Fil info

Les ventes en volume de produits laitiers biologiques évoluent de façon contrastée en grandes surfaces, selon les dernières données disponibles de Circana, présentées par le Cniel (interprofession) le 18 décembre. «La consommation de produits laitiers bio semble avoir enfin atteint son plancher, et les signaux positifs se multiplient», explique Corentin Puvilland, économiste Cniel. «La stabilisation définitive se fait encore attendre dans trois catégories». Lait liquide (-3,3 % en 2025 vs 2024), beurre (-5,1 %) et fromage (-3 %) sont toujours orientés à la baisse depuis le recul entamé début 2021, mais le rythme ralentit depuis 2024. La crème (+0,8 %) et l’ultra-frais (+2,5 %) sont en progression depuis 2025, après plusieurs années de baisse. Les hausses sont particulièrement fortes pour le mois de novembre, comparé à novembre 2024 : +2,5 % pour la crème et +5,3 % pour le beurre. Autre signe positif : la reprise des fabrications de produits laitiers qui sont en hausse de 6 % sur les six derniers mois de 2025 par rapport à 2024. Pour l’avenir, «les fabrications devraient continuer d’augmenter» pour faire face à une demande qui redémarre. Mais il y a un risque de manquer de lait bio à cause des cessations d’activité d’éleveurs qui atteignent un niveau record. Source Agra

Agra

Peut-on éradiquer la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), comme prévu par la réglementation européenne, sans recourir à l’abattage total des lots de bovins infectés ? «Aujourd’hui, on ne sait pas faire autrement», a affirmé Maud Faipoux, directrice de la DGAL (ministère de l’agriculture), lors d’une audition le 17 décembre par les députés de la commission des Affaires économiques. Une méthode de lutte justifiée par les caractéristiques de la maladie : gravité, contagiosité, transmission vectorielle. En raison de la longue durée d’incubation de la DNC (sans symptôme), au moment de la détection d’un bovin malade, «on sait qu’on a déjà 28 jours de retard», rappelle Mme Faipoux. S’y ajoutent deux autres caractéristiques qui rendent la maladie particulièrement «insidieuse» : «50 % des animaux en moyenne sont asymptomatiques» et «les prises de sang ne sont pas indicatives de l’état sanitaire». Pour autant, «nous avons pleinement conscience de la souffrance, de la douleur que représente ce dépeuplement pour les éleveurs». «Est-ce que, demain, on saura faire autrement ? C’est tout l’objet de la cellule de dialogue scientifique» mise en place cette semaine par la ministre de l’agriculture pour étudier la proposition de protocole alternatif en Occitanie. Source Agra

Agra

Une perquisition était en cours le 18 décembre dans les installations d’un laboratoire proche de la zone où 26 sangliers morts de la peste porcine africaine (PPA) ont été découverts près de Barcelone, dans le cadre de l’enquête judiciaire visant à découvrir l’origine du virus. Le ministère espagnol de l’Agriculture avait annoncé le 5 décembre « ne pas exclure » qu’une fuite accidentelle d’un laboratoire soit à l’origine de ce foyer circonscrit à la fin novembre, après avoir reçu le rapport du laboratoire de référence de l’UE contenant le séquençage du génome du virus du foyer actuel. La Guarde civile (équivalent de la gendarmerie, NDLR) et les Mossos d’Esquadra (police catalane, NDLR) ont annoncé avoir procédé à une perquisition dans les locaux du laboratoire IRTA-CRESA (Centre de recherche en santé animale de l’institut de recherche et technologies agroalimentaires). Ce centre de recherche, qui relève d’une entreprise publique rattachée à l’administration régionale catalane, dispose de laboratoires de biosécurité de niveaux 2 et 3 (sur une échelle de 4). Selon le gouvernement catalan, tous les sangliers positifs ont été trouvés dans le même périmètre, une zone boisée de 6 km de rayon autour du foyer.

Agra

La plénière du Parlement européen a échoué, le 18 décembre, à bloquer la proposition de règlement délégué de la Commission européenne visant à augmenter une nouvelle fois les niveaux maximaux de résidus d’acétamipride autorisés dans le miel. La majorité absolue du Parlement européen nécessaire (361 voix) n’a pas été obtenue, l’objection ayant recueilli 328 voix (contre 177 et 39 abstentions). Dans le détail, Bruxelles propose de porter les limites maximales applicables aux résidus d’acétamipride dans le miel à 1 mg/kg, après un précédent relèvement, en juillet 2025, de 0,05 mg/kg à 0,3 mg/kg. « C’est une occasion manquée de défendre nos apiculteurs et, au-delà, l’ensemble de nos agriculteurs, face à une concurrence déloyale », estime l’eurodéputé socialiste français Christophe Clergeau. Et d’ajouter : « On ne peut pas prétendre protéger l’agriculture européenne tout en prenant des mesures qui ouvriront notre marché à des miels de moindre qualité que nos miels européens, que nos apiculteurs sont capables de produire avec pas ou peu de résidus de ce pesticide ».

Agra

Le Conseil de l’UE a définitivement validé le 18 décembre l’accord sur les mesures de simplification de la Pac conclu le 10 novembre avec le Parlement européen. Celui-ci en avait fait de même lors d’un vote en plénière le 16 décembre à Strasbourg. Ce texte allège notamment les règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) pour les prairies permanentes, établit le principe d’un contrôle unique pour les agriculteurs, ou encore exempte les agriculteurs bio de certaines obligations. Le socialiste portugais André Rodrigues, rapporteur du Parlement européen sur ce dossier, s’est félicité de ce vote, indiquant que « les agriculteurs ont besoin de règles claires, de moins de formalités administratives et de paiements sur lesquels ils peuvent compter ». Ce texte va donc rapidement pouvoir être publié au Journal officiel de l‘UE et entrer en vigueur dès le début de l’année 2026.

Agra

Au Brésil, le président Lula qui avait appelé à la responsabilité Emmanuel Macron et Georgia Meloni, a posé une forme d’ultimatum aux Européens. «Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l’accord tant que je serai président», a-t-il menacé, lors d’une réunion ministérielle à Brasilia le 17 décembre. La présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, s’est prononcée, le 17 décembre, en faveur d’un report de la signature de l’accord commercial UE-Mercosur. « Il nous semble nécessaire d’attendre la finalisation du train de mesures complémentaires visant à protéger le secteur agricole et, parallèlement, de l’expliquer et d’en discuter avec nos agriculteurs », a-t-elle indiqué devant le Parlement italien. Alors que certains font pression pour obtenir le feu vert du Conseil de l’UE avant le sommet du Mercosur du 20 décembre, la position de l’Italie pourrait être décisive. De son côté, Emmanuel Macron a rappelé, le 17 décembre en Conseil des ministres, que « la France s’opposerait de manière très ferme » s’il y avait « une volonté de passage en force de la part des instances européennes ». Selon la porte-parole du gouvernement, le président français considère toujours qu’il n’y a « pas de visibilité suffisante sur les trois conditions demandées » (réciprocité, clause de sauvegarde et contrôles). Ces déclarations interviennent à la veille d’un sommet européen où le sujet, sans être à l’agenda, devrait être largement débattu.

Agra

« D’après les informations que nous avons, les Espagnols suivraient l’accord bilatéral tel qu’il a été décliné par l‘Italie » pour recevoir des bovins français vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a indiqué Patrick Bénézit, président de la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) le 16 décembre. Entré en application le 8 décembre, l’accord avec l’Italie prévoit un protocole « très dur », selon cet éleveur du Cantal : les animaux peuvent être exportés 28 jours après vaccination et doivent se trouver dans une zone bénéficiant d’une immunité collective (vaccination depuis au moins 60 jours pour 95 % des élevages dans une zone de 50 km). Deuxième débouché des broutards français (109 000 têtes exportées en 2024), l’Espagne n’a pas encore officialisé sa position. « Les échanges sont en cours et, pour l’heure, les Espagnols ne nous ont pas encore fait de retour positif », a indiqué le ministère de l’Agriculture à la presse le 17 décembre. « C’est un pays décentralisé et les régions sont très impliquées dans la politique sanitaire », précisent les services de la Rue de Varenne. « Une consultation interne est en cours, ce qui explique que cela prenne plus de temps. » Par ailleurs, un autre accord d’exportation, moins contraignant, a été signé avec la Suisse.

Agra

Dans un communiqué du 16 décembre, les Jeunes agriculteurs demandent « la révision immédiate des règles [européennes] pour permettre la libre commercialisation des animaux vaccinés et immunisés » contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Comme le rappellent les JA, « la réglementation européenne interdit l’export des animaux vaccinés sur une période de 8 (pour les zones vaccinales) à 14 mois (pour les zones réglementées) après que 75 % des animaux, issus de 95 % des élevages, aient été vaccinés ». Seule possibilité pour exporter en provenance de ces zones : passer des accords bilatéraux avec des États membres qui acceptent explicitement de recevoir des bovins vaccinés, comme l’a récemment fait l‘Italie. Par ailleurs, alors que des déplacements illicites d’animaux sont suspectés de disséminer la maladie, les JA demandent de « renforcer les contrôles », dénonçant « la faiblesse des effectifs mis en œuvre pour imposer le respect du protocole sanitaire ». Enfin, comme les éleveurs bovins allaitants (FNB) et laitiers (FNPL) de la FNSEA le 16 décembre, les Jeunes agriculteurs déplorent « le manque d’anticipation dans la fourniture de vaccins ».

Agra

« En fin de semaine, vendredi sans doute, j’aurai l’occasion de recevoir l’ensemble des organisations professionnelles agricoles à Matignon », a annoncé Sébastien Lecornu le 16 décembre, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée le 16 décembre. Le Premier ministre était interrogé sur la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette réunion « sera l’occasion de revenir, évidemment, aussi sur le Mercosur », a-t-il ajouté. Dernier sujet à l’ordre du jour : la réforme de la Pac après 2027, au sujet de la laquelle M. Lecornu a promis d’être « dur » avec la Commission européenne. La veille doit se tenir, le 18 décembre à Bruxelles, une mobilisation agricole européenne sur divers sujets (budget de la Pac, réciprocité des normes, allègement des contraintes environnementales) ; les syndicats français y participant cibleront principalement l’accord UE-Mercosur. Depuis une semaine, le gouvernement Lecornu fait face à un mouvement de colère agricole ciblant la stratégie de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), intervenant dans le contexte d’une perspective de signature de l’accord UE-Mercosur. Paris a demandé le report des « échéances » prévues cette semaine mais le Parlement européen a adopté sa position le 16 décembre, ouvrant la voie à une accélération du calendrier (lire ci-dessus).

Agra

Alors que Paris maintient une position ferme contre l’accord commercial UE-Mercosur, le Sénat a très largement adopté, le 16 décembre, une résolution non contraignante appelant le gouvernement français à solliciter l’avis de la Cour de justice de l’UE afin d’examiner la compatibilité du traité avec les traités européens. « La Commission européenne tente par tous les moyens de contourner les Parlements nationaux », s’est inquiété l’auteur de ce texte, le sénateur LR Jean-François Rapin. « Cette méthode réduit encore un peu plus l’assise démocratique d’un accord déjà largement contesté par l’opinion publique », a regretté, de son côté, la socialiste Gisèle Jourda. La chambre haute s’est montrée quasiment unanime, seul un sénateur centriste s’est opposé à la proposition. Une résolution équivalente, portée par La France insoumise (LFI) avait été adoptée à l’Assemblée nationale fin novembre, à l’unanimité. Au Parlement européen, un projet de résolution similaire soutenu par 145 eurodéputés a été déclaré irrecevable, mi-novembre, par les services de l’hémicycle au motif que le Conseil de l’UE n’avait pas encore sollicité formellement l’approbation de Strasbourg sur le sujet.

Agra