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Dans un rapport publié le 24 septembre, la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) propose le «lancement d’un grand plan de relocalisation de l’engraissement à l’herbe des broutards», afin de «faire coïncider l’offre et la demande de viande bovine» en France. Pour cela, l’ONG compte «accompagner les éleveurs» pour qu’ils privilégient les races mixtes et plus légères (mobilisation des instituts de recherche et des organismes de sélection, concertation entre les interprofessions Interbev et Cniel). La FNH propose de «sécuriser» les débouchés de ces animaux en structurant des «filières locales» grâce au 2d pilier de la PAC et en développant les contrats tripartites. Côté consommation, l’association promeut une «évolution (…) vers le moins et mieux», via des campagnes de communication et en contraignant les distributeurs à proposer des produits sous signes de qualité et des alternatives végétales. Une orientation qui avantagerait selon elle la «viande française biologique ou Label rouge» au détriment des importations (environ 25% de la consommation). Par ailleurs, la FNH recommande une «refonte du cadre des négociations commerciales» (instauration de prix plancher), ainsi qu’un «état des lieux des financements publics» à tous les maillons de la filière, préalable à leur «fléchage» vers un «modèle agroécologique». La rédaction

«Si nous arrivons à une stabilisation de nos tarifs, ce sera une bonne chose», a expliqué le président-directeur général de la Fnil (laiteries privées) François-Xavier Huard, lors d’une conférence de presse du 24 septembre. «Pour l’instant, certains distributeurs nous parlent de baisse de 5%, mais on ne reviendra pas aux prix d’avant-Covid», a-t-il indiqué. «La demande en produits laitiers est forte et la tendance est à la baisse de la collecte. Il y a aussi le sujet du maintien du cheptel et du renouvellement des générations», poursuit-il, mettant en garde contre ceux qui voudraient «repartir dans une guerre des prix». «Au plus fort de l’inflation, certains produits laitiers ont augmenté de 15 à 20%», précise le p.-d.g. de la Fnil. Cette forte hausse des prix a occasionné des «arbitrages» entre les catégories de produits, mais «globalement pas de déconsommation», observe-t-il. Concernant le contexte législatif, la Fnil appelle à la «stabilité». «Nous n’avons pas besoin d’une énième loi Egalim, mais plutôt de faire respecter les lois existantes. La question des centrales d’achat européennes n’est pas réglée», explique-t-il. Le 23 septembre, Aura Retail, l’alliance à l’achat d’Intermarché-Netto, Auchan et Casino, a annoncé rejoindre les centrales d’achat européennes Epic et Everest. La rédaction

Auditionné le 24 septembre à l’Assemblée nationale, Jeunes agriculteurs a soutenu une réforme des politiques foncières agricoles «courant 2025». Ce volet du dernier rapport d’orientation de JA doit «être décliné techniquement et mis en œuvre à l’automne et courant 2025», a souhaité le vice-président Julien Rouger, devant la commission des Affaires économiques. Il s’agit de «faire appel aux mesures législatives qui seront nécessaires pour certaines évolutions» et «pour d’autres, simplement sur du réglementaire», d’après lui. Fin juin aux élections législatives, le syndicat avait lancé aux candidats un appel à 8 engagements, dont celui d’«impulser une réforme des politiques foncières agricoles pour préserver nos terres et leur accès pour les jeunes». L’initiative reprenait les propositions de son rapport d’orientation 2024, appelant entre autres à «redonner de l’attractivité au statut du fermage tout en protégeant l’exploitant». JA propose notamment de s’appuyer sur l’accord de 2021 entre les sections des fermiers (SNFM) et des propriétaires (SNPR) de la FNSEA. Leur projet de réforme vise notamment à limiter les contentieux, inciter les propriétaires à mettre à bail, tout en facilitant l’installation des jeunes dits «hors cadre familial». La rédaction

Le Space (salon des productions animales) a accueilli 101 757 visiteurs en 2024, dont 12 534 internationaux de 120 pays différents, soit une fréquentation en hausse de 12% par rapport à 2023, indiquent ses organisateurs dans un communiqué le 23 septembre. «Cette affluence est un record sur trois jours de salon et reflète la densité exceptionnelle de cette édition», soulignent-ils. Du 17 au 19 septembre, 1210 exposants ont été présents au Parc des expositions de Rennes, dont 370 internationaux de 37 pays. Les échanges avec les professionnels ont été «très qualitatifs grâce à une conjoncture économique favorable dans les filières d’élevage de l’ouest», rapportent les organisateurs. «De l’avis général des exposants, les visiteurs sont venus à leur rencontre sur les stands avec de nombreux projets», complètent-ils. Malgré la pression sanitaire liée aux épizooties de MHE (maladie hémorragique épizootique) et FCO (fièvre catarrhale ovine), les présentations animales et concours ont pu avoir lieu dans un «cadre sanitaire strict», grâce à une dérogation des autorités. La prochaine édition du Space aura lieu du mardi 16 au jeudi 18 septembre 2025 au Parc Expo de Rennes. La rédaction

«Je vais faire en sorte que, dans les semaines qui viennent, de premiers résultats se voient dans les cours de ferme», a promis, après avoir évoqué les crises agricoles en cours (élevage bovin/ovin, vigne, céréales), la nouvelle ministre de l’agriculture Annie Genevard, à l’occasion de sa passation, le 23 septembre, avec Agnès Pannier-Runacher, et Marc Fesneau – qui était très ému au moment de conclure sa prise de parole. «J’espère que nous mènerons à son terme» la loi d’orientation agricole (LOA), a également promis Annie Genevard, dans un discours inscrit globalement dans la continuité de son prédécesseur. L’ex-députée a notamment promis de «reconquérir la souveraineté alimentaire pied à pied», de poursuivre les travaux sur la «simplification normative» ou encore sur les «clauses miroir». À ce titre, elle a repris le leitmotiv commun au précédent gouvernement et au syndicalisme majoritaire : «N’interdisons pas sans solution, sinon c’est l’impasse». Sur l’écologie, Annie Genevard a promis, évoquant la PAC, une «approche équilibrée, qui n’ignore ni l’approche environnementale ni les nécessités économiques». L’avenir du chantier Egalim n’a pas été évoqué directement durant le discours. La ministre s’est enfin félicitée du retour de la forêt dans l’intitulé du ministère – alors qu’elle en avait «disparu depuis une dizaine d’années» -, rappelant qu’elle vient d’un département forestier, le Doubs. La rédaction

Les ministres de l’agriculture de l’UE, réunis le 23 septembre à Bruxelles, ont unanimement fait part du besoin de simplification de la PAC dès à présent, sans attendre les discussions de la prochaine réforme. Le plus urgent à ce stade est d’obtenir des dérogations pour leur permettre des écarts par rapport aux montants unitaires prévus pour les interventions dans leurs plans stratégiques. Un document sur ce sujet, présenté par la Lettonie, a été soutenu par la plupart des ministres. Le commissaire européen Janusz Wojciechowski a indiqué que des modifications législatives introduisant des seuils plus souples étaient en préparation et seront en place pour 2025. Les Vingt-sept s’inquiètent aussi des rapports de performances qu’ils doivent rendre le 15 février. Après une année 2024 de mise en jambe, il s’agira du premier rapport complet de ce type. Les États membres espèrent des simplifications supplémentaires et comptent en particulier sur la création dans la prochaine Commission d’un poste de commissaire à la simplification – en la personne de Valdis Dombrovskis. Les sujets de préoccupation les plus fréquemment évoqués sont les indicateurs de suivi trop complexes, le maintien d’un double contrôle (des résultats et de la conformité), ou encore le processus bien trop lent d’amendement des plans stratégiques nationaux. La rédaction

Comme attendu, le ministère de l’agriculture a choisi la stratégie de la «bande tampon» pour définir la zone de vaccination volontaire qui bénéficiera de la commande de publique de deux millions de vaccins contre la maladie hémorragique épizootique (MHE). «Elle vise à limiter la progression de la maladie par la mise en place d’une zone tampon vaccinale», explique le ministère dans un communiqué paru le 20 septembre. Concrètement, la Rue de Varenne a annoncé qu’elle venait de publier au Bulletin officiel la liste des communes inclues dans cette zone, qui forme un trait large de 50km «le long de la limite interne de la zone régulée» autrement dit entre la Manche et les Bouches du Rhône. Le 30 août, le ministère de l’agriculture avait annoncé la commande de 2 millions de vaccins pour cette campagne. «Du point de vue scientifique, la position est entendable», reconnaîssait Laurent Saint-Affre, membre du bureau de la FNSEA, à l’annonce de cette stratégie le début septembre. «Mais nous demandons à l’État de commander plus de doses pour inciter le laboratoire à produire.» D’après lui, «500 000 doses sont disponibles sur le marché libre», en plus des deux millions réservés à la campagne publique. «Il semblerait que le laboratoire puisse produire trois millions de doses supplémentaires d’ici la fin de l’année. La rédaction

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a donné le 22 septembre «15 jours» à la nouvelle ministre de l’agriculture Annie Genevard pour annoncer des mesures sur des prêts bonifiés aux céréaliers, viticulteurs et éleveurs en crise et sur la vaccination des troupeaux face aux épizooties. La première urgence «concerne le PGE (prêt garanti par l’Etat, NDLR) agricole, c’est-à-dire un prêt bonifié par l’État et par les banques qui permet aux agriculteurs de financer leur cycle d’exploitation, qu’ils soient céréaliers, viticulteurs ou éleveurs. Ça, c’est la priorité», a déclaré Arnaud Rousseau à l’AFP. La deuxième urgence c’est d’«obtenir des vaccins rapidement pour que les éleveurs puissent vacciner le maximum possible leurs troupeaux et faire en sorte que pour ceux qui ont perdu des animaux, on commence la campagne d’indemnisation», a-t-il ajouté. «On donne à la ministre 15 jours pour être capable de nous dire ce qu’elle entend faire sur les mesures d’urgence», a-t-il déclaré. La rédaction

Comme pressenti, la députée Les Républicains du Doubs, Annie Genevard, a été nommée, le 19 septembre, ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt, en remplacement de Marc Fesneau, qui n’apparaît pas dans le nouvel exécutif. Ancienne professeure de français, la nouvelle ministre bénéficie d’un solide ancrage politique dans le Doubs, département très laitier, où elle est née et où sa mère, Irène Tharin, fut députée UMP (2002-2007). Elle-même a été conseillère régionale (2004-2012) de Franche-Comté et maire (2002-2017) de Morteau. «Je travaille pour les agriculteurs depuis bien longtemps», a-t-elle déclaré peu de temps avant sa nomination samedi à France 3 lors d’un déplacement sur des comices agricoles. Dans son département, les syndicats agricoles confirment. «Je la croise régulièrement, rapporte Christophe Chambon, secrétaire général adjoint de la FNSEA et éleveur dans le Doubs. Elle a toujours travaillé pour la cause agricole, et récemment durant les débats sur la LOA, elle a travaillé sur des amendements proposés par la FNSEA». Son suppléant, Eric Liégeon, est agriculteur, et ancien vice-président de la FDSEA du Doubs, investi de longue date à la Safer départementale. La rédaction

Trois instituts techniques, l’Ifip (porc), Idele (ruminants) et Itavi (aviculture) ont mis au point, à l’initiative du premier, un comparateur sur internet de «coûts d’investissements et pratiques d’intérêt environnemental» (GT4E), qui a reçu une étoile au concours des innovations au salon Space, Innov’Space. Les principaux coûts concernés sont le stockage, l’épandage et le traitement des effluents d’élevage (lisiers, fumiers, fientes), les économies et productions d’énergie renouvelable (méthanisation agricole, photovoltaïque, chaudière biomasse), la réduction des émissions d’ammoniac, et le coût des études d’impact. Les instituts vont mettre en ligne des «calculatrices» en accès libre qui permettront à tout éleveur de déterminer rapidement ses coûts moyens. Ils ont l’objectif d’élaborer une chaîne nationale de référence des coûts d’investissements et de pratiques annexes à l’élevage. Sur le stand de l’Ifip, au Space, un concepteur a admis qu’il faudrait assurer les éleveurs de la confidentialité de leurs données et du bénéfice qu’ils pourront en tirer pour leur gestion et au titre des prestations qu’ils paient. La rédaction