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À l’occasion du lancement de la campagne pommes et poires 2025, le 28 août, l’ANPP (producteurs de pommes et de poires) a annoncé une production de pommes en hausse (+3,6 %) à 1,485 millions de tonnes (Mt), avec «un taux de sucre estimé supérieur à l’année passée». L’offre reste toutefois «à confirmer» en raison du risque d’attaques de pucerons. «Le lancement de campagne me laisse optimiste, avec la possibilité de transformer le plomb en or», a souligné son président, Daniel Sauvaitre. En matière de pommes transformées, le marché français est en croissance, notamment en valeur, dans une offre européenne en repli. Si la partie consacrée à l’industrie n’est pas encore connue, l’ANPP constate que la consommation hexagonale de pommes se répartie à parts égales ente pommes fraîches et pommes transformées. Côté bio, la situation reste fragile, marquée par une «légère érosion» des volumes achetés comme des sommes dépensées. L’ANPP observe toutefois un «frémissement» de la consommation, en particulier dans les magasins spécialisés. Elle estime que le marché de la pomme bio pourrait retrouver son équilibre d’ici 2029. La production de poires est quant à elle estimée à 140 000 t, supérieure à la moyenne, avec une plus grande offre de poires d’automne et d’hiver que de poires d’été. Source Agra

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La crise politique en France et un François Bayrou en sursis mettent en péril la publication de la feuille de route énergétique du pays, promise avant la fin de l’été. La troisième Programmation pluriannuelle énergétique (PPE) vise à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Le gouvernement s’était engagé à publier «avant la fin de l’été» un décret sur cette PPE3, mais le sujet déchire la classe politique en raison de divergences sur la place du nucléaire et des énergies renouvelables dans le mix énergétique. La situation est d’autant plus complexe qu’un autre texte sur l’avenir énergétique de la France, la proposition de loi dite Gremillet, censée aider l’exécutif à finaliser son décret, doit reprendre sa navette parlementaire à la rentrée. Marc Ferracci, ministre de l’énergie, qui n’a pas ménagé ses efforts pour sortir le décret, avait indiqué que le texte n’attendrait pas la fin de la navette de la PPL Gremillet. Mais sa parution fin juillet a été reportée par le Premier ministre, François Bayrou assurant vouloir le publier en «août, septembre». Au ministère de l’énergie, on pousse pour une publication avant le 8 septembre, date du vote de confiance du gouvernement Bayrou. « Il y a un plaidoyer très, très important pour une publication de la PPE avant le 8 pour pouvoir avancer ce dossier qui traîne depuis 4 ans», selon l’entourage de Marc Ferracci. Source Agra

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Quarante-cinq départements de France métropolitaine, en tout ou partie, se trouvent en crise sécheresse, entraînant d’importantes restrictions d’accès à l’eau, a annoncé le ministère de la transition écologique après la réunion du comité d’anticipation et de suivi hydrologique (CASH) le 22 août. C’est plus du double par rapport à 2024 (où 21 départements étaient au niveau crise à la même période), mais proche de 2023 (année de sécheresse extrême, où 48 départements étaient en crise à la même date). Les départements concernés se situent principalement dans les régions Limousin et Centre, ainsi que Languedoc-Roussillon, selon le site gouvernemental VigieEau. Pour rappel, seuls les usages prioritaires (alimentation en eau potable, santé, sécurité civile) sont autorisés au niveau crise. Les prélèvements sont interdits pour l’agriculture (totalement ou partiellement), pour certains usages domestiques et pour les espaces publics. En plus de ces 45 départements au niveau crise, 22 sont pour tout ou partie en alerte renforcée (contre 9 en 2024 à la même date et 22 en 2023), 16 sont en alerte (contre 14 en 2024 et 2023) et 11 sont en vigilance (contre 11 en 2024 et 9 en 2023). Cette sécheresse marquée intervient après un été particulièrement chaud et un printemps déficitaire en pluie dans un grand nombre de régions, illustrations du changement climatique. Source Agra

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La Commission européenne a dévoilé, le 28 août, sa proposition visant à améliorer l’accès au marché européen pour certains produits américains, première étape de la mise en œuvre des engagements de la déclaration conjointe du 21 août. Au niveau agricole, cela se va matérialiser par l’ouverture de contingents tarifaires pour certains produits non sensibles. Dans sa proposition, la Commission européenne prévoit de mettre à zéro les droits pour plusieurs produits (grains et semences, certains fruits ou jus) qui représentent un intérêt pour les États-Unis et pour lesquels les droits européens sont déjà faibles. Pour d’autres segments, Bruxelles a défini un contingent tarifaire à droit nul (10 000 t pour les yaourts, 10 000 t pour le fromage, 500 000 t pour les noix, 400 000 t pour les oléagineux ou encore 40 000 t pour les préparations animales). De plus, Bruxelles propose un quota de 25 000 t en franchise de droit pour la viande porcine. Par ailleurs, l’exécutif européen se laisse une possibilité de suspendre ces avantages si jamais les États-Unis n’appliquent pas les éléments de la déclaration conjointe ou si les contingents tarifaires risquent d’engendrer un afflux de marchandises trop important pouvant causer un dommage au secteur de l’UE concerné. La proposition va à présent devoir être validée par le Conseil de l’UE et le Parlement européen dans le cadre de la procédure législative ordinaire avant que ces réductions tarifaires entrent en vigueur. Source Agra

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Le cabinet d’analyse Argus Media (ex-Agritel) a confirmé le haut niveau attendu des stocks français de fin de campagne 2025-2026 de blé tendre, à 4 Mt. En juillet, FranceAgriMer se montrait un peu plus optimiste, tablant sur un peu plus de 3,8 Mt environ. Les raisons sont multiples. La production hexagonale 2025 a bien rebondi, estimée à 33,4 Mt par l’analyste, en hausse de 30 % par rapport à 2024. Mais c’est surtout l’affaiblissement des débouchés à l’export vers les pays tiers qui justifie le pessimisme ambiant. L’Algérie, client historique, boycotte le blé français depuis 2024. «Nous ne nous attendons pas à de reprise des exports vers l’Algérie cette année», commente Alexandre Willekens, analyste au sein du cabinet. De son côté, la Chine réduit drastiquement ses achats, dans un contexte macroéconomique morose. Les disponibilités mondiales sont abondantes, pesant sur les prix, et laissent peu de place, pour l’instant, à une potentielle remontée des cours en 2025-2026, à moins d’un accident climatique, géopolitique, etc. La rentabilité de bon nombre d’agriculteurs dans le monde, et spécialement en France, s’en retrouve dégradée. Argus Media prévoit un coût de production moyen du blé hexagonal 2025 à 200 €/t (248 €/t en 2024, et 175 €/t en 2021). Source Agra

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Le Cnopsav (Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale) a approuvé à l’unanimité la vaccination des bovins en Corse contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a annoncé le ministère de l’agriculture le 28 août. La campagne de vaccination obligatoire des quelque 39 000 bovins de l’Île de beauté démarrera le 1er septembre. Cette mesure préventive – la Corse ne compte aucun foyer – était réclamée par les professionnels en raison de la proximité avec la Sardaigne, qui compte 53 foyers. C’est dans l’île italienne qua été détecté le premier cas européen fin juin, et la vaccination y est moins avancée que dans l’Hexagone : environ 40 %, contre 90 % dans la zone réglementée autour des foyers français, selon le ministère. En France, le dernier bilan au 26 août fait état de 77 foyers, dans 45 élevages de Savoie, Haute-Savoie et de l’Ain, avec un rythme très ralenti ces derniers jours. 1 700 bovins ont été euthanasiés (sur un total de 263 000 dans la zone réglementée), et les services de l’État ont indemnisé pour l’heure 42 propriétaires d’animaux pour un total de 2,4 M€. «Les résultats sont là et confirment que la stratégie de lutte validée le 16 juillet en Cnopsav est la bonne», estime Annie Genevard. Source Agra

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La FNSafer a annoncé le 27 août l’élection de Thierry Bussy comme président. Son prédécesseur Emmanuel Hyest avait été évincé le 19 juin. Thierry Bussy, président de la Safer Grand Est depuis 2021, est éleveur à Maffrécourt (Marne), avec deux exploitations (polyculture et élevage). Le nouveau patron de la FNSafer s’inscrit « dans la continuité de notre engagement : défendre et valoriser l’intérêt général », selon un communiqué de l’organe de régulation du foncier. « Je souhaite par ce mandat poursuivre le travail engagé par nous tous sous l’impulsion d’Emmanuel Hyest avec comme priorité le renouvellement des générations en agriculture », déclare-t-il, cité dans le document. Et de s’engager pour « des Safer transparentes, ouvertes, éthiques et responsables ». Soulignant les difficultés du monde agricole et « le contexte mouvant » dans lequel elles évoluent, Thierry Bussy estime que « les Safer doivent anticiper les évolutions de leurs missions : pour l’agriculture et la forêt, pour la protection du foncier, l’aménagement du territoire, le déploiement des énergies renouvelables, l’adaptation aux effets du changement climatique… »

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« Il n’y a pas de risque de pénurie de beurre » en France, malgré des tensions récentes sur les prix mondiaux et l’épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui pourrait avoir un impact sur la collecte laitière, a expliqué le 27 août à l’AFP Jean-Marc Chaumet, économiste au Cniel (interprofession). Des craintes de rayons vides ont émergé ces derniers jours, certains éléments semblant être réunis pour créer des tensions : baisse du cheptel depuis des années, épizootie de FCO en Bretagne, cours du beurre élevés, etc. Mais les chiffres montrent que la collecte de lait et la fabrication de beurre, en France comme au niveau mondial, devraient être à la hauteur de la demande. « On a certes eu cette année un pic saisonnier un peu retardé au printemps, mais pas inexistant », explique l’économiste du Cniel. En outre, « les stocks de beurre ne sont pas très élevés », en raison d’une consommation à la traîne depuis le début de l’année (-3,5% sur les ventes au détail). Selon l’expert, la collecte de lait sur l’année devrait être « comparable » à 2024. « Même si on n’a pas forcément plus de lait, on peut faire plus de beurre et c’est en train de se passer en France », ajoute-t-il. Selon Agreste, la production de beurre des cinq premiers mois de 2025 était en hausse de 1,7 % sur un an (à 162 629 t), quand la collecte laitière reculait de 0,9 %. [Lire notre enquête dans Agra Presse hebdo]   source: Agra

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Alors que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont publié, le 22 août, un rapport « mettant en lumière les problèmes de santé de plus en plus grands que la chaleur extrême pose aux travailleuses et aux travailleurs au niveau mondial », notamment dans les secteurs de l’agriculture. Ce document, qui s’appuie sur cinq décennies de recherches et de données, révèle qu’au-dessus de 20°C, la productivité diminue de 2 à 3 % par degré avec des risques « d’hypothermie, de déshydratation, des troubles rénaux et neurologiques », sans oublier des troubles du jugement, de la vigilance, de la dextérité et de la coordination. Pour relever ces défis, le rapport préconise la mise en œuvre de plans d’action « urgents et coordonnés », par région, en incluant les différentes parties prenantes : syndicats, professionnels de santé, autorités locales, experts… Parmi les recommandations listées : élaborer des politiques sanitaires dédiées, former et sensibiliser le personnel sur les symptômes du stress thermique… À l’échelle mondiale, plus de 2,4 milliards de travailleurs seraient, chaque année, exposés à une chaleur excessive, entraînant plus de 22 millions accidents du travail. (Anne Gilet)

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La production de noisettes en Campanie est annoncée en forte baisse, rapporte le Corriere Ortofruticcolo le 26 aout. La baisse serait en moyenne de 50 %, avec des pics pouvant atteindre 80 % dans de nombreuses exploitations. Dans le secteur d’Avellino, fortement producteur, la récolte ne devrait pas dépasser 4 000 tonnes. Au niveau régional, les pertes pourraient atteindre 26,4 millions d’euros. « La chute précoce des fruits n’est pas un incident isolé, mais plutôt le signe d’une faiblesse structurelle du secteur, aggravée par le changement climatique, des parasites comme la punaise marbrée et des déséquilibres nutritionnels. Des solutions immédiates et concrètes sont nécessaires », explique Stefano Di Marzo, président de la confédération agricole d’Avellino. Le syndicat agricole a avancé plusieurs revendications auprès de la région Campanie : reconnaissance immédiate de l’état de catastrophe naturelle, indemnisation et mesures incitatives pour les exploitations, adoption d’un plan régional pour les fruits à coque (existant déjà pour l’olive et l’horticulture), création d’un comité technique permanent. La province d’Avellino, avec environ 11 700 ha de noisetiers et 7 900 entreprises impliquées, représente plus de 10 % de la superficie nationale plantée en noisetiers.

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