Suite à la victoire de Lula aux élections présidentielles brésiliennes (plus sensible aux questions environnementales que son prédécesseur Jair Bolsonaro), la présidente du Copa (organisation des agriculteurs européens), Christiane Lambert s’inquiète dans une Tribune publiée le 8 novembre, de la tentative menée par la Commission européenne d’accélérer la procédure de ratification de l’accord UE-Mercosur. Alors qu’il s’agissait initialement d’un accord mixte, elle dénonce la tentative de Bruxelles d’isoler la partie «commerce» afin de pouvoir outrepasser l’aval des parlements nationaux des États membres, et de le soumettre seulement à l’approbation du Parlement européen et du Conseil de l’UE. Avant de prévenir que «cela constituerait un précédent dangereux pour l’agriculture de l’UE» et «risquerait de mettre en péril, davantage encore, la durabilité de l’agriculture européenne». Pour justifier sa position, Christiane Lambert explique que dans cet accord le chapitre agricole est déséquilibré, en particulier pour les secteurs sensibles (viande bovine, volaille, riz, jus d’orange, sucre et éthanol). D’autre part, elle souligne aussi le risque des effets cumulatifs difficilement mesurables de tous les accords déjà signés par l’UE.
La rédaction