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Par La rédaction

Déforestation importée : un surcoût de 5 à 10% pour le soja, s’inquiète la Fefac

La demande du marché de l’alimentation animale de l’UE pour 2025, d’environ 30 millions de tonnes de tourteaux de soja, ne peut pas être satisfaite avec des produits conformes à la nouvelle réglementation sur la déforestation importée, s’inquiète la Fédération européenne des fabricants d’alimentation animale (Fefac) qui a publié le 10 septembre les résultats d’une enquête menée auprès de ses adhérents. Les industriels européens, mais aussi plusieurs États membres, poussent depuis des mois pour le report d’une année au moins de l’entrée en vigueur des nouvelles obligations de cette législation qui doit entrer pleinement s’appliquer à partir du 30 décembre. Elle prévoit d’interdire l’importation d’huile de palme, de viande bovine, de soja, de café, de cacao, de bois et de caoutchouc ainsi que de plusieurs de leurs produits dérivés s’ils sont issus de terres ayant été déboisées. Mais «en raison de l’absence de directives opérationnelles claires adressées aux producteurs de soja» la Fefac s’inquiète de conséquences économiques importantes. Elle estime entre 5 à 10% (soit 750 millions d’euros à 1,5 milliard d’euros) les coûts supplémentaires pour la fourniture de tourteaux de soja conformes à la législation européenne.


Par eva dz

Tomates : des actions vendredi contre les importations marocaines dans toute la France

Représentant 65% de la production organisée de tomates en France (300 exploitations, 500 producteurs), l’AOPn Tomates et concombres de France organise le 26 avril – avec Légumes de France – une action d’étiquetage de tomates marocaines en grande distribution à Brest, Rennes, Agen et Avignon. Les producteurs protestent contre l’inexorable augmentation des importations de tomates marocaines, passées entre 2014 et 2023 de 345 000 à 492 000 t dans l’UE, «soit plus de 40% d’augmentation», selon les deux structures.

En France, les 732 000 t consommées par an sont importées à 44%, «aux trois quarts en provenance du Maroc», dit l’AOPn. Les producteurs pointent du doigt en particulier ces tomates cerises vendues toute l’année à 99 ct€ la barquette de 250 g, qui percutent la production française d’avril à octobre. Les deux organisations réclament que figurent sur l’emballage «le drapeau du pays producteur» ainsi que «la mention du lieu et du pays d’emballage». Elles demandent aussi que, dans le cadre du projet de loi d’orientation agricole (LOA), soit imposé à la restauration collective de renseigner l’origine des fruits et légumes. L’AOPn et légumes de France ont déjà manifesté sur le même sujet en septembre 2022 et juin 2023, sans succès.

La rédaction


Par eva dz

Importations ukrainiennes : extension partielle des mesures de sauvegarde, sans le blé

Les colégislateurs de l’UE sont parvenus à un accord politique dans la nuit du 19 au 20 mars sur la prolongation des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine jusqu’au 5 juin 2025. Le Parlement européen et le Conseil de l’UE ont choisi de n’étendre que partiellement le champ d’application du dispositif de «frein d’urgence» automatique aux céréales et au miel. Si l’avoine, le maïs, les gruaux vont désormais être inclus dans le système (en plus de la volaille, des œufs et du sucre), ce ne sera pas le cas du blé qui devrait cependant faire l’objet d’une attention particulière de Bruxelles.

La Commission européenne s’engage ainsi «à renforcer le contrôle des importations de blé et d’autres céréales» et «à utiliser les outils à sa disposition en cas de perturbations du marché». Autre changement, le délai d’activation de cette mesure est raccourci de 21 à 14 jours mais la période de référence reste toutefois la même (niveaux moyens d’importation de 2022 et 2023). Déjà validé par la commission du Commerce international du Parlement européen le 20 mars (par 24 voix contre 10), le compromis doit à présent être formellement entériné par les institutions.

En parallèle, l’exécutif européen réfléchit aussi à la possibilité d’imposer de nouveaux droits de douane sur les importations agricoles russes, dont les céréales et les oléagineux. Pour le Copa-Cogeca, «sans modification de la période de référence et sans inclusion du blé, cette proposition […] reste donc inacceptable».

La rédaction