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En marge de la réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE le 14 juillet à Bruxelles, Annie Genevard a détaillé le contenu de sa proposition de protocole additionnel. Si la Française maintient son opposition à l’accord de libre-échange en l’état, elle souhaite absolument l’inclusion d’une clause de sauvegarde robuste et spécifique pour l’agriculture, prenant l’exemple de celle sur le riz dans les accords commerciaux de l’UE avec les pays asiatiques. En outre, elle a exprimé des craintes quant aux mesures de rééquilibrage en faveur du Mercosur prévues par l’actuel protocole additionnel. Ces mesures ouvriraient la porte à de possibles compensations commerciales en cas de renforcement des normes européennes. Selon Annie Genevard, cela pourrait saper à l’avenir l’autonomie réglementaire de l’UE. « Un bon accord ? C’est un accord gagnant-gagnant. Lorsque l’une des deux parties est perdante, cela ne peut pas être un accord durable », a-t-elle précisé. Alors que la perspective des droits de douane américains de 30% au 1er août pourrait rebattre les cartes au Conseil de l’UE, la ministre veut croire que cela n’influencera pas le processus de conclusion. « Accélérer le processus alors que de nombreux pays de l’UE font part de leurs réserves me semble périlleux », a-t-elle prévenu tout en assurant que la France n’est pas isolée sur ce sujet.

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Même si l’obtention d’une solution négociée avant la date fatidique du 1er août reste la priorité de la Commission européenne, Bruxelles se prépare à toutes les éventualités et donc, à des mesures de rééquilibrage. Par conséquent, l’exécutif européen a présenté le 14 juillet aux Etats membres une nouvelle liste de 72 milliards d’euros (Md€) de marchandises américaines que l’UE pourrait cibler. « Cela n’épuise pas notre boîte à outils et tous les instruments restent sur la table », a indiqué le commissaire européen au Commerce international, Maros Sefcovic, le 14 juillet au sujet des négociations en cours. Une liste distincte d’importations américaines d’une valeur de 21 Md€ est déjà prête à être actionnée. Le commissaire devait à nouveau s’entretenir avec ses homologues américains pour trouver une solution constructive et éviter l’escalade. « Aucun accord ne saurait justifier un compromis sur nos normes de production et de sécurité alimentaire », rappellent, de leur côté, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). Et d’ajouter : « Elles constituent notre force et ne sont pas négociables ». Donald Trump a annoncé le 12 juillet son intention d’imposer de droits de douane de 30% pour les produits de l’UE si aucun accord n’est trouvé avant l’échéance du 1er août.

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Alors que sa proposition de nouveau cadre financier pluriannuel 2028-2034 (CFP) sera officiellement présentée le 16 juillet, la Commission européenne souhaite bel et bien fusionner les 540 programmes sectoriels de l’UE au sein de 27 plans nationaux et régionaux. L’idée sous-jacente est de poursuivre le travail de simplification, de réduire les coûts administratifs à tous les niveaux et d’offrir plus de flexibilité aux Etats membres dans l’accès aux fonds. Et la Pac ne fera pas exception. Le nouveau cadre intégrera ainsi les interventions issues de la structure actuelle à deux piliers (Feaga et Feader) sous une seule et même tutelle, contrairement aux souhaits émis par les ministres de l’Agriculture et les représentants agricoles. Toutefois, la Pac conserve un titre spécifique au sein du règlement. Bruxelles prévoit une enveloppe d’un montant minimal (dont le volume ne figure pas dans le document) pour « le soutien au revenu agricole ». Cela signifierait, par conséquent, qu’un Etat membre pourrait être libre d’aller au-delà du financement minimal alloué dans le cadre de son plan national. Et dans cette enveloppe les aides à l’hectare (dégressives) devraient, elles, être fixées dans une fourchette qui reste à définir. Au sein de ce nouveau cadre, l’aide à l’hectare, le soutien couplé et l’aide spécifique au coton seront totalement financés par l’UE. A côté, le paiement pour les contraintes naturelles, l’aide pour les désavantages résultant de certaines exigences obligatoires, et les actions agroenvironnementales et climatiques seront co-financés par les Etats membres. Aucun montant maximal n’est prévu mais la Commission précise que le financement national ne peut être inférieur à 30 % du coût total estimé de chaque intervention. A contrario, l’exécutif fixe à 85% le taux de soutien maximal applicable aux interventions en faveur des jeunes agriculteurs. Selon des sources proches du dossier, la Commission européenne devrait également prévoir un mécanisme qui ajusterait l’enveloppe de la Pac sur l’inflation. Mais son budget (même s’il sera difficile à comparer avec le précédent compte tenu de nombreuses flexibilités introduites) devrait néanmoins enregistrer une nouvelle baisse.

Agra

Selon la note de conjoncture du Cniel (interprofession laitière) pour juin 2025, la production laitière augmente dans les grands bassins exportateurs mondiaux, mais de façon disparate : sur un an, progression significative en Nouvelle-Zélande et croissance plus modérée aux Etats-Unis et dans l’UE. La France est sur une tendance inverse marquée par une collecte qui a globalement baissé de 0,8% depuis le début de l’année 2025 dans un contexte sanitaire difficile sur le premier trimestre 2025 qui a contribué à freiner la collecte. Avril et mai sont en croissance, mais tout récemment, la baisse est de retour à cause des fortes chaleurs. Les prix sont plutôt stables tant pour la poudre de lait écrémée à 2 400 € la tonne que pour celui du beurre autour de 7 400 € la tonne. « Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel était de 468 € les mille litres sur le mois d’avril 2025 », à +9% sur un an. Le prix unitaire des charges dans les élevages laitiers (Ipampa Lait de vache) est en recul de 3% vs avril 2024. Les perspectives sont « incertaines » en raison du contexte géopolitique tendu et un été qui s’annonce chaud en Europe, ce qui pourrait impacter l’offre.

Agra

Le ministère de l’Agriculture lance une consultation citoyenne sur la place des femmes dans l’agriculture, a-t-il annoncé dans une communication le 4 juillet. La consultation, disponible sur la plateforme de participation de l’Etat, Agora, est en ligne jusqu’au 31 août. Cinq thématiques ont été retenues : la formation, l’installation et la transmission, la santé et les conditions de travail, l’engagement, le statut et la retraite. « Les femmes ont plus que jamais un rôle essentiel à jouer dans le renouvellement des générations agricoles. C’est pourquoi il est crucial d’identifier, un à un, les obstacles qu’elles peuvent rencontrer pour devenir agricultrices et tout au long de leur carrière », explique Annie Genevard citée dans le communiqué. La Rue de Varennes rappelle que les femmes représentent près d’un tiers des actifs agricoles – un chiffre qui stagne depuis vingt ans. Elles doivent cependant surmonter de nombreux freins à l’exercice de leur métier : difficultés d’accès aux prêts et au foncier, revenus ou pensions de retraite plus basses que celles des hommes, manque de reconnaissance.

La rédaction

Le coq Ricco avait-il le droit de chanter dans sa basse-cour, en Isère ? Le tribunal de Bourgoin-Jallieu s’est estimé incompétent le 4 juillet sur la question mais a condamné sa voisine procédurière pour le préjudice moral causé à ses propriétaires. Installée en 2021 sur la commune de Nivolas-Vermelle, dans le nord de l’Isère, la voisine d’Alexia et de Franck Charreton réclamait à la justice le départ de leur coq Ricco, qu’elle accusait de chanter trop fort, ainsi que 4.500 euros de dommages et intérêt. La bataille judiciaire n’a pas d’épilogue : Ricco est mort il y a quelques jours dans sa basse-cour, tué par un renard et le tribunal judiciaire a estimé que l’affaire ne relevait pas de sa compétence. Au passage, il a condamné la plaignante à verser 2.000€ pour réparer le préjudice moral des propriétaires, habitants du quartier depuis 25 ans, ainsi que 1.500€ de frais pour leur défense. Ricco n’était pas le premier coq à faire face à la justice : en 2019, le coq Maurice était devenu un emblème de la ruralité après avoir été autorisé à continuer de chanter à l’issue d’un conflit de voisinage. Il est, lui aussi, mort l’année suivante.

Agra

La secrétaire américaine à l’Agriculture, Brooke Rollins, a de nouveau ordonné, le 9 juillet, la fermeture immédiate du commerce de bétail avec le Mexique via les ports d’entrée du sud des États-Unis en raison de la lucilie bouchère (NWS). Alors qu’un plan de réouverture progressive de cinq ports pour le bétail, les bisons et les équidés mexicains (entre le 7 juillet et le 15 septembre) était en cours après une première suspension en mai, la présence de ce parasite surnommé «mouche de viande» chez un bovin mexicain a tout fait basculer. «Les États-Unis ont promis d’être vigilants et, après avoir détecté un nouveau cas, nous suspendons la réouverture prévue des ports afin de renforcer la quarantaine et de cibler ce parasite mortel au Mexique», a déclaré Brooke Rollins. Et d’ajouter : «Nous devons constater des progrès supplémentaires dans la lutte contre le NWS à Veracruz et dans d’autres États mexicains voisins afin de rouvrir les ports d’entrée du bétail le long de la frontière sud». Source Agra

Agra

De nombreux eurodéputés, tous groupes politiques confondus, se sont inquiétés, le 10 juillet, à l’occasion d’un débat en plénière à Strasbourg, d’une possible réduction de 15% du budget de la future PAC que la Commission européenne doit dévoiler le 16 juillet en même temps que les grandes lignes de la réforme de la Pac. «Cela entraînerait une coup de 217 milliards d’euros», s’est notamment alarmé le social-démocrate italien Dario Nardella (porte-parole de son groupe sur l’agriculture). Ce chiffre reste, pour l’instant, de l’ordre de la rumeur, puisqu’aucun élément sur la répartition du prochain cadre financier pluriannuel 2028-2034 n’a pour l’instant filtré. Le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, a lui même admis ne pas encore être informé des détails de ce CFP. «Bien sûr j’espère moi aussi un budget important pour la PAC», a-t-il indiqué tout en renvoyant la responsabilité aux Vingt-sept : «Quelle que soit la proposition de la Commission, elle dépendra fortement de la volonté des États membres de contribuer à ce budget». Dans leur position adoptée en commission de l’Agriculture le 7 juillet, les eurodéputés insistent sur leur opposition à toute intégration des fonds de la PAC au sein d’un fonds unique national, comme l’envisage Bruxelles. Source Agra

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Dans un communiqué du 9 juillet, Arvalis indique que 2025 constitue une année de floraison précoce pour les cultures françaises de maïs dit « fourrage » (maïs qui sera ensilé). L’institut technique rappelle que « connaître la période de floraison permet d’anticiper la date de récolte ». Les conditions de semis cette année ont été bien plus favorables qu’en 2024 (qui avait souffert d’intenses précipitations, retardant les semis), justifiant en partie cette précocité. Les travaux ont pu démarrer aux alentours de la mi-avril dans de nombreuses régions du nord du pays : Bourgogne, Normandie, Hauts-de-France, Île-de-France, Grand Est, Pays de la Loire, Centre. Seule exception : la Bretagne, où les emblavements ont commencé fin avril. Au sud de la Loire en revanche, les précipitations ont engendré des semis plus tardifs. Autre facteur de précocité : les températures élevées courant mai et juin. « L’écart à la moyenne de la température en °C du 1er au 30 juin est excédentaire par rapport à la normale (période 2004-2023). Cela entraîne une croissance rapide des maïs et une floraison précoce », détaille Arvalis.   source: Agra

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La Ligue contre le cancer a déploré le 9 juillet l’adoption définitive au Parlement, de la loi agricole Entraves et de sa mesure de réintroduction dérogatoire de l’acétamipride, jugeant qu’«elle met en péril la santé des générations futures», car la molécule est «potentiellement cancérigène d’après des études récentes». Outre «un camouflet pour le principe de précaution», elle dénonce le risque que «l’allègement des normes sur les pesticide (puisse) creuser les inégalités en santé, en aggravant l’exposition de certaines personnes, selon leur profession -agriculteurs, mais aussi fleuristes, jardiniers, vétérinaires…- et leur lieu de vie -riverains des zones d’épandage». «Alors que notre pays n’a jamais autant parlé de prévention des cancers, qu’une proposition de loi instaurant un registre national vient d’être adoptée, ce texte va à l’encontre des principes mêmes de santé publique. Il affaiblit les protections existantes, fragilise les environnements favorables à la santé et envoie un signal incompréhensible», juge Francelyne Marano, vice-présidente de la Ligue et professeur émérite de biologie cellulaire et toxicologie, citée dans le communiqué.   source: Agra

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