Mot-clé : Phytosanitaire

Par La rédaction

Phytos: le principe «pas d’interdiction sans solution» inscrit dans la LOA, portée incertaine

Le Sénat a inscrit le 5 février dans le projet de loi d’orientation agricole (LOA) un principe selon lequel les pesticides ne pourraient être interdits sans «solutions» alternatives «économiquement viables». L’idée est dénoncée par la gauche, mais le gouvernement ne s’y est pas opposé. Malgré de gros doutes sur la portée juridique de cette notion, le Sénat l’a introduite dans l’article premier de la LOA, qui fixe les grands principes de la politique de la France en matière de souveraineté alimentaire. «On ne peut pas imaginer que les agriculteurs français soient sans solution, alors que des agriculteurs qui sont de l’autre côté de la frontière en ont», s’est justifié le sénateur LR Daniel Gremillet. Dans le détail, l’amendement issu d’une alliance droite-centristes appelle à viser «un haut niveau de protection des cultures, notamment dans le cadre du principe refusant des interdictions de produits phytopharmaceutiques sans solutions économiquement viables et techniquement efficaces». Cette mesure a été jugée «séduisante» par Annie Genevard, qui a rendu un «avis de sagesse». La ministre a néanmoins craint que cette disposition «ne résiste pas à la réalité des faits», rappelant que les autorisations de phytos relèvent de l’Anses.

La rédaction


Par La rédaction

Pesticides : baisse d’utilisation «compatible» avec une balance commerciale excédentaire (étude)

«Une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides à l’échelle de la France est compatible avec le maintien d’une balance commerciale agricole française excédentaire», affirme le chercheur à l’Inrae Romain Nandillon dans sa thèse sur la réduction d’usage de pesticides soutenue le 27 novembre. Romain Nandillon tire cette conclusion à l’issue d’une étude de 1000 fermes commerciales du réseau Dephy qui «est bien représentatif des secteurs des grandes cultures et de la polyculture-élevage en France». Il affirme que l’ensemble des systèmes de cultures «pourraient atteindre un niveau moyen de réduction de l’utilisation des pesticides supérieur à la barre des 50%, sans dégradation de la marge semi-nette moyenne». De plus, jusqu’à une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides, les performances économiques «seraient même conservées pour la majorité, voire substantiellement améliorées». La diversification, la réduction de la fertilisation, le «régime» de travail du sol, le désherbage mécanique, et «l’amélioration des processus décisionnels déclenchant les traitements» de (réduction des doses, arrêt des traitements inutiles) sont les principaux leviers.


National | Par La rédaction

Une étude Inrae/Ifremer Les produits phytos vus par les scientifiques

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) ont rendu public, le 5 mai, le résultat d’une expertise scientifique. Celle-ci dresse un état des lieux des impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques. S’il reste encore du chemin à parcourir, les deux instituts reconnaissent que des progrès ont été réalisés.( Crédit image :…