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Par Agra

Agrivoltaïsme : l’Ademe publie un premier observatoire national des installations

L’Ademe, agence de la transition écologique, vient de publier un observatoire national des installations agrivoltaïques. Se présentant sous la forme d’une carte interactive, l’outil indique notamment leur localisation, année de mise en service, puissance installée, type de production agricole et de structure photovoltaïque. Toutes les régions métropolitaines sont équipées, avec en tête la Nouvelle-Aquitaine (53 installations), l’Occitanie (45), suivies à égalité de l’Auvergne-Rhône-Alpes (21), Bourgogne-Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur, auxquelles s’ajoute entre autres La Réunion (10). L’observatoire recense 196 unités, dont 140 unités en exploitation, 18 en construction et 38 au stade de l’autorisation. Seules trois installations correspondent au décret du 8 avril 2024, l’écrasante majorité (puissance totale : 2,16 GW) ayant eu un feu vert avant les textes de la loi Aper. Parmi les productions agricoles concernées, les cultures spécialisées figurent en tête (93), au coude-à-coude avec l’élevage (86) ; les grandes cultures (16) sont loin derrière. Une plus vaste étude est « en cours », sur quelque 1 600 projets agrivoltaïques dans cinq régions, avait indiqué le 16 juin Rachel Baudry (Ademe) au colloque de France Agrivoltaïsme. « Quand on extrapole à l’échelle nationale, on pense qu’il y a aujourd’hui entre 2 000 et 3 000 projets dans les cartons », selon elle.


Par Eva DZ

Relations commerciales : la marge brute de l’aval a progressé sur 2022-2023, sauf en porc

Dans son rapport annuel publié le 19 juillet, l’Observatoire des prix et des marges (OFPM) constate que les deux années d’inflation 2022 et 2023 ont profité à la fois à la matière première agricole (MPA) et à la marge brute de l’aval. C’est la MPA qui représente «la part la plus importante de l’inflation» (10,7 points des 19,7% d’augmentation des prix au détail), devant la marge brute agrégée de l’aval (+9 points). Les moyennes masquent évidemment des disparités par filière. La MPA est orientée à la baisse dans une filière, le «panier de fruits», après l’année atypique de 2021 marquée par les aléas climatiques. Pour l’aval, quatre marges brutes sont en baisse dans les filières mareyage (saumon fumé et coquille Saint-Jacques ) et charcuterie (jambon et rôti de porc). Quid du partage de la valeur ? Dans 20 produits sur 30, la part du prix au détail rémunérant la MPA est à la hausse, parfois de plus de 10 points. La hausse de la part de la MPA est «surtout sensible sur les légumes (y.c. la pomme de terre), les produits laitiers conventionnels riches en matière grasse (beurre et fromages) et les produits issus des troupeaux bovins et porcins», constate l’OFPM.


Par Eva DZ

Pratiques commerciales : lancement de l’observatoire européen des prix et des marges

L’Observatoire européen de la chaîne agroalimentaire sur les coûts de production, les marges et les pratiques commerciales (AFCO, en abrégé) a tenu, le 17 juillet, sa première réunion. Annoncé en mars en réponse aux manifestations agricoles, cet observatoire qui réunit des représentants des Etats membres ainsi que 48 parties prenantes (agriculteurs, transformateurs, détaillants, consommateurs…) doit permettre de mieux comprendre le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement européenne et d’apporter de la transparence sur les prix, les coûts de production et la répartition des marges et de la valeur ajoutée.

Lors de cette première réunion, une «cartographie des données disponibles sur les prix, les coûts et la valeur ajoutée a été présentée» par la Commission européenne. La création de ce nouvel observatoire est une première étape avant que des propositions soient faites, à la rentrée, pour «réformer l’organisation commune des marchés de la PAC et renforcer la directive sur les pratiques commerciales déloyales», a souligné le commissaire européen à l’agriculture Janusz Wojciechowski ouverture de la réunion.


Par Eva DZ

Assurance/prairies : l’observatoire de la pousse de l’herbe officiellement lancé

Chambres d’agriculture France et l’Institut de l’élevage (Idele) lancent officiellement l’Observatoire national de la pousse de l’herbe, annoncent les deux partenaires dans un communiqué le 17 avril. Une étape très attendue par les éleveurs, dans un contexte de critiques récurrentes sur la fiabilité de l’indice satellitaire utilisé depuis le 1er janvier 2023 pour mesurer les pertes des prairies. Constitué d’un réseau de fermes de référence, l’Observatoire «permettra de fournir des données pour fiabiliser l’indice satellitaire prenant en compte la diversité des situations pédoclimatiques», expliquent les chambres et l’Idele. Il regroupe au démarrage «350 exploitations réparties [dans] 70 régions fourragères».

Comme annoncé par Marc Fesneau fin mars, «ce réseau devrait prochainement être étendu aux régions fourragères non couvertes», notamment «dans l’arc méditerranéen fortement sujet aux risques climatiques», indiquent les deux organisations. Dans le détail, les mesures de pousse de l’herbe seront réalisées du 1er février au 31 octobre, «tous les dix jours à l’aide d’un herbomètre connecté», mis en place par «des agents des chambres d’agriculture et de leurs partenaires, spécialement formés» pour l’occasion.