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Un premier foyer de MHE a été identifié en Aveyron, sur le secteur de Villefranche de Panat. Une vache allaitante, avec signes cliniques évocateurs de FCO ou de MHE, a en effet été confirmée positive pour la MHE. La détection de la MHE sur le territoire national a des conséquences sur les mouvements d’animaux vers un autre État membre de l’Union européenne. Pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer, ces mouvements sont interdits sauf en cas d’accords bilatéraux, ce qui est le cas par exemple pour l’Italie et l’Espagne, sous conditions de tests préalables et de désinsectisation. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet d’interdictions ou de conditions spécifiques. Concernant l’Aveyron, en dehors de l’élevage concerné, la découverte d’un premier foyer de MHE ne va pas induire de contraintes complémentaires pour les éleveurs, tout le département étant déjà en zone régulée depuis la fin octobre 2023. Dans l’attente de la mise à disposition d’un vaccin, les mesures classiques de biosécurité peuvent permettre de limiter la diffusion de la maladie (contrôles d’introduction, gestion du voisinage au pâturage, limiter l’exposition des animaux aux vecteurs…). En cas de suspicion de maladie, les frais de prélèvements et d’analyse sont prise en charge par l’État, dans la limite de trois animaux par espèce.  

Eva DZ

Selon une information du Dauphiné Libéré et de France Bleu-Isère, deux randonneurs ont été mordus début août par des chiens de protection de troupeaux (patous) sur un sentier situé dans la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère). Ils ont été secourus par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et transportés au CHU de Grenoble, à Échirolles. Ils s’en sortent avec de nombreuses blessures aux jambes. Le 21 juillet dernier, une jeune femme d’une trentaine d’années avait été secourue par des CRS dans le massif du Vercors (Isère). Comme l’indique la Fédération française de randonnée sur son site internet, « le patou protège son troupeau » contre les attaques de prédateurs. « Il fait son travail quand il se manifeste en présence des randonneurs qui sont pour lui des intrus ». Chaque année, des dizaines d’incidents de ce type surviennent dans les massifs alpins et pyrénéens.

La rédaction

Dans une information* rendue publique le 31 juillet, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) estime que dans les années à venir, les feux de forêts risquent d’être plus fréquents et plus violents, particulièrement dans le Sud-Est et le Sud-Ouest de la France. En cause : le réchauffement climatique. S’appuyant sur les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), elle pronostique, dans le Sud-Est, une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +13 à +22 % selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha) ». L’Inrae pense aussi que le nombre de grands feux (méga-feux) augmentera, « passant d’une moyenne de 7 à 10 par an en 2050, et jusqu’à 20 feux par an en 2090, si les émissions continuent d’augmenter ». Ces feux devraient aussi s’étendre à des zones aujourd’hui épargnées : Haut-Languedoc, Causses, Cévennes, Monts d’Ardèche. Pour le Sud-Ouest, les prévisions sont tout aussi alarmantes avec une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +14 % à +23 %, selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha). ». L’institut prédit par ailleurs une « concentration des dommages lors des années extrêmes, durant lesquelles on dénombrera en moyenne 6 feux par an (contre 3,7 actuellement) ». Là aussi, d’autres zones aujourd’hui préservées des incendies devraient être touchées : « Landes, Dordogne, et dans une moindre mesure l’ouest du Lot-et-Garonne ». (*) www.inrae.fr/actualites/dereglement-climatique-attise-risques-feux-forets

La rédaction

En Espagne, pendant les mois d’été, 30% de produits alimentaires périssables en plus sont gaspillés par rapport au reste de l’année, rapporte la revue Mercados. C’est ce qui ressort des données du panel de quantification des déchets alimentaires ménagers du ministère espagnol de l’Agriculture, recueillies par la start-up française Phénix (spécialisée dans l’optimisation des surplus alimentaires). Les plus importantes pertes sont enregistrées pour les fruits et légumes et les produits carnés. Outre l’accélération de la détérioration des aliments périssables à cette époque, Phénix souligne aussi l’évolution des habitudes de consommation, rendant difficile la prévision de la demande et l’ajustement de l’offre dans les supermarchés, provoquant des déséquilibres générateurs de gaspillage. Des actions peuvent être menées : vente de fruits et légumes «moches», dons aux associations locales, sensibilisation des consommateurs, etc. En janvier, le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi sur la prévention du gaspillage alimentaire, une première en Espagne, qui est en cours d’examen aux Cortes (Parlement). Selon les données du ministère de l’Agriculture, le pays a gaspillé 2,8 millions de tonnes de produits alimentaires en 2023.

La rédaction

Dans une instruction du 1er août, sur les « règles générales* encadrant la mise sur le marché des viandes de gibier sauvage », le ministère de l’Agriculture a mis en place un dispositif expérimental pour valoriser le gibier tué par les chasseurs. Cette instruction de plus de 40 pages, autorise « certaines associations de chasse à dépouiller et découper le grand gibier sauvage avant fourniture à un commerce de détail local ». À ce jour moins de 4 % du grand gibier sauvage tué en France est traité et 70 % de la viande gibier consommée aujourd’hui en France est importée. L’objectif est d’inverser ces courbes, en assouplissant quelques règles, mais sans faire l’impasse sur l’aspect sanitaire. Pour l’heure, cette expérimentation ne concerne qu’un petit nombre d’associations de chasse (une quinzaine) et pour un temps limité : du 1er octobre 2024 au 1er avril 2025. Si cette expérimentation est concluante, elle pourrait être reconduite. (*) https://info.agriculture.gouv.fr/boagri/instruction-2024-457

La rédaction

Les filières foie gras et canard à rôtir supporteraient environ 27 millions d’euros (M€) de frais de vaccination contre l’influenza aviaire pour 2024-2025, selon un rapide calcul effectué par Anvol (interprofession des volailles de chair). Cette première évaluation s’appuie sur l’annonce du ministère de l’Agriculture d’une prise en charge de 70% des frais (hors doses), contre 85% pour 2023-2024, et sur une estimation de ces coûts à 90 M€ (contre 100 M€ pour 2023-2024). Le reste à charge serait d’environ 0,45 € par tête, sur une base de 60 millions de canards vaccinés. Rapporté à la tonne de vif en canard à rôtir (en considérant un poids moyen mâles/femelles de 4 kg pour un lot mixte avec un ratio de 70/30), le coût de la vaccination reviendrait à 7% du prix du vif. Cette année, la première injection sera pratiquée à grande échelle chez l’accouveur, la phase pilote réalisée avant l’été ayant été concluante sur les plans de l’organisation, de la santé des canetons et du coût. Ce service est attendu des éleveurs. Le ministère déclare avoir commandé 67,75 millions de doses auprès des laboratoires Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim.

La rédaction

Malgré la démission du gouvernement, le Premier ministre a envoyé les «lettres plafond» fixant les dépenses maximales de chaque ministère afin de préparer le projet de loi de finances pour 2025 (PLF), a indiqué son cabinet à la presse le 20 août. Le budget total de l’État resterait constant par rapport à 2024 (à 492 Md€), d’après Matignon. Avec cette proposition de budget «zéro valeur» (sans hausse globale), «nous nous plaçons sur une trajectoire qui permet d’atteindre l’objectif de 3% de déficit public en 2027», assure l’entourage de Gabriel Attal. Alors que la Banque de France prévoit 2% d’inflation en 2025, l’exécutif doit trouver 10 Md€ d’économies. Pour le ministère de l’Agriculture, un maintien du budget au niveau de 2024 (7,6 Md€ d’autorisations d’engagement) serait synonyme d’environ 80 M€ d’économies, comme il avait dû le faire en février quand Bruno Le Maire avait annulé 10 Md€ de crédits publics. Étape nécessaire dans la préparation du PLF, l’envoi des lettres plafond répond aussi à un «objectif républicain», selon Matignon: «permettre au prochain gouvernement de présenter un budget dans les temps». D’après la loi organique relative aux lois de finances, le PLF doit être déposé à l’Assemblée au plus tard le premier mardi d’octobre (soit le 1er octobre cette année). «Le nouveau gouvernement pourra faire les ajustements qu’il estimera nécessaires», rappelle l’exécutif, qui va jusqu’à qualifier son projet de budget de «réversible».

La rédaction

Le Conseil international des céréales (CIC) a confirmé le 15 août que la production mondiale de grains atteindrait un «nouveau sommet» en 2024-2025, malgré des prévisions revues à la baisse sous l’impulsion de l’UE. À 2315 millions de tonnes (Mt), elle «devrait se hisser à un nouveau sommet en 2024-2025, et faire 16 Mt de plus en glissement annuel, y compris des gains pour le blé (+5 Mt), le maïs (+3 Mt), le sorgho (+3 Mt), l’avoine (+2 Mt) et l’orge (+1 Mt)», d’après un rapport. Ce pic de production est lié à un «record» en soja, à 419 Mt, «avec de grosses récoltes attendues chez tous les principaux producteurs». Les nouvelles prévisions du CIC apparaissent toutefois en recul de 6 Mt par rapport à juillet, «y compris des réductions pour l’orge, le blé et le sorgho, l’UE représentant une grande partie de la baisse». «En tenant compte de stocks d’ouverture plus faibles, l’estimation des stocks de report est en baisse de 5 Mt» sur un mois, ce qui tient compte de  perspectives plus serrées chez les principaux exportateurs». Ils sont prévus à 581 Mt, marquant une diminution de 1% par rapport à 2023-2024 pour atteindre «leur plus bas niveau en dix ans».

La rédaction

Le ministère de l’Agriculture a annoncé dans un communiqué ce 20 août que l’État «prendra en charge 70% des coûts générés par les trois premiers mois» de la nouvelle campagne de vaccination des canards contre l’influenza aviaire. Celle-ci démarrera le 1er octobre; cette prise en charge porte donc sur le quatrième trimestre 2024. Cette annonce succède au Copil restreint de ce lundi soir (19 août), au cours duquel les représentants de la filière canards à rôtir, la plus fragile économiquement, avaient continué de réclamer une participation publique à hauteur de 85% des coûts – notamment attrapage et acte de vaccination –, ainsi que 100% de prise en charge pour les accouveurs. Guy-Marie Brochard, le président du Cicar (interprofession du canard à rôtir), a signalé à son conseil élargi ses inquiétudes quant au «désengagement» de l’État dans la lutte contre l’influenza aviaire, alors que celle-ci commence à affecter le grand Ouest. Il fait référence au cas confirmé le 13 août en Ille-et-Vilaine, suivi d’un second confirmé ce 20 août dans un élevage de dindes à Camoël (Morbihan). M. Brochard a fait part des difficultés économiques de la filière, déplorant «un stock de plus de 5000 t de filets de canard, plus que pendant le Covid». «Le débouché du Royaume-Uni est actuellement bloqué; il correspond à 15% de la production nationale, ce sont plus de 60 000 canards par semaine sans ce débouché.»

La rédaction

Alors que les États-Unis subissent une épizootie inédite d’influenza aviaire chez les vaches laitières, les autorités sanitaires vont rechercher la présence du virus H5N1 dans la viande de vaches de réforme, rapporte le média spécialisé The Hagstrom Report le 13 août. Ces analyses – qui démarreront le 16 septembre, selon un communiqué – porteront sur «un échantillon représentatif au niveau national», a indiqué un représentant de l’USDA (ministère de l’Agriculture) à la presse. La viande analysée ne sera pas mise sur le marché avant que les résultats ne soient connus. D’après le site web de l’USDA, des premières études sur la viande de bovins infectés par le H5N1 se sont achevées fin mai, et le ministère se dit «convaincu que l’approvisionnement en viande est sécurisé». Concernant le lait, la consommation de produits laitiers pasteurisés est réputée sûre. Toutefois, des décès de chats ont été rapportés dans des élevages infectés qui laissent suggérer «une contamination par l’ingestion de colostrum et de lait cru issu de bovins malades», indique la plateforme française ESA. Depuis le premier cas fin mars, les États-Unis ont dénombré 192 foyers dans 13 États, ainsi que quatre cas humains. Les élevages infectés peuvent demander une aide fédérale compensant les pertes de production laitière.

La rédaction