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Interrogé par Agra Presse à l’issue du Groupe national loup le 23 septembre, Claude Font, élu en charge de la prédation à la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA), confirme que les pouvoirs publics envisagent de permettre aux éleveurs de recourir aux tirs de défense sur simple déclaration, au lieu de l’autorisation préfectorale actuellement en vigueur. « C’est une avancée, car cela permettra aux éleveurs de bénéficier au plus tôt des tirs de défense », se félicite-t-il, ajoutant dans la foulée plusieurs « bémols ». L’éleveur de Haute-Loire demande « d’aller au-delà du plafond de prélèvement de 19 % ». Pour cela, la FNO propose que ce plafond ne soit plus uniquement basé sur la seule estimation de la population lupine, mais qu’il prenne en compte un critère de pression de prédation. Pour 2025, un maximum de 192 loups peuvent être prélevés, contre 209 en 2024. Or, « les constats d’attaques sont en hausse de 26 % cette année », appuie Claude Font, qui pointe « l’incohérence entre l’estimation de la population et le niveau de prédation observé sur le terrain ». Par ailleurs, l’élu de la FNO dit avoir demandé au Groupe national loup de « réfléchir à l’éventualité de valider de nouvelles mesures de protection » et de surveillance (drones, colliers GPS pour ovins, etc.).

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Alors que la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a provoqué un foyer dans le Rhône le 18 septembre, cinq concours de bovins laitiers prévus au Sommet de l’élevage ont été annulés, selon nos confrères de Réussir Lait. Il s’agit des races simmental, jersiaise, montbéliarde, brune et prim’holstein. Par ailleurs, le concours national salers, qui devait se tenir à Issoire (Puy-de-Dôme) du 26 au 28 septembre, est également annulé, ont annoncé ses organisateurs sur Facebook. Toutefois, le concours de l’emblématique race auvergnate au Sommet de l’élevage est maintenu, a indiqué le président du salon Jacques Chazalet à Agra Presse le 23 septembre. C’est également le cas, assure-t-il, pour les 11 autres concours allaitants prévus au Sommet – qui se tiendra à Cournon-d’Auvergne du 7 au 10 octobre. Aucun animal issu des zones réglementées au titre de la DNC ne sera présent au salon, en raison des interdictions de mouvements. Par ailleurs, M. Chazalet rappelle que l’évènement a mis en place « des protocoles sanitaires relativement stricts » contre la MHE et la FCO (sérotypes 3, 8 et 1). « Il n’y a pas que les concours animaux au Sommet, et le salon, en tout état de cause, se tiendra », martèle-t-il, mettant en garde contre « certains comportements irrationnels » observés en période d’épizooties.

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Comme prévu, Bruxelles et Jakarta ont annoncé, le 23 septembre à Bali, la conclusion de l’accord de partenariat économique global entre l’UE et l’Indonésie. Le texte prévoit une libéralisation de 98 % des lignes tarifaires après une période transitoire, avec 80 % dès l’entrée en vigueur. Au niveau agricole, les droits de douane indonésiens de certains produits comme les viandes, les produits laitiers ou les fruits et légumes vont être libéralisés en grande partie dès l’application. L’UE obtient également des contingents tarifaires limités pour ses vins (1.985 tonnes) et spiritueux (400 t) dans le plus grand pays musulman au monde. Au niveau des importations dans l’UE, le sucre, le riz, les œufs, les bananes fraîches, l’éthanol sont exclus de la libéralisation alors que des quotas limités sont accordés pour l’ail (150 t), les champignons (150 t), le maïs doux (400 t), la fécule de manioc (2.000 t) et les produits à forte teneur en sucre (8.000 t). A cela s’ajoute la protection de 221 indications géographiques de l’UE et 72 indonésiennes. Par ailleurs, le texte contient un protocole spécifique pour l’huile de palme, sujet récurrent de tensions entre les parties ayant entraîné des contentieux à l’OMC. Celui-ci permettra l’établissement d’une plateforme de dialogue sur les évolutions réglementaires pertinentes et aura pour objectif d’établir « un cadre pour une collaboration plus étroite » et de « faciliter le commerce des produits dérivés du palmier ». À présent, le texte va suivre la procédure classique de conclusion des accords commerciaux et ne nécessitera pas la ratification des parlements nationaux.

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Le conseil de surveillance du groupe RAGT a désigné Claude Tabel comme son nouveau président. Il succède à Daniel Segonds, arrivé au terme de son dernier mandat en juin, après avoir occupé ce poste durant douze ans. De juillet 2013 à décembre 2021, Claude Tabel a occupé la présidence du Directoire du groupe. Ce poste est depuis piloté par Laurent Guerreiro. Pour rappel, le conseil de surveillance exerce un contrôle de la gestion et des orientations données par le directoire. Claude Tabel a par ailleurs assuré la présidence de l’UFS, l’Union française des semenciers, de 2019 à 2022. (Anne Gilet)

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Le marché des produits laitiers ultra-frais en grandes surfaces confirme sa reprise depuis le début de l’année en France, selon Syndifrais (industriels des produits laitiers), qui cite les données de Circana. Les ventes de ces produits sont en hausse de 1,7 % en volume entre janvier et août 2025, hors crème fraîche, qui à l’inverse voit reculer ses volumes vendus de 1,3 %. « Les fortes chaleurs du début d’été semblent en avoir freiné la consommation », note Syndifrais. Selon le syndicat, le marché des produits laitiers frais en grande distribution représentait en 2024 un chiffre d’affaires de 6,05 Md€ (1,77 Mt). Les industriels déplorent les pénuries de fruits utilisés pour leurs recettes en raison de récoltes affectées par les aléas climatiques, en particulier les fraises de Pologne, les framboises de Serbie, les abricots d’Espagne, d’Italie, de Grèce et de Turquie, les griottes d’Europe de l’est et les cerises noires de Grèce, de Turquie et de Bulgarie. Ces pénuries ont pour conséquences « des prix en forte hausse pour la plupart des fruits majeurs utilisés dans les produits laitiers frais », ainsi qu’un « risque de rupture pour certains ingrédients, notamment les cerises ». Les industriels mettent aussi l’accent sur le prix du cacao, qui « se maintient à des niveaux très élevés, ce qui pèse sur les coûts de nombreux desserts lactés ».

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Pour leur premier débat officiel sur les propositions de la Commission européenne pour la future Pac post-2027, le 22 septembre à Bruxelles, les ministres de l’Agriculture de l’UE se sont montrés très critiques. Leurs principales attaques portent, à ce stade, sur le manque de budget (en baisse d’environ 20 %), la disparition du second pilier, le risque de renationalisation ou encore l’éparpillement des dispositions de la Pac dans différents règlements (Pac, cadre financier pluriannuel, cadre de performance). Pour l’Italie, « on met à la poubelle 60 ans de Pac ». La Lituanie qualifie la proposition de « catastrophe ». Quant à la France, elle exprime son « incompréhension ». Le Portugal dénonce, lui, une politique « sans vision commune qui ouvre la voie vers la renationalisation ». Les ministres se préparent donc à de longues négociations. Et leur premier combat va être de tenter de récupérer la main sur le dossier. Beaucoup de délégations ont en effet demandé que l’ensemble des dispositions concernant la Pac qui sont réparties dans au moins trois règlements soient réunis dans un même texte. À défaut, ils souhaitent que les articles concernés soient traités par le Conseil Agriculture. Le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, a pour le moment proposé aux délégations de travailler de façon bilatérale avec leurs experts pour apporter des détails sur les chiffres du budget.

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Dans le cadre du lancement d’une mission intitulée « État Efficace », le Premier ministre Sébastien Cornu a décidé la suppression de la délégation interministérielle chargée du suivi des conclusions du Varenne agricole et celle de la délégation ministérielle à la forêt et au bois qui était rattachée au ministère de la Transition écologique, rapporte un communiqué du 19 septembre. Le cabinet du PM, contacté sur les conséquences d’une telle décision par Agra presse le 19 septembre, n’a pas donné suite à nos demandes. Cette décision s’inscrit », confiée à deux hauts fonctionnaires, qui doivent proposer au Premier ministre des mesures ayant pour objectif « une meilleure organisation et une meilleure efficacité » du service public. Parmi leurs tâches figure l’examen des différentes délégations interministérielles existantes, avec pour consigne que leur suppression soit désormais le principe, et leur maintien une exception. Plus largement, la mission devra travailler, d’une part, au regroupement, à la fusion et si besoin est, à la suppression des structures qui font double emplois dans le même champ de politique publique, et, d’autre part, au renforcement de la performance de la gestion des départements ministériels comme des opérateurs de l’Etat, dans un contexte de finances publiques contraintes.

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Deux semaines après le dernier cas détecté dans l’Ain, un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé le 18 septembre dans le département du Rhône, a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le lendemain. Selon Le Progrès, il s’agit d’un élevage de vaches laitières situé à Saint-Laurent-de-Chamousset, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lyon. Le virus a été « détecté mercredi (17 septembre, NDLR) dans un abattoir situé en Saône-et-Loire », affirme le quotidien régional. « Le dépeuplement de ce nouveau foyer est en cours », indique le ministère. « Une nouvelle zone réglementée a été définie » dans un périmètre de 50 km autour de l’élevage, car il est situé en dehors de la précédente zone réglementée autour des cas de Savoie, de Haute-Savoie et de l’Ain. Y sont déployées les mêmes mesures de lutte que précédemment : « des mesures de surveillance, de restriction aux mouvements d’animaux et le déploiement de la vaccination » (obligatoire), selon le communiqué du ministère. Ce nouveau cas porte le bilan à 79 foyers, dans 47 élevages, depuis l’apparition de la DNC en France en juin. Cette maladie strictement animale – elle n’affecte que les bovins, buffles et zébus – est provoquée par un virus transmis via les piqûres d’insectes hématophages (taons, stomoxes).

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Les services statistiques du ministère de l’agriculture (Agreste) ont nettement revu à la baisse leur prévision de production française de maïs grain 2025 entre les mois d’août et de septembre. Dans son dernier rapport du 16 septembre, ils tablent sur un volume de 13,36 Mt, contre 13,669 Mt précédemment. La raison : les épisodes de canicule et de sécheresse survenus durant l’été 2025. Les régions de l’Occitanie, des Pays-de-la-Loire et d’Auvergne-Rhône-Alpes ont particulièrement souffert. Petit bémol, la productivité est attendue en légère hausse en région Île-de-France par rapport à l’an passé. En 2024, la moisson était proche des 14,5 Mt, compte tenu de conditions plus humides. Le niveau de production attendu est, pour le moment, conforme à la moyenne quinquennale (+0,1 %). Les projections en tournesol ont, elles aussi, varié de manière significative d’un mois sur l’autre. Elles passent de 1,581 Mt à 1,496 Mt. Il s’agirait d’une légère progression par rapport à l’an dernier (+1,2 %), année de fortes pluies au moment des coupes, mais en recul de 15,6 % par rapport à la moyenne établie sur 2020-2024.

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L’enseigne Biocoop a dévoilé ses propositions aux pouvoirs publics à l’occasion d’un point presse le 18 septembre. « Nous demandons la création d’une mission interministérielle sur l’agriculture biologique afin d’avoir une vision consolidée du secteur, voir l’ensemble des soutiens publics et mesurer l’impact de l’agriculture biologique sur la croissance française », a indiqué Franck Poncet, directeur général de Biocoop. Cette mission réunirait les ministères de l’Agriculture, de la Santé et des Finances. Pour atteindre les 20 % d’alimentation bio en restauration collective, Biocoop propose de développer l’allotissement en lançant des appels d’offres spécifiques pour les produits bio. Cela permettrait à sa filiale Biocoop Restauration de répondre à ces appels d’offres, et cela limiterait les coûts pour les pouvoirs publics, selon l’enseigne. Sachant que, aujourd’hui, un grossiste ayant remporté un marché est obligé d’avoir recours à un fournisseur spécifique pour les produits bio. Enfin, Biocoop propose que le législateur instaure une part minimale de produits biologiques dans les grandes surfaces afin de garantir des débouchés aux agriculteurs bio.

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