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Santé Publique France et l’Anses ont lancé l’enquête nationale Albane le 10 juin, qui vise à dépeindre l’état de santé de la population française et son évolution dans le temps. C’est une enquête « innovante », car elle est « cyclique » et vise à être de long terme comme ce qui se fait en Amérique du nord, a exposé la directrice générale de Santé Publique France, Caroline Semaille, en conférence de presse. Le premier cycle qui vient d’être lancé durera deux ans, au cours desquels plus de 3 000 personnes « de 0 à 79 ans » tirées au sort participeront. L’enquête est aussi « d’ampleur inédite », car elle repose sur trois piliers : santé, alimentation/nutrition et surveillance des expositions aux substances chimiques. Dans ce volet biosurveillance, une quinzaine de familles de substances seront mesurées : les métaux dont le cadmium, les composés perfluorés (PFAS), les organochlorés qui sont interdits mais que l’on retrouve encore dans l’environnement, les pyréthrinoïdes qui ont remplacé ces derniers, les organophosphorés et le glyphosate. « On a une nouveauté dans Albane : ce sera l’analyse des néonicotinoïdes, de certains antifongiques comme le triazole et le folpel », a détaillé le chef de projet, Loïc Rambaud. Il est aussi prévu de faire un « suspect screening pesticides » pour vérifier dans les urines la présence éventuelle d’autres pesticides.

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La production française de champignons de couche se stabilise à 75 400 t en 2024, dans la moyenne 2021-2023, selon le dernier rapport de l’Anicc (interprofession du champignon de couche) présenté à l’occasion de son assemblée générale le 3 juin. Celle des champignons cultivés autres que champignon de couche (pleurotes, shiitakés, etc.) est estimée à 3 500 tonnes. Pour mémoire, la production française représentait en 2000 un peu moins du double des volumes actuels (soit 140 000 tonnes), elle connait une lente érosion depuis, même si la situation se stabilise depuis 2021. Les volumes sont produits aujourd’hui par une cinquantaine de champignonnistes ; 85 % sont originaires des Pays de la Loire, des Hauts-de-France et de l’Aquitaine. En 2024, les importations ont diminué pour atteindre 39 976 t (-4 %), mais restent à un niveau élevé. La Pologne renforce sa position de premier fournisseur de la France en champignons de couche frais au détriment des Pays-Bas et de la Belgique. L’origine polonaise représente 83 % des importations françaises avec près de 33 000 t en 2024. Les volumes importés des Pays-Bas comme ceux de Belgique sont en baisse depuis 2021. La consommation demeure stable, selon KantarWorldPanel (66,4 % des Français en ont acheté en 2024), avec des quantités stables à 2,6 kg par ménage.

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La dernière note de conjoncture du Cniel (interprofession laitière) du mois de mai, publiée le 5 juin, met en lumière une reprise de la collecte de lait en France en avril. Cette collecte est en recul depuis le début de l’année à cause du contexte sanitaire difficile, à -1,2% sur les 19 premières semaines de 2025. La production laitière est peu dynamique dans les grands bassins exportateurs mondiaux. Le prix unitaire des charges dans les élevages laitiers diminue (indice général Ipampa lait de vache) recule de 2% par rapport à mars 2024, mais augmente de 22% depuis 2020. Du côté des cours, en France, « le prix de la poudre de lait écrémé est globalement stable depuis un an autour de 2 400 € la tonne, tandis que celui du beurre atteint actuellement de nouveaux sommets, à plus de 7 400 € la tonne », selon la note. Il avait atteint 7600 € la tonne en avril. Le prix du lait poursuit sa hausse : le prix standard du lait de vache conventionnel était de 469 €/1000 litres en mars (+38 € au-dessus du niveau de mars 2024) selon FranceAgriMer. Dans les magasins, l’Insee note une progression pour le beurre (+2,5% en avril 2025 vs avril 2024) et le lait liquide (+1,3%), mais un recul de 0,7% pour le fromage et de 1,3% pour les yaourts.

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Après 18 mois de procédure – depuis que la Commission européenne l’a proposée en décembre 2023 –, le Conseil de l’UE a définitivement adopté, le 5 juin, la modification de la directive Habitats, qui fait passer le niveau de protection du loup d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Ce texte, qui amende les annexes de la directive, sera donc prochainement publié au Journal officiel de l’UE et entrera en vigueur 20 jours plus tard. Les États membres disposeront ensuite de 18 mois pour le transposer dans leur législation nationale. Ils devront néanmoins continuer à garantir un état de conservation favorable au loup et appliquer des mesures de surveillance pouvant conduire à des interdictions temporaires ou locales de chasse.

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L’interférence des microplastiques dans la photosynthèse des plantes affecte la sécurité alimentaire mondiale, relève le Centre d’étude prospectives (CEP) du ministère de l’Agriculture dans son bulletin de veille de mai. Une étude publiée en février dans la revue Pnas montre que la présence de microplastiques dans les écosystèmes réduit la photosynthèse de 7% dans les plantes et de 12% dans les algues, dû à la diminution de la teneur en chlorophylle. « Cette réduction entraîne des pertes substantielles pour les principales cultures (riz, blé, maïs), estimées entre 110 et 361 millions de tonnes, soit 4 à 14 % de la production mondiale », résume le CEP. Le maïs est la culture la plus touchée avec presque la moitié des pertes annuelles, et l’Asie le continent le plus affecté. Les auteurs de l’étude, qui se sont appuyés sur une méta-analyse et un modèle d’apprentissage automatique, constatent aussi de moindres tonnages en pêche et en aquaculture. Ils estiment urgent de réduire la pollution plastique, « d’autant que l’effet n’est pas linéaire : une baisse de 13 % de la pollution pourrait réduire l’impact sur la production de 30 % ».

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53% des sols en Europe et sur le pourtour méditerranéen étaient affectés par la sécheresse mi-mai, selon l’analyse par l’AFP des données de l’European Drought Observatory (Copernicus, UE) sur la période du 11 au 20 mai 2025. C’est le taux le plus élevé enregistré à cette période de l’année depuis le début des observations en 2012, à plus de 20 points au-dessus de la moyenne 2012-2024 (30%). Cet indicateur, basé sur des observations satellitaires, combine trois paramètres – précipitations, humidité des sols et état de la végétation – et en déduit trois niveaux de sécheresse – surveillance, avertissement, alerte. Du 11 au 20 mai, 42% des sols étaient en déficit d’humidité (avertissement) et 5% en alerte, ce qui signifie que la végétation se développait anormalement. 19% du territoire ukrainien était en alerte, et d’autres pays connaissaient une situation préoccupante : Biélorussie (17%), Pologne (10%), Hongrie et Slovaquie (9%). Plus au sud, les taux d’alerte atteignaient ou dépassaient 20% en Syrie, à Chypre et dans les territoires palestiniens. Mi-mai, le Portugal et l’Espagne étaient au contraire épargnés, avec des taux de sécheresse parmi les plus faibles (0,2% et 2,3%). En France, moins d’un tiers du territoire était affecté (31%), essentiellement dans le nord du pays.

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Après les différentes annonces de coupes dans les budgets du ministère de l’Agriculture depuis l’automne, notamment sur les haies et Ecophytos, ou plus récemment sur la bio, le flou planait sur les montants alloués aux volets Planification écologique du ministère. Dans un communiqué du 3 juin, Annie Genevard annonce qu’un budget de 10 millions d’euros est maintenu pour les Projets alimentaires territoriaux (PAT) en 2025. Cette enveloppe doit aider les projets à passer au stade opérationnel (niveau 2). Sur 460 PAT reconnus par le Masa, 215 sont de niveau 2. L’enveloppe doit aussi participer à la «structuration des réseaux régionaux pour en amplifier l’action». En mars 2024, une enveloppe de 20 millions d’euros (M€) avait été débloquée pour les PAT. Elle visait déjà à soutenir le passage des PAT existants en phase « opérationnelle » et la structuration d’un réseau national et réseaux régionaux des PAT. Le gouvernement avait lancé en parallèle la plateforme « France PAT ». Ce site internet permet aujourd’hui de suivre les différents projets et de partager les « bonnes pratiques ».

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Dans un rapport à paraître (synthèse disponible) « Pour une gouvernance foncière agricole rénovée », l’Académie d’agriculture appelle à « fusionner les trois instances de régulation » : Safer, contrôle des structures, et des opérations sociétaires créé par la loi Sempastous. Cette organisation simplifiée, couvrant tous les transferts d’exploitation (marché immobilier, des parts sociales, location de terres, recours à des entreprises de travaux), laisserait « au seul préfet le soin de prendre la décision administrative, après avis du comité technique de la Safer » chargé d’instruire le dossier. La gouvernance du foncier agricole est devenue « obsolète », justifie l’Académie. En cause, l’agrandissement des exploitations, l’essor des sociétés, de nouveaux modes d’organisation du travail. L’Académie pose un préalable au chantier de rénovation : l’émergence d’« une vision commune de l’avenir de l’agriculture ». Et de proposer la mise en place d’un Schéma local de cohérence territoriale, élaboré par la collectivité locale. Les représentants de la profession agricole devraient y être « pleinement associés », et la procédure d’avis conformes sur tous sujets en lien avec l’agriculture serait de nature à « préserver leurs prérogatives ».   source: Agra

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La greentech française Amoéba et le poids lourd néerlandais Koppert viennent de signer, à propos du biofongicide Axpera d’Amoéba destiné aux vignes et au maraîchage (serres, plein champ), un « accord de distribution majeur », « multi-cultures et multi-pays », censé être « [lancé] au début de l’année 2026 », selon un communiqué du 3 juin. Koppert obtient ainsi « les droits de distribution exclusifs » pour cinq ans, sous sa propre marque, aux États-Unis et dans 18 pays européens : France, Pays-Bas, Espagne, Italie, Grèce, Allemagne, Belgique, Portugal, Irlande, Autriche, Hongrie, Finlande, Suède, Slovénie, Croatie, Roumanie, Bulgarie, République tchèque. De plus, les deux entreprises planchent sur un « éventuel lancement au Brésil ». La production se fera sur le site d’Amoéba à Chassieu (Rhône) et par l’intermédiaire de sous-traitants (CDMO). Pour rappel, mi-avril en France, Axpera a reçu une autorisation de mise sur le marché d’urgence (temporaire) pour le traitement du mildiou de la vigne. Puis mi-mai, au niveau de l’UE, les Etats membres ont voté en faveur de l’approbation de la substance active d’Axpera, le lysat de l’amibe Willaertia magna C2c Maky, en tant que substance active à faible risque, avant un règlement d’exécution à venir pour une approbation officielle. source: Agra

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À l’occasion d’une audience au Conseil d’État le 4 juin, la rapporteure publique a recommandé d’annuler l’obligation faite aux adhérents d’une organisation de producteurs (OP) ou une association d’organisations des producteurs (AOP) laitière de rester membre au moins cinq ans. Selon la rapporteure, nul n’est tenu de rester membre d’une association, quelle que soit la durée pour laquelle cette association a été constituée. La demande émanait du groupe Savencia, défendu par l’avocat Patrice Spinosi, qui avait demandé au Premier ministre en 2024 d’abroger le point I de l’article D. 551-34 du code rural et de la pêche maritime prévoyant que « la durée minimale d’adhésion des membres producteurs de l’organisation de producteurs ou de l’association d’organisations de producteurs est de cinq ans renouvelables. » L’absence de réponse du gouvernement à ce courrier revenant à un rejet implicite, les deux sociétés se sont tournées vers le Conseil d’Etat. Cette procédure devant le Conseil d’Etat d’inscrit dans le cadre du différend avec l’AOP Sunlait et Savencia. Si la décision des juges est conforme à la recommandation, il s’agira d’une victoire pour Savencia, dont les contrats individuels noués directement avec les producteurs ne pourraient plus être attaqués au motif que les producteurs étaient liés pour 5 ans avec leur organisation.   source: Agra

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