Une loi Egalim 3 telle qu’imaginée par l’Adepale (produits alimentaires élaborés) – avec non-négociabilité des coûts industriels (transports, énergie, emballages) et indexation automatique – serait «possible» au regard du droit de la concurrence, estime Olivier-Henri Delattre, avocat au cabinet Racine, dans une interview accordée à Agra Presse dans le cadre d’un dossier consacré aux négociations commerciales. Le spécialiste du droit agricole et agroalimentaire explique que la négociation continuerait d’exister «sur d’autres coûts, comme la main-d’œuvre, et sur la marge» dans le cas où un mécanisme identique à ce qui existe pour la matière première agricole venait à être mis en place. À l’approche des négociations commerciales 2023, les industriels plaident pour une meilleure prise en compte de leurs coûts dans les tarifs, tout en demandant au gouvernement de freiner toute velléité de réforme. Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau veut d’abord laisser vivre «deux exercices» d’Egalim 2 avant d’envisager de revenir sur le texte, adopté en 2021. Plusieurs pistes sont évoquées pour revoir le calendrier des négociations commerciales annuelles, bousculé par l’inflation.
La rédaction