Fil info

Un sixième magasin «Bienvenue à la ferme» ouvrira ses portes, le 19 octobre, à Bâlines (Eure) et neuf nouveaux points de vente devraient être lancés en 2024, dont deux au premier trimestre, informe un communiqué du réseau de magasins en circuits courts. Cinq magasins commercialisent déjà des produits fermiers sous cette enseigne liée aux Chambres d’agriculture. Les lancements prévus pour 2024 marquent «un coup d’accélérateur», déclare Patricia Sijilmassi, directrice de Fermes and Co, société créée en 2021 pour développer et animer le réseau de magasins Bienvenue à la ferme. Les porteurs du projet tablaient au départ sur une centaine de magasins en 2026 et, désormais, sur une trentaine. «Nous avons complétement revu nos objectifs, nous serons plutôt sur un rythme de sept à neuf ouvertures par an», explique Patricia Sijilmassi. «Il a fallu prouver nos résultats pour embarquer plus de magasins avec nous», indique la directrice. Les magasins du réseau se portent bien malgré la forte inflation. «Nous observons une hausse de chiffre d’affaires et des paniers moyens», affirme-t-elle. Un point de vente situé dans l’Orne a cependant dû fermer ses portes il y a quelques mois. «Le magasin n’a pas décollé comme prévu en raison de choix stratégiques de notre partenaire. Nous avons décidé d’arrêter d’un commun accord», précise Patricia Sijilmassi.

La rédaction

Trois des principales régions viticoles de France, la Champagne, la Bourgogne et le Beaujolais, se sont associées pour lancer le 17 octobre la plus grande serre bioclimatique et hermétique aux insectes en France, destinée à faciliter la production de plants de vigne résistants. La future serre, baptisée Qanopée, d’une superficie de 4 500 m2 et implantée dans la commune des Blancs-Coteaux (Marne), en plein cœur du vignoble champenois dans la réputée Côte des Blancs, doit être mise en service en juin 2024. Face au changement climatique et à l’émergence de nouvelles maladies qui font mourir les plants de vigne, cette serre doit permettre de «sécuriser l’approvisionnement des pieds de vigne pour les vignobles de Champagne, de Bourgogne, du Jura et du Beaujolais», a souligné le président de l’association Qanopée, Thiébault Huber, par ailleurs président de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne. La bioserre, a-t-il ajouté, sera un « lieu de prémultiplication », cette étape essentielle consistant à produire les composants du pied de vigne: greffons, porte-greffes, qui seront ensuite associés par les pépiniéristes. Les premiers plants seront disponibles en 2027. Ils seront ainsi développés en milieu confiné et hors-sol, à l’abri des vecteurs de maladies, alors que la prémultiplication se faisait jusqu’à présent en plein champ, exposée aux champignons, virus ou insectes et aux aléas climatiques.

La rédaction

En 2023, la filière céréales CRC (culture raisonnée contrôlée) a enregistré une hausse de sa production de 18% par rapport à l’année passée, rapporte un communiqué de presse du 16 octobre. En tout, ce sont 638 000 tonnes de céréales qui ont été produites selon son cahier des charges, soit «environ 10% des céréales françaises écrasées par la meunerie française», selon CRC. Quant au rendement moyen à l’hectare, il a progressé de 9% par rapport à la récolte précédente. Dans le détail, 626 953 t de blé tendre ont été récoltées, en plus de 2040 t de blé dur et de 9041 t de seigle. «En dix ans seulement, la filière CRC a vu le nombre de producteurs engagés dans sa démarche, ses surfaces emblavées et ses volumes de céréales récoltées multipliés par trois», se réjouit par ailleurs la filière. Ce qui témoigne d’une «vraie reconnaissance» de la part des acteurs de la boulangerie viennoiserie pâtisserie, estime Marc Bonnet, directeur général de la filière CRC. Née en 1989, la filière CRC s’est engagée à produire des céréales françaises cultivées selon des pratiques agricoles «favorables à la biodiversité» et stockées sans traitement après récolte. Aujourd’hui, elle compte 130 entreprises adhérentes – organismes stockeurs, meuniers, industriels distributeurs – et près de 3500 agriculteurs.

La rédaction

Si les importants retards d’instruction et de paiement de la précédente programmation Pac 2014-2020 ont été résorbés il y a déjà quelques années pour les aides destinées aux agriculteurs, ce n’est pas encore le cas des aides des programmes Leader (développement rural) du second pilier de la Pac, généralement souscrits par des communautés de communes ou des parcs naturels régionaux. Seulement 85% des fonds 2014-2020 sont engagés et 49% sont payés, a rapporté le secrétaire général de Leader France, lors d’une conférence de presse le 16 octobre, à l’issue de l’assemblée générale de la fédération des programmes Leader. «En 2018, le programme n’avait toujours pas avancé, et il devait être bouclé en 2020, témoigne l’élu local. Depuis, la situation s’est améliorée, mais nous sommes toujours le 21e pays européen dans l’avancement des paiements, et le retard pris, jusqu’à trois ans, a mis en difficulté des porteurs de projet.» En cause, le changement de fonctionnement induit par la régionalisation du 2d pilier, mais pas seulement, selon l’élu. Un parangonnage des différentes organisations administratives en Europe va être lancé pour identifier des pistes d’amélioration. Pour cette période, les programmes doivent être réglés avant 2015 et engagés avant fin 2024.

La rédaction

Ni la révision de la législation sur le bien-être animal ni la proposition de législation sur les systèmes alimentaires durables ne figurent au projet de programme de travail 2024 que la Commission européenne doit présenter le 17 octobre. Ce calendrier fixe les derniers dossiers sur lesquels Bruxelles compte avancer avant les élections européennes du mois de juin. Sur le bien-être animal – comme l’avait déjà laissé plané le nouveau vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic au moment de sa nomination –, la vaste révision de la législation en place est reportée et seule une proposition sur le transport des animaux sera présentée, probablement le 6 décembre. Par contre, concernant les autres dossiers, une initiative non-législative sur la résilience de la ressource en eau sera bien présentée au premier semestre 2024. Pour le reste, les travaux de la Commission européenne en matière agricole viseront principalement à simplifier la législation en place et à réduire le nombre de rapports que les États membres sont tenus de présenter (mesure de protection contre les parasites des plantes, Posei, contrôle de l’ESB…). Enfin, des bilans de santé de la directive Nitrates et de la mise en œuvre du principe pollueur-payeur seront lancés.

La rédaction

Le lancement du plan subventionné d’arrachage de vignes dans le Bordelais est retardé dans l’attente d’un feu vert de la Commission européenne, ont annoncé le 12 octobre l’interprofession et la préfecture de Gironde, où plus d’un millier de viticulteurs en difficulté sont candidats. Cet arrachage dit sanitaire pourrait débuter «courant automne-hiver», après un «dépôt final de la demande» pendant le mois de «novembre», selon un calendrier remanié. «Des échanges sont en cours» entre le ministère de l’Agriculture et Bruxelles dans «un schéma classique de notification d’une aide d’Etat», indiquent la préfecture et l’interprofession, «l’Etat et le CIVB (étant) mobilisés pour une mise en oeuvre la plus rapide possible». «Ce report crée du désespoir mais il ne crée pas de situations compliquées parce que les arrachages se font souvent sur octobre ou novembre, en période non végétative, et dans tous les cas les paiements (de la prime) ne seraient pas intervenus avant janvier ou février», estime Stéphane Gabard, président du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, interrogé par l’AFP. «Le risque, c’est qu’à force de réduire la période (d’arrachage), est-ce qu’on aura suffisamment d’entreprises capables d’arracher les vignes?»

La rédaction

Outre le vote sur le glyphosate, les experts des Etats membres ont décidé, le 13 octobre à Bruxelles, de ne pas renouveler (comme le proposait la Commission européenne) l’autorisation de mise sur le marché de trois produits phytosanitaires: le S-metolachlor, le benthiavalicarb et le metiram. L’autorisation de mise sur le marché du S-metolachlor qui avait été temporairement prolongée au mois de juin expirera donc le 15 novembre 2024. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) avait, dans un avis publié en février, proposé de ne pas accorder de ré-autorisation à cet herbicide principalement utilisé sur le maïs et le tournesol, compte tenu de préoccupations quant à son impact sur l’environnement. Le metiram et le benthiavalicarb, tous deux utilisés comme fongicides contre le mildiou, verront leurs licences expirer respectivement le 31 janvier 2024 et le 15 novembre 2024. Pour ces deux molécules des propriétés de perturbation endocrinienne ont été identifiées. Les Etats membres ont par contre validé le renouvellement de l’autorisation de l’éthephon, utilisé comme régulateur de croissance en céréales (dont l’autorisation expirait le 15 novembre 2024).

La rédaction

«La France attend que la proposition de la Commission [européenne] converge vers l’idée d’une ré-homologation [du glyphosate] sous condition d’usage», a indiqué le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau le 13 octobre. Dans un exercice de questions-réponses avec l’AFP, le locataire de la Rue de Varenne a expliqué les attentes de la France qui, quelques instants plus tôt, s’est abstenue lors du vote concernant la ré-homologation pour 10 ans proposée par l’exécutif européen. «On demande éventuellement une durée moindre [de ré-homologation]; le remplacement [du glyphosate] là où il y a des alternatives crédibles, techniquement possibles et économiquement viables; et le maintien pour les zones montagneuses et pour l’agriculture de conservation des sols», a expliqué Marc Fesneau. La France veut aussi «continuer à poser sur la table la question des usages non-agricoles, dans les parcs et jardins», vu qu’elle a réussi à les diminuer ces dernières années. Même constat du côté du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu qui salue tout de même l’introduction de limites maximales d’utilisation par hectare. «Cela ne suffit pas. La proposition de la Commission est toujours moins disante par rapport aux mesures mises en place en France», a déclaré M. Béchu le 13 octobre. Il a promis de rencontrer «dès lundi» ses homologues européens «pour faire entendre notre position et trouver des alliés».

La rédaction

Tout juste achevées, les vendanges 2023 s’annoncent maigres – pour la troisième année consécutive – pour les producteurs de vin du Sud-Ouest, a annoncé l’interprofession Ivso, le 11 octobre. «En volume, on constate une baisse de 30 à 50 % par rapport à la moyenne quinquennale», affirme Paul Fabre, directeur de l’Ivso. «On devrait atteindre les 2,7 M hl, soit 900 000 hl de perdus». En cause : le mildiou qui a sévi cet été – «certains viticulteurs ont même arrêté d’intervenir car le combat était perdu» – ou encore des orages dévastateurs dans le Gers. Dans ce contexte, l’Ivso prévoit de se «retirer des marchés premiers prix, comme les Pays-Bas ou l’Allemagne» et de se concentrer sur d’autres, notamment la GMS en France. Autre difficulté pour les producteurs : la hausse des coûts de production, de l’ordre de 20 à 30%, entre le prix des intrants ou encore du verre, «la baisse générale de la consommation d’alcool» et la concurrence, notamment de la bière. Pour y faire face, l’Ivso prépare sa feuille de route pour le premier trimestre 2023 et accueille le 27 octobre à Toulouse la première édition de l’European Wine Day, à l’initiative de l’Assemblée des régions européennes viticoles, des vignerons coopérateurs de France, de l’Ivso et du Think tank Farm Europe.

La rédaction

Dans un rapport présenté le 11 octobre à la commission des affaires économiques, un député Modem, Eric Martineau (Sarthe), et une députée LR, Anne-Laure Blin (Maine-et-Loire), ont présenté leurs 19 propositions pour améliorer les rapports entre l’administration et les agriculteurs lors des opérations de contrôle. Parmi les mesures notables : la publication de statistiques anonymisées sur les contrôles inopinés, pour objectiver une éventuelle hausse des signalements concernant le droit de l’environnement ; la «systématisation» de l’accompagnement par un tiers dans le cadre des contrôles ; des «protocoles» entre parquets et services de l’état, pour améliorer la prévisibilité des sanctions ; la «pleine» activation du «système d’alerte sans sanction financière» de la PAC. Ou encore «l’adaptation des conditions du port de l’arme de service» des agents de l’Office français de la biodiversité». En 2021, le Parlement avait adopté un projet de loi de Simplification (Essoc), qui a instauré un «droit à l’erreur» pour les administrés, mais s’appliqua peu aux agriculteurs, notamment en raison du cadre européen sur les aides PAC. La nouvelle programmation 2023-2027 instaure un Suivi des surfaces en temps réel (3STR), qui permet de supprimer une partie des contrôles sur place et de mettre en œuvre un «droit à l’erreur» pour les aides surfaciques.

La rédaction