Lors du congrès de Culture Viande (abattage-découpe) le 5 septembre, le président de la section bovine d’Interbev Emmanuel Bernard a présenté les premiers résultats de l’observatoire de la contractualisation en viande bovine. Selon ces chiffres fournis par les abatteurs, seules 14% des femelles allaitantes ont fait l’objet d’un contrat au premier semestre 2023, contre 10% en vaches laitières. Pour la voie mâle, historiquement plus organisée, 30% des jeunes bovins (JB) de races à viande et 46% des JB de races à lait sont contractualisés. «Il faut absolument qu’il y ait une contractualisation sur les femelles, c’est comme cela que l’on arrêtera la décapitalisation», a estimé M. Bernard. «On exporte chaque année entre 250 000 et 300 000 femelles en Italie, a rappelé cet éleveur nivernais. «Si nous étions capables de les contractualiser, avec un engraissement en France, elles seraient consommées en France», espère-t-il, car les consommateurs français privilégient la viande des animaux femelles. À titre de comparaison, un rapport de FranceAgriMer de 2011 estimait qu’environ un quart de la production française était contractualisée, essentiellement en JB. Depuis 2022, en application de la loi Egalim 2, les contrats sont obligatoires entre les éleveurs de bovins et leur premier acheteur.
La rédaction