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Dans un communiqué du 16 septembre, l’interprofession du porc (Inaporc) s’est vivement inquiétée des conséquences des droits de douanes chinois sur leur secteur d’activité. Elle estime le manque à gagner dans une fourchette comprise entre 200 et 400 millions d’euros. En effet, depuis le 10 septembre dernier, Pékin impose des droits antidumping provisoires sur les importations de porc européen sous forme d’un dépôt de caution auprès du service des douanes. « Pour la France, ces droits s’élèvent de 20 % à 62,4 % selon les entreprises », explique le communiqué de presse. Ces taxes, prises en représailles des taxes imposées par Bruxelles sur l’importation des véhicules électriques chinois « mettent en danger l’intégralité de la filière comme a pu le vivre le secteur du Cognac il y a quelques mois », s’alarme l’interprofession qui appelle « les pouvoirs publics français et européens à relancer, les négociations avec la Chine ».

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Près de 80 députés français ont déposé le 15 septembre une proposition de résolution européenne transpartisane pour demander à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de se prononcer sur « l’incompatibilité » de l’accord commercial UE-Mercosur avec les traités européens. « Cet accord est perdant sur tous les plans et incompatible avec les traités européens », martèlent ces parlementaires, qui appellent le gouvernement français à « saisir la Cour de justice de l’Union européenne afin de l’interroger sur la compatibilité du processus de validation de l’accord et de son contenu avec les traités européens ». Signée par près de 80 députés à l’initiative de François Ruffin (groupe Écologiste et social), la proposition regroupe des élus socialistes, écologistes, communistes, Les Républicains, Renaissance, MoDem, Horizons ou encore du groupe centriste Liot. Ces derniers estiment notamment qu’il existe des « incertitudes » quant à la compatibilité de l’accord entre l’UE et les pays latino-américains avec les « engagement climatiques » de l’UE ou encore ses engagements « en matière de protection de l’environnement, des consommateurs et de santé publique ». Bruxelles a lancé le processus de ratification de cet accord, espérant convaincre, grâce à des garanties renforcées, les pays les plus sceptiques comme la France.

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Dans un communiqué du 15 septembre au matin, envoyé avant la séance au Marché du porc français (MPF), la FNP (éleveurs de porcs, FNSEA) craint que les abatteurs n’imposent aux éleveurs une nouvelle baisse de prix au motif que la Chine surtaxe les exportations européennes. Le syndicat rappelle que la cotation au cadran de Plérin a déjà connu une « baisse brutale » de 23 ct€/kg depuis le 21 juillet. « Hors de question que cette surtaxe [affecte] encore le prix payé aux éleveurs qui subissent déjà, par anticipation, une baisse drastique ! », s’exclame la FNP. Selon une évaluation de l’Ifip (Institut du porc), cette surtaxe, de 20 % pour la majorité des exportateurs français, aurait un impact de l’ordre de 8 ct/kg en France et de 12 ct/kg au niveau européen. « L’export français vers la Chine n’est que de 150 000 t en majorité d’abats, la France représentant 5 % de l’export européen », souligne la FNP. Les éleveurs français regrettent que leur prix de base soit redescendu au-dessous de ceux des concurrents allemands, danois et néerlandais, après les avoir brièvement dépassés en juillet à la faveur d’un mouvement général de baisse. Le prix français s’est finalement stabilisé à Plérin ce lundi, alors que le MPF a perçu les premiers effets de la surtaxe chinoise en Europe.

Agra

A la veille de l’ouverture du Space à Rennes, le Crédit agricole a annoncé le 15 septembre qu’il va proposer une nouvelle offre de quasi-fonds propres aux candidats à l’installation, pour répondre à l’augmentation des montants investis lors de ces opérations. «L’objectif est d’aider des jeunes qui portent des projets fortement capitalisés, notamment en élevage, et qui n’ont pas toujours les fonds propres nécessaires», explique Olivier Desportes, président du comité de l’agriculture de la fédération (FNCA). Concrètement, il s’agit d’un différé : les fonds sont alloués durant une période de 7 à 9 ans, durant laquelle l’agriculteur paie uniquement les intérêts, et à l’issue de laquelle il rembourse le capital. «Ce dispositif permet un taux d’endettement plus faible de l’agriculteur et lui donne donc plus de capacité à faire face aux aléas qu’il pourrait rencontrer au cours des premières années de son installation». L’an passé, le groupe bancaire avait annoncé qu’il planchait sur une offre de portage de capital avec prise de participation minoritaire. Après réflexion, le Crédit agricole a finalement changé son fusil d’épaule : «l’offre de quasi-fonds propres permet de mieux s’adapter aux typologies d’exploitations, et laisse une plus grande liberté aux agriculteurs», explique Olivier Desportes. Le fonds sera doté dans un premier temps de 10 millions d’euros par le groupe, et pourrait être abondé en cas de succès. «Les premières discussions avec les organisations professionnelles ont reçu un accueil favorable», assure M. Desportes.

Agra

Le syndicat agricole FNSEA appelle à «une grande journée d’action» autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles le vendredi 26 septembre à travers toute la France, a annoncé son président Arnaud Rousseau dans un entretien au Journal du dimanche. Cette mobilisation aura lieu contre «le Mercosur, les taxes imposées par Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres», a expliqué le dirigeant. «A l’image des œufs ukrainiens: tous ces produits qui entrent sur notre territoire et que nous ne voulons pas voir dans nos assiettes, car ils sont dangereux pour la santé et pour l’environnement!», poursuit-il dans cet entretien au JDD. La FNSEA avait indiqué ne pas vouloir participer au mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre pour éviter une «récupération politique», mais elle avait déjà prévu une mobilisation «cet automne» sur ses propres revendications. «Nous attendons une date de rendez-vous avec (le nouveau Premier ministre) M. Lecornu dans les prochains jours», a dit le porte-parole de la FNSEA à l’AFP.

Agra

« Jean-François Fruttero a été réélu à la présidence de la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA) par le Conseil d’administration central le 11 septembre à la suite de l’assemblée générale élective de la CCMSA », a annoncé l’organisme social dans un communiqué. Âgé de 53 ans, il est président de la MSA Dordogne Lot-et-Garonne. Premier adjoint au maire de sa commune de Sadillac depuis 2014, il a été également, Président de la Fédération des vins de Bergerac de 2013 à 2017, et élu de la Chambre d’agriculture de la Dordogne depuis 2001. Il sera épaulé par un premier vice-président, François Serpaud qui a été élu à l’occasion du Conseil d’administration. Cadre commercial au sein de Groupama Nord-Est depuis 1991, il est administrateur de la MSA Nord-Pas de Calais et administrateur central depuis 2020, précise le communiqué.

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« En juillet 2025, la collecte de lait de vache progresse légèrement, de 0,6 %, par rapport à juillet 2024 », indiquent les statisticiens d’Agreste dans une récente note. Ainsi, 1,910 million de litres de lait (Ml) ont été collecté en juillet dernier contre 1,900 Ml au même mois l’an dernier. A noter que la part du lait de vache bio recule encore passant de 5,2 % (juillet 2024) à 4,6 % (juillet 2025), que le lait de chèvre voit également sa production reculer de -1,4 % pendant la même période. La bonne tenue de la production du lait de vache n’a pas d’incidence sur les prix. Avec une moyenne de 486,4 euros les 1 000 litres en juillet 2025, le prix du lait conventionnel de vache à teneur réelle est en hausse de + 5,8 % par rapport à juillet 2024 (+ 26,8 €/1 000 litres). La progression est plus marquée depuis le début de l’année (+ 7,1 %) par rapport à 2024. Quant au prix du lait de vache bio, il s’établit en moyenne à 533,2 euros les 1 000 litres, soit une hausse de + 2,4 % par rapport à juillet 2024.

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Les journées européennes du patrimoine, placées cette année sous le signe du patrimoine architectural, se dérouleront le week-end des 20 et 21 septembre. Cette 42e édition sera l’occasion pour les particuliers de découvrir de nombreuses facettes du patrimoine agricole et rural près de chez eux. Ainsi le vignoble Nantais propose plusieurs sites : domaines, châteaux, moulins. Près le Lyon, c’est la cressonnière de Vaise qui ouvre ses portes, comme à Vierzon, pour l’association Mémoire industrielle et agricole du pays de Vierzon. Les Parisiens ne seront pas en reste avec la possibilité de visiter le ministère de l’Agriculture (78, rue de Varenne Paris 7e) qui tiendra son traditionnel « marché des lycées agricoles ». Ils pourront aussi visiter l’Académie d’Agriculture de France (18, rue de Bellechasse Paris 7e) à condition de s’inscrire auparavant : jep2024academie.agriculture@gmail.com  

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Le ministre de l’Energie sortant Marc Ferracci assure vouloir faire en sorte que le texte stratégique et sensible de la programmation énergétique, retardé cet été, « soit en haut de la pile », qu’il soit « reconduit ou non », a indiqué le 10 septembre son entourage à l’AFP. Avec la chute du gouvernement Bayrou, les acteurs de l’énergie se sont inquiétés que le texte, qui a déjà deux ans de retard et déchire la classe politique, ne tombe dans les limbes. Mais l’entourage de Marc Ferracci l’assure : « le ministre qu’il soit reconduit ou non s’attachera à faire en sorte que ce dossier soit en haut de la pile du nouveau gouvernement » Lecornu. Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret sur cette PPE3 d’« ici à la fin de l’été », avant finalement de renoncer. Le texte a donné lieu à des débats enflammés pendant tout le printemps, lors de l’examen d’une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique. Le projet de décret sur la PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur les 10 prochaines années pour sortir des énergies fossiles et atteindre à la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée à un développement des renouvelables.

Agra

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen n’a consacré qu’une maigre part de son discours annuel sur l’état de l’Union, prononcé le 10 septembre devant le Parlement européen, aux questions agricoles. Elle a toutefois promis de renforcer le « budget de promotion » des productions agricoles de l’UE afin de lancer une nouvelle campagne « Acheter des denrées alimentaires européennes » (« Buy European food »). Le budget de la politique de promotion des produits agricoles de l’UE a été largement raboté ces dernières années. Pour 2025 il est doté de 132 millions d’euros soit une baisse de 53,9M€ par rapport à 2024. La présidente de la Commission a été très critiquée par les eurodéputés qui sont intervenus à la suite de son discours pour avoir signé durant l’accord avec le Mercosur et plus encore celui avec les États-Unis. Ursula von der Leyen a pourtant défendu ces deux partenariats. Avec le Mercosur elle a mis en avant « les garde-fous solides […] assortis de financements en cas de besoin de compensations. » Quant aux États-Unis, elle estime en comparaison avec ce qui est imposé à d’autres pays avoir obtenu « le meilleur accord possible. Incontestablement. »

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