L’étude complémentaire présentée par la Commission européenne sur l’impact de sa proposition de règlement sur l’utilisation durable des pesticides (SUR) n’apporte pas les réponses attendues, ont estimé de nombreux ministres de l’Agriculture de l’UE lors de leur réunion du 25 juillet à Bruxelles. Dans cette étude publiée début juillet, et réalisée à la demande des États membres, Bruxelles estime que les objectifs de réduction des pesticides proposés «ne menacent pas la sécurité alimentaire» de l’UE. Mais pour la quinzaine d’États membres réticents depuis le départ aux proposition de la Commission, cette étude ne lève pas les doutes sur l’impact quantitatif pour la production, les revenus agricoles ou la charge administrative. La France s’inquiète des projections de l’étude pour des cultures jugées non essentielles comme la vigne. Mais elle plaide pour avancer sur ce texte, comptant sur la proposition sur les nouvelles techniques de sélections génomiques (NBT) pour débloquer les discussions. Les plus fervents défenseurs de la proposition (Pays-Bas, Suède, Allemagne) restent les mêmes. La Présidence espagnole du Conseil de l’UE assure qu’elle fera son maximum pour faire progresser les débats entre les Vingt-sept sur ce dossier, tout en admettant que des préoccupations perdurent et qu’il sera difficile de finaliser une position commune d’ici la fin de l’année.
La rédaction