À l’occasion de sa conférence de presse de rentrée le 10 janvier, la FNSEA a reproché aux pouvoirs publics un manque de concertation locale et une définition géographique trop large dans le cadre de l’élaboration de la BCAE n°2 relative à la protection des zones humides (conditionnalité de la PAC). Prévue initialement pour le 1er janvier 2024, l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure a été retardée d’un an, en vertu d’un récent arrêté du ministère de l’agriculture. Selon la FNSEA, de premiers zonages régionaux ont été présentés par des Dreal qui porteraient jusqu’à 29% de la surface agricole utile les zones classées. «La clé de lecture est différente selon Bruxelles et le ministère de la transition écologique», estime le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, qui refuse de son côté d’inclure les zones humides dites probables. «C’est un sujet très chaud, épidermique chez nos producteurs», assure-t-il.
La FNSEA plaide également pour une concertation régionale avec les services préfectoraux. Selon le ministère de l’agriculture, cette concertation est d’ores et déjà prévue de la fin janvier à la mi-mars. Des concertations s’ensuivront au niveau national avec les organisations agricoles. Les mesures à engager dans ces zones n’ont pas encore été mises sur la table par les pouvoirs publics. La FNSEA craint notamment des restrictions relatives au drainage.
Eva DZ


