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«Trois cas de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été confirmés en Vendée suite à des suspicions cliniques sur des bovins nés et élevés en Vendée», a annoncé le groupement de défense sanitaire (GDS) du Maine-et-Loire sur son site web le 14 novembre. Selon le bulletin du groupement technique vétérinaire (GTV) des Pays de la Loire, ces cas confirmés par le laboratoire national de référence se situent à La Jonchère, Saint-Vincent-sur-Graon et Aubigny-les-Clouzeaux, au sud de La-Roche-sur-Yon. Une zone réglementée se mettra en place à partir du 18 novembre dans un rayon de 150 km autour des foyers, affirme le GDS ; les ruminants vivants devront subir un test PCR et une désinsectisation pour en sortir. Avec plus de 800 000 vaches, la région des Pays de la Loire possède d’importants cheptels laitiers (3e région française), allaitant (5e), mais aussi de veaux de boucherie (3e). Les cas vendéens ouvrent un nouveau front vers le Nord, alors que la maladie était pour l’instant présente dans 13 départements du Sud-Ouest. Au 9 novembre, le ministère de l’agriculture recensait 2954 foyers en France.

La rédaction

Mobilisées à Paris aux Invalides, aux côté des Civam et d’Eau et rivières, la Fnab et la Conf’ ont demandé, dans un communiqué le 11 novembre, «un écorégime bio à 145 euros/ha au lieu de 92€/ha». Les deux organisations appellent aussi le ministère de l’Agriculture à flécher les reliquats de l’enveloppe d’aide à la conversion à l’agriculture biologique «sur des mesures bio uniquement», et non sur les Maec comme cela est pressenti. «Ces crédits doivent rester sur la bio. Si on commence à [les] mettre n’importe où, on éteint complètement l’idée que la bio est une réponse, une possibilité de la transition» a déclaré le secrétaire national de la Fnab Loïc Madeline. Co-organisatrices de l’évènement auquel ont participé une soixantaine d’agriculteurs et de députés, la Fnab et la Conf’ pressent l’Etat d’abonder le budget réservé à la bio et le budget réservé aux Maec. «Il ne s’agit pas déshabiller Paul pour habiller Jacques en prenant les reliquats de la conversion à l’agriculture biologique pour les mettre sur les Maec», a renchéri la porte-parole de la Conf’ Laurence Marandola. Le syndicat minoritaire estime qu’il manque 250 à 350 millions d’euros (M€) à niveau national pour soutenir tous les agriculteurs souhaitant s’engager dans des Maec, dont 100M€ pour la seule année 2023.

La rédaction

À l’appel de la FDSEA et JA, quelques centaines d’agriculteurs du Tarn ont dénoncé, le 14 novembre dans les rues d’Albi, le projet de refiscalisation partielle du GNR (gazole non routier) agricole, les retards de paiement des aides Pac, et plus généralement les normes et contraintes imposées au monde agricole, rapporte l’AFP. «Il y a un mal-être dans les campagnes, un ras-le-bol général», se plaint Lionel Aussenac, 34 ans, à la tête d’une exploitation de 50 vaches laitières à Castres. Également secrétaire général des Jeunes agriculteurs (JA) du Tarn, il s’inquiète notamment des effets de la taxation du GNR sur «les trésoreries précaires» des éleveurs, vignerons et céréaliers du département. Lors de la mobilisation, les manifestants ont installé une bâche remplie d’eau devant la cité administrative, afin de sensibiliser sur les problèmes d’irrigations dus aux récentes sécheresses et réclamer la construction de retenues d’eau. «Jeunes agriculteurs de demain, mort de faim», «On marche sur la tête», «Alimentation, bientôt la faim», pouvait-on lire sur les banderoles. Dans les campagnes, nombre de panneaux d’entrée et sortie de villages ont été retournés, pour accompagner le slogan «On marche sur la tête» des agriculteurs. Le 22 novembre, une grande mobilisation régionale des agriculteurs est prévue à Toulouse pendant une semaine d’action nationale.

La rédaction

Le niveau de plusieurs cours d’eau montait à nouveau fortement le 14 novembre après-midi dans le Pas-de-Calais, repassé en vigilance rouge aux crues en raison d’un risque de débordement de la Liane, potentiellement encore supérieur à celui de la semaine passée. Sur place à la mi-journée, le président Emmanuel Macron a annoncé le déblocage d’un «fonds de soutien» de 50 millions d’euros destiné à «accompagner les communes les plus touchées, pour que ça aille très vite». Depuis un gymnase de Saint-Omer, le président a aussi présenté un «fonds exceptionnel de soutien» aux agriculteurs, y compris ceux de Bretagne et Normandie touchés par les tempêtes. Le chef de l’Etat a également indiqué lors de sa visite que l’état de catastrophe naturelle serait reconnu pour 244 communes (214 dans le Pas-de-Calais, une trentaine dans le Nord) dans l’après-midi, première étape vers l’indemnisation des sinistrés, affectés par la tempête Ciaran le 2 novembre, des crues record le 7 novembre et des précipitations intenses jeudi et vendredi.

La rédaction

La 5e version du plan de contrôle de certification environnementale de niveau 3 (HVE) est parue au Bulletin officiel du ministère de l’Agriculture (arrêté du 2 novembre). Le texte détaille les modalités de contrôle de la certification individuelle, de la certification gérée dans un cadre collectif et des quatre indicateurs (biodiversité, phytos, fertilisation, irrigation) du référentiel HVE, depuis la révision de ce dernier en juin 2022. Il précise que les auditeurs des organismes certificateurs doivent informer «les autorités compétentes» quand ils constatent «un éventuel manquement à la règlementation» lors de l’évaluation d’une exploitation, «qu’elle soit initiale, intermédiaire ou de renouvellement». Il indique aussi, noir sur blanc, que durant une période de suspension de la certification, l’agriculteur «ne peut plus se prévaloir de la mention de la certification sur les produits issus de son exploitation». Pour rappel, les critères révisés de la voie A pour être certifié HVE sont entrés en vigueur le 1er janvier de cette année, à la suite de la décision de supprimer la voie B liée au chiffre d’affaires.

La rédaction

L’intersyndicale de l’enseignement agricole public (CGT, FO, FSU, Unsa, Sud) appelle à la grève le 14 novembre dans les lycées. Une manifestation est aussi prévue le même jour devant les locaux de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER, ministère de l’Agriculture) à Paris, selon un communiqué. En cause, un changement du mode de calcul du temps de travail des enseignants pour la rentrée 2024-2025. Cette mesure, prise «sans la moindre concertation», est déjà testée dans plusieurs régions. «Les enseignants de l’enseignement agricole public sont ulcérés face à une décision inique du ministère de l’Agriculture, les obligeant à travailler gratuitement pour financer une semaine de face à face supplémentaire, le «stage collectif», destiné à préparer les jeunes à leur stage en milieu professionnel», déclare l’intersyndicale.

La rédaction

Questionnée par Agra Presse sur les effets de la nouvelle définition de l’agriculteur actif, qui conditionne l’éligibilité aux aides Pac, la directrice des soutiens agricoles de l’Agence de services et paiement (ASP) indique qu’il est certes «encore trop tôt pour le savoir puisque l’instruction n’est pas achevée», mais elle note, pour l’heure, qu’il y a «significativement moins de demandeurs» pour cette première année de la nouvelle programmation Pac 2023-2027. Autrement dit, le taux de chute, c’est-à-dire la baisse du nombre de déclarations d’une année sur l’autre, «est supérieur aux années habituelles», explique Véronique Lemaire-Curtinot. Alors qu’il est «de l’ordre de 4000 dossiers habituellement », il est monté «à 20 000 cette année». Parmi les pistes d’explications: «Certains retraités n’ont peut-être pas fait la demande sachant qu’ils n’y auraient pas droit». La programmation 2023-2027 est effet marquée par une nouvelle définition de l’agriculteur actif, plus restrictive. Le changement le plus marquant concerne l’âge: désormais, à partir de 67 ans, les agriculteurs doivent choisir entre les aides de la Pac et leur retraite. Auparavant, la MSA proscrivait déjà de toucher une retraite agricole tout en étant exploitant, à l’exception de la parcelle «de subsistance». À partir de cette année, le retraité agricole pouvait continuer d’exploiter cette parcelle, mais elle ne lui permettait plus de toucher d’aides de la Pac, passé l’âge de 67 ans.

La rédaction

Déforestation en Amazonie: baisse drastique au Brésil, mais les incendies menacent

Le gouvernement brésilien a annoncé le 9 novembre une baisse de 22,3% en un an de la déforestation en Amazonie, un meilleur résultat en quatre ans, mais la sécheresse et les incendies menacent la plus grande forêt tropicale du monde. Selon le système de surveillance de la déforestation PRODES, de l’Institut national de recherche spatiale (INPE), 9.001 kilomètres carrés de forêt primitive ont été détruits entre août 2022 et juillet 2023. Soit une baisse de 22,3% par rapport à la période août 2021-juillet 2022 (11.594 km2). Une coalition de groupes de défense de l’environnement a accueilli favorablement ces résultats qui «mettent le pays sur la bonne voie pour atteindre l’objectif climatique». C’est le meilleur constat observé par l’INPE depuis 2019, point de départ d’une flambée de l’exploitation forestière dans la forêt amazonienne qui a atteint un pic de 13.038 km2 détruits entre août 2020 et juillet 2021, du jamais vu en 15 ans. Le président Luiz Inacio Lula da Silva s’est engagé à réduire à zéro la déforestation au Brésil d’ici 2030 en inversant les politiques environnementales de son prédécesseur d’extrême-droite Jair Bolsonaro (2019-2022) sceptique à l’égard du changement climatique.

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Semences : en Australie, RAGT acquiert le programme de sélection de blé de BASF

Dans un communiqué de presse du 10 novembre, le semencier RAGT a annoncé l’acquisition des actifs de blé de BASF en Australie. Cet investissement comprend le matériel génétique blé du groupe allemand, les équipements nécessaires aux travaux de sélection ainsi que des bâtiments spécialement conçus pour les activités de recherche et développement, rapporte RAGT. En décembre 2020, le semencier français avait pris le contrôle de Seed Force en Australie notamment, devenue RAGT Australie au 1er janvier 2023. Avec cette nouvelle acquisition, il confirme donc son ambition dans le pays océanien, où les surfaces de blé couvrent 13 millions d’hectares. «Déjà riche d’un portefeuille reconnu en orge brassicole, colza et espèces fourrages, nous sommes convaincus que notre nouvelle gamme de blé renforcera notre coopération avec l’industrie agricole australienne et nos partenaires locaux», a déclaré Damien Robert, directeur général de RAGT. Et d’ajouter que «cette nouvelle acquisition complète nos programmes de sélection de blé existants avec un matériel génétique unique et aura un effet positif sur notre empreinte céréalière mondiale».

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Vin: un fonds d’urgence lié au mildiou élargi à tous les vignerons en difficultés

Un fonds d’urgence de 20 millions d’euros adopté le 8 novembre par les députés a priori en faveur des viticulteurs touchés par le mildiou a été élargi à tous les vignerons faisant face à des difficultés de trésorerie, a indiqué le 10 novembre le ministère de l’Agriculture. L’aide avait été initialement intégrée via un amendement du rapporteur du budget Jean-René Cazeneuve, élu du Gers, qui avait évoqué lors des discussions sur un ajustement du budget de fin d’année un «épisode très fort de mildiou» dans beaucoup de récoltes et de bassins viticoles du Sud-Ouest. Le ministère, dans un communiqué diffusé jeudi soir, a toutefois indiqué que le fonds était destiné aux «viticulteurs les plus en difficulté de trésorerie, notamment dans le Sud-Ouest», l’ouvrant ainsi à ceux ayant souffert par exemple de la sécheresse ou de mauvaises ventes. Le gouvernement discutait déjà avec le rapporteur du budget des divers problèmes économiques rencontrés par les viticulteurs, a expliqué vendredi le cabinet du ministère à l’AFP.  «Il n’y a pas d’incohérence», mais un élu qui a mis en avant les difficultés liées au territoire qu’il connaît bien», assure-t-on. Le mildiou n’étant pas une « maladie réglementée», il n’existe de toute façon pas de dispositif dédié permettant d’accompagner les producteurs en ayant pâti, ajoute le cabinet. Les critères d’accès au fonds seront affinés «dans les semaines à venir».

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