À l’occasion d’une réunion de la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation (CCAN) le 6 juillet, l’Insee a fait paraître ses chiffres provisoires pour l’année 2022, marquée par la guerre en Ukraine, l’influenza aviaire et la sécheresse. L’Insee observe un nouveau rebond de 12,3% (en euros courants) de l’équivalent agricole du PIB (valeur ajoutée brute au coût des facteurs), après la hausse de 11,5% en 2021. La hausse est moins forte que prévu en décembre : l’Insee s’attendait alors à une hausse de 18,2%. Rapportée à l’actif, la hausse est de 12,8%, et de 9,6% en euros constants, dans la tendance positive observée depuis le début des années 2000. La hausse de la valeur ajoutée par actif reste portée par la baisse de l’emploi (-0,5%, contre -0,2% l’an passé) et surtout la progression des prix (+17,3%), notamment en céréales (+24%), volailles (+35,5%), fourrage (+66,7%), bétail (+23,6%) et lait (+18%). Les volumes sont stables (-0,6%), masquant un rebond du vin (+34,9%) et des fruits (+20,8%) après le gel de 2021, et des revers en céréales (-11%), fourrages (-29,1%), liés à la sécheresse, et en volailles (-9,8%), à cause de l’influenza aviaire. Les prix des consommations intermédiaires flambent de 22%, après avoir plus légèrement augmenté l’an passé. Cela s’explique essentiellement par la flambée des engrais et amendements (+79,7%), des prix de l’énergie (+35%), des engrais et des aliments pour animaux.
Eva DZ