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L’observatoire « Défense et climat », piloté par l’Iris pour le ministère des Armées, a publié un rapport sur les enjeux sécuritaires du stress hydrique en Europe du Sud, fin 2024, qui évoque notamment l’agriculture. « Avec la multiplication des épisodes extrêmes due aux changements climatiques, écrivent les auteurs, les pertes agricoles risquent d’augmenter, menaçant la sécurité alimentaire européenne. » Ils soulignent que « les pertes de récoltes liées aux épisodes de canicule et de sécheresse ont triplé depuis 50 ans dans l’UE » et que sécheresses et vagues de chaleur « ont entraîné des conséquences plus importantes sur la période 1991-2015 que sur 1964-1990 pour les différents types de cultures étudiés » – les plus touchées étant « les céréales, qui ont besoin de beaucoup plus d’eau que les légumes ou les fruits, et qui occupent près de 65 % de la surface agricole cultivée en Europe, principalement à destination de l’alimentation animale ». En 2022, le nord de l’Italie a subi « la plus grande sécheresse depuis 70 ans », « menaçant plus de 30 % de la production agricole nationale et la moitié des élevages dans la plaine du Pô », avec « des dommages de plus de 2 Md€ ». Au niveau mondial, les rendements agricoles du maïs « pourraient diminuer de 24 % d’ici 2100 en raison des changements climatiques »

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Le gouvernement de Javier Milei a dérogé une loi de 1973 qui interdisait d’exporter du bétail lourd depuis l’Argentine. La levée de cette interdiction lui ouvre la voie à un négoce potentiellement prometteur, si l’on se base sur les performances réalisés l’an dernier par le Brésil et l’Uruguay. Le Brésil a expédié près d’un million de têtes de bétail en 2024 et l’Uruguay 347 000. Mais l’Argentine est actuellement absente du commerce international de bétail, qu’il s’agisse d’animaux lourds ou destinés à être engraissés. Aucun protocole sanitaire bilatéral ne lui permet, pour l’instant, d’y prendre part. L’Argentine présente un potentiel important sur ce créneau, avec un cheptel allaitant de 50 millions de têtes. « Cette autorisation d’exporter du bétail lourd est un stimulus extraordinaire pour la filière au niveau de ses performances zootechniques et de la reconnaissance de notre génétique en races à viande », selon Víctor Tonelli, analyste reconnu du secteur de l’élevage. En Uruguay voisin, cette filière a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires à l’export de près de 300 M$. Ses principaux marchés sont la Turquie pour le lourd entier (non castré), et l’Iran, l’Irak, ainsi que l’Égypte pour du bétail jeune et léger. Enfin, l’Algérie a autorisé l’importation de bétail uruguayen le19 février, selon le ministère de l’Agriculture. (Marc-Henry André)

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Le groupe de pharmacie et d’agrochimie allemand Bayer a assuré le 26 avril qu’il devient « impossible de continuer » à vendre de manière rentable son herbicide au glyphosate comme auparavant, en raison des « poursuites judiciaires » en cours, rapporte l’AFP. Concernant les ventes de glyphosate aux États-Unis, il n’y a « pas de plans spécifiques pour abandonner cette activité », a assuré Bill Anderson, président du directoire de Bayer, lors de l’assemblée générale des actionnaires. Mais il s’avère « impossible de continuer à commercialiser le produit de la manière dont nous l’avons fait par le passé, en termes de viabilité financière, en raison des poursuites judiciaires », a-t-il prévenu, interrogé sur ce point par des actionnaires fort critiques. Depuis le rachat de Monsanto en 2018, le groupe de Leverkusen croule sous le poids de procès aux États-Unis liés au Roundup, célèbre herbicide à base de glyphosate produit par sa filiale et accusé d’être cancérigène. Bayer, qui promet depuis plusieurs mois de réduire « significativement » les litiges liés au glyphosate d’ici la fin 2026, a réitéré cette promesse. Le groupe a déjà dû s’acquitter de 11 Md$ pour régler à l’amiable plus de 100 000 procès aux États-Unis, tandis que 67 000 sont toujours pendants devant la justice. Pour en sortir, le groupe mise sur une décision de la Cour suprême américaine, saisie début avril d’un recours lié au glyphosate.

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La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé le 27 avril que « d’ici la fin de l’année », « un tiers des agences et des opérateurs » de l’État « qui ne sont pas des universités » allaient être « fusionnés ou supprimés ». « C’est 2 à 3 milliards d’économies à la clé », a-t-elle indiqué sur CNews/Europe 1, avec notamment « moins d’emplois publics à la clé ». « Aujourd’hui, on a 180 000 personnes qui travaillent dans les agences et les opérateurs, plus que de gendarmes dans le pays », a-t-elle rappelé. La ministre des Comptes publics n’a pas spécifié quels agences et opérateurs allaient être fusionnés ou supprimés. Plusieurs agences étaient dans le collimateur du gouvernement et de la droite en début d’année, notamment l’Agence bio, menacée un temps de disparition après le vote mi-janvier au Sénat d’un amendement auquel la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ne s’était pas opposée. Interrogée sur la façon dont les suppressions « d’emplois publics » pourraient se faire, Amélie de Montchalin a répondu : « Vous avez des gens qui partent à la retraite, vous avez des gens que vous pouvez mettre ensemble, on a plein de moyens sans faire dans la casse sociale. » « Je serai auditionnée » par une commission du Sénat « mi-mai, je ferai des annonces à ce moment-là », a ajouté Amélie de Montchalin.

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Une étude publiée en ligne et dans la revue Computers and Electronics in Agriculture de juillet s’intéresse à une solution « pionnière » de détection des défauts des fruits avant la récolte, avec une « précision de détection des défauts de la pomme de 98 % ». Sur le robot, chacun des quatre doigts de la pince de préhension est équipé d’une caméra, et leurs mouvements permettent de visualiser une large surface du fruit, pour ne récolter que les pommes de qualité. Il y a cependant des pistes d’amélioration. D’abord, l’algorithme repère les défauts de surface sans les classer. Or, distinguer « les coups de bec des oiseaux » ou « les infections virales », par exemple, « donnerait aux agriculteurs une meilleure idée de l’état de leurs cultures ». Ensuite, l’essai sur le terrain a été réalisé lors d’une « journée ensoleillée, avec une lumière naturelle intense », il faudrait donc réaliser d’autres tests « dans des conditions météorologiques variées ». De plus, « l’environnement complexe du verger, avec divers objets susceptibles d’interférer avec le système, indique que d’autres améliorations du matériel et du logiciel sont nécessaires pour augmenter l’adaptabilité ». Enfin, la vitesse pourrait être améliorée : elle est actuellement de 10,45 à 11,72 secondes par pomme, cueillette incluse (lire notre enquête parue en 2023).

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Les industriels de l’agroalimentaire ont obtenu 1,5 % de hausse moyenne des prix lors des négociations commerciales avec la grande distribution, alors qu’ils demandaient +5,7 %, a indiqué le 22 avril le médiateur des relations commerciales agricoles dans son bilan 2025. En dehors de la filière lait, les augmentations acceptées ont souvent été « inférieures au niveau de matière première agricole déclaré par les industriels », avec dans certains cas des « baisses de prix », note-t-il dans l’Observatoire de la négociation commerciale (ONC). Dans le détail, pour 2025, les industriels avaient demandé en moyenne 5,7 % de hausse, contre 4,5 % en 2024. Les plus fortes hausses demandées (jusqu’à 10 %) ont concerné les produits à base de café, de chocolat ou encore le jus d’orange, dont les cours mondiaux ont fortement augmenté. L’observatoire précise que la hausse demandée a été moindre sur les produits laitiers, le beurre ou la viande bovine. Les distributeurs n’ont répondu qu’en partie à ces demandes, en acceptant une hausse de 1,5 %, avec de grandes disparités selon les produits. Dans le secteur de l’épicerie salée, les industriels ont dû baisser leurs prix de 1,5 %. La grande distribution a accepté des hausses de 2 % sur les produits laitiers et de 4,5 % sur l’épicerie sucrée, avec une hausse plus prononcée pour les produits à base de café et de chocolat.

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Dans une décision du 18 avril, le Conseil d’État a rejeté l’essentiel des deux requêtes déposées par plusieurs associations de protection de l’environnement contre l’arrêté-cadre du 21 février 2024 sur les tirs de défense contre le loup, confirmant ainsi la légalité du texte. Publié en parallèle du Plan Loup 2024-2029, cet arrêté interministériel, qui facilite et renforce ces tirs, avait été attaqué en avril 2024. Suivant l’avis de son rapporteur public, la plus haute juridiction administrative a écarté l’ensemble des griefs des ONG. Pour les magistrats, les tirs répondent bien aux objectifs fixés par le Code de l’environnement de «prévenir des dommages importants causés à l’élevage», tout en permettant le «maintien de l’espèce [lupine] dans un état de conservation favorable». Les juges n’ont pas estimé que ces mesures présentent un «caractère injustifié et disproportionné», ni qu’elles contreviennent au principe de précaution. En revanche, comme préconisé par le rapporteur public, le Conseil d’État a annulé les dispositions de l’instruction du 23 février 2024 de la préfète coordinatrice du Plan loup portant sur la non-protégeabilité des élevages bovins, équins et asins. Une décision sans effet, car ce dispositif a par la suite été cadré par un arrêté du 7 février 2025, ainsi que par un amendement gouvernemental adopté dans la LOA.

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« La Commission européenne a approuvé, le 15 avril, la version révisée du plan stratégique national (PSN) français » pour la campagne 2025, a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 22 avril. Paris avait soumis à Bruxelles, le 6 novembre 2024, cette cinquième modification du PSN, qui constitue la déclinaison hexagonale de la Pac. Parmi les principales nouveautés – toutes déjà connues –, la nouvelle mouture du PSN donne aux agriculteurs « la possibilité d’activer le critère de diversification, comme alternative au critère de rotation » au titre de la BCAE 7. Concernant la BCAE 8 (maintien des éléments du paysage), « il sera possible d’adapter la période d’interdiction de taille des haies au niveau départemental », ajoute le ministère. « Un cadrage sera précisé par décret », en application de la LOA. Il s’agit aussi de « mettre en œuvre la réglementation européenne sur la protection des zones humides et des tourbières » (BCAE 2). Bruxelles a également validé la revalorisation de deux aides, le « bonus haies » de l’éco-régime et l’aide couplée à la pomme de terre féculière. Prochaine étape : « la révision à mi-parcours du PSN, en cours d’élaboration et qui s’appliquera aux campagnes 2026 et 2027 », rappelle la Rue de Varenne, qui doit remettre sa copie avant le 31 mai.

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Dans une proposition de loi déposée le 17 avril, le député Julien Brugerolles (GDR, Puy-de-Dôme) propose plusieurs mesures afin de revaloriser les pensions de retraites agricoles. La PPL entend reprendre certains dispositifs proposés dans les textes initiaux des lois Chassaigne 1 (qui avait vu la revalorisation à 85 % du Smic net agricole) et Chassaigne 2 qui n’avaient pas été retenus dans leur navette parlementaire. La première mesure vise à supprimer la mesure d’écrêtement des pensions par la prise en compte de l’ensemble des avantages vieillesse auxquels l’assuré peut prétendre auprès de l’ensemble des régimes de retraite obligatoires ; l’écrêtement « introduit une distinction entre les monopensionnés et les polypensionnés », selon l’exposé des motifs. Le texte propose aussi d’exclure des montants complémentaires de pension de l’assiette de calcul des prélèvements sociaux (CSG, CRDS, CASA). Il prône de revaloriser le régime complémentaire obligatoire (RCO) pour atteindre une pension minimum à hauteur de 85 % du Smic à l’ensemble des retraités actuels relevant du régime des non‑salariés agricoles. Par ailleurs, le texte entend exclure la pension de réversion et de la bonification pour enfants de l’assiette du calcul du seuil d’écrêtement pour la pension majorée de référence. Pour financer ces mesures, la PPL propose d’inscrire dans la loi la création d’une taxe additionnelle de 0,1 % à la taxe sur les transactions financières, qui serait affectée à la CCMSA.

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Une étude consacrée à la rémunération du travail des agriculteurs en agroécologie dans le sud de la France a été publiée dans le numéro de mai du Journal of Rural Studies, montrant que, dans ces exploitations, la quantité de travail (en jours investis) est « beaucoup plus importante » et « beaucoup moins rémunérée » que dans les exploitations conventionnelles. Leur conclusion : « Les prix agricoles et l’attribution des subventions européennes doivent être repensés ». Sur son blog de veille, le Centre d’études et de prospective (CEP, ministère de l’Agriculture) cite des exemples tirés de cette étude. Il y apparaît que, en céréales et oléagineux, l’agroécologie demande 20 fois plus de travail pour une valeur ajoutée (VA) multipliée seulement par 5. Idem en melon (18 plus de travail, VA multipliée par 7). Le différentiel semble moins important en élevage : quatre fois plus de travail en caprins pour deux fois plus de valeur ajoutée ; trois fois plus de travail en volaille bio (comparée aux poulets Label rouge) pour une VA doublée. « Seule la viticulture récompense l’effort supplémentaire », résume le CEP : « Pour une charge en travail trois fois supérieure, la valeur ajoutée est multipliée par huit ».

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