commune qui démarre en 2023». En outre, il ne souhaite pas rouvrir de «nouveaux débats institutionnels.» Toutefois le gouvernement préconise une collaboration avec les services des ministères concernés qui «pourrait être coordonnée au sein de comités régionaux, par exemple dans le cadre des comités régionaux pour l’alimentation (CRALIM)». Le nouveau cadre de financement de la communication sur le programme et des mesures éducatives disponible à compter de l’année scolaire 2023/2024 est considéré comme «une opportunité dont les Régions et les autres collectivités doivent se saisir».
Eva DZ