Mot-clé : Abattoirs

Par Agra

Bovins : face à la pénurie, les abatteurs belges viennent chercher des vaches en France

En Belgique, « les abatteurs manquent de vaches et viennent en chercher en France », rapporte l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances du 23 juin : « Sur les quatre premiers mois de l’année, la France a ainsi exporté 1 050 vaches de boucherie vers la Belgique, contre seulement 220 en 2024 ». « Ce flux se serait intensifié au mois de mai », ajoute l’institut technique français, citant des « opérateurs ». Explication de ce changement d’approvisionnement : dans un contexte de décapitalisation, « les prix des vaches belges se sont envolés et sont passés au-dessus des prix français mi-février ». « La vache R belge cotait ainsi 30 centimes de plus [au kilo] que son homologue française et la vache O 20 centimes de plus », à respectivement 6,75 €/kg carcasse et 6,25 €/kg carcasse outre-Quiévrain, le tout en semaine 23 (du 2 juin). En décembre 2024, le cheptel belge avait reculé de 3,6 % en un an (à 862 000 vaches), contre -2 % en France. Plus largement, toute l’UE est confrontée à un « manque criant de vaches de réforme » (-4 % d’abattages au premier trimestre), en raison de la décapitalisation (-3% de cheptel début 2025), ainsi que de la hausse du prix du lait et des effets des maladies vectorielles, deux phénomènes qui incitent les éleveurs à garder leurs vaches pour la reproduction.


Par Agra

Viande : la transition agroécologique menacerait un tiers des abattoirs de l’Ouest (étude)

Dans une étude publiée dans le Journal of Agricultural Economics, des chercheurs de l’Iddri et de l’Inrae ont évalué l’impact économique de la transition agroécologique sur l’industrie de la viande (porcs, volailles et bovins). Résultat : les abattoirs de l’Ouest « sont les principaux perdants » et « plus d’un tiers » d’entre eux fermeraient. La transition étudiée consiste en une réduction et une relocalisation des productions animales : celles-ci seraient adaptées à un seuil de 29 % de prairies permanentes par petite région agricole (minimum pour maintenir la surface en herbe française), ainsi qu’aux surfaces en légumineuses pour le porc et les volailles. Ce scénario baptisé « Ambition élevée » provoquerait une chute de la production nationale de 37 % pour la viande bovine, 36 % pour le porc et autant pour la volaille. L’Ouest, qui concentre ces trois filières, subirait des pertes quasi doublées (-65 %, -81 % et -78 % respectivement). Avec le transfert de la production, d’autres sites ouvriraient ailleurs en France ; en tout, le nombre d’entreprises d’abattage-découpe augmenterait de 7 % en volailles, et reculerait de 4 % en porcs et de 9 % en bovins. Face à ce « changement significatif pour l’industrie de la viande », l’étude plaide pour des soutiens aux abattoirs (notamment les plus petits), ainsi qu’aux salariés, aux éleveurs, et aux financeurs.


National | Par Didier Bouville

Plan de relance : le ministère de l’Agriculture détaille un premier volet de 455 M€

A l'occasion d'un conseil d’administration le 17 novembre, FranceAgriMer a validé un volet de 455 M€ des mesures issues du plan de relance dont la partie agricole et forestière doit s'élever à 1,2 Mrd€.Le ministère de l'Agriculture a détaillé l'ensemble de ces aides validées et instruites par l'établissement public, dont les guichets s'ouvriront d'ici à janvier, pour rester ouvert tout au long de 2021 et 2021. Il a d'ailleurs précisé…


Aveyron | National | Par Didier Bouville

Edito : «Coup du sort ou coups tordus ?»

«L’abattoir de Rodez a été l’objet la semaine dernière (semaine 26 NDLR) d’une notoriété aussi soudaine qu’involontaire. L214 a de nouveau fait parler d’elle avec les méthodes détestables qu’on lui connaît et pour des objectifs que plus personne n’ignore : affaiblir et si possible abolir les filières d’élevage. La sensibilité d’une population urbaine totalement déracinée donne à ces vidéos une puissance de résonance qui fait trembler les politiques. Notre société…


National | Par Didier Bouville

Caméras dans les abattoirs : une introduction dès 2018 à titre expérimental (Assemblée nationale)

Dans la soirée du jeudi 12 janvier, les députés ont voté en première lecture l’adoption de la vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs à partir du 1er janvier 2018.Cette proposition de loi, validée à titre expérimentale, cible une meilleure transparence et un contrôle renforcé au sein des 960 établissements de découpe répartis sur le territoire national.D’après le texte, les caméras seront disposées dans les zones où les animaux sont manipulés à…


Aveyron | National | Par Didier Bouville

Abattages d’urgence : «une solution doit être trouvée» [point de vue]

Lors du dernier conseil d’administration de la FDSEA, le sujet de l’abattage d’urgence a été évoqué, les responsables professionnels dénonçant le manque de souplesse du dispositif. Le point de vue de Francis Grau (notre photo), président de l’UDIVA et membre d’Interbev Midi-Pyrénées.- Quelles sont les difficultés rencontrées par les agriculteurs sur l’abattage d’urgence ?La profession avait demandé à ce qu’une permanence soit assurée en dehors des horaires d’ouverture des abattoirs,…


Par Didier Bouville

«Il faudra fermer des abattoirs» affirme Éric Allain (Ministère de l’Agriculture) au Sénat

«Il faudra fermer des abattoirs» affirme Éric Allain (Ministère de l’Agriculture) au Sénat

« Il y a un problème de surcapacité. Il faudra fermer des abattoirs », a déclaré Éric Allain, directeur de la DGPAAT (direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires), lors d’une audition de la mission commune d’information du Sénat sur la filière viande en France et en Europe le 17 avril. Éric Allain a précisé que les abattoirs les plus fragiles sont ceux de taille intermédiaire (environ 3 000 tonnes). Les plus grands (supérieurs à 20 000 tonnes) et les plus petits (inférieurs à 1 000 tonnes) seraient moins concernés. En outre, il y a une grande hétérogénéité selon les filières animales et les régions : « par exemple, en bovins, on observe une surcapacité dans le sud, mais pas dans le nord ». Pour rappel, les Commissions interrégionales des abattoirs ont la charge de diagnostiquer cette surcapacité en fonction des régions et des filières.

 abattoirs+bovins+Sénat