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Le président de la République Emmanuel Macron recevra les représentants des syndicats agricoles ce jeudi 2 mai, annonce le cabinet du ministre de l’agriculture le 29 avril, deux jours après les mesures complémentaires présentées par le Premier ministre. Une source professionnelle précise que l’Élysée prévoit un «temps d’échange sur les perspectives pour l’agriculture française»; au moins deux syndicats étant invités au même horaire, l’échange devrait être collectif. En déplacement dans la Manche samedi, Gabriel Attal avait pour mission de permettre cette rencontre, en mettant un terme à la séquence de négociation qui avait suivi la visite ratée du président de la République au Salon de l’agriculture. Ses annonces se sont articulées principalement autour de soutiens aux agriculteurs les plus en difficulté et d’un plan de soutien à «l’agriculture méditerranéenne». Les premières réactions des syndicats avaient ouvert la voie à une rencontre. Une nouvelle «phase» s’ouvre pour la «déclinaison concrète» de chacune de ces mesures, avaient salué le 27 avril les syndicats agricoles majoritaires, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs. Mais ils ont aussi promis d’être d’une «extrême vigilance» pour surveiller leur concrétisation et le vote cet été d’une nouvelle loi agricole.

La rédaction

Entre le ralentissement économique et la reprise de la production locale, les importations chinoises de viande de porc se sont effondrées de 53% sur un an au premier trimestre 2024 (à 250 000 t), selon le Bureau national des statistiques chinois. En revanche, les achats de coproduits, à 290 000 t sur la période, montrent «plutôt une stabilité», comme le note le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ), qui cite les chiffres des autorités chinoises dans son bulletin hebdomadaire du 29 avril. En 2023, l’Empire du milieu a absorbé environ 17% des exportations françaises de porc, soit moins de 120 000 t (viande et coproduits confondus), d’après le Marché du porc breton (MPB).

La rédaction

L’Etat devrait s’engager à faire aboutir une liste de 100 projets hydrauliques, «compatible avec une gestion durable de la ressource», d’ici fin 2024. Environ 300 projets avaient été identifiés à l’issue du Varenne de l’eau, que le gouvernement souhaiterait accélérer – ces 100 projets en constitueraient une première tranche. Enfin, le Premier ministre a confirmé son engagement à appliquer les simplifications de la PAC que le Parlement européen vient d’adopter dès la campagne en cours 2024 ; elles concernent les BCAE 1 (prairies), 7 (rotations), 8 (jachères) et 9 (prairies). Pour rappel, sous la pression des manifestations d’agriculteurs, Bruxelles avait accepté de proposer d’assouplir plusieurs pans de l’encadrement environnemental de la PAC ; il s’agissait d’une part de la BCAE 7 (rotations) qui avait été renforcée dans l’ensemble des exploitations de l’UE, et qui pourrait désormais être remplie au travers de la diversification des cultures à l’échelle de l’exploitation. Autre mesure majeure, la fin de l’obligation des jachères (BCAE 8), obtenue en contrepartie de maintenir des voies d’obtention des écorégimes par le maintien de jachères ou d’éléments non productifs. Enfin la réforme de la BCAE 1 (prairies) devrait permettre de «prendre en compte la déprise de l’élevage pour le calcul des ratios de référence» et «d’assouplir les obligations de réimplantation notamment en cas d’artificialisation des terres». La rédaction

Le lait vendu en magasin aux Etats-Unis est «sûr» et le processus de pasteurisation est «efficace» pour tuer le virus de l’influenza aviaire, qui a infecté des troupeaux de vaches du pays, ont rassuré le 26 avril les autorités sanitaires américaines. Elles avaient annoncé plus tôt cette semaine que des échantillons de lait vendu en magasin contenaient des traces du virus H5N1, détectées à l’aide d’un outil ultra-sensible. Mais les échantillons ne présentent vraisemblablement pas de risque pour la santé grâce au processus de pasteurisation, qui consiste à chauffer le lait, avaient-elles alors déjà estimé, souhaitant toutefois réaliser des tests supplémentaires pour s’en assurer. Les résultats «préliminaires» de ces nouveaux tests n’ont pas permis de «détecter de virus vivant et contagieux» selon le communiqué de l’agence américaine des médicaments (FDA) le 26 avril. «Ces résultats réaffirment que l’approvisionnement de lait commercialisé est sûr» et que «la pasteurisation est efficace», a-t-elle ajouté. Des résultats supplémentaires sont attendus pour encore conforter cette conclusion. Un foyer d’influenza aviaire s’est propagé depuis plusieurs semaines dans les troupeaux de vaches laitières, une première dans le pays chez ces animaux. La maladie a également infecté une personne, qui présentait des symptômes bénins. La rédaction

Le niveau de risque pour l’influenza aviaire, qualifié de «modéré» depuis mi-mars, a été abaissé à «négligeable» en France, après une saison où le virus a moins circulé et où les canards d’élevage ont été vaccinés, selon un arrêté paru dimanche au Journal officiel. «Cet arrêté qualifiant le niveau de risque influenza aviaire hautement pathogène est pris à la suite d’une amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage», souligne le document du ministère de l’agriculture signé vendredi et qui entre en vigueur le 3 mai. L’abaissement du niveau du risque tient compte également de «la fin de la migration saisonnière des espèces migratrices» et de «la stabilisation de la situation épidémiologique dans l’avifaune sauvage des pays voisins». En conséquence, un autre arrêté également signé le 26 avril supprime «certaines mesures de biosécurité applicables en ZRD (Zone à risque de diffusion, NDLR) ou en ZRP (Zone à risque particulier) lorsque le niveau de risque est modéré». Le niveau de risque jugé «élevé» à partir de décembre, avait déjà été abaissé à «modéré» le mois dernier. Cet hiver, la France a été largement épargnée par l’influenza aviaire grâce à la combinaison d’une moindre circulation du virus en Europe et de la vaccination des canards, qu’elle est le seul pays européen à pratiquer, avait indiqué le 8 mars une responsable de l’agence sanitaire Anses. La rédaction

Représentant 65% de la production organisée de tomates en France (300 exploitations, 500 producteurs), l’AOPn Tomates et concombres de France organise le 26 avril – avec Légumes de France – une action d’étiquetage de tomates marocaines en grande distribution à Brest, Rennes, Agen et Avignon. Les producteurs protestent contre l’inexorable augmentation des importations de tomates marocaines, passées entre 2014 et 2023 de 345 000 à 492 000 t dans l’UE, «soit plus de 40% d’augmentation», selon les deux structures. En France, les 732 000 t consommées par an sont importées à 44%, «aux trois quarts en provenance du Maroc», dit l’AOPn. Les producteurs pointent du doigt en particulier ces tomates cerises vendues toute l’année à 99 ct€ la barquette de 250 g, qui percutent la production française d’avril à octobre. Les deux organisations réclament que figurent sur l’emballage «le drapeau du pays producteur» ainsi que «la mention du lieu et du pays d’emballage». Elles demandent aussi que, dans le cadre du projet de loi d’orientation agricole (LOA), soit imposé à la restauration collective de renseigner l’origine des fruits et légumes. L’AOPn et légumes de France ont déjà manifesté sur le même sujet en septembre 2022 et juin 2023, sans succès. La rédaction

L’année 2023 a été «très satisfaisante», a déclaré le directeur général de Max Havelaar France, Blaise Desbordes, le 25 avril en conférence de presse, avec un chiffre d’affaires de 1,33 milliard d’euros (Md€) 1330 millions d’euros pour les produits portant le label de commerce équitable, contre 1,285 Md€ en 2022 (+4%). Les ventes en circuit spécialisé bio ont bondi de 18% par rapport à 2022. Blaise Desbordes note «un engouement très marqué des acheteurs publics» pour les produits équitables français sur les premiers mois de l’année 2024, avec un «bond des commandes» des briques de lait labellisées Max Havelaar. Le label phare du commerce équitable compte «une dizaine de producteurs français engagés». De son côté, le leader du marché des produits équitables français, Agri-Éthique, enregistre une croissance de 14% en 2023, avec un chiffre d’affaires de 520 M€. Agri-Éthique compte 4600 agriculteurs engagés pour 773 références (+29% par rapport à 2022). Dernier partenariat en date pour le label : celui signé avec la marque de chips Brets, annoncé le 26 février au Salon de l’agriculture, afin de garantir un prix équitable pour les 300 producteurs de pommes de terre qui fournissent l’entreprise bretonne Altho, propriétaire de Brets. La rédaction

Le président de la République Emmanuel Macron a placé l’agriculture et la souveraineté alimentaire au rang des grands secteurs stratégiques dans lesquels l’UE devra être un «leader mondial d’ici à 2030» (avec les biotechnologies, l’intelligence artificielle ou l’informatique quantique), lors de son discours sur le thème de «l’Europe puissance», prononcé à la Sorbonne le 25 avril à l’approche des élections de juin, et alors que la campagne de son parti peine à décoller. «L’Europe est clef en matière agricole, car c’est un sujet de politique industrielle et de souveraineté», a-t-il insisté, estimant que «nous n’avons pas le droit de laisser s’installer des dépendances alimentaires», notamment vis-à-vis des protéines végétales. Selon lui, «la colère de nos agriculteurs n’a pas été une colère contre l’Europe», mais «contre la réglementation, la complexité, les normes aberrantes, la mauvaise application du droit européen et français». «Nous avons absolument besoin de défendre la PAC» qui devra être simplifiée pour «accompagner les transitions» (comme la sortie des produits phytosanitaires «là où il y a des solutions technologiques») et «protéger nos producteurs contre les pratiques déloyales», a souligné Emmanuel Macron. Enfin, le chef de l’État a réitéré ses demandes d’une application homogène au niveau européen des règles commerciales avec la mise en place d’une «vraie force douanière européenne». La rédaction

Un décret paru au Journal officiel du 24 avril modifie les modalités de prise du congé de paternité des assurés du régime des non-salariés agricoles (exploitants principalement). Il assouplit les conditions de prise de la période obligatoire de sept jours en leur permettant de prendre leur congé dans un délai maximal de quinze jours à compter de la naissance effective de l’enfant ou à la date d’accouchement initialement prévue. La veille de la publication, dans le cadre du 8ème comité interministériel de la transformation publique, le Premier ministre Gabriel Attal avait indiqué un recours effectif au congé paternité pour les exploitants agricoles, par un recours facilité aux services de remplacement : «Ces mesures permettront de rendre effectif cet accès au droit. Il s’agit là d’une nécessaire reconnaissance de la spécificité du travail réalisé par nos agriculteurs», a-t- il été précisé. Le 17 avril, à l’occasion d’un Conseil supérieur d’orientation agricole (CSO), le ministre de l’agriculture Marc Fesneau avait annoncé un tel décret. Cette évolution est accueillie favorablement par la FNSEA : «Nous sommes satisfaits de cette décision qui apporte de l’équité pour les agriculteurs. Ils peuvent parfois rencontrer des difficultés dans cette période précise par rapport à leur activité», a expliqué Jérôme Volle, vice-président, à Agra Presse. La rédaction

Les distributeurs alimentaires Intermarché, Auchan et Casino ont officialisé, le 24 avril, une alliance sur leurs achats pour dix ans, espérant ainsi «pérenniser et de développer des partenariats avec le monde agricole et les acteurs industriels français sur le long terme». Ils prévoient la création d’une centrale d’achats alimentaire «constituée par Intermarché et Auchan et pilotée par ce premier» pour négocier avec les producteurs de marque nationale. Elle sera «sur l’alimentaire la première centrale à l’achat française, tant en parts de marchés qu’en diversité et en complémentarité de formats de magasins», indique un communiqué. «Elle permettrait également au groupe Casino de bénéficier de synergies à l’achat complémentaires par rapport à ses précédents accords avec Intermarché», est-il précisé. D’ailleurs, «la centrale de référencement de fournisseurs de marques de distributeurs créée par Intermarché et le groupe Casino en 2023 bénéficierait désormais aussi à Auchan». Sur l’alimentaire toujours, «une centrale de négociation et de commercialisation de services internationaux, pilotée par Intermarché, aurait aussi pour mission de négocier auprès des plus grands industriels internationaux». Elle serait «constituée par Intermarché et Auchan» et «bénéficierait au groupe Casino dans des conditions équivalentes». La rédaction