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L’épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui frappe la France nécessitera entre «100 et 150 millions d’euros» d’indemnisations pour les éleveurs de brebis, a estimé le 18 septembre le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. «On pense que c’est à hauteur de 300 euros par brebis. On a dit qu’on pensait qu’à la fin il y aurait à peu près 10% (du cheptel) sur le carreau, il va falloir entre 100 et 150 millions. C’est sans les bovins», a déclaré le patron du premier syndicat agricole devant les députés de la commission des Affaires économiques. «L’indemnité, on n’en parle pas», a déploré M. Rousseau, en précisant qu’il s’agissait pour lui d’une indemnisation pour la perte d’un animal mais aussi d’une indemnisation pour la «perte d’exploitation», liée par exemple au fait qu’une brebis a avorté du fait de la maladie. Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, la FCO de sérotype 3, une maladie virale transmissible par un moucheron, se propage rapidement et un total de 1 929 foyers de la maladie a été recensé d’après le dernier bilan au 12 septembre.

Eva DZ

A l’issue de son entretien avec le Premier ministre le 19 septembre, le dirigeant de Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a indiqué aux députés LR les noms des ministres de leur parti «transmis par Michel Barnier» à Emmanuel Macron qui seront proposés pour faire partie de son exécutif. Parmi eux : Annie Genevard, députée Les Républicains (LR) du Doubs, département très laitier et forestier, est citée pour devenir ministre de l’agriculture. Cette ancienne maire de Morteau, ex-présidente de l’association nationale des élus de montagne est actuellement secrétaire générale des Républicains. Annie Genevard a pris a tête de la gouvernance du parti avec François-Xavier Bellamy. Membre de la commission de l’éducation, Annie Genevard n’est pas une habituée des débats agricoles à l’Assemblée. Ses positions agricoles collent à celles de son parti (refus du Ceta, baisses de fiscalité, abaissement des normes…). Son profil est surtout marqué par son département d’origine ; le Doubs est un des départements français où la production agricole est la plus dépendante du lait de vache. Il est connu pour son élevage très herbager, ses fromages d’appellation (Comté, Morbier, MOnt d’Or) et ses fruitières. La filière bois y est également très forte ; la forêt couvre 28% du territoire du Doubs, contre 43% pour le reste de la France.

Eva DZ

Alors que débute la nouvelle campagne de la noix, Interfel a annoncé, dans un communiqué du 17 septembre, la mise en place d’un nouvel accord interprofessionnel pour la noix fraîche couvrant les campagnes 2024-2026. Parmi les principales dispositions de l’accord figurent notamment les critères de maturité nécessaires à la commercialisation de la noix fraîche, avec une obligation pour chaque lot de contenir au moins 80% de noix avec une cloison médiane interne entièrement brune. Par ailleurs, l’étiquetage doit désormais inclure des informations sur la conservation du produit – à savoir «à consommer rapidement, à entreposer de préférence au frais» ou «conservation très limitée, à entreposer de préférence au frais» – et ce pour permettre «une meilleure prise en charge du fruit». Enfin, l’accord prévoit depuis cette année une limitation de la durée de commercialisation à 15 jours après la date d’expédition. À noter que la date d’expédition sera apposée sur chaque colis afin d’aider à respecter cette durée. Selon l’interprofession des fruits et légumes, l’objectif est d’assurer à la fois «une maturité optimale lors de la récolte et une qualité irréprochable au moment de sa commercialisation», souligne l’interprofession des fruits et légumes frais.

Eva DZ

Le Parlement européen a rejeté, le 18 septembre, à une large majorité deux décisions de la Commission européenne proposant de revoir les limites maximales de résidus (LMR) de pesticides interdits dans l’UE sans les ramenées à zéro. Bruxelles va devoir revoir sa copie. En avril, les États membres avaient pourtant donné leur feu vert à ces textes qui prévoient des tolérances à l’importation – très supérieures à la limite de détection – pour le cyproconazole, le spirodiclofène, le bénomyl, le carbendazime et le thiophanate-méthyl sur des produits tels que les agrumes ou les céréales. «C’est un désaveu pour la Commission européenne» malgré la pression qu’elle exercée pour convaincre les parlementaires de ne pas soutenir ces objections, se félicite l’eurodéputé socialiste Christophe Clergeau à l’initiative de ces deux résolutions. Déjà avant les élections européennes, des propositions similaires concernant les résidus de tricyclazole sur le riz et de thiaclopride avaient été rejetées par le Parlement. Christophe Clergeau espère qu’avec ce vote encore plus net que les précédents, «la Commission européenne va changer sa logique» pour la protection de la santé des citoyens et lutter contre une concurrence pour les agriculteurs de l’UE.

Eva DZ

Les anciens députés Anne-Laure Babault et Alexis Izard ont finalisé leur rapport sur les lois Egalim commandé par l’ex-premier ministre Gabriel Attal et veulent le présenter au futur ministre de l’Agriculture, a indiqué Anne-Laure Babault (Modem), le 18 septembre au Space. L’ex-parlementaire a été invitée à intervenir lors d’une conférence de presse de la FNPL (producteurs de lait, FNSEA). Le rapport contient «une trentaine de propositions», explique-t-elle. Avec une ligne directrice : «renforcer l’amont et simplifier la négociation en aval». Comme indiqué dans une note transmise en juin au gouvernement, la question de l’origine des produits y tient une place importante. Les auteurs proposent notamment «d’imposer à l’industriel de donner une visibilité sur la part de matière première française» contenue dans ses produits à son acheteur, précise Anne-Laure Babault. Selon elle, il est «évident qu’il faut mieux prendre en compte les coûts de production» de l’amont. Elle est également favorable à une date butoir dans les négociations entre les organisations de producteurs et les laiteries. Missionnés par Gabriel Attal en février, Anne-Laure Babault et Alexis Izard n’avaient pas pu remettre leur rapport avant la tenue des législatives et la démission du gouvernement.

Eva DZ

Malgré des «signaux positifs» sur le marché de la bio, le label Bio équitable en France (5000 fermes) s’inquiète de «la fragilité de la filière», dans un communiqué le 17 septembre. Du côté des réjouissances, le label créé en 2020 souligne la «reprise encourageante» du marché bio, notamment dans les magasins spécialisés. Ces derniers affichent un chiffre d’affaires (CA) en hausse de 9,1% sur le mois d’août, soit un bilan en cumul à date (depuis janvier) de +7,42%, selon le magazine Bio Linéaires. «Le CA 2024 pourrait dépasser les 4 milliards [d’euros]» ce qui marquerait une «forte reprise pour le secteur», est-il écrit dans ce magazine. En revanche «il n’y a pas de reprise réelle de l’activité» dans les grandes surfaces alimentaires, malgré un tassement de la décroissance des volumes. Devant ce constat, Bio équitable en France estime que les agriculteurs bio sont «pris en tenaille entre le ralentissement de la production et la baisse des prix en magasin», notamment les producteurs de céréales et les éleveurs de bovins, qui doivent par ailleurs composer avec «le dérèglement climatique». «Les agriculteurs et agricultrices, et notamment ceux en bio, ont besoin que le « commerce autrement » se duplique partout», affirme le directeur Vincent Rousselet, cité dans le communiqué.

Eva DZ

Par un arrêté paru le 17 septembre au Journal officiel, le Premier ministre a nommé un de ses anciens collaborateurs, Michel Stoumboff, pour le conseiller sur l’agriculture et l’alimentation à Matignon. Le haut fonctionnaire a été conseiller technique de Michel Barnier de 2007 à 2009, lorsqu’il était ministre de l’agriculture de François Fillon. Ingénieur général des ponts, des eaux et forêts, Michel Stoumboff a ensuite passé près de dix ans dans l’administration déconcentrée du ministère de l’intérieur, et six ans comme Draaf de la région Bretagne. Il était récemment remonté à Paris, en juillet, pour devenir adjoint de la DGALN (aménagement, logement, nature) au ministère de la cohésion des territoires. Au passage, le conseiller agriculture sort du «pôle écologique, qui avait été constitué depuis le mandat de Jean Castex, et regroupant environnement, agriculture, transports, logement, énergie et mer», note le réseau Action climat (Rac) dans un communiqué paru le 17 septembre. Un «très mauvais signal» selon le Rac qui estime que «l’agriculture (…) ne peut être adressée en silo». En parallèle, Antoine Pellion quitte la fonction de chef de ce pôle «écologie, agriculture, énergie, logement et transport», mais reste à la tête du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE). La structure créée par Elisabeth Borne perdure, toujours sous l’égide de Matignon, mais déconnectée organiquement du cabinet du Premier ministre, selon le quotidien Le Monde. Au cabinet de Michel Barnier, un simple conseiller «environnement» a été nommé, Vincent Le Biez, qui était jusqu’alors «adjoint au délégué interministériel au nouveau nucléaire».

Eva DZ

Ursula von der Leyen a dévoilé, le 18 septembre, la composition du futur collège des commissaires européens dont les principales tâches seront la «compétitivité, la décarbonation et la transition numérique». La socialiste espagnole Teresa Ribera hérite d’un vaste portefeuille de 1ère vice-présidente en charge de la transition verte (c’est-à-dire la suite à donner au Green deal) et de la concurrence. Stéphane Séjourné (France) sera lui, vice-président chargé de la prospérité et de l’industrie, des PME et du Marché unique. Maroš Šefčovič (Slovaquie) va devenir commissaire au commerce et à la sécurité économique, c’est-à-dire la politique douanière, qui ressemble à un virage plus protectionniste. Le Hongrois Olivér Várhely (actuel commissaire à l’élargissement) est, lui, proposé comme commissaire pour la santé (et donc a priori la sécurité sanitaire) et – nouveauté – le bien-être animal. Le Néerlandais Wopke Hoekstra reste en charge du climat et de la neutralité carbone. La Suédoise Jessika Roswall sera chargée de l’environnement, de la résilience en matière d’eau (une priorité du mandat) et de l’économie circulaire. Enfin, la Slovène Marta Kos (dont la candidature doit encore être validée par le Parlement de son pays) est désignée commissaire à l’élargissement. Un poste crucial dans cette Commission car elle aura à préparer l’adhésion de nouveaux pays à l’UE dont l’Ukraine. Ces nominations doivent désormais être validées par le Parlement européen qui procédera, dans les prochaines semaines, à l’évaluation de leurs compétences, leur envoyant dans un premier temps des questions écrites puis en procédant à une audition prévue fin octobre ou début novembre.

Eva DZ

Alors que les maladies vectorielles FCO et MHE continuent de progresser en France, les contraintes sanitaires freinent le commerce des bovins vivants, d’après un article de Réussir Bovins viande. L’évolution rapide des zonages et les tests PCR avant mouvement complexifient le tri des animaux et les échanges. «Que les marchés se situent en zone indemne ou régulée, les apports sont en baisse», parfois de plusieurs centaines d’animaux par séance, indique Sophie Villanova, la directrice du FMBV (marchés de bétail vif). «Si les règles ne sont pas assouplies à l’export, certains marchés n’auront d’autre choix que de fermer leurs portes». Une «part croissante d’animaux jeunes asymptomatiques mais qui ressortent positifs à la PCR se retrouvent donc non éligibles à l’export». Cela a été le cas pour «15 à 20% des effectifs exportables» de petits veaux (soit 600 animaux positifs en une semaine) dans «quatre grosses structures exportatrices basées en Rhône-Alpes», selon Michel Fénéon, élu de la FFCB (négociants en bestiaux). Autre cas de figure problématique, d’après lui : «les lots non vaccinés» de broutards, testés en groupe avant export pour la FCO, et qui peuvent afficher «des taux de positivité souvent plus élevés, allant jusqu’à 80% dans certains cas». Avec à la clé, des difficultés pour les réorienter vers l’engraissement en France.

Eva DZ

Une nouvelle enquête de santé a été lancée le 16 septembre auprès de la population française, afin d’évaluer son état de santé en documentant «ses habitudes alimentaires, son activité physique, ainsi que son exposition à diverses substances chimiques présentes dans l’environnement», ont indiqué Santé publique France (SPF) et l’Anses le 16 septembre. Menée sur un premier échantillon de 200 adultes et 200 enfants de plus de deux ans, la phase pilote se déroule dans les régions d’Île-de-France et de Nouvelle-Aquitaine jusqu’en décembre, pour préparer la mise en place de l’étude à l’échelle nationale au printemps 2025. La généralisation sur tout le territoire de cette enquête, en mai 2025, inclura «3000 personnes, dont 2000 adultes et 1000 enfants», a précisé l’Anses à l’AFP, soulignant que les communes et les foyers seront tirés au sort. Baptisée Albane, l’enquête sera répétée tous les deux ans pour «apporter une vision globale et continue de la santé de la population» en France. Ces données actualisées seront ensuite «analysées pour aider les pouvoirs publics à orienter leurs actions pour mieux protéger la santé à chaque âge de la vie», concluent l’Anses et Santé publique France. Jusqu’à présent, les deux organismes réalisaient des études séparément, «sans véritable croisement des données» et celles-ci n’étaient pas aussi fréquentes, souligne l’Anses.

Eva DZ

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