Mot-clé : Agriculture Biologique

Par La rédaction

Élections chambres/bio: la Fnab analyse le positionnement de chaque syndicat

Afin d’apporter un éclairage aux producteurs et productrices bio sur la façon dont les syndicats généralistes défendent leur mode de production, la Fnab (agriculteurs bio) a publié le 16 janvier une analyse de leurs positionnements, réalisée notamment grâce à l’envoi d’un questionnaire à chaque syndicat. Si la crise du marché bio a eu le mérité d’aligner les syndicats sur certaines demandes (aides d’urgence, application de la loi Egalim, etc.), il reste toutefois des différences «notables» de vision entre syndicats, observe la Fnab. À titre d’exemple, la Confédération paysanne défend le développement de l’agriculture biologique comme l’un des modèles permettant d’arriver à l’agriculture paysanne. De leur côté, la FNSEA et la Coordination rurale (CR) veulent limiter les conversions en conditionnant les aides à des contrats signés. Et de préciser que la CR s’est «régulièrement exprimée contre l’objectif européen de 25% de surfaces bio en 2023». De manière générale, l’agriculture biologique reste souvent «un sujet marginal de mobilisation syndicale». Selon la Fnab, «16% des fermes françaises produisent aujourd’hui en bio et force est de constater que nous n’occupons pas 16% du temps de parole syndical!», s’indigne son président Philippe Camburet.


Par La rédaction

Bio/grandes cultures : l’Itab lance un projet pour connaître la qualité des sols

L’Institut de l’agriculture biologique (Itab) annonce le lancement d’un projet de caractérisation de la qualité des sols en grandes cultures conduites en bio, dans un communiqué le 16 décembre. Baptisé QualiSolsBio, ce projet comporte trois volets. Il vise tout d’abord à «caractériser l’état actuel» de la qualité des sols de 150 parcelles agricoles, dans différents contextes agropédoclimatiques. Il vise ensuite à produire «des outils opérationnels de diagnostic et de suivi régionalisés». Enfin, le but sera de «valoriser et transférer les résultats» aux agriculteurs, aux conseillers et à l’enseignement agricole, avec des connaissances acquises qui seront par ailleurs «transférables à d’autres filières». Piloté par l’Itab et mené avec 18 partenaires (dont la Fnab, l’Inrae, Terres Inovia, l’Isara…), ce projet démarrera le 1er janvier, pour une durée de trois ans et demi, et sera financé par le Casdar co-Innovation 2025-2028.


Par La rédaction

Pomme de terre/ vin bio : les découvertes de gisements de cuivre se raréfient

Les découvertes de gisements de cuivre se raréfient à travers le monde et les prix s’en ressentent, selon une récente note du cabinet de conseil Ernst and Young. Le nombre de découvertes est passé d’une dizaine par an dans les années 2000 à seulement quatre sur l’ensemble des cinq dernières années comptabilisées (2018-2023). En parallèle, les cours du cuivre ont grimpé, passant de 3000-4000 $/t à près de 9000 en vingt ans. Le cuivre est particulièrement important pour les exploitations bio, notamment pour lutter contre le mildiou en viticulture ou en pomme de terre. La crainte d’un non-renouvellement de son autorisation de mise sur le marché européen en 2018 avait fait frémir le secteur bio. À cette époque, les pertes de rendement et de qualité liées à une interdiction en bio étaient estimées de 10 à 15% pour les cultures maraîchères et ornementales, de 15 à 20% pour les pommes de terre et d’environ 50 à 100% pour le houblon, le vin et les fruits, selon les estimations du Copa-Cogeca (organisations agricoles européennes). Finalement, le cuivre avait été réautorisé, à une dose diminuée.


Par eva dz

Bio : le nombre d’arrêts augmente de 30% au premier semestre 2024

Pour la première fois le 25 septembre, l’Agence bio a présenté ses chiffres pour le secteur de l’agriculture biologique «à mi-année», ses résultats définitifs étant traditionnellement dévoilés à la mi-juin. Si l’on compare le premier semestre 2024 au premier semestre 2023 (de janvier à juin), le nombre de producteurs engagés en bio a augmenté de 3%, s’établissant à 61 839 agriculteurs. L’agriculture bio française compte 3 104 nouveaux entrants, soit une hausse de 14%. Le nombre d’arrêts flambe à 1 937 sorties de la bio, soit une hausse de 30% par rapport au premier semestre 2023.

Au global, «le solde [entre les entrées et les sorties] reste positif, même s’il diminue une nouvelle fois», souligne l’Agence bio dans un communiqué. L’instance n’a pas communiqué sur l’évolution des surfaces. En juin, elle avait annoncé un recul inédit des surfaces de 2% en 2023. Ce repli concernait en particulier les cultures fourragères, les grandes cultures, et l’élevage.

La rédaction


Par eva dz

Bio : des signes de reprise en magasins spécialisés, mais l’inquiétude persiste

Malgré des «signaux positifs» sur le marché de la bio, le label Bio équitable en France (5000 fermes) s’inquiète de «la fragilité de la filière», dans un communiqué le 17 septembre. Du côté des réjouissances, le label créé en 2020 souligne la «reprise encourageante» du marché bio, notamment dans les magasins spécialisés. Ces derniers affichent un chiffre d’affaires (CA) en hausse de 9,1% sur le mois d’août, soit un bilan en cumul à date (depuis janvier) de +7,42%, selon le magazine Bio Linéaires. «Le CA 2024 pourrait dépasser les 4 milliards [d’euros]» ce qui marquerait une «forte reprise pour le secteur», est-il écrit dans ce magazine. En revanche «il n’y a pas de reprise réelle de l’activité» dans les grandes surfaces alimentaires, malgré un tassement de la décroissance des volumes.

Devant ce constat, Bio équitable en France estime que les agriculteurs bio sont «pris en tenaille entre le ralentissement de la production et la baisse des prix en magasin», notamment les producteurs de céréales et les éleveurs de bovins, qui doivent par ailleurs composer avec «le dérèglement climatique». «Les agriculteurs et agricultrices, et notamment ceux en bio, ont besoin que le « commerce autrement » se duplique partout», affirme le directeur Vincent Rousselet, cité dans le communiqué.

La rédaction


Par La rédaction

Bio/versement des aides : l’État ne fait pas appel de sa condamnation sur 2014-2020

Dans les affaires qui l’opposaient à des producteurs bio pour des retards de versement des aides bio au démarrage de la précédente programmation Pac 2014-2020, l’État n’a pas fait de nouveau appel, selon les informations de la Fnab (agriculteurs bio). Dans un communiqué paru le 10 septembre, le syndicat indique que «les décisions des cours administratives d’appel de Lyon, Bordeaux et Nantes, qui reconnaissent que l’État aurait dû payer les aides bio dans un délai d’un an maximum, sont désormais définitives». Sollicité, le cabinet du ministre de l’Agriculture n’a pas répondu. Selon la Fnab, les juges estiment «qu’au-delà d’un an», l’instruction des dossiers administratifs ne respecte pas un délai «raisonnable», ce qui «constitue une faute de la part de l’État.» Lors du démarrage de la précédente programmation, les aides bio avaient été versées avec un retard allant jusqu’à trois ans – l’État avait notamment été condamné à verser 20 000 € d’indemnités à un agriculteur bio. Pour le démarrage de cette programmation 2023-2027, les agriculteurs subissent à nouveau des retards, ce qui avait occasionné une manifestation de la Fnab devant l’ASP. Tous les dossiers remplis au printemps 2023 ne sont pas encore traités, indique le président de la Fnab, Étienne Camburet. Une nouvelle procédure en justice est à l’étude.


National | Par La rédaction

Agriculture biologique : les surmarges des distributeurs ne passent plus

L’agriculture biologique représente 20 % des installations en France. ©IStock Avec l’inflation, cause de la chute de consommation d’aliments bio, les surmarges des distributeurs ne sont plus acceptées par les producteurs. Elles viennent renchérir leurs produits et compromettre la relance des marchés, pourtant vitale pour l’avenir de l’agriculture biologique. « Le développement de la bio ne se fera qu’à partir du marché. Nous ne voulons pas vivre d’aides. Or, la…


Par eva dz

La Fnab demande un renforcement des aides vu la baisse des surfaces

Réagissant à la baisse de 2% des surfaces en bio en 2023 annoncée par l’Agence bio, la Fnab (producteurs bio) appelle le gouvernement, dans un communiqué le 13 juin, à «changer de stratégie» pour soutenir les fermes bio «dans la durée». Elle pointe notamment le repli des surfaces en grandes cultures (-24 000ha, NDLR) signifiant «que nous n’avons pas réussi à amorcer la transition des cultures céréalières qui sont aussi les plus consommatrices des herbicides qu’on retrouve dans notre eau potable». Afin de «protéger» la qualité de l’eau, la Fnab demande à l’Etat de «s’engager vers un objectif de 100% des aires de captage en bio en 2030». Elle demande au ministère de la transition écologique de «flécher 100%» des paiements pour services environnementaux «vers les fermes bio», et réclame à nouveau l’augmentation de l’écorégime bio à 145€. Enfin, elle demande «dès 2025, l’ouverture d’un programme opérationnel pour le lait bio». Avec cette baisse de 2% des surfaces en 2023 la France atteint 10,4% de SAU agricole en bio, alors que l’objectif inscrit dans le PSN est 18% en 2027.

La rédaction


Par eva dz

Bio : baisse inédite des surfaces, de 2%, en lien avec le recul de l’élevage

Les surfaces bio baissent de 2% en 2023, avec une perte de 54 000 ha, a indiqué l’Agence bio en conférence de presse le 13 juin. Cela porte la SAU bio à 2,8 Mha, soit 10,4% de la surface agricole française (contre 10,5% l’an passé). Parmi ces 2,8 Mha de SAU bio, 11% sont en conversion (0,3 Mha). Un chiffre «en baisse de 30%, hypothéquant le réservoir de croissance du bio», souligne l’Agence bio dans un dossier de presse. Le repli des surfaces concerne principalement les cultures fourragères (-29 000 ha) et les grandes cultures (-24 000 ha), en lien avec la baisse des cheptels bio.

Pour la première fois en plus de 15 ans, le cheptel de vaches laitières bio diminue (-3%). Le nombre d’exploitations engagées en agriculture biologique progresse de 2%, mais à un rythme inférieur à l’an passé (+3,5%) et bien moindre que les années précédentes. «On a plus de producteurs, mais des surfaces un peu plus petites», résume la directrice Laure Verdeau. Également pour la première fois, le nombre d’éleveurs bio diminue (-1%). Il baisse de 6% en porcs, de 8% en truies, de 8% en poulets de chair, et de 4% en vaches laitières. Au total, on compte 61 000 fermes engagées en tout ou en partie en agriculture biologique, soit 14% des fermes françaises.

La rédaction


Par La rédaction

Affichage environnemental : abandon de la marque «Eco-score», nouveau nom «d’ici l’été»

La fédération européenne de l’agriculture biologique (Ifoam organics Europe) a obtenu le «retrait» de la marque «Eco-score», déposée par l’Ademe, pour le secteur alimentaire. Ce retrait résulte d’une «médiation» à la suite d’une action en justice introduite par l’Ifoam devant le tribunal judiciaire de Paris, en janvier 2023, contre l’indicateur environnemental de l’agence rattachée au ministère de la Transition écologique. L’Ifoam contestait l’utilisation du terme «Eco» qui, selon elle, doit être réservé aux produits de l’agriculture biologique. Selon la fédération, ce terme pouvait donc créer de la confusion chez les consommateurs, vu que la marque utilisée par les applications Yuka, Etiquettable (Eco2 Initiative) et OpenFoodFacts concerne aussi les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Les opérateurs de ces applications devront cesser d’utiliser le terme et les visuels Eco-score «au plus tard le 31 décembre».

L’Ademe a confirmé s’orienter vers «un autre nom» pour le dispositif d’affichage environnemental dont les derniers arbitrages tardent à être rendus publics, alors qu’ils étaient annoncés pour le printemps. «Ce nom devrait être annoncé d’ici l’été par le ministère [de la Transition écologique]», a précisé l’Ademe.