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Selon une note de France nature environnement (FNE) Occitanie Méditerranée du 22 août, la cour d’appel de Montpellier a aggravé, le 8 juillet, la condamnation de l’association syndicale autorisée (ASA) de la plaine du Lentilla, qui irrigue 600 ha de terres agricoles de quatre communes des Pyrénées-Orientales. Cette dernière avait été condamnée pour non-respect du « niveau minimum d’eau à laisser dans la Lentilla » visant à préserver son débit minimum biologique, explique la fédération. « Ce constat avait été effectué à deux reprises durant l’été 2021 », précise-t-elle. La cour a décidé de faire passer l’amende à l’encontre de l’association d’irrigants de 2 000 € à 8 000 € (dont 3 000 € avec sursis). Son président, Hervé Vidal, a également vu sa sanction s’alourdir. La cour a en effet jugé les circonstances aggravantes : l’agriculteur a indiqué être « prêt à récidiver dans les mêmes circonstances », et s’était montré « outrageant » envers les inspecteurs de l’OFB, relate FNE dans sa note. Il doit s’acquitter d’une amende de 5 000 €, contre 1 000 € précédemment (dont 2 500 € avec sursis). Les prévenus n’ont pas engagé de pourvoi en cassation, ajoute la fédération.

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C’est la conséquence directe et la suite logique de l’application des droits de douane américains qui touchent depuis le 7 août, de nombreux produits agricoles et agroalimentaires français dont le vin et les spiritueux. FranceAgriMer lance le 2 septembre un « nouvel appel à projets pour la promotion des vins français sur les marchés des pays tiers » a indiqué l’établissement public le 26 août dans un communiqué. « Ce dispositif, doté d’une enveloppe d’un montant total de 80 millions d’euros, vise à renforcer la compétitivité des vins français à l’export, en proposant aux opérateurs de ce secteur des aides financières sur des programmes de promotion sur les marchés des pays tiers (hors Union européenne) », précise-t-il. FranceAgriMer a identifié six actions éligibles : promotion, communication, études de marché… qui devront être réalisées entre le 1er janvier 2026 et le 31 décembre 2026. « Le taux d’aide s’élève à 50 % des dépenses éligibles », indique le communiqué. Le dépôt des candidatures sera ouvert jusqu’au mardi 4 novembre 2025 (midi) à l’adresse suivante : www.franceagrimer.fr/aides/promotion-pays-tiers-appel-projets-2025. Le secteur viticole français estime à environ un milliard d’euros la perte occasionnée par les droits de douane américains.

Actuagri

Un loup qui avait attaqué à trois reprises le troupeau d’un éleveur de moutons en Aveyron a été abattu dans la nuit du 25 au 26 août par des agents de l’État, a annoncé la préfecture dans un communiqué mardi. Lors des attaques survenues en août sur une exploitation située dans la commune de Sévérac d’Aveyron, « 17 brebis avaient été tuées ou grièvement blessées », a détaillé Marie-Amélie Viargues, présidente de la FDSEA de l’Aveyron, auprès de l’AFP. À la suite de ces attaques répétées, la préfecture de l’Aveyron a autorisé la mise en œuvre de tirs de défense. Au niveau national, un arrêté est paru le 22 juin au Journal officiel qui précise les conditions dans lesquelles les préfets peuvent accorder des tirs de défense aux éleveurs de bovins. Selon le bilan officiel au 31 mai, on comptait en France 1 245 attaques et 4 040 bêtes prédatées depuis le début de l’année. En déplacement dans l’Aveyron, le 3 juillet, Emmanuel Macron, avait plaidé pour empêcher l’implantation du loup là « où il y a du pastoralisme », quitte à en « prélever davantage », c’est à dire autoriser qu’un plus grand nombre de canidés soient abattus. Le loup abattu sera décompté du plafond national de 192 spécimens fixé pour l’année, ajoute le communiqué de la préfecture de l’Aveyron.

Agra

« La consultation citoyenne sur la place des femmes dans l’agriculture* se termine le 31 août », a rappelé le 25 août sur son compte X personnel, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard. Cette consultation qui a été lancée le 4 juillet dernier permet à tout un chacun de donner son avis sur cinq blocs thématiques majeurs dans le parcours des femmes en agriculture que sont la formation ; l’installation et la transmission ; la santé et les conditions de travail ; l’engagement et enfin le statut et la retraite. L’objectif est de partager ses idées, ses témoignages et ses propositions « pour améliorer concrètement le quotidien des femmes dans l’agriculture », insiste Annie Genevard. Le questionnaire composé de 12 à 18 questions ne prend pas plus de 10 minutes pour y répondre. Au 25 août, plus de 2700 personnes avaient déjà participé. A l’occasion de la journée des Droits des femmes le 8 mars dernier, Annie Genevard, avait mis en place un groupe de travail dédié à la place des femmes en agriculture. Composée d’une douzaine d’agricultrices, de chercheuses, de syndicalistes* etc., il aura pour tâche de travailler sur les obstacles qui freinent les femmes et qui rejoignent en partie ce questionnaire. « Un plan d’action sera présenté à l’automne », a précisé la ministre. (*) www.agora.gouv.fr/consultations/place-des-femmes-en-agriculture

Actuagri

François Bayrou a annoncé le 25 août qu’il engagerait le 8 septembre la « responsabilité du gouvernement » devant l’Assemblée nationale, pour trancher la « question centrale » de « la maîtrise de nos finances » et valider le principe de son plan d’économies budgétaires, rapporte l’AFP. Le Premier ministre a dit avoir demandé au président de la République Emmanuel Macron, « qui l’a accepté », de « convoquer le Parlement en session extraordinaire » pour y prononcer une nouvelle déclaration de politique générale « suivie d’un vote » pouvant entrainer la chute de son gouvernement. Ce vote « consacrera la dimension de l’effort » de près de 44 milliards d’euros de réduction du déficit public de la France, a affirmé M. Bayrou lors d’une conférence de presse de rentrée. Ce plan d’économies, présenté mi-juillet, a pour but de répondre au « danger immédiat » du surendettement qui menace le pays, a-t-il rappelé, pointant une « dépendance à la dette devenue chronique ». Le Rassemblement national votera « évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou », a indiqué Marine Le Pen lundi. « Seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin », a ajouté sur X la cheffe des députés RN, renvoyant dos à dos « gauche, droite et macronistes » qualifiés de « partis du système ».

Agra

Le Cnam s’est vu accorder le permis de construire pour l’Institut Boussingault, sa nouvelle école d’ingénieurs en agroalimentaire à Ploufragan (Côtes-d’Armor), a annoncé la presse régionale le 23 juillet. Dès septembre 2026, l’établissement ouvrira un cursus « Transitions alimentaires et IA ». Il sera agrandi avec la construction d’un nouveau bâtiment de 900 m² sur le site du Technopôle de Saint-Brieuc Armor Agglomération (SBAA). L’investissement représente 3,2 M€, cofinancé par l’État, la région Bretagne, le département des Côtes-d’Armor, SBAA et le Cnam, selon les Echos (article payant). Date de livraison : janvier 2027. L’offre de formation se déclinera du bac +1 au bac +8, en combinant les sciences du numérique aux domaines de la microbiologie, de la zootechnie et de l’agroécologie, précise l’institut sur son site internet. Lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » du plan France 2030, le projet s’appuie sur un « lien fort avec les milieux professionnels (Lactalis, Le Graët, association bretonne des industries agroalimentaires, Rob’Agri) et sur des partenaires de l’innovation tels que l’Anses, le centre de ressources technologiques Innozh et la Cité des métiers des Côtes-d’Armor ».

Agra

« La situation ne peut en rester là », a affirmé la ministre française de l’Agriculture, dénonçant le 21 août sur X un accord « déséquilibré » entre l’UE et les États-Unis, qui imposeront des droits de douane de 15 % sur les vins et spiritueux européens. « Cet accord, déséquilibré, porte atteinte aux intérêts français et européens en matière agricole : il impose des droits de douane de 15 % aux produits européens exportés vers les États-Unis, tout en offrant un accès accru aux produits américains sur le marché européen », déplore Annie Genevard. « Je regrette particulièrement l’absence d’exemption pour les vins et spiritueux, alors même que la France et d’autres pays avaient souligné l’importance prioritaire de ces produits », ajoute-t-elle, alors que la France exporte un quart de ses alcools vers les États-Unis. « La situation ne peut en rester là. Ce point n’est d’ailleurs pas clos », estime la ministre, qui « demande instamment aux négociateurs européens qu’ils en fassent une priorité des prochains échanges qu’ils auront avec les autorités américaines, dans les semaines et les mois qui viennent ». « J’attends en outre des mesures européennes fortes pour soutenir les producteurs qui seraient pénalisés par ce résultat inacceptable », a-t-elle ajouté.

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Thierry Bussy, actuellement à la tête de la Safer Grand Est, est candidat à la présidence de la fédération nationale, a-t-on appris auprès de la FNSafer, confirmant une information du média Contexte. L’élection est prévue le 27 août. A priori sans surprise : « Thierry Bussy est sollicité par ses pairs », indique l’organe de régulation du foncier. Le président par intérim Gilles Flandin (Auvergne-Rhône-Alpes) et son secrétaire général Dominique Granier (Occitanie) ne sont pas en lice. Polyculteur-éleveur à Maffrécourt, une petite commune de la Marne dont il est maire, Thierry Bussy est président de la Safer Grand Est depuis 2021. Un nouveau mandat semble donc l’attendre, lui qui exerce aussi la fonction de conseiller départemental. La présidence de la FNSafer est renouvelée à la suite de l’éviction d’Emmanuel Hyest en juin.

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Le projet Pistamed, qui vise à poursuivre la structuration de la filière pistaches en France, a été retenu le 24 juillet dans le cadre du Plan Agriculture Méditerranée (PAM), a appris Agra Presse le 21 août. Il s’inscrit sur le territoire de l’Aire agricole de résilience climatique (AARC) Pistache, labellisée en juin. « Nous sommes en attente de l’instruction finale qui définira le niveau de financement. Pistamed a pour objectif d’assister les agriculteurs désirant développer une production de pistaches comme diversification agricole : accompagnent technique, formation et aide à l’acquisition de matériels pour les opérations post récolte », précise Benoit Dufaÿ, coordinateur de France Pistache, contacté par Agra Presse. La production de pistaches en France reste limitée : environ 800 kg bruts en 2024, un volume qui sera reconduit cette année à cause d’un printemps pluvieux et d’une mauvaise pollinisation. « 2026 pourrait voir une augmentation notable des volumes, les vergers plantés en 2020 entrant en production », souligne Benoit Dufaÿ. La pistache est cultivée sur 500 ha, dont environ 300 ha en Paca : « La dynamique de plantations est de 50 à 80 ha par an », avec des développements en Occitanie (principalement dans l’Aude et les Pyrénees-Orientales), en Corse et dans le sud de l’Auvergne-Rhône-Alpes (Ardèche et Drôme).

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La Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a fait part de son « immense déception » le 21 août après que l’UE a annoncé avoir échoué à obtenir une exemption pour le secteur, qui sera taxé à 15 % à son entrée aux États-Unis. « Il y a une immense déception, parce qu’on a travaillé énormément pour obtenir l’exemption et elle était à portée de main. Nous avons la certitude que cela entraînera de grosses difficultés pour la filière des vins et spiritueux », a déclaré à l’AFP le président Gabriel Picard. D’après lui, ces 15 % s’ajouteront aux « 15% d’effets de change que la filière observe déjà » en exportant aux États-Unis, son premier marché, du fait de la faiblesse actuelle du dollar par rapport à l’euro. L’effet combiné « pourrait aboutir à une réduction d’un quart de nos ventes aux États-Unis, soit une perte de 1 Md€ », avait estimé le 1er août la FEVS. En 2024, la France y a écoulé 2,4 Md€ de vin et 1,5 Md€ de spiritueux (environ 25 % de ses exportations). « La défense de nos secteurs à l’export reste notre priorité. L’accord laisse ouverte la possibilité d’exemptions additionnelles, nous y travaillerons », a réagi pour sa part le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin.

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