Marc Fesneau a présenté le 15 décembre le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture, à l’exclusion de la LOA (loi d’orientation) qu’il englobe et qui sera discutée au Parlement mi-février ou début mars. Un axe du Pacte vise à reconcevoir les systèmes de production à l’échelle des filières et des territoires. Dans le prolongement du Varenne et du chantier eau de la Planification écologique, le Pacte aborde la sécurisation et l’accélération des projets de stockage de l’eau, qui avait été finalement écarté de la LOA. Il s’agit d’accélérer le traitement en contentieux des projets pour «les faire plus rapidement sortir de terre», précise le cabinet. Concrètement, deux mesures sont envisagées: la présomption d’urgence et la suppression d’un niveau de juridiction administrative. Cela concerne aussi plus généralement les projets agricoles, dont les bâtiments d’élevage. Comme annoncé, le Pacte prévoit la mise en place dès 2024 d’un fonds en faveur de la souveraineté alimentaire et des transitions. Ce fonds sera doté de 180 M€ en 2024, puis de 200 M€ par an en 2025 et 2026. «Dans le cadre des transitions ou parfois des ruptures liées au changement climatique, aux enjeux de décarbonation, on va accompagner la restructuration de filière à l’échelle du territoire, en pensant les logiques de prix, de revenu, de viabilité économique», explique le cabinet.
Didier Bouville