Après avoir chuté en septembre (-4,8% par rapport à 2022), la collecte laitière a continué à décrocher en octobre (-4,6%) et, d’après les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, la baisse aurait été encore très forte en novembre (-4,3%), rapporte la publication mensuelle Tendances de l’Institut de l’élevage (Idele), parue le 20 décembre. Ce nouveau reflux de la collecte s’explique notamment par la succession d’événements climatiques. «Tout d’abord, les épisodes caniculaires de septembre ont impacté la productivité des vaches, explique l’Idele. Puis les tempêtes (Bretagne, Normandie, Nord de la France) et les fortes pluies à l’intérieur des terres en octobre et novembre ont contraint les éleveurs à rentrer leurs animaux plus tôt en bâtiment en raison de pâturages non portants». Cette situation a affecté la qualité du lait. En effet, «la surpopulation en bâtiments aurait engendré des problèmes de mammites et de cellules», note l’Idele. L’alimentation des animaux a également joué sur la baisse de la collecte (herbe printanière de qualité moyenne, maïs ensilé avec une forte teneur en amidon). La production devrait repartir à la hausse à la fin de l’année 2023. L’Idele estime que le recul de la collecte s’établira aux alentours de 2,6% en 2023 par rapport à 2022.
Eva DZ