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Candia, marque de lait de consommation de la coopérative Sodiaal, annonce le 4 septembre le lancement d’une «nouvelle plateforme d’engagements en matière de durabilité» nommée Laitvidence. Ces engagements seront soutenus par un plan d’investissements de 200 M€ d’ici 2030 pour moderniser son outil industriel, réduire son empreinte environnementale et continuer d’innover. Cette plateforme entend agir plus particulièrement sur la nutrition en réduisant la teneur en sucres ajoutés de certains produits. Par exemple, la gamme Candy’Up passe de 5,5% de sucres ajoutés en 2018 à 3,5% en 2028. Les investissements Candia serviront aussi à réduire l’empreinte environnementale de son activité : «- 20% d’émissions carbone par litre de lait à la ferme d’ici 2030, – 30% sur ses sites industriels, – 40% de consommation d’eau dans ses usines», précise la marque. Candia vise aussi d’ici 2030 que tous ses emballages soient recyclables, «avec des films contenant au moins 50% de plastique recyclé et des bouteilles intégrant jusqu’à 30% de plastique recyclé certifié». Autre destination de son plan de 200 M€ : le soutien aux éleveurs valorisés à travers des démarches comme Candia aide les Jeunes agriculteurs ou des produits tels que Grand Lait Frais pour le lait de montagne ou Grand Lait Bio. Source Agra

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Entre manque d’eau, fortes chaleurs et canicules, «en août 2025, l’herbe pousse au ralenti», résume Agreste dans une note de conjoncture parue le 29 août. Depuis le début de la campagne, la pousse cumulée «est désormais déficitaire de 23 % par rapport à la normale» (1989-2018), selon les simulations arrêtées au 20 août pour les «prairies temporaires et permanentes productives». D’après le service statistique du ministère de l’agriculture, après un printemps favorable, «la pousse est déficitaire de 60 % sur les trois derniers mois au niveau national». Or, les mois de juin, juillet et août «assurent normalement 41 % de la pousse annuelle». Autre élément d’inquiétude : «La quasi-totalité du territoire est déficitaire depuis le début de la campagne», note Agreste, avec des reculs de rendement observés dans une large bande allant du Sud-Ouest au Nord-Est. Les régions les plus touchées ? Hauts-de-France, Pays de la Loire et Île-de-France, qui affichent des chutes de plus de 30 % par rapport à la moyenne ; suivies de Centre-Val de Loire, Grand Est, Normandie, Bourgogne-Franche-Comté et Bretagne, avec des baisses supérieures à 20 %. Seules la région Paca et l’extrémité occidentale du Finistère affichent des pousses excédentaires. Source Agra

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Dans le cadre de l’élaboration du budget 2026 de l’État – pour lequel François Bayrou a fixé un objectif de 44 Md€ d’économies, dont 200 M€ pour la mission Agriculture – le président de la FNSEA a proposé, le 2 septembre, de «regarder» le Casdar (compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural), qui dispose selon lui de «moyens qui ne sont pas octroyés». Le syndicat majoritaire passe actuellement en revue, «avec les pouvoirs publics», les postes de dépenses concernant l’agriculture qui pourraient faire l’objet d’économies. Évoquant le Casdar, M. Rousseau a déclaré : «Il faut qu’on regarde ce qui est possible et ce qui n’est pas possible, sachant qu’il y a un certain nombre de moyens qui ne sont pas octroyés». Le Casdar finance des projets de recherche et développement mis en œuvre par divers organismes (chambres d’agriculture, instituts techniques, etc.). Il est alimenté par une taxe sur le chiffre d’affaires des agriculteurs. En 2023 et 2024, celle-ci a permis de lever environ 150 M€ par an. Or, selon un amendement de deux députés Horizons au PLF 2025, «les recettes dépassent systématiquement la prévision de collecte» indiquée dans les projets de loi de finances (de 24 M€ en 2023 et de 7,6 M€ en 2024). Source Agra

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À l’occasion de sa conférence de presse de rentrée le 3 septembre, la Coopération agricole (LCA) a annoncé le lancement d’un fonds obligataire intitulé Coopagri destiné à financer les coopératives agricoles. Le gestionnaire sera la filiale du Crédit agricole Idia, qui a pour mission de lever 300 millions d’euros (M€), auprès d’investisseurs institutionnels. Alternative à l’augmentation de capital ou à la dette bancaire, ces obligations auront une durée de 8 à 12 ans, et seront proposées, comme des quasi-fonds propres, à des coopératives dont le chiffre d’affaires est compris entre 50 M€ et 1,5 Md€. En parallèle, le fonds d’investissement dans l’agroalimentaire, promis en 2023 par le ministre de l’industrie Roland Lescure, arrive, après deux ans «de tergiversation» en phase de mise en œuvre, a indiqué le président de LCA, Dominique Chargé. La contribution de 200 M€ de BPI France a été sanctuarisée au printemps, et une entreprise gestionnaire a été récemment choisie qui doit aussi réaliser une levée de fonds de 300 M€ auprès de bailleurs privés, pour atteindre la somme de 500 M€ promise par le ministre. L’objectif était de «financer de la croissance organique, notamment à l’export, ou des opérations de fusion-acquisition, en intervenant par des fonds propres dans le capital des entreprises». Source Agra

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Comme prévu, Bruxelles a donné son feu vert, le 3 septembre, au projet d’accord controversé entre l’UE et le Mercosur, lançant ainsi officiellement le processus de ratification. Celui-ci prendra la forme d’un accord de partenariat global et d’un accord commercial intérimaire avec pour objectif une mise en œuvre plus rapide des dispositions commerciales qui suscitent des inquiétudes dans le secteur agricole. Au niveau juridique, l’accord commercial intérimaire, contrairement à celui de partenariat global, ne nécessite pas la ratification individuelle des États membres.
Pour répondre à certaines préoccupations, la Commission européenne complète l’accord par la publication d’un acte juridique spécifique distinct ayant pour but de rendre opérationnelles les dispositions en matière de sauvegarde pour les produits les plus sensibles. L’exécutif européen espère signer l’accord avec le Mercosur d’ici la fin de l’année.
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Alors que le Conseil constitutionnel a censuré début août la réintroduction de l’acétamipride, Arnaud Rousseau a demandé, le 2 septembre, un projet de loi (PJL) pour autoriser par dérogation l’utilisation de cet insecticide néonicotinoïde. S’adressant au gouvernement qui succèdera à celui de François Bayrou en cas de résultat négatif au vote de confiance du 8 septembre, le patron de la FNSEA a demandé un texte « avec un article unique » précisant les conditions de cette dérogation. « Il y a une voie de passage, le Conseil constitutionnel n’a pas fermé la porte », estime-t-il, rappelant que les Sages de la rue Montpensier ont jugé que la dérogation prévue dans la loi Entraves était « insuffisamment encadrée ». Pour le président de la FNSEA, l’accès à l’acétamipride est surtout « un symbole » des distorsions de concurrence : « Le combat n’est pas terminé, nous n’accepterons jamais que des produits puissent être utilisés ailleurs en Europe et interdits en France ». Sur le plan de la santé publique, M. Rousseau assure avoir « entendu le questionnement légitime d’un certain nombre de Français qui se demandent si ce qu’ils mettent dans leurs assiettes les empoisonne ». À l’instar du ministre de la Santé, il souhaite que « l’Efsa se reprononce » sur l’homologation de l’acétamipride dans l’UE « au titre des nouvelles données scientifiques ».

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Au sortir d’un été caniculaire – le troisième plus chaud depuis le début des mesures en 1900 – la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a appelé à sortir de « la cécité collective », en conférence de presse sur le bilan météorologique estival (juin-août). Une prise de parole qui intervient alors qu’un récent sondage montre que le degré de priorité accordé à la lutte contre le dérèglement climatique est « au plus bas » en France, selon la ministre. « Pourtant, nous savons tous que l’été que nous venons de vivre constitue à bien des égards un point de bascule », a-t-elle souligné. Avec une température moyenne de 22,2°C, soit une anomalie de +1,9°C par rapport aux normales, l’été 2025 s’inscrit parmi les plus chauds jamais enregistrés. « Le mois de juin a été particulièrement chaud, affichant 3,3°C au-dessus des normales », souligne Virginie Schwarz, p-d.g. de Météo France. Deux vagues de chaleur ont marqué l’été : une première en juin, remarquable par sa précocité et sa durée, et une seconde en août, particulièrement intense dans la moitié sud du pays. L’été 2025 a enregistré 27 jours de vagues de chaleur, un record seulement battu par 2022 qui en avait connu 33. La période a également été peu pluvieuse, marquée par un déficit de précipitation de l’ordre de 15 % en moyenne nationale. Résultat : les sols sont restés plus secs que la normale tout au long de l’été, note Météo-France.

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Comme pressenti, l’adoption du partenariat entre l’UE et le Mercosur sera bel et bien à l’ordre du jour de la réunion du Collège des commissaires européens prévue le 3 septembre. Suivant le même schéma que l’accord entre l’UE et le Chili signé en 2023, la Commission européenne devrait soumettre à l’approbation des commissaires, un accord de partenariat ainsi qu’un accord intérimaire sur le commerce. Cette adoption devrait ainsi déclencher la prochaine phase du processus de ratification qui impliquera le Conseil de l’UE mais également le Parlement européen. Une perspective qui n’est pas du goût des représentants professionnels du secteur agricole. Dans un communiqué du 2 septembre, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) qualifient ce processus de « passage en force politique » qui envoie un nouveau « signal négatif » après les propositions de coupes dans le budget de la Pac et l’octroi des concessions dans le cadre de l’accord UE/États-Unis.

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Après la censure partielle de la proposition de loi Entraves, dont il était rapporteur, le député Les Républicains (LR) Julien Dive plaide pour que le gouvernement actuel (ou celui qui lui succèderait à l’issue du vote de confiance soumis le 8 septembre) porte un projet de loi (PJL) dédié à la réautorisation de l’acétamipride pour les filières «en impasse», sur le modèle de celui portée par Julien Denormandie, fin 2020, pour les betteraves. Et de citer parmi les filières «en impasse» les productions de noisettes, kiwis et betteraves. Dans ce dossier, «le péché originel de la proposition de loi Duplomb était de ne pas être un projet de loi», selon le député de l’Aisne, interrogé par Agra Presse. En effet, dans une proposition de loi (texte initié par le Parlement), les parlementaires ne peuvent pas aller aussi loin que dans un projet de loi (initié par le gouvernement) dans les injonctions qu’ils font à l’exécutif et, en l’espèce, dans le cadrage des textes réglementaires de réautorisation de l’acétamipride, explique Julien Dive. Or, c’est ce manque de cadre qui a été dénoncé par le Conseil constitutionnel. Le député plaide pour un texte resserré autour de l’acétamipride, car «plus on élargit, plus on perd de temps», mais assorti d’un volet financier pour le soutien à la recherche d’alternatives. Source Agra

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La France ne compte «plus aucun foyer actif» de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a annoncé la ministre de l’agriculture sur X le 29 août, espérant une éradication rapide de la maladie. Autrement dit, l’ensemble des lots de bovins présents dans les 77 foyers ont été abattus. Une évolution rendue possible par la levée du blocage à Faverges (Haute-Savoie) le même jour. En vertu de la réglementation européenne, la France pourra lever la zone réglementée – et les interdictions de mouvements qui s’y appliquent – 45 jours après l’extinction du dernier foyer. L’acquisition du statut «indemne» (condition pour exporter en provenance de la zone réglementée) interviendra, elle, au bout de 14 mois, a indiqué le ministère de l’agriculture à la presse le 28 août. Depuis l’apparition de la maladie le 29 juin, la France a dénombré 77 foyers de DNC dans 45 élevages de trois départements (Savoie, Haute-Savoie et Ain). Le dernier cas remonte au 24 août. Au 28 août, «plus de 90 %» des bovins de la zone réglementée avaient été vaccinés, moins d’un mois après le lancement de la campagne de vaccination obligatoire. Source Agra

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